Venise 2011, la citazione del giorno : George Clooney parle sexe

Posté par vincy, le 31 août 2011

"Je ne veux donner aucun conseil à DSK dans quelque domaine que ce soit. Chaque pays a ses scandales sexuels apparemment. C'est quelque chose de très universel... Non, je ne suis pas là pour lui donner un conseil". George Clooney, lors de la conférence de presse de sa nouvelle réalisation, Les marches du pouvoir (sortie en France le 26 octobre) à Venise.

Ce thriller politique sur le pouvoir, la loyauté mais aussi la trahison et le mensonge ouvre le 68e Festival de Venise aujourd'hui. George Clooney et Ryan Gosling partagent l'affiche avec Philip Seymour Hoffman, Paul Giamatti, Marisa Tomei, Jeffrey Wright et Evan Rachel Wood.

Johnny Depp trouve un nouveau projet : L’introuvable

Posté par vincy, le 31 août 2011

Il n'a fallu que quelques semaines pour que Johnny Depp retrouve un projet après l'abandon de The Lone Ranger par Disney.

Warner Bros a en effet engagé le scénariste David Koepp (Spider-Man, Jurassic Park) pour écrire le remake de L'introuvable (The Thin Man, 1934), qui devrait être réalisé par Rob Marshall et interprété par Johnny Depp.

Il s'agit de l'histoire d'un ancien détective alcoolique marié à une mondaine très riche qui doivent résoudre une énigme criminelle. Dans le film original, 4 fois nommé aux Oscars, William Powell donnait la réplique à Myrna Loy, et a fait l'objet de cinq suites.

Cette comédie policière est très éloignée de The Lone Ranger, coproduction Disney-Jerry Bruckheimer, dans le registre action-aventure. Disney a laissé tomber le potentiel blockbuster, trop cher : le devis a largement dépassé les 200 millions de $ prévus. Gore Verbinski doit donc trouver du boulot. Même si Disney insiste pour dire que le film n'est pas définitivement abandonné. Il devait être tourner en octobre pour une sortie en décembre 2012. Le studio attend un nouveau devis. Cela fait juste quatre ans que le projet est lancé....

Pour Johnny Depp, cela ne déséquilibre pas son planning chargé. Rhum express (The Rhum Diary) sort le 30 novembre, deux ans et demi après son tournage. 21 Jump Street, l'adaptation de la série qui l'a fait connaître, est prévu au printemps 2012. Dark Shadows, le prochain Tim Burton, devrait être lancé au prochain Festival de Cannes.

Et actuellement, la star discute pour être à l'affiche de The Vault, un thriller de science-fiction, d'après le roman graphique de Sam Sarkar.

Cannes a refusé Une séparation

Posté par vincy, le 30 août 2011

Dans une interview au Film Français, Alexandre Mallet-Guy, cofondateur de Memento Films, distributeur du film iranien d'Asghar Farhadi Une séparation, révèle que le Festival de Cannes n'avait pas sélectionné le film, qui lui avait été proposé.

Le distributeur se rappelle ainsi de sa première projection : "Dès qu'un premier montage a été terminé, il me l'a de suite montré. J'ai pris de suite les droits France, puis les droits monde avant la présentation berlinoise à la société Dreamlab. J'ai vu le film en décembre, en même temps que la sélectionneuse de Berlin. En janvier, Cannes l'a refusé pour la compétition. Et à Un certain regard, il ne pouvait avoir sa place garantie" explique-t-il.

Le film obtiendra finalement l'Ours d'or à Berlin (amplement mérité) et séduira 850 000 français cet été (un record pour un film iranien, et l'un des meilleurs box office pour un film asiatique depuis 10 ans en France.

Memento, qui avait déjà distribué le film de Farhadi A propos d'Elly en 2009, produira le prochain film du cinéaste. "Nous serons présents en production déléguée, sur le nouveau film d'Asghar Farhadi, un long-métrage 100 % français, qui sera tourné à Paris en langue française avec Tahar Rahim. Les premières prises de vue sont prévues au printemps prochain avec un budget d'environ 4 M€" annonce M. Mallet-Guy.

