Les méchants
A de rares exceptions près, ce furent tous des grands acteurs, des vedettes confirmées, des comédiens cultes dans leur créneau.
On dénote trois catégories : les chauves et le plus souvent défigurés, les blonds limite aryens, et les élégants dont il faut se méfier. Tous veulent leur part du magot, dominer ou détruire le monde. Quasiment aucun acteur ne fut utilisé à contre-emploi. Tous avaient déjà joué des méchants ou dans des films d'action. Tous, contrairement aux James Bond Girls, avaient une certaine dose d'expérience.
Les bons aryens
L'ennemi du brun Bond est souvent blond, platine ou aryen. Dégénéré en quelques sortes. Limite fasciste dans l'imagerie visuelle de la série.
Le premier d'entre eux fut Robert Shaw dans Bons Baisers de Russie, réellement inquiétant, tellement il est muet. Auteur célèbre, l'acteur fut nommé aux Oscars en 56 et popularisé avec Jaws, de Spielberg. En plus gras, mais tout aussi méchant et sadique, Gert Frobe joue l'ennemi public numéro 1 dans Goldfinger. Dans la vie, il est l'ami de Curd Jurgens. Il a joué dans Le Jour le plus long, Caroline Chérie, 100 000 $ au soleil. Cet acteur qui tourna avec Fritz Lang, Visconti, Bergman, accepta de parodier son Goldfinger chez Oury, (Le coup du parapluie).
Charles Gray reprend le rôle de Blofeld (Pleasance, Savalas) , mais en fait un blondinet dans Les Diamants sont éternels. Il avait un petit rôle dans On ne vit que deux fois. Et jouera plus tard avec Timothy Dalton, dans la suite Autant en emporte le vent.
Curd (ou Curt) Jürgens, amis donc de Frobe, devient le mec à tuer dans L'espion qui m'aimait. Seul comédien de la série à avoir eu un prix d'interprétation à Cannes (55) et à Venise (56), il est notamment connu pour son rôle dans Torpilles pour l'Atlantique.
Christopher Walken (Dangereusement vôtre) choisit de s'inscrire dans cette lignée de méchants. Oscarisé pour Voyage au bout de l'enfer, il avait fait ses débuts en 70 aux côtés de Sean Connery. Vu dans Dead Zone, il est un des rares à avoir fait l'essentiel de sa carrière après. C'est aussi son plus mauvais rôle.
Jonathan Pryce (Demain ne meurs jamais) ferme le ban de cette " race " de salauds qui en veulent à l'humanité. Il est un grand patron de média, à la manière d'un Murdoch ou d'un Maxwell. Trop coincé pour être crédible en fou furieux, il n'a pas trouvé de successeur.
- Vincy
[^top]