John Barry
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Musique & Chansons

  De John Barry à Moby, de Shirley Bassey à Madonna, la musique de James Bond aura pris une aussi grande importance que le film en lui-même. Annoncer la chanteuse, le groupe ou le chanteur est devenu un événement marketing avec tout le tralala des communiqués de presse, scoops et autres faux événements.
L'atout est bien réel : la pub est gratuite, elle rapporte des royalties (en plus) et passe quotidiennement en radio. Un mauvais tube et le succès est compromis. Qui se souvient de Gladys Knight ?

Les années 70
Shirley Bassey revient. Sean Connery aussi. La double coïncidence est d'autant plus marquante qu'une fois de plus Diamonds are forever est l'une des meilleures chansons, en vingt films. Audacieuse, la chanson se retient immédiatement. A la fois envoûtante et incantatoire, mélangeant les rythmes, alternant les tempos, la chanson sera pourtant un requiem à la première période des 007. Ce sera l'unique fois où une chanteuse aura chanté pour deux James Bond. Jamais 2 sans 3 ?

Nouvel acteur. Nouvelle ère. Nouvelle musique. Live and let die n'est pas banal. C'est la première fois qu'un groupe est appelé pour "vendre" 007. Le chanteur anglais le plus populaire de la planète, l'ex-Beatles, désormais Wings, Paul Mc Cartney s'amuse. La chanson est une symphonie, comme savaient les faire Supertramp, Pink Floyd ou plus tard Queen. La composition et les envolées lyriques sont tellement riches qu'elle sera pillée, spoliée, découpée pour devenir générique TV, musique de pub, sampling de rap. A coup sûr la meilleure chanson de variété de toute la série. Elle eut même le droit à un Oscar. Eternelle. Certes, mais surtout codifiée. Là encore McCartney parodie John Barry, en poussant davantage les contrastes de la partition. Et tout cela semble désespérément dramatique.

The Man with the Golden gun est chantée par Lulu. Who's that ? Une chanteuse pop écossaise, qui inaugure en fait la lignée des " pop singers ". La chanson est l'¦uvre de Don Black. Et elle est à l'image du film : oubliée. Il faut dire que c'est l'une des plus médiocres jamais écrite.

The Spy who loves me. Enfin 007 a le droit à son hymne, à la gloire du héros misogyne. Mais voilà le titre est encore plus évocateur que celui du film : Nobody does it better. C'est l'une des rares fois où le titre du film n'a rien à voir avec la chanson. Enorme succès de cette année là. Carly Simon s'y colle. L'interprète est très connue pour ses propres compositions ; et ses albums se vendent comme des petits pains à cette époque là. Elle est l'une des rares à parler de féminisme, et représente très bien la libération sexuelle et la variété folk de cette période. Si la chanson est un peu fragile musicalement, sa notoriété en a fait un classique. D'autant que c'est le meilleur film avec Moore. Slow romantique, il tombe à pic pour enlacer les couples lors du quart d'heure américain et fait feu d'artifice vers la fin.

Jamais deux sans trois. Shirley Bassey aura la faiblesse d'accepter le titre phare de Moonraker. On est loin de Goldfinger. Mais les producteurs souhaitaient peut être faire le lien entre les James Bond. La série est en surproduction (un par an quasiment) et la qualité s'en ressent : même dans les musiques du générique. La voix de Bassey ne peut rien y faire.

Pour éviter de tirer trop fort sur les grosses et vieilles ficelles, James Bond, recrute ailleurs. Sheena Easton, très en vogue cette année là, sera l'interprète d'une chanson notamment composée par le célèbre Bill Conti, For your eyes only. D'autant que Sheena est la première interprète à apparaître dans le film. Il faudra attendre Madonna pour que cela se reproduise. Voilà un slow sirupeux - mais un triomphe assuré - qui se démode très vite mais rendra nostalgique tous ceux qui se sont cru James Bond le temps d'une nuit, après une sortie en discothèque.

- Vincy

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(C) Ecran Noir 1996-2003 - Photos: MGM/Fox - Crédits dossier: Vincy, PETSSSsss & Arnaud