Une séparation sortira le 8 novembre en DVD et Blu-Ray. Memento prévoit de mettre en place 40 000 unités. Un coffret avec les cinq films du réalisateur est prévu pour 2012.

James Franco dans la sélection des 5e Queer Lion Awards

Posté par vincy, le 29 août 2011

Le 68e Festival de Venise s'apprête à célébrer la 5e édition du Queer Lion Award. Contrairement à la Queer Palm de Cannes, le Queer Lion est une initiative du directeur artistique du Festival de Venise, Marco Müller. Ce prix sera décerné à l'un des films, toutes sélections confondues, traitant de près ou de loin l'homosexualité et la diversité. Il est organisé par l'association CinemArte et reçoit, cette année, pour la première fois, le parrainage du ministère de la Culture et la province de Venise.

Ont été récompensés jusque là : The Speed of Life d'Edward Radtke, Un altro pianeta de Stefano Timmolini, A Single Man de Tom Ford et En el futuro de Mauro Andrizzi. Une mention spéciale avait été donnée en 2007 à Kenneth Branagh pour Sleuth et un Queer Lion pour l'ensemble de sa carrière a été décerné à Ang Lee en 2009.

Cette année, parmi les films sélectionnés, on retrouve le film portugais Palácios de Pena de Gabriel Abrantes et Daniel Schmidt, l'histoire de deux homosexuels condamnés à mort dans un conte mystique avec deux adolescentes ; le film sud-coréen Jultak Dongshi (Stateless Things (en photo)), où des jeunes hommes solitaires sont confrontés à leurs désirs de Kyungmook Kim ; le film américain Sal de James Franco, sur la vie de l'acteur bisexuel Sal Mineo ; et le film canadien Marécages de Guy Édoin qui suit un adolescent inquiet qui découvre sa sexualité.

A cela s'ajoutera une séance spéciale pour le cinéaste sarde (italien, de Sardaigne), Peter Marcias, avec son dernier film, I bambini della sua vita. Le film est déjà sorti en Italie en avril dernier.

La Cinémathèque française, voyages à Métropolis et chez Tim Burton

Posté par vincy, le 28 août 2011

Pour l'année 2010/2011, la Cinémathèque française va nous en mettre plein les yeux. Après le triomphe de l'exposition Stanley Kubrick (un record de 140 000 visiteurs!), la Cinémathèque proposera des voyages autour du monde : USA, Italie, Japon, Outre-mer, Estonie, Japon, Hong Kong, Israël, Egypte, Argentine,...

Voici un choix non exhaustif et subjectif de la part de la rédaction : les 7 événements à ne pas manquer.

Blake Edwards (24 août -17 octobre) : le prince de la comédie américaine élégante récemment disparu (voir actualité du 16 décembre 2010)a les honneurs d'une rétrospective, qui voit défiler la Panthère rose, Boire et déboires, The Party, La grande course autour du monde, Le jour du vin et des roses, S.O.B., Victor Victoria et le mythique Diamants sur canapé.

Shirley Maclaine (29 août - 5 septembre) : hommage à l'une des reines du cinéma américain, conjointement à celui du Festival de Deauville. La soeur de Warren Beatty reste l'une des rares comédiennes à avoir su traverser les époques. Au programme, Bienvenue Mister Chance, Comme un torrent, La garçonnière, Irma la Douce, Mais qui a tué Harry? (un Hitchcock délicieux), Tendres passions, La rumeur...

