Jean-Pierre et Luc Dardenne, Prix Lumière 2020

Posté par vincy, le 16 juillet 2020

Il fallait s'y attendre un jour: les frères Dardenne, deux fois Palme d'or à Cannes, pour Rosetta et L'enfant, recevront le prestigieux prix Lumière 2020. C'est la première fois que des cinéastes francophones reçoivent la distinction créée en 2009. Ils succèdent à Francis Ford Coppola.

La 12e édition du festival Lumière se déroulera à Lyon du samedi 10 au dimanche 18 octobre 2020.

Réalisateurs de 11 longs métrages de fiction, de six documentaires et producteurs d'une trentaine de films (dont Le couperet de Costa-Gavras, L'exercice de l'Etat de Pierre Schoeller, La Part des anges de Ken Loach, Au-delà des collines de Cristian Mungiu et De rouille et d'os de Jacques Audiard), Jean-Pierre et Luc Dardenne ont été de multiples fois distingués en Europe, notamment avec David di Donatello, un European Award, un prix Robert Bresson à Venise et surtout deux Palmes d'or, un grand prix du jury, un prix de la mise en scène et un prix du scénario à Cannes.

Humanisme et néo-réalisme

"Les frères Dardenne ont empreint le cinéma contemporain de leur regard puissant et immédiatement reconnaissable. Une poétique de la réalité poussée à son paroxysme, qui fait écho à leur origine de cinéastes-documentaristes. Ils viennent d’un pays, la Belgique, extraordinairement actif et productif dans l’histoire du cinéma, ils sont célébrés sur la scène internationale et admirés par leurs collègues (...), il est temps de célébrer l’œuvre de Jean-Pierre et Luc Dardenne pour ce qu’elle est : humaine, forte, engagée, tournée vers la jeune génération et criante de vérité" explique le festival lyonnais.

"Nous sommes très honorés de recevoir ce Prix Lumière 2020, ont déclaré Jean-Pierre et Luc Dardenne. Pour nous, deux frères cinéastes, ce prix recèle une émotion particulière. Il nous met en contact avec la fraternité originelle du cinéma, avec les deux frères qui ont filmé pour la première fois des corps, des visages d’hommes et de femmes, d’ouvriers et d’ouvrières sortant de leurs ateliers. Plus d’un siècle après, nous filmons des corps, des visages qui sont les descendants de ceux filmés par les frères Lumière et nous essayons chaque fois de les filmer comme si c’était la première fois. Ce sera magnifique de recevoir ce Prix dans le cadre du festival qui fait dialoguer, comme nulle part ailleurs, le patrimoine mondial du cinéma et le public d’aujourd’hui."

Morale et misérables

Emilie Dequenne, Olivier Gourmet, Jérémie Renier, Fabrizio Rongione, Déborah François, Arta Dobroshi, Idir Ben Addi, Cécile de France, Marion Cotillard, Adèle Haenel: le cinéma des Dardenne est un cinéma de corps et de visages, de précision théâtrale et de regard social. Il y a chez eux une volonté de montrer les marginaux, les déclassés, les éclopés, les misérables de notre temps. Ils "résistent à leur manière, violemment, maladroitement, tendrement. Les deux frères cinéastes le font avec brio, avec talent, avec une attention à la morale des choses, nous faisant découvrir d’immenses acteurs et nous prouver que ce que l’on regarde, surtout si on le fait avec cette humanité, compte autant que le regard lui-même" a souligné Bertrand Tavernier.

Rosetta (1999) reste leur plus grand succès en France avec plus de 700000 entrées, devant Le gamin au vélo (2011) et Deux jours, une nuit (2014), tous deux au-dessus des 500000 spectateurs.

