(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Elle a le charme, la générosité, la simplicité, la complicité, la familiarité des actrices qui savent ce wqu'elles valent sans avoir à en faire trop. Elle peut-être maante désespérée, directrice tyrannique, fantôme emblématique. Carmen Maura, qui s'émerveille de tout, est chez elle à Paris où elle possède un appartement. Dans cet hôtel où l'hiver n'est pas le bienvenu, elle amène un rayon de soleil qu'on accueille avec joie et délice. |
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Etre une autre
EN : Le personnage a été écrit pour vous ?
CM : Non je ne crois pas. Je crois que j'étais la dernière à rentrer dans le casting. Il était prévu pour Veronica, qui est très amie avec le réalisateur. Ce n’est pas le genre de rôle qu’on me donne. Il fallait provoquer en moi cette colère...
EN : Comme en face du syndicat ?
CM : Quand je tournais, il criait et ça m'amusait parce que je ne suis jamais comme ça dans la vi. Normalement je suis tendre et parler comme ça pour moi c’est dur. Une femme mante religieuse, on arrive à la transformer au fur et à mesure du film parce qu’on arrive à la comprendre finalement.
EN : Vous l'aimez quand même ce personnage...
CM : Ah tout à fait, même si c'est une assassine. Je me suis beaucoup amusée avec elle. Le jeu c'est très sérieux mais il faut les aimer parce que tu dois les rendre crédibles. C'est ce qui m'a toujours obsédée : après 8 minutes de film je crois que tu le sais, que tu sens si c’est juste. Après ça tu peux faire n'importe quoi ; mais c'est important de la comprendre et de l'aimer.
EN : Et là comment vous la défendriez?
CM : Tu sais il y a des gens qui aime diriger. Pour elle c'est toute sa vie cet hôtel, elle a beaucoup d'employés elle fait gagner leur vie à beaucoup de gens... Elle va monter des hôtels partout, elle lutte contre le chômage à sa manière...
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