Metropolis (19 octobre -29 janvier) : le film culte de Fritz Lang avait fait l'objet d'une projection en plein air Porte de Brandebourg lors de la Berlinale 2010. Voici l'exposition qui était, à l'époque, au Musée du cinéma de Berlin, à la fois making of du film et de sa restauration. A cela s'ajoutera une rétrospective Fritz Lang, des conférences (dont l'une sur l'invention du décor), une lecture, un cycle Cités futuristes (d'Akira à Total Recall), une sortie DVD de Metropolis et deux livres (Fritz Lang au travail, Metropolis). / voir aussi notre actualité du 13 février 2010

Steven Spielberg : avec deux films cette année, la Cinémathèque ne pouvait pas passer à côté du cinéaste. Pour Cheval de guerre, une rétrospective, qui sera inaugurée en sa présence, est prévue. Spielberg lancera ainsi les festivités de ses 40 ans de cinéma (Duel), en attendant un livre-anthologique prévu avant l'été.

Alain Cavalier : le succès de Pater légitime d'autant plus le cycle qui lui sera consacré au printemps. Le cinéaste libre fera une "conversation informelle" avec les cinéphiles et permettra de (re)découvrir ses oeuvres intimes souvent passées inaperçues, mais aussi ses films "plus classiques" qui ont bâti sa réputation. Il sera là tous les jours pour dialoguer avec le public.

Tim Burton (7 mars 2012) : première étape de la tournée mondiale de l'exposition lancée au Museum of Modern Art de New York avec succès (700 000 visiteurs!), "L'art dans tous ses états" sera l'un des événements culturels de l'année. Toutes les facettes de l'artiste seront dévoilées : photographe, illustrateur, scénariste, ... le décor sera encore au coeur de cette exposition phare qui revisitera ses films et son univers. Une Master class avec Burton est programmée, en plus de l'intégrale des films et d'une carte blanche!

Bernardo Bertolucci : l'un des derniers géants du cinéma italien mérite cette rétrospective. En sa présence, "il maestro" reviendra sur cet itinéraire peu conformiste, son engagement politique et social... il parlera aussi sans doute de son nouveau film en 3D, moins d'un an après sa Palme d'or d'honneur à Cannes (voir actualité du 11 mai 2011).

et aussi : la France de l'outre-mer au cinéma, le cinéma fantastique français, les 100 ans du cinéma estonien, un hommage à Nanni Moretti (en sa présence), la musique de films avec Gabriel Yared, une rétrospective Robert Altman, une histoire du cinéma égyptien, un cycle Kiyoshi Kurosowa, Serge Daney... et un colloque international sur le cinéma numérique les 13 et 14 octobre ("Quel avenir pour les Cinémathèques?").

Le Festival d’Edimbourg dans une zone de turbulences

Posté par vincy, le 27 août 2011

Le festival du film d'Edimbourg, l'un des événements culturels britanniques les plus importants, apprend une bien mauvaise nouvelle deux mois après sa dernière édition. Le British Film Institute (BFI) lui retire son soutien financier. La subvention de 1,8 million de livres sterling (sur trois ans) accordée par le UK Film Council, désormais disparu dans les coupes budgétaires du gouvernement de David Cameron (voir actualité du 27 juillet 2010), ne serait pas reconduite par la nouvelle entité compétente, le BFI.

Tout n'est peut-être pas perdu puisque le BFI doit annoncer pour 2012 la nouvelle stratégie qu'il destine pour aider le cinéma anglais.

Cela arrive au pire moment pour le Festival. Baisse du nombre d'avant-premières, pas de projections de gala, absence de stars, et plus généralement moins de film (une soixantaine cette année)... le Festival a perdu son glamour, mais cherche à se rassurer autour d'une orientation artistique toujours aussi rigoureuse, très axée sur les films d'auteur (Tomboy et Angèle & Tony cette année étaient sélectionnés).

Le Festival a pu profiter d'une aide de Creative Scotland (400 000 livres sterling) pour 2012. L'événement devrait aussi accueillir l'arrivée d'un nouveau directeur artistique réputé.

Le Festival célébrait sa 65e édition en juin 2011, avec en point d'orgue l'avant-première mondiale du Roi Lion en 3D.