Les César veulent « une plus grande parité, diversité et représentativité parmi les votants »

Posté par vincy, le 9 juillet 2020

Les nouveaux statuts des César ont été adoptés au CNC ce jeudi 9 juillet 2020. Il s'agit maintenant pour les 4313 membres de faire acte de candidature puis de désigner au plus tard le 30 septembre leurs 170 représentants (21 branches) au sein de la nouvelle Assemblée Générale de l'Association. Cinq branches sont représentés par plus de 10 représentants dans cette AG: production, réalisation, interprétation, composition musicale et scénario. Toutes les autres auront entre 6 et 8 représentants. L'Assemblée Générale sera élue pour quatre ans, et élira pour un mandat de deux ans renouvelable une seule fois le nouveau Conseil d'Administration de l’Association (45 membres), dont un tandem paritaire pour sa Présidence et Vice-Présidence.

Ces nouveaux statuts vont permettre de réaliser la parité intégrale au niveau des membres élus de l'AG, du CA, du Bureau et de la Présidence de l’Association. Il s'agira ensuite d'atteindre "une plus grande parité, diversité et représentativité parmi les votants, en augmenter le nombre, et prendre toutes les décisions nécessaires pour organiser l’édition 2021 des César." Ce que font les César depuis une dizaine d'années.

Les nouveaux statuts de l'Académie des César sont disponibles sur son site.

Cette refonte totale des statuts de l'Académie des Césars intervient après l'hiver mouvementé de l'association qui a vu ses secrets de famille dévoilés en plein jour: une gestion opaque, des pressions sur les listes de nominations, des nominations contestées, un certain sexisme, des parrainages refusés pour les espoirs, un bureau dans l'ignorance, un collège électoral pas assez diversifié et pas très mixte.

Pas étonnant alors que la parité soit le nouvel axe central de cette réforme qui cherche à réparer les dysfonctionnements et à améliorer la gouvernance des César. La cérémonie fut tendue et fraîche. Il faut dire que la crise était à son paroxysme et, comme dans Festen, le carnage au sein de la famille du cinéma, a eu lieu.

Alain Terzian, contraint à démissionner face à tous ces scandales a laissé la place à une présidente par intérim, la productrice et distributrice Margaret Menegoz. Avec un ministre soucieux de calmer la tempête, le CNC et l'Association pour la promotion du Cinéma (qui gère les César) ont donc pu finaliser en quatre mois un document qui doit transformer l'organisation.

Les César auront alors seulement quelques mois pour montrer comment leur mue opère.

Arnaud Desplechin reçoit le 16e Prix Jacques-Deray du film policier

Posté par redaction, le 25 février 2020

Samedi 22 février à 19h à l’Institut Lumière, le réalisateur Arnaud Desplechin a reçu le 16e Prix Jacques Deray du meilleur film policier français de 2019 pour Roubaix, une lumière. le film a été présenté en avant-première mondiale et en compétition au dernier festival de Cannes. Il est en lice pour 7 César, dont ceux du meilleur film, réalisateur, acteur et scénario adapté.

Le réalisateur est revenu sur le fait divers et le documentaire à l’origine du projet, de son travail sur le scénario, co-écrit avec Léa Mysius, qui a fait l’objet d’une documentation minutieuse dans la ville de Roubaix, qui est aussi sa ville natale ainsi que sur ses propres influences, citant Georges Simenon et Fiodor Dostoïevski. "Aussi douloureux soit votre condition, il y a toujours une lumière" a conclu Arnaud Desplechin avant de recevoir le Prix.

C'est Thierry Frémaux qui a lu la lettre-hommage de Bertrand Tavernier, adressée à Arnaud Desplechin. "Comme spectateur, j’accompagne l’œuvre d’Arnaud Desplechin depuis ses débuts, depuis La Vie des morts et La Sentinelle, où nous avons commencé à correspondre. C’est un cinéaste qui me surprend toujours par le choix de ses sujets et par la façon dont, à chaque projet, il propose une mise en scène, un voyage. Et c’est encore le cas, ô combien, avec Roubaix, une lumière" explique Tavernier, qui confie: "j’ai été ébloui par cette œuvre extrêmement forte et singulière". Il ajoute: "Grâce à la caméra (admirable photo d’Irina Lubtchansky), le film les regardait en face, avec franchise et pourtant avec humilité. Leur fragilité, leurs souffrances, la part d’ombre et de nuit qu’ils trimballaient stoppaient tout déballage pyrotechnique, toute obligation spectaculaire, car la force de ce regard porté sur eux suffisait".

