Mon premier festival 2017 : une semaine d’aventures en salles obscures

Posté par MpM, le 31 octobre 2017

A chaque édition, on le répète : Mon premier festival est une formidable occasion d'initier les enfants au cinéma sur grand écran, en jonglant avec les styles et les époques, et en profitant des chouettes ateliers organisés en marge des projections. Cette année, nous avons décidé d'aller plus loin en vivant le festival de l'intérieur, en conditions réelles, c'est-à-dire en compagnie d'un jeune cinéphile de 5 ans, cobaye plutôt consentant. Récit d'une semaine d'aventures en salles obscures.

Jour 1


Il est 10h du matin, nous sommes au cinéma L'entrepôt (XIVe), l'un des 14 cinémas partenaires de Mon premier festival. L'accueil est chaleureux dès l'entrée, entre fébrilité et excitation. Dans la salle, ton convivial et complice : "C'est la première séance du festival !" s'exclame la présentatrice. "Au fait, les enfants, vous savez ce qu'est un festival ?". Participation ravie du public, qui réagit au quart de tour aux différentes questions et explications, et fait sagement silence dès que la salle s'éteint.

On a décidé de commencer doucement, avec le très joli programme de courts métrages Neige et les arbres magiques du studio Folimage (sorti en 2015). Le jeune cinéphile aime beaucoup l'arbre qui part en balade, entraînant avec lui une foule disparate, dans One, two, tree de Yulia Aronova. Il est aussi séduit, mais également interpellé, par les Tigres à la queue leu leu de Benoît Chieux, qui provoquent une quantité astronomique de questions ("Mais par où il sort, le chien, quand il est dans l'estomac du tigre ?"). Enfin, Neige fait son petit effet avec ses personnages inuits et son hymne à l'amitié interculturelle.

Jour 2


"Bon, alors, qu'est-ce qu'on fait, aujourd'hui ?" Cette fois, le jeune cinéphile prend les choses en mains, et ouvre son programme de festivalier. "D'accord, on va au cinéma, mais au festival, hein !" Après réflexion, son choix finit par se porter sur Cadet d'eau douce de Buster Keaton et Charles Reisner. Ca tombe bien, la séance (qui a lieu au Chaplin Denfert, XIVe) s'accompagne d'un quiz sur le cinéma muet.

Quiz plutôt ambitieux qui aborde à la fois les spécificités techniques du cinéma muet, ses grands auteurs, le cinéma burlesque, et l'oeuvre de Buster Keaton. Le jeune cinéphile n'a pas l'air d'avoir tout retenu, et pourtant le lendemain on le trouvera en train de pérorer sur Charlie Chaplin. Pas si mal.

Le film, lui, rencontre un immense succès. Dans la salle, les fous rires devant les irrésistibles (et indémodables) gags de Buster Keaton alternent avec les moments d'apnée, yeux écarquillés face aux ravages de la tempête finale. Voilà comment on inculque (très) jeune l'amour du cinéma muet et en noir et blanc !

Jour 3


Le jeune cinéphile est un inconditionnel de Wallace et Gromit, il a donc sursauté en voyant un visuel de Chicken run dans le catalogue : "Regarde maman, on dirait Wallace déguisé en poule". Comme il ne faut jamais laisser passer l'occasion d'emmener un enfant voir un film sur la résistance et la désobéissance civique, ce matin, ce sera donc Chicken run au Luminor Hôtel de Ville (IVe) !

Lire le reste de cet article »

Festival de Varsovie, l’éclectisme cinématographique

Posté par redaction, le 30 octobre 2017


Le 33e Festival international du film de Varsovie, organisé du 13 au 22 octobre dans la capitale polonaise, était placé sous le signe de la diversité, en accueillant des longs-métrages et des cinéastes du monde entier. Le palmarès en est d’ailleurs l’illustration, les films récompensés provenant notamment de Chine, des Philippines, de Pologne, de Slovaquie, de Slovénie, de France, de Norvège, des Pays-Bas et des Etats-Unis.

Le jury de la compétition internationale, dans lequel figurait l’Israélien Eran Riklis (Les citronniers, La Fiancée syrienne), a attribué son Grand Prix à To kill a watermelon. Ce film chinois de Zehao Gao relate l’histoire d’un agriculteur prenant peu à peu conscience de la nécessité de se battre contre l’injustice du monde qui l’entoure. Le prix du meilleur réalisateur est revenu à la Française Joan Chemla, pour son premier long-métrage, Si tu voyais son cœur, qui sortira le 10 janvier sur les écrans français. Ce film dont l’action se situe à Marseille, dans la communauté gitane, bénéficie d’un joli casting avec Gabriel Garcia Bernal, Marine Vacth et Nahuel Pérez Biscayart, révélé dans 120 battements par minute, et actuellement à l'affiche d'Au revoir là-haut d'Albert Dupontel. La musique est signée Gabriel Yared.