L’instant Court : le clip de Loredana en 3D avec Nicolas Ullmann

Posté par kristofy, le 26 août 2011

Comme à Ecran Noir on aime vous faire partager nos découvertes, alors après La 40ème marche réalisé par Nicolas Saada avec Grégoire Leprince-Ringet (et après une pause estivale avec la vidéo Experiencing Deathly Hallows réalisée par une fan de Harry Potter), voici l’instant Court n° 42.

Déjà une quarantaine de films courts avec une multitude de formes : en couleur ou en noir et blanc, filmé avec une caméra ou un appareil photo, fiction ou clip musical, court métrage photographique ou animation, vidéo amateur ou film récompensé en  festival… Pour cette semaine de rentrée de l’Instant Court, un format original : un clip en 3D !

Voila donc le clip de la chanteuse Loredana pour la chanson Rain Rain, qui présente la particularité d’être particulièrement hybride : des scènes de comédie sont intégrées dans les séquences musicales et il a été filmé avec une technique d'images en 3D. Ce clip a été sélectionné en compétition dans différents festivals : le 3DFF film festival à Hollywood, le 3D stéréo média festival à Bruxelles, et catégories innovation et effets spéciaux pour le UK music vidéo award.

Le voici en version 2D pour internet, mais il a été conçu pour une version 3D anaglyphe (avec des lunettes rouge et bleue) et surtout pour une version 3D side by side cinéma (pour les téléviseurs 3D).

C’est l’occasion pour nous d’évoquer le parcours du comédien Nicolas Ullmann qui commente l’expérience de ce tournage en compagnie du réalisateur Julien Rocher.

Ecran Noir : Quel est ton parcours de comédien avant ce tournage en 3D ?

Nicolas Ullmann : J’ai commencé la comédie pendant ma scolarité, les salles de classes furent mes premières planches et les élèves plus que les profs ont été mes premiers spectateurs. J’ai ensuite suivi un cours à l’américaine basé sur la méthode Actor’s Studio, il m’a permis de rencontrer John Strasberg (le fils de Lee Strasberg, le fondateur de cette légendaire méthode) qui venait y faire deux stages par an et avec qui j’en fis trois. Le jour où j’ai rencontré Patrice Leconte qui cherchait un acteur, pour une scène avec Vanessa Paradis pour son film La jeune fille sur le pont, et qu’il m’a posé des questions sur ma formation, j’ai vu que le côté "école américaine" ne l’a pas trop inspiré. Du coup, j’ai varié les plaisirs pour équilibrer la balance de ma formation en allant dans un cours bien plus français avec un ancien de la Comédie Française, Raymond Aquaviva. Au bout d’un an de cours, j’ai joué au théâtre La Ronde de Schnitzler, ce qui m’a valu de trouver mon premier agent.

Depuis je navigue entre comédie et entertainment, comme par exemple la web-série L.A Project qui suivait mes aventures en les parodiant pour aller découvrir la ville tant rêvée de Los Angeles alors que j’avais perdu mon passeport ou le clip Ten or Fifteen – Rock you tonight où je réalise mon rêve d’incarner une rock-sar le temps d’une publicité en hommage à Spinal Tap dont je suis un grand fan. Je joue aussi le connard du lycée qui emmerde le héros dans le court-métrage Le tocard de la fac de Rodolphe Pauly. Parmi les autres bons souvenirs, il y a aussi bien Old School mon premier film de cinéma, où j’ai mis à profit mes talents de transformistes en jouant 5 rôles différents, qu'une tournée théâtrale en Egypte et en Turquie avec Raymond Aquaviva pour Tartuffe.

EN : Tu as un goût particuliers pour les déguisements les plus divers, ces costumes sont-ils un moyen de se retrancher derrière un personnage ou au contraire est-ce que ça permet de s’exposer davantage ?