"Le film va constamment au cœur des choses, au cœur des âmes et il ne laisse personne de côté. Tous les personnages, je dis bien tous, sont importants. C’est un cinéma de grands et de petits rôles – les gens ont des accents, des trognes, des manières régionales et ils sont pourtant universels. Ils sont et incarnent ces existences, ces douleurs aussi, et cette misère, tout ce qu’une partie de la classe politique et médiatique ignore" pointe-t-il avec élégance.

Arnaud Desplechin succède à Pierre Salvadori (En Liberté !), Christian Carion (Mon garçon) Arthur Harari (Diamant noir), Vincent Garenq (L'Enquête), Frédéric Tellier (L'Affaire SK1), Jérôme Salle (Zulu), Philippe Lefebvre (Une nuit), Maïwenn (Polisse), Fred Cavayé (À bout portant), Michel Hazanavicius (OSS 117, Rio ne répond plus), Pascal Thomas (Le Crime est notre affaire), Alain Corneau (Le Deuxième souffle), Guillaume Canet (Ne le dis à personne), Jacques Audiard (De battre mon coeur s'est arrêté) et Olivier Marchal (36, quai des Orfèvres).

Le Prix Alice Guy 2020 pour Papicha

Posté par vincy, le 20 février 2020

Le jury du Prix Alice Guy a délibéré ce jeudi 20 février au restaurant Aux Lyonnais à Paris pour désigner la lauréate parmi les cinq finalistes: Atlantique de Mati Diop, Jean Vanier, le sacrement de la tendresse de Frédérique Bedos, Papicha de Mounia Meddour, Portrait de la jeune fille en feu de Céline Sciamma et Proxima d’Alice Winocour.

C'est Papicha qui a été retenu. Le Prix Alice Guy 2020 sera officiellement remis à la réalisatrice, à Paris, au printemps, lors d’une soirée ouverte au public, durant laquelle des courts métrages d’Alice Guy et le film primé seront projetés. Pour la deuxième année consécutive, le Prix est doté par la SACD.

Le jury était composé cette année de Yann Arthus-Bertrand, Catherine Corsini, Emmanuel Denizot, Julie Gayet, Jordan Mintzer, et Marianne Slot.

Sorti le 9 octobre dernier, Papicha a attiré 260000 spectateurs. En sélection à Un certain regard à Cannes en mai, le film est deux fois nommé aux César (premier film, espoir féminin).

César 2020: J’accuse, Les Misérables, La belle époque et Portrait de la jeune fille en feu en tête des nominations

Posté par vincy, le 29 janvier 2020

Florence Foresti sera la maîtresse de la 45e cérémonie des César, qui aura lieu le 28 février à la salle Pleyel et sera retransmise en direct et en clair sur Canal+. Sandrine Kiberlain présidera la cérémonie. Et l'affiche rend hommage à Anna Karina.

Les favoris des prochains César sont quatre : 12 nominations pour J'accuse, 11 ex aequo pour Les misérables et La belle époque et 10 pour Portrait de la jeune fille en feu. Notons quand même que Grâce à Dieu et Hors Normes cumulent 8 nominations et Roubaix, une lumière 7. Autant dire qu'il faut s'attendre à un palmarès façon puzzle, sans véritable vainqueur au final.