Pour sa part, le jury de la FIPRESCI (Fédération internationale de la presse cinématographique) a décerné son prix à Nina du Slovaque Juraj Lehotský, un film poignant racontant l’histoire de Nina, une adolescente de 12 ans qui subit douloureusement les conséquences du divorce de ses parents. Grâce à la natation, la fillette réussit à s’échapper un peu de cette atmosphère familiale pesante. Elle n’a plus qu’une idée en tête : participer à une compétition à laquelle son entraîneur souhaite l’inscrire. Mais les relations tendues entre ses parents menacent de l’empêcher d’y participer, au risque de lui faire perdre cette bouée de sauvetage à laquelle elle s’accroche.

Les festivaliers ont eu la chance de bénéficier pendant toute la durée de la manifestation d’un temps clément, leur permettant aussi de découvrir Varsovie, appelée parfois « ville phénix » parce qu’elle a été presque totalement reconstruite après avoir été détruite à plus de 80% pendant la Seconde guerre mondiale. Couronné par la Palme d’or du festival de Cannes en 2002, Le pianiste de Roman Polanski, rappelle avec force cet épisode tragique de l’Histoire.

Aujourd’hui, cette ville d’1,8 million d’habitants qui a vu naître la physicienne et chimiste Marie Curie, et dans laquelle le compositeur et pianiste Frédéric Chopin a passé son enfance, est devenue un grand centre économique, financier, mais aussi culturel et artistique.

Les gratte-ciel côtoient des bâtiments massifs datant de l’ère soviétique, mais aussi des édifices construits aux XIVe et XVe siècle comme la cathédrale Saint Jean, de style gothique. Cette diversité architecturale se reflète dans l’éclectisme du Festival du film de Varsovie, qui propose chaque année des longs et courts-métrages de fiction, des documentaires, en présence de nombreux réalisateurs et acteurs qui répondent volontiers aux questions des cinéphiles.

Au total, plus d’une centaine de films ont ainsi été projetés pendant dix jours au public, venu en grand nombre pour découvrir une programmation très variée. Outre le film de Joan Chemla, plusieurs longs-métrages français ont été présentés, dont La vie de château de Modi Barry et Cédric Ido, Djam de Tony Gatlif, ou encore Ava de Léa Mysius.

A Varsovie, Pierre-Yves Roger

Un documentaire sur Ennio Morricone en 2018

Posté par vincy, le 30 octobre 2017

Cela fait quelques années déjà que Giuseppe Tornatore travaille sur un grand documentaire concernant la légende de la musique de film, Ennio Morricone.

Maestro Morricone: Lo sguardo della musica (Maître Morricone: Le regard de la musique) pourrait être prêt pour le Festival de Cannes ou de Venise l'année prochaine. Il devrait sortir aux alentours du 18 novembre 2018, à l'occasion des 90 ans du musicien. Le cinéaste de Cinema Paradiso, dont Morricone avait d'ailleurs signé la musique ainsi que celles de 8 autres de ses films, a déjà enregistré plus de 40 heures d'interviews avec le Maestro mais aussi Bernardo Bertolucci, Dario Argento, Marco Bellocchio, Bruce Springsteen et Joan Baez.

Récemment, Giuseppe Tornatore s'est exprimé sur le film qu'il tourne depuis trois ans: "Je me suis toujours demandé quel genre de documentaire je ferais à propos d'Ennio. Et maintenant, non seulement je sens que le moment est venu de réaliser mon rêve, mais je sens aussi que j'ai une bonne idée sur la façon de le faire."

Le documentaire est déjà assuré de sortir en Italie, en Scandinavie et au Bénélux. Ennio Morricone, nommé aux Oscars pour Les moissons du ciel, Mission, Les Incorruptibles, Bugsy et Malèna, de Giuseppe Tornatore, a du attendre 2016 pour emporter un Oscar de la meilleure musique avec Les huit salopards, neuf ans après son Oscar d'honneur. Il a signé quelques unes des partitions les plus mémorables du 7e art (Il était une fois en Amérique, Le bon, la brute et le Truand, Il était une fois dans l'Ouest, La cage aux folles, ...).