NU : J’ai toujours aimer me déguiser. Déjà, ado, je piquais les vêtements de mes parents. Je mettais du pq dans les chaussures de mon père pour pas qu’elles me sortent des pieds et je prenais ses chemises et cravates pour m’habiller en ‘adulte’ en allant à l’école : toute sa vie ça l’a rendu fou que je lui emprunte ses affaires. J’empruntais aussi les vêtements de ma mère en imaginant faire glam, androgyne, sexy… En fait j’étais plutôt ridicule mais il fallait me démarquer avec les moyens du bord des trop classiques adolescents de mon entourage bourgeois ! A l’époque des Guns N Roses je mettais des kilts, je me suis fait renvoyer de l’école avec l'ordre de revenir en pantalon.

J’ai toujours été un grand timide malgré mon excentricité et le fait de me déguiser m’aide à faire des choses que je ne pourrais peut-être pas faire sans l’aide d’un masque, un syndrome Clark Kent/Superman. Je compte faire une exposition sur mes transformations qui s’appellerait "l’homme aux mille visages". C'est d’ailleurs le titre d’un film sur la vie de Lon Chaney, un des maîtres du transformiste.

EN : Ce clip Rain Rain pour Loredana est visible en 2D mais il a été conçu pour être regardé en 3D. Jouer un rôle sur un plateau avec cette technologie à la mode du relief, ça change quoi par rapport à un autre tournage ?

NU : Le tournage a duré 2 jours, puis il y a eu plusieurs mois de post-production. Le premier jour c’était en plein désert jusqu’au coucher du soleil.

Julien Rocher [le réalisateur] : Le premier jour de tournage, nous avons dû acheminer 50 personnes dans le désert de sel d’El mirage à 160km de Los Angeles. On se serait cru sur mars ! La température de 45°C à l’ombre était insoutenable. Pour que cela ne se ressente pas à l’image, nous avons dû installer un véritable village en plein milieu de nulle part afin de faciliter le tournage. Ce fut une expérience humaine très intense.

Le deuxième jour s’est déroulé dans le diner d’un motel de la banlieue de LA, le Pink Motel, un lieu extrêmement cinématographique avec la véritable âme des années perdues. Pour la petite histoire, le propriétaire possédait derrière le motel une casse de voitures anciennes avec près de 100 voitures d’époque, magnifiques ! La scène de la piscine s’est déroulée près de la piscine de l’hôtel qui en fait était complètement vide et sert de piste de skate aux teenagers du coin. L'eau dans cette séquence est complètement fausse.

NU : Ce qui m’a le plus marqué c’est le charisme et la diversité des figurants : des motards barbus, des tatoués, une femme plus que felinienne… Sinon je précise que je suis censé jouer un Français et que je suis conscient de mon déplorable accent anglais.

EN : A propos de cette expérience : jouer un rôle avec à la fois des partenaires en chair et en os ET aussi avec des objets en 3D, quel est le plus difficile ou le plus amusant ?

NU : Pour la séquence du bar où tout le monde est figé, nous avons dû nous immobiliser en vrai tandis que la chanteuse marchait au milieu de nous.

JR : J'avais déjà utilisé cette technique pour le trailer d'un jeu vidéo qui s'appelle Ruse, c'est une technique déja connue qui s'appelle le BulletTime. Il me semblait intéressant de réactualiser cet effet pour la 3D et d'explorer ainsi la sensation visuelle que cela pouvait produire. Pour obtenir ce rendu, la scène à été tourné avec tous les figurants à l'arrêt, seule la chanteuse se déplaçait au milieu d'eux. Comme il était assez difficile de tenir longtemps en suspension, certains ont tout de même bougés et nous avons dû les immobiliser numériquement en post-production.