Meilleur film
La belle époque
Grâce à Dieu
Hors normes
J'accuse
Les misérables
Portrait de la jeune fille en feu
Roubaix, une lumière

Meilleure réalisation
Nicolas Bedos - La belle époque
François Ozon - Grâce à Dieu
Eric Tolédano, Olivier Nakache - Hors normes
Roman Polanski - J'accuse
Ladj Ly - Les misérables
Céline Sciamma - Portrait de la jeune fille en feu
Arnaud Desplechin - Roubaix, une lumière

Meilleure actrice
Anais Demoustier dans Alice et le maire
Eva Green dans Proxima
Adèle Haenel dans Portrait de la jeune fille en feu
Noémie Merlant dans Portrait de la jeune fille en feu
Doria Tillier dans La belle époque
Karin Viard dans Chanson douce
Chiara Mastroinanni dans Chambre 212

Meilleur acteur
Daniel Auteuil dans La belle époque
Damien Bonnard dans Les misérables
Vincent Cassel dans Hors normes
Jean Dujardin dans J'accuse
Reda Kateb dans Hors normes
Melvil Poupaud dans Grâce à Dieu
Roschdy Zem dans Roubaix, une lumière

Meilleure actrice dans un second rôle
Fanny Ardant  dans La belle époque
Josiane Balasko dans Grâce à Dieu
Laure Calamy dans Seules les bêtes
Sara Forestier dans Roubaix une lumière
Hélène Vincent dans Hors normes

Meilleur acteur dans un second rôle
Swann Arlaud dans Grâce à dieu
Grégory Gadebois dans J'accuse
Louis Garrel dans J'accuse
Benjamin Lavernhe dans Mon inconnue
Denis Ménochet dans Grâce à dieu

Meilleur espoir féminin
Céleste Brunnquell dans Les Eblouis
Lyna Khoudri dans Papicha
Luàna Bajrami dans Portrait de la jeune fille en feu
Nina Meurisse dans Camille
Mama Sané dans Atlantique

Meilleur espoir masculin
Anthony Bajon dans Au nom de la terre
Benjamin Lesieur Hors normes
Alexis Manenti Les misérables
Liam Pierron La vie scolaire
Djebril Zonga Les misérables

Meilleur premier film
Atlantique de Mati Diop
Au nom de la terre de Edouard Bergeon
Le chant du loup d'Antonin Baudry
Les misérables de Ladj Ly
Papicha de Mounia Meddour

Meilleur film étranger
Douleur et gloire de Pedro Almodovar
Le jeune Admed de Jean-Pierre et Luc Dardenne
Joker de Todd Philips
Lola vers la mer de Laurent Micheli
Once upon a time in Hollywood de Quentin Tarantino
Parasite de Bong Joon-Ho
Le traitre de Marco Bellocchio

Meilleur film documentaire
68, mon père et les cloux de Samuel Biguiaoui
La cordillière des songes de Patricio Guzman
Lourdes de Thierr Demaizière et Alban Teurlay
M de Yolande Zauberman
Wonder boy Olivier Rousteing, né sous X de Anissa Bonnefont

Meilleur film d'animation

Long métrage animation
La fameuse Invasion des ours en Sicile de Lorenzo Mattotti
Les Hirondelles de Kaboul de Zabou Breitman et Eléa Gobbé-Mévellec
J’ai perdu mon corps de Jérémy Clapin

Court métrage animation

Ce magnifique gâteau
Je sors acheter des cigarettes
Make it soul
La nuit des sacs plastiques

Meilleur court métrage
Chien bleu de Fanny Liatard, Jérémy Trouilh
Beautiful loser de Maxime Roy
Le chant d'Ahmed de Foued Mansour
Netfa football club de Yves Piat
Pile poil de Lauriane Escaffre, Yvonnick Muller

Meilleur scénario original
Céline Sciamma pour Portrait de la jeune fille en feu
François Ozon pour Grâce à Dieu
Nicolas Bedos pour La belle époque
Eric Tolédano, Olivier Nakache pour Hors normes
Ladj Ly, Giordano Gederlini, Alexis Manenti pour Les misérables

Meilleure adaptation
Costa Gavras - Adults in the room
Roman Polanski, Robert Harris - J'accuse
Jérémy Clapin, Guillaume Laurant - J'ai perdu mon corps
Arnaud Desplechin, Léa Mysius - Roubaix une lumière
Dominik Moll, Gilles Marchand - Seules les bêtes