Sa tournée "60 ans de musique" a déjà été vue par 500000 personnes dans le monde depuis 2014.

Julia Roberts et Lucas Hedges, mère et fils dans « Ben is Back »

Posté par vincy, le 29 octobre 2017

Elle a 50 ans depuis hier. Julia Roberts n'a pas été à l'affiche d'un hit au box office depuis 7 ans, même si elle reste l'une des stars les plus glams du cinéma mondial. Avec Money Monster l'an dernier, elle a foulé pour la première fois le tapis rouge de Cannes. Elle a un contrat à 7 chiffres avec Lancôme et fait aussi la pub pour les collants Calzedonia. Mais il semble que l'actrice veuille reprendre sa carrière en main. Elle vient de signer pour un nouveau film, Ben is Back, un drame mère/fils réalisé par Peter Hedges. Le cinéaste a enrôlé son propre fils Lucas Hedges pour donner la répliquer à la star.

Lucas Hedges a été révélé l'an dernier avec Manchester by the Sea, où il incarnait le neveu de Casey Affleck, pour lesquel il a été nommé à l'Oscar du meilleur second-rôle masculin. Dans Ben is Back, il sera un jeune homme charmant mais sérieusement névrosé qui revient au foyer familial pour les fêtes de Noël. Tout le monde l'accueille chaleureusement. Mais sa mère reste prudente. Si elle aime beaucoup son fils, elle comprend rapidement qu'il reste dangereux.

Le tournage commencera en décembre à New York.

Julia Roberts a déjà tourné Wonder, avec Jacob Tremblay et Owen Wilson, un mélo sur un gamin défiguré réalisé par Stephen Chbosky (qui a déjà signé Le monde de Charlie et coécrit le scénario de La belle et la bête). Elle s'apprête également à tourner la série Homecoming pour Amazon Studios. Plusieurs de ses récents projets annoncés n'ont pas été confirmés.

Lucas Hedges devrait encore montrer sa tête aux Oscars avec Three Billboards Outside Ebbing, Missouri, primé à Venise et Toronto. Il sera aussi à l'affiche de Lady Bird de Greta Gerwig, avec Saoirse Ronan, et tourne actuellement Boy Erased avec Russell Crowe, Nicole Kidman et Xavier Dolan, filmé par l'acteur Joel Edgerton. Enfin, il a terminé le tournage de la nouvelle comédie de Jonah Hill, Mid '90s.

Enfin Peter Hedge est davantage connu comme scénariste, avec About a Boy, What’s Eating Gilbert Grape et Une carte du monde. Il a écrit et réalisé Coup de foudre à Rhode Island, Pieces of April et The Odd Life of Timothy Green.

Fin de tournage pour la suite de « Embrassez qui vous voudrez »

Posté par vincy, le 28 octobre 2017

Fin de tournage pour la suite d'un film vieux de 15 ans. En effet, Michel Blanc tourne depuis deux mois, entre Paris et Cabourg, Voyez comme on danse, sequel de Embrassez qui vous voudrez, sorti en 2002. C'est la première fois depuis ce film que Michel Blanc revient à la réalisation. Avant ça, il avait déjà filmé Marche à l'ombre, Grosse fatigue et Mauvaise passe

Michel Blanc, derrière et devant la caméra, retrouve ainsi une partie du casting de l'époque, soit Karin Viard, Carole Bouquet, Charlotte Rampling et Jacques Dutronc. En 15 ans, certains se sont mariés, d'autres ont divorcé, et les enfants ont grandi... Jean-Paul Rouve et William Lebghil, tous deux actuellement à l'affiche du Sens de la fête, ainsi que Guillaume Labbé (Les hommes du feu) s'ajoutent au générique. En revanche, Lou Doillon, Sami Bouajila, Clotilde Courau, Vincent Elbaz, Gaspard Ulliel et Mélanie Laurent n'en sont pas.

Le film sortira l'an prochain avec UGC. Embrassez qui vous voudrez avait attiré 1,53 million de spectateurs. Le film avait été récompensé par un César du meilleur second rôle féminin pour Karin Viard et un Prix Lumières du meilleur espoir masculin 2003 pour Gaspard Ulliel.