NU : Vous remarquerez que la petite fille du bar (qui est celle de la chanteuse) cligne des yeux à un moment. Pour le nuage de pluie qui me poursuit, il y avait un accessoiriste qui m’arrosait avec un tuyau d’arrosage pendant que je me déplaçais comme un crabe de droite à gauche. J’ai failli attraper la crève en été car toutes ces prises se tournaient plus de fois que pour un tournage normal. Dans les plans larges, l’eau est fausse. Dans le désert je marchais et je faisais ce que le réalisateur me criait dans le vent : "sautes, cours, tu as peur, tu es émerveillé..." Je m’imaginais comme James Stewart dans La mort aux trousses poursuivis par un avion qui me voulait du mal, et aussi comme un enfant en train de chasser des papillons géants.

JR : Le design des éléments graphiques n'était pas encore précis au moment du tournage. J'ai donc donné de vive voix les instructions à Nicolas qui a su faire fonctionner son imaginaire. Cela ressemblait à : "Attention, derrière toi ! Un vaisseau géant ! Au dessus, un dinosaure se penche sur toi...etc." Pour la petite anecdote, une tornade s'est formée dans le désert au moment du tournage, nous avons donc pris l'opportunité de la filmer pour, au montage, expliquer l'arrivée des origamis géant.

Pour les plans serrés, nous avons installé un système de douche au-dessus de Nicolas afin de donner un vrai effet "mouillé". L'eau des plans larges est fausse, comme celle de la piscine.

NU : Le plus dur finalement n’était pas de jouer en imaginant ce qui m’entourait mais plutôt de faire la chorégraphie de la bagarre dans le bar. Je devais mettre sans faire exprès un coup dans le grand baraqué aux cheveux longs à un moment précis de ma phrase, et c’est cette prise que nous avons dû faire le plus de fois !

EN : Ce clip est coproduit par Pitof (Vidocq, Catwoman), qu’est ce qu’il devient ?

NU : Pitof habite en ce moment à Los Angeles, il est en train de développer des projets personnels en tant que réalisateur et parallèlement il produit des pubs et des clips avec ses proches. Sa participation au clip était l'occasion pour lui de prêter main forte à son ami Julien Rocher, mais aussi d'explorer la 3D sur un cas concret.

Voici ce que Pitof a dit de ce tournage : « J’ai vécu sur ce tournage ma première expérience en tant que producteur. J’avoue que ce fut assez plaisant d’avoir le recul de cette fonction, car grâce à toute l’expérience accumulée sur mes tournages auparavant, j’ai pu orienter et aider le réalisateur dans ces choix artistiques tout en anticipant les problèmes liés à un projet de cette envergure. En effet, le développement des projets de films en relief amène tout un tas de problématiques complexes auxquelles il faut savoir répondre sans dénaturer le scénario. Dans la continuité de mon travail de réalisateur cela m’intéresse de me poser les bonnes questions sur cette nouvelle orientation technologique. Car il ne faut pas oublier que cet effet doit servir l’émotion qui seule subsistera au final. »

EN : Nicolas, quels sont tes projets de comédien ?

NU : J’étais récemment sur le tournage d’un film indépendant réalisé par une star de la pub, Lars Knorn, j’ai un des rôles principaux qui change de mon image de comique : un photographe de mode déjanté qui réalise son 1er film. J’ai aussi un petit rôle dans Comme un chef , un film de Daniel Cohen, une petite scène avec Michael Youn et Jean Réno. Enfin, je développe en ce moment une nouvelle web-série avec notamment Christophe Turpin (scénariste de Jean-Philippe et qui vient de réaliser son premier long-métrage) et David Azencot (un comique qui joue en ce moment un one man show).

Je rêve de jouer dans un film d’horreur, un de mes genres de prédilection. Sinon j’ai plus d’un projet dans mon sac dont plein d’idées folles avec Rodolphe Pauly : un génial acteur et réalisateur qui me trouve toujours un rôle dans ses tournages. Nous sommes un peu les Scorsese/De Niro français et underground (rires). On lui a même fait récemment une rétrospective à la Cinémathèque dans laquelle je me suis vu vieillir et mûrir depuis la dizaine d’années que je tourne avec lui. Notre premier court-métrage, il y a plus de dix ans Little Box, a été mon premier film en pellicule.