Meilleure musique originale
Alexandre Desplat pour J'accuse
Fatima Al Qadiri pour Atlantique
Dan Lévy pour J'ai perdu mon corps
Marco Casanova, Kim chapiron pour Les misérables
Grégoire Hetzel pour Roubaix, une lumière

Meilleure image
Nicolas Bolduc pour La Belle époque
Pawel Edelman pour J'accuse
Julien Poupard pour Les Misérables
Claire Mathon pour Portrait de la jeune fille en feu
Irina Lubtchansky pour Roubaix, une lumière

Meilleur montage
La belle époque
Grâce à dieu
Hors normes
J'accuse
Les misérables

Meilleur son
La belle époque
Le chant du loup
J'accuse
Les misérables
Portrait de la jeune fille en feu

Meilleurs costumes
La belle époque
Edmond
J'accuse
Jeanne
Portrait de la jeune fille en feu

Meilleurs décors
La belle époque
Le chant du loup
Edmond
J’accuse
Portrait de la jeune fille en feu

BAFTA 2020: 1917, seul favori britannique dans la course

Posté par redaction, le 7 janvier 2020

Les "Oscars" britanniques ont plébiscité trois productions américaines Joker, Once Upon a Time in Hollywood et The Irishman. Les Bafta, British Academy of Film and Television’s Film Awards, ont donné respectivement 11 nominations au premier et 10 nominations aux deux autres. 1917, fort de son Golden Globe du meilleur film dramatique hier, en récolte 9, alors qu'il s'agit d'une production bien plus anglaise.

Les Bafta ne sont pas à l'abri d'une polémique avec un manque de diversité flagrant tant dans les films nommés que dans leurs composantes: des films d'hommes blancs. Même du côté des acteurs, il n'y a aucune diversité. Tous blancs. Les femmes ne représentent qu'un tiers des nommés. La Palme d'or sud-coréenne Parasite semble l'arbre qui cache le désert.

Scarlett Johansson obtient une double nomination pour Marriage Story et Jojo Rabbit. Et Margot Robbie est deux fois nommée dans la même catégorie (meilleur second-rôle féminin) avec Once Upon a Time in Hollywood et Bombshell.

Notons que les Bafta ont aussi introduit une nouvelle catégorie, celle des chefs de casting.

Côté cinéma britannique, les nominations ont privilégié 1917, le documentaire Pour Sama, Rocketman, The Two Popes, Bait et Sorry We Missed You. Tandis que dans la catégorie des films en langue étrangère, Pour Sama est en compétition avec L'Adieu, Douleur et gloire, Parasite et Portrait d'une jeune fille en feu.

Résultats le 2 février pour cette 73e cérémonie qui sert d'antichambre aux Oscars et démontre un peu plus chaque année la colonisation du Royaume-Uni par Hollywood. Car dans toute cette liste, il y a majoritairement des américains.

Meilleur film
1917 ; THE IRISHMAN ; JOKER ; ONCE UPON A TIME IN HOLLYWOOD ; PARASITE

Meilleur film britannique
1917 ; BAIT ; FOR SAMA ; ROCKETMAN ; SORRY WE MISSED YOU ; THE TWO POPES

Meilleur première œuvre (scénario, réalisation, production)
BAIT ; FOR SAMA ; MAIDEN ; ONLY YOU ; RETABLO

Meilleur film en langue étrangère
THE FAREWELL ; FOR SAMA ; PAIN AND GLORY ; PARASITE ; PORTRAIT OF A LADY ON FIRE

Meilleur documentaire
AMERICAN FACTORY ; APOLLO 11 ; DIEGO MARADONA ; FOR SAMA ; THE GREAT HACK

Meilleur film d'animation
FROZEN 2 ; KLAUS ; A SHAUN THE SHEEP MOVIE: FARMAGEDDON ; TOY STORY 4