Downton Abbey en format grand écran

Posté par vincy, le 27 octobre 2017

Le tournage commencera en septembre 2018. On a le temps de voir venir. Mais une chose est certaine, la série télévisée culte Downton Abbey sera adaptée pour le cinéma. Après six saisons de 2010 à 2015, 4 Golden Globes et 14 Emmy Awards, NBCUniversal a donné son feu vert.

Le créateur de la série Julian Fellowes a confirmé que le budget était bouclé, et qu'il avait finalisé le scénario bien avant d'avoir l'accord des producteurs. L'histoire devrait se dérouler avant la seconde Guerre mondiale, bien après le dernier épisode de la série, qui finissait en 1925.

Downton Abbey suit la vie de la famille Crawley et de leurs domestiques entre le 15 avril 1912, date du naufrage du Titanic, et le 31 décembre 1925 à Downton Abbey, demeure anglaise située dans le Yorkshire.

Les héritiers de Downton Abbey ayant péri lors du naufrage du Titanic, la famille Crawley se retrouve face à un dilemme : le domaine doit intégralement être transmis à un héritier mâle, puisque le titre de Comte de Grantham, le domaine et la fortune de la famille étant indissociables. Les trois filles ne peuvent donc pas prétendre au titre et à l'héritage. Matthew Crawley, un lointain cousin, se retrouve ainsi choisi comme nouvel héritier.

Le casting était composé, entre autres de Hugh Bonneville, Elizabeth McGovern, Dan Stevens, Laura Carmichael, Maggie Smith, Samantha Bond, Shirley MacLaine, Paul Giamatti, Jim Carter ou encore Phyllis Logan.

Mon premier festival 2017 – Anaïs Demoustier : « la passion se partage ! »

Posté par MpM, le 26 octobre 2017

Rendez-vous incontournable des vacances de la Toussaint pour les jeunes Parisiens et Franciliens, Mon Premier festival s'est ouvert mercredi 25 octobre avec le film La mélodie de Rachid Hami qui réunit notamment Kad Merad et Samir Guesmi. La marraine de cette 13e édition, la comédienne Anaïs Demoustier, était également présente pour souhaiter la bienvenue aux jeunes cinéphiles.

Prenant son rôle très à cœur, la jeune femme présentera deux de ses films pendant le festival (Les malheurs de Sophie de Christophe Honoré et La jeune fille sans mains de Sébastien Laudenbach) et a également proposé deux coups de coeur : U de Grégoire Solotareff et Serge Elissalde et Lou et l'île aux sirènes de Masaaki Yuasa. Rencontre.

Ecran Noir : Qu'est-ce que cela représente pour vous d'être la marraine de Mon premier festival ?

Anaïs Demoustier : C'était vraiment une surprise parce je ne connaissais pas ce festival. Je l'ai découvert quand on m'a proposé d'être marraine, et j'ai accepté tout de suite. J'étais très contente de soutenir un festival comme celui-là qui est vraiment joyeux, vraiment ludique, tourné vers les enfants. J'ai fait beaucoup de festivals comme actrice en tant que jurée, en tant que spectatrice, pour aller présenter des films, et j'avais jamais été marraine. Je trouve ça super que tout soit organisé comme pour les adultes, avec un vrai jury, des avant-premières... et aussi qu'il y ait des rencontres avec un chef déco, une monteuse. Qu'il puisse y avoir un dialogue avec des gens qui travaillent dans le cinéma. Je trouve ça très complet et vraiment enthousiasmant. Par ailleurs, je me disais que l'idée de la salle, c'est quelque chose d'important pour moi. Je vois bien que les enfants regardent des films un peu partout, sur des téléphones ou des tablettes, et que le plaisir et la magie de partager un film, c'est quand même précieux. Le festival, c'est l'occasion de ça.

EN : Et vous, êtes-vous plutôt cinéphile ?

AD : J'aime beaucoup le cinéma. Il y a eu un moment où j'y allais beaucoup et c'est vrai que comme je travaille beaucoup, j'ai moins le temps. Mais si j'avais le temps, j'irais beaucoup plus que ça. Et j'ai une cinéphilie un peu bizarre, pas du tout bloquée dans un genre. Justement, on parle d'un festival pour enfants, je trouve que c'est aussi la question de la transmission, ce qu'on transmet aux enfants, comment on les éduque au cinéma, et moi j'ai pas du tout eu ça. Ca s'est fait un peu n'importe comment. Mes parents n'étaient pas très cinéphiles. J'avais un frère qui aimait bien le cinéma et qui m'a montré des choses, et après ça s'est fait au gré des découvertes. J'ai une cinéphilie très large. J'aime bien le cinéma français. Souvent c'est les acteurs qui me font aller voir les films. Parfois un réalisateur, bien sûr. Par contre, je ne suis pas du tout une "mangeuse" de films sur DVD ou VOD. C'est malheureux, mais si je ne vais pas au cinéma, je ne vois pas de films. Il faut que j'aille au cinéma.