Laurent Laffite, Benjamin Biolay, Yann Barthès et Nicolas Bedos autour d’Agnès Jaoui

Posté par vincy, le 26 août 2011
Brice Cauvin (De Particulier à Particulier) s'apprête à tourner, dès le 20 septembre, L'art de la fugue, d'après le roman éponyme de Stephen McCauley. Le tournage devrait durer trente jours entre Paris et Bruxelles.
Agnès Jaoui sera pour l'occasion entourée d'une pléiade de vedettes cathodiques : l'humoriste Laurent Laffite (à qui l'on doit la présentation désopilante des récents Molière, et sinon vu dans les films de Guillaume Canet), son collègue plus cynique Nicolas Bedos (qui va commencer une chronique dans Marianne), le présentateur sexy et pince-sans-rire Yann Barthès, une ex-vedette de la Star Academy Elodie Frégé (dont les clips signés Catherine Breillat ont fait sensation), sans oublier le chanteur-compositeur-auteur-acteur Benjamin Biolay... A ces chanteurs et humoristes s'ajoutent Guy Marchand et Marie-Christine Barrault, récemment éclairés par Christophe Honoré, respectivement Dans Paris et Non ma fille, tu n'iras pas danser.
Ce sera l'histoire d'Antoine (Laurent Laffite), oyagiste, son compagnon avec qui il doit acheter une maison, sa collègue et amie Ariel (Agnès Jaoui), ses frères le névrosé Gérard et Louis qui est fiancé, son père cardiaque, sa mère acariâtre… Tout va bien, mais rien ne va puisqu'il ne veut pas de la maison, que Gérard ne s’en sort pas de son ex-femme, que Louis trompe sa future… Pendant ce temps, Ariel fait figure d’ouragan dans ce petit monde. Adepte de "l’art de la fugue", d'où le titre, Antoine va devoir prendre une décision…
Le film sera en salles au second trimestre 2012.

De plus en plus de films à louer sur Facebook

Posté par vincy, le 25 août 2011

Rien de vraiment neuf sous le soleil de Facebook. Mais une tendance lourde : les studios américains investissent le réseau social pour louer leurs films. Au printemps (voir actualité du 27 mars), Warner avait lancé un test avec The Dark Knight avant d'étendre son offre avec des titres comme Harry Potter, Inception ... En juillet, Paramount s'est jeté dans le réseau avec toute la série Jackass.

Depuis une semaine Universal a mis à disposition de tous ses amis The Big Lebowski, le film culte des Frères Coen, avec l'application Social Theater (pour 30 crédits Facebook d'une valeur de 3$ US).

Et là, Miramax s'y est investit à son tour avec The Miramax Experience. 20 titres seront immédiatement disponibles pour les internautes américains, parmi lesquels Will Hunting, Gangs of New York, Retour à Cold Mountain, Spy Kids, Chicago et No Country for Old Men. Les conditions tarifaires de location sont les mêmes que pour Universal. Miramax avait déjà signé avec NetFlix, qui propose davantage de titres (dont Pulp Fiction, Le Patient anglais, les Scream et Shakespeare in Love).

Facebook est une force de frappe incontournable selon les studios. Premier portail d'entrée sur Internet, il doit cependant modifier sa stratégie tant les usages ont évolué depuis sa création. L'aspect purement communautaire est en déclin tandis que les usages ludiques (jeux, vidéos) et marketing (fan d'une marque) progressent. Cette passivité des internautes est donc compensée par la facilité d'utilisation du site.  Ainsi, les sites autour de films sont en nette augmentation, tout comme le partage de vidéo ou le téléchargement d'une vidéo.