Meilleur réalisateur
1917 - Sam Mendes ; THE IRISHMAN - Martin Scorsese ; JOKER - Todd Phillips ; ONCE UPON A TIME IN HOLLYWOOD - Quentin Tarantino ;
PARASITE - Bong Joon-ho

Meilleur scénario
BOOKSMART ; KNIVES OUT ; MARRIAGE STORY ; ONCE UPON A TIME IN HOLLYWOOD ; PARASITE

Meilleure adaptation
THE IRISHMAN ; JOJO RABBIT ; JOKER ; LITTLE WOMEN ; THE TWO POPES

Meilleure actrice
JESSIE BUCKLEY - Wild Rose ; SCARLETT JOHANSSON - Marriage Story ;SAOIRSE RONAN - Little Women ; CHARLIZE THERON - Bombshell ;
RENÉE ZELLWEGER - Judy

Meilleur acteur
LEONARDO DICAPRIO - Once Upon a Time in Hollywood ; ADAM DRIVER - Marriage Story ; TARON EGERTON - Rocketman ; JOAQUIN PHOENIX - Joker ; JONATHAN PRYCE - The Two Popes

Meilleur second-rôle féminin
LAURA DERN - Marriage Story ; SCARLETT JOHANSSON - Jojo Rabbit ; FLORENCE PUGH - Little Women ; MARGOT ROBBIE - Bombshell ;
MARGOT ROBBIE - Once Upon a Time in Hollywood

Meilleur second-rôle masculin
TOM HANKS - A Beautiful Day in the Neighborhood ; ANTHONY HOPKINS - The Two Popes ; AL PACINO - The Irishman ; JOE PESCI - The Irishman ; BRAD PITT - Once Upon a Time in Hollywood

Meilleure musique
1917 - Thomas Newman ; JOJO RABBIT - Michael Giacchino ; JOKER - Hildur Guonadóttir ; LITTLE WOMEN - Alexandre Desplat ; STAR WARS: THE RISE OF SKYWALKER - John Williams

Meilleur chef de casting
JOKER ; MARRIAGE STORY ; ONCE UPON A TIME IN HOLLYWOOD ; THE PERSONAL HISTORY OF DAVID COPPERFIELD ; THE TWO POPES

Meilleure image
1917 ; THE IRISHMAN ; JOKER ; FORD V FERRARI ; THE LIGHTHOUSE

Meilleur montage
THE IRISHMAN ; JOJO RABBIT ; JOKER ; FORD V FERRARI ; ONCE UPON A TIME IN HOLLYWOOD

Meilleurs décors
1917 ; THE IRISHMAN ; JOJO RABBIT ; JOKER ; ONCE UPON A TIME IN HOLLYWOOD

Meilleurs costumes
THE IRISHMAN ; JOJO RABBIT ; JUDY ; LITTLE WOMEN ; ONCE UPON A TIME IN HOLLYWOOD

Meilleurs maquillages et coiffures
1917 ; BOMBSHELL ; JOKER ; JUDY ; ROCKETMAN

Meilleur son
1917 ; JOKER ; FORD V FERRARI ; ROCKETMAN ; STAR WARS: THE RISE OF SKYWALKER

Meilleurs effets visuels
1917 ; AVENGERS: ENDGAME ; THE IRISHMAN ; THE LION KING ; STAR WARS: THE RISE OF SKYWALKER

Meilleur court métrage d'animation britannique
GRANDAD WAS A ROMANTIC. ; IN HER BOOTS ; THE MAGIC BOAT

Meilleur court métrage britannique
AZAAR ; GOLDFISH ; KAMALI ; LEARNING TO SKATEBOARD IN A WARZONE (IF YOU’RE A GIRL) ; THE TRAP

Prix du nouveau talent
AWKWAFINA ; KAITLYN DEVER ; KELVIN HARRISON JR. ; JACK LOWDEN ; MICHEAL WARD

Les votes sont ouverts pour le Prix Alice Guy 2020

Posté par redaction, le 16 décembre 2019

Les votes sont lancés pour la 3e édition du Prix Alice-Guy. Vous pouvez choisir cinq films français réalisés ou coréalisés par une cinéaste et sorti en France cette année. Les votes sont ouverts jusqu'au 15 janvier. Les cinq finalistes seront soumis à un jury de professionnels.