EN : Quel souvenir avez-vous du premier contact avec le cinéma ?

AD : En salles, j'ai peu de souvenirs. J'ai plutôt des souvenirs de cassettes vidéo. Là, je me souviens avoir beaucoup regardé Sissi. Avec ma sœur, on regardait tout le temps Sissi, Peau d'âne, Fantomas, l'As des As... Après, dans une salle de cinéma, je me souviens d'avoir vu Astérix, mais le Astérix d'Alain Chabat [NDLR : en 2002], donc j'étais pas si jeune que ça. Et Titanic aussi. Je me souviens l'avoir vu dans une salle de cinéma au sport d'hiver, et l'endroit était hyper chaleureux. Je me souviens de l'ambiance de cette salle.

EN : Et est-ce justement en voyant des films que vous avez eu envie de passer de l'autre côté ?

AD : Oui, il y a eu un moment où ça s'est un peu déclenché, c'est quand j'ai vu des films avec une actrice qui avait à peu près mon âge. C'était L'effrontée et La Petite voleuse, les deux films de Claude Miller avec Charlotte Gainsbourg, et je me souviens que ça avait fait un petit déclic en moi. Je m'étais dit : "tiens, ça pourrait être moi". J'avais envie de rentrer dans la télé et de jouer avec elle. Je me disais : "ça a l'air agréable, elle a l'air de s'amuser". Je sentais que c'était un espace de liberté, d'expression.

Lire le reste de cet article »

Edito: Petits paysans et grands films

Posté par redaction, le 26 octobre 2017

Depuis quelques mois, l'agriculture et l'alimentation se retrouvent à la une de l'actualité et au coeur de nos préoccupations. Il faut dire qu'on frôle le désastre. Le progrès économique n'est pas vraiment bon pour la santé. Entre le saumon intoxiqué, le glysophate répandu partout, la pénurie de beurre, le bio trop cher voire pas vraiment bio, les œufs empoisonnés, on se demande quoi manger. Depuis la vache folle, l'Homme est déboussolé. Les OGM nous pourrissent le corps et le gluten est devenu une phobie. À l'autre bout du spectre, un humain sur neuf, soit 800 millions de personnes, souffre de la faim.

Et en amont de la chaîne, ça ne va pas mieux. Ce n'est pas vraiment l'amour est dans le pré (émission qui a au moins l'avantage d'éclairer sous un autre jour le boulot d'agriculteur). Un agriculteur se suicide en France tous deux jours. En moyenne, toujours en France, un agriculteur gagne à peine le Smic mensuellement.

Le cinéma français en fait de plus en plus un sujet de préoccupation. Il y a 11 ans, Isabelle Mergault avait connu un beau succès public avec Je vous trouve très beau, portrait d'un agriculteur qui cherchait une épouse en Europe de l'Est faute de temps et de volontaires dans le voisinage. On oublie pas que Raymond Depardon avait défriché le terrain avec sa série documentaire pour le grand écran Profils paysans et par la suite avec La vie moderne. Dans les deux cas, malgré le grand écart formel entre les deux cinéastes, on observait la détresse d'un monde oublié par les citadins, pour ne pas dire ignoré.

Parfois tout est dans le titre

Depuis, le monde agricole a attiré de plus en plus d'auteurs: Samuel Collardey pour L'apprenti, Sylvestre Chatenay pour Yvette bon Dieu!, Jean-Paul Jaud pour Nos enfants nous accuseront et Tous cobayes?, Emmanuel Caussé et Eric Martin pour No Pasaran, Coline Serreau avec Solutions locales pour un désordre global, Marie-Dominique Dhelsing pour Pierre Rabhi: Au nom de la terre, Christian Rouaud pour Tous au Larzac, Edouard Bergeon pour Les fils de la terre...