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Sophie Marceau revient au théâtre

Posté par vincy, le 24 août 2011

Sophie Marceau sur scène, cela faisait 18 ans que ce n'était pas arrivé. Elle avait joué dans Eurydice, de Jean Anouilh, mis en scène par Georges Wilson, en 91. Elle avait d'ailleurs obtenu le Molière de la révélation théâtrale. Puis en 93, elle jouait aux côtés du fils de Georges Wilson, Lambert, dans une pièce de George Bernard Shaw, Pygmalion, mise en scène par Bernard Murat.

Cet automne, l'actrice préférée des français surprendra sans doute en jouant un texte d'Ingmar Bergman, Une histoire d'âme. A Paris, on pourra la voir au Théâtre du Rond-Point du 13 octobre au 19 novembre. Une tournée suivra, au Théâtre de Lorient (22-27 novembre), au Centre Dramatique National de Nice (30 novembre-7 décembre) et au Théâtre du Jeu de Paume à Aix-en-Provence (9-17 décembre).

Dans le journal du Théâtre de Lorient, l'actrice revient sur son amour du théâtre, de la danse et de ce texte de Bergman : "Quand j'ai lu Une histoire d'âme, j'ai eu l'impression qu'il y avait là dedans quelque chose qui m'échappais, que je n'arrivais pas à saisir, en me disant que cela devait venir de moi. (...) J'y ai découvert une justesse, une simplicité, une limpidité qui 'ont fait complètement entrer dedans, et m'ont donné envie de me lancer." Elle sera seule sur scène.

Bergman/ Marceau. Etrange lien que réalise la metteur en scène Bénédicte Acolas. "Pour adapter ce monologue, j’explore à la fois le dédoublement de la personnalité de Viktoria et ses multiples voix intérieures qui l’assaillent et je souhaite montrer l’histoire d’une femme qui joue et rejoue sa vie sur scène sincère et souffrante" explique-t-elle. Le texte est fidèle aux questionnements du cinéaste disparu, qui a souvent écrit pour le théâtre : "Ingmar Bergman parle de Sexe comme il parle de Dieu et de l’Art dans cette pièce. Il s’interroge sur l’intimité, les tabous et les malentendus. Maître illusionniste, il fait s’affronter les fantômes, les démons et les passions sincères de notre humanité."

Bénédicte Acolas évoque la pièce et son actrice : "Sophie Marceau, entourée de rares projections, incarne une figure emblématique d’Ingmar Bergman. Viktoria ne veut pas se lever. Oublier tout, dormir encore, fumer des cigarettes. Elle est peut-être folle. Cruelle, perdue, à la fois trop vieille et trop jeune. Trop belle. Actrice inaccomplie qui se parle à elle-même et femme trompée, infiniment malheureuse et révoltée. Une histoire d’âme fouille les tréfonds des ratages partagés, vies pourries d’hypocrisies, de désirs non satisfaits dans une société bouffie de conventions tyranniques."

Sera-t-elle à la hauteur, la Marceau? A en croire la jolie déclaration d'amour de Christophe Honoré (Les bien-aimés), Sophie Marceau souffre surtout d'une mise à l'écart de la part des cinéastes : les vieux (Téchiné) comme les jeunes (Desplechin, Assayas). Ils préfèrent filmer Béart, Binoche, Devos, Bonnaire... "Personne ne la filme dans ces films-là. Pas un plan d'elle, pas une incarnation, pas l'idée d'une idée de l'éventuelle actrice qu'elle est devenue". Honoré loue sa performance dans Police (Pialat), La fidélité (Zulawski, qui a compris qu'elle était plus "gaillarde qu'Adjani, plus solide que Romy"). Cette "prisonnière du cinéma" pourrait trouver le salut sur les planches. "Sophie Marceau sur scène. On n'ose pas trop y croire, on se prend à espérer. Qu'elle accepte enfin d'être inquiétée" (...) Que le théâtre la force à s'acquitter de ce qu'elle est. Avec affection". Qu'attendez-vous Christophe pour faire tourner Sophie?