La liste comprend des films d'animation (Minuscule 2, Les hirondelles de Kaboul), des documentaires (M, De cendres et de braises), des premiers longs (Tu mérites un amour, Atlantique), des films primés (Portrait de la jeune fille en feu, C'est ça l'amour), des réalisatrices installées (Les estivants, Notre Dame), des beaux portraits de femmes (Un monde plus grand, Proxima)...

En 2018, Paris la blanche de Lidia Terki avait été la première lauréate de ce prix qui distingue le meilleur film d'une réalisatrice. En. 2019, Un amour impossible de Catherine Corsini avait été distingué.

Jeune création : les lauréats 2019 de la Fondation Gan pour le Cinéma

Posté par MpM, le 2 décembre 2019

©Margot Fayol

Extrêmement investie dans la jeune création cinématographique depuis ses débuts en 1987, la Fondation Gan pour le Cinéma distingue chaque année des projets de longs métrages (premier et deuxième) auxquels elle apporte une aide financière de 53 000 euros (50 000 pour le producteur, 3000 pour le réalisateur).

Cette aide à la création a ainsi permis d'accompagner des cinéastes tels que Raymond Depardon (La captive du désert), Jean-Pierre Jeunet et Marc Caro (Delicatessen), Tran Ahn Hung (L'odeur de la papaye verte), Catherine Corsini (Les amoureux), Christine Carrière (Rosine), Bruno Dumont (La vie de Jésus) ou encore Meryem Benm’Barek pour Sofia, sélectionné et récompensé à Un certain regard à Cannes en 2018, et Jean-Bernard Marlin pour Shéhérazade, sélectionné à la Semaine de la Critique 2018.

La fondation s'enorgueillit aujourd'hui d'un beau palmarès, avec 5000 scénarios lus, 200 réalisateurs aidés (dont seulement un quart de réalisatrices), 90% de films tournés, et un tableau d'honneur qui cumule 39 César, 20 prix à Cannes et plus de 500 récompenses dans les festivals français et étrangers. Autant dire que rejoindre le cercle fermé des lauréats est une chance inestimable pour les réalisatrices et réalisateurs récompensés chaque année.

L'édition 2019, dont la traditionnelle Soirée des lauréats s'est tenue le 25 novembre, a distingué quatre projets parmi les 109 étudiés par la commission de la Fondation puis par le jury présidé par Patricia Mazuy, qui était entourée de Thomas Bidegain (scénariste et réalisateur), Bruno Deloye (Ciné +), Guillemette Odicino (journaliste), Thomas Pibarot (Le Pacte) et Dominique Hoff (Déléguée générale de la Fondation Gan) :

- Marion Desseigne Ravel pour Les Meilleures produit par 31 Juin Films et Tripode Productions

Il s'agit du premier long métrage de cette réalisatrice remarquée pour ses courts, dont Les Ormes et Fatiya. Elle y raconte une histoire d'amour entre deux jeunes femmes, mettant au centre du récit le désir complexe entre ses personnages, plus que leurs origines ou leur milieu.

- Julia Ducournau pour Titane produit par Kazak Productions

Titane est le seul projet de deuxième long métrage récompensé par la Fondation cette année. Aux manettes, une réalisatrice plus que confirmée dont le court métrage Junior puis le long Grave ont eu les honneurs de la Semaine de la Critique. Elle est de retour avec ce qui s'annonce comme un nouveau film de genre inclassable, autour de la métamorphose, dans lequel Vincent Lindon a le tôle principal.

- Yassine Qnia pour De Bas étage produit par Why Not Productions