Retour sur Vesoul 2012 : rencontre avec Kore-Eda Hirokazu

Posté par kristofy, le 29 février 2012

La 18ème édition de Festival International des Cinémas d’Asie (FICA) de Vesoul, qui s'est tenue du 14 au 21 février derniers, proposait l’intégrale des films du cinéaste japonais Kore-Eda, en sa présence, dont la première française de son dernier long métrage, I wish. Lors de la cérémonie d’ouverture, Kore-Eda Hirokazu (son nom complet) a d'ailleurs reçu un Cyclo d'or d'honneur pour l'ensemble de son oeuvre.

Cet hommage, qui coïncide avec le 50e anniversaire du réalisateur, a permis aux festivaliers de (re)découvrir les 14 films de Kore-Eda (documentaires et fictions réunis pour la première fois), dont la moitié étaient jusque-là inédits en France. L'occasion de revenir avec lui sur une carrière déjà bien remplie.

Ecran Noir : Le festival de Vesoul a souhaité montrer pour la première fois en France une intégrale de vos films. Quand vous regardez en arrière et voyez tout ce que vous avez accompli, que ressentez-vous  ?

Kore-Eda Hirokazu : Je suis intimidé, j’ai honte, j’ai aussi beaucoup de nostalgie. Je trouve que c’est important de revoir ce que l’on a fait dans le passé, ça me permet de reconsidérer ce que je pensais à l’époque et aussi certaines erreurs, c’est important pour avancer. J’ai un peu honte parce que c’est un peu la même impression que lorsqu'on regarde une vielle photo de l’époque étudiant avec un motif de tshirt ringard et une coupe de cheveux démodée. Mais je suis très intimidé que certains de mes anciens films soient découverts ici.

EN : Dans Nobody knows et dans Still Walking, il y a l’absence d’une mère, dans I wish un petit garçon souhaite revivre avec ses deux parents de nouveaux réunis… Est-ce qu'une famille unie serait un noyau du bonheur ?

KEH : Non, je ne pense pas. Dans Nobody knows, il n’y a plus de mère mais ça ne veut pas dire pour autant que c’est une tragédie. La fille aînée va prendre peu à peu un rôle de mère et le grand-frère celui du père. Évidemment ils sont privés d’une enfance ordinaire propre aux enfants. S'il y a un manquement, chacun va essayer de remplir ce manque. Dans I wish, pour la famille qui habite à Kagoshima, il n’y a pas de père, mais c’est le grand-père qui remplace en quelque sorte le père. Si je pensais que le bonheur est une famille avec tous ses membres réunis, alors j’aurais fait une fin différente pour I wish !

EN : Dans vos films avec des enfants, et en particulier le nouveau I wish, est-ce que lors du tournage vous espérez obtenir précisément ce qui est écrit dans le scénario ou est-ce que vous laisser de la place à une grande part d’improvisation ?

KEH : En fait, je ne demande pas aux enfants de jouer comme ce qu’il y a de marqué dans le scénario. Je parle beaucoup avec les enfants avant l’écriture, c’est avec la personnalité de chaque enfant que je vais créer certaines situations de l’histoire. Avant tout, ce sont les enfants qui sont au centre. Il y a d’abord ma petite histoire, puis la rencontre avec les enfants qui joueront dans le film, et ce sont finalement eux qui ont une certaine influence sur plusieurs séquences de  l’histoire finale. Dans certaines scènes, les enfants parlent librement, mais pour la plupart des scènes je leur explique oralement des choses ou je leur chuchote des indications. Parfois, je leur demande de répéter les dialogues, parfois je leur demande de dire de nouveau devant la caméra ce qu’ils m’ont déjà raconté. Diriger des enfants est une chose toujours différente.

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Fox 2000 prépare un film avec les chansons des Beach Boys

Posté par vincy, le 29 février 2012

Alors que Je te promets (The Vow) a créé la surprise au box office américain cet hiver (cumulant déjà 104 millions de $, et devenant ainsi le film le plus vu de ce début 2012), son réalisateur, Michael Sucsy  été approché par Fox 2000, une filiale de 20th Century Fox, pour filmer un "musical" inspiré des chansons des Beach Boys.

Sans aucun titre, le script de Susannah Grant (Erin Brockovich, Le Soliste), a été acquis par les producteurs des comédies musicales Hairspray et Chicago.

L'histoire, complètement fictive, a été écrite il y a des années mais il a fallu attendre octobre 2010 pour que le studio gagne sa bataille d'enchères contre Universal afin d'obtenir les droits des chansons du groupe californien. Les Beach Boys ont sorti près de 30 albums de studio depuis 1962, connaissant un succès international essentiellement dans les années 60. "I Get Around" (1964) et "Good Vibrations" (1966) sont leurs deux plus gros hits de l'époque. Ils ont signé un joli retour en 1988 avec "Kokomo", qui fut disque de platine.

Je te promets devrait sortir le 16 mai en France.