Même dans le registre de la fiction, le paysan n'est plus personna non grata. La famille Bélier, Médecins de campagne, Rester vertical, Le p'tit Quinquin, etc... sont autant de variations autour du monde rural. Cette année marque sans doute un tournant puisque le 7e art explore le monde du vin chez Cédric Klapish dans Ce qui nous lie, part à la découverte des campagnes avec Agnès Varda dans Visages, Villages, révèle le quotidien d'un éleveur de vaches avec Hubert Charuel dans Petit paysan, ou montre le fossé gigantesque qui se creuse entre le monde paysan et le monde globalisé avec Christophe Agou dans Sans adieu, qui sort cette semaine.

Le monde agricole trouve ainsi sa place dans l'imaginaire comme dans le documentaire. Après avoir été longtemps snobé ou fantasmé, le paysan redevient un personnage de premier plan. Parce que nous n'avons jamais été aussi informés sur les crises agricoles et alimentaires, parce que nous avons conscience que ça touche à notre bien-être et notre corps, l'homo sapiens modernus comprend qu'il bouffe de la merde, comme disait feu Jean-Pierre Coffe. Le cinéma trouve ici un rôle de salubrité publique en se faisant le reflet d'une profession qui a besoin de soutien et de reconnaissance pour muer vers le monde de demain, qui, espérons-le, fera la part belle aux circuits courts, aux aliments sains et à une production raisonnée et éthique.

Dora l’Exploratrice va grandir au cinéma

Posté par vincy, le 26 octobre 2017

Si vous avez des enfants, vous connaissez Dora l'exploratrice. Parfois jusqu'à la saturation. Ce best-seller de l'édition, qui fut aussi un carton en série animée (172 épisodes en 15 ans), va connaître une nouvelle vie au cinéma avec... Michael Bay! Si.
Le réalisateur d'Armageddon et des Transformers, et Nicholas Stoller, scénariste et réalisateur de Nos Pires Voisins et Cigognes et compagnie, vont adapter les aventures de la gamine sur grand écran, selon The Hollywood Reporter. On peut difficilement faire plus étrange alliage. Michael Bay sera producteur tandis que Nick Stoller devrait écrire et réaliser le film.

Prévue par Paramount pour une sortie en 2019, la version cinématographique sera tourné en prises de vue réelle. Dora y sera une jeune adolescente et non pas une enfant. L'histoire se déroulera en ville, où elle a déménagé avec son cousin Diego, et pas à la campagne ou à la plage. On imagine qu'elle ne répéterait pas les mots en anglais qu'elle apprend au fil des épisodes pédagogiques...

Cela fait quelques années que Paramount cherche à transposer le dessin animé de Nickelodeon. Tom Wheeler (Le chat potté, Lego Ninjago) avait même été enrôlé pour écrire le scénario.

Nicholas Stoller vient d'écrire la comédie Night School, avec Kevin Hart, actuellement en tournage. Il a aussi réalisé la première saison de la série Friends from College pour Netflix.

Chiwetel Ejiofor tourne son premier film au Malawi

Posté par vincy, le 25 octobre 2017

L'acteur Chiwetel Ejiofor (12 Years A Slave) passe derrière la caméra. Il vient de commencer le tournage de The Boy Who Harnessed the Wind au Malawi. Le primo-réalisateur est également l'un des acteurs du film, adapté du livre de William Kamkwamba et Bryan Mealer. Il s'agit d'un livre autobiographique qui a été publié en France une première fois sous le titre Le garçon qui dompta le vent : témoignage (préfacé par Yann Arthus-Bertrand) en 2010 et une seconde fois sous le titre Une éolienne en Afrique en 2013.

Dans ce livre, William Kamkwamba raconte comment il est contraint d'abandonner ses études parce qu'il doit aider son père aux champs. Mais, alors que la sécheresse frappe sa région, il refuse de renoncer à son rêve d'une vie meilleure. C'est dans une bibliothèque qu'il a l'occasion de lire des livres, en particulier un manuel de sciences qui lui permettra de fabriquer une éolienne capable d'apporter eau et électricité au village. Il décide de construire des éoliennes.

Une actrice française au casting

"Je veux que ce soit un film qui permet aux gens de voir que le Malawi et le reste du monde seront meilleurs pour tout ce que William et ses semblables peuvent apporter quand ils ont les opportunités dont ils ont besoin de toute urgence pour suivre leur propre destinée" explique Chiwetel Ejiofor, qui incarne le père de William dans l'histoire.

Le reste du casting est composé de Maxwell Simba dans le rôle de William, Noma Dumezweni dans celui de la bibliothécaire, Aissa Maiga dans celui de la mère, Joseph Marcell dans le rôle du Chef Wimbe et Lemogang Tsipaqui interprète le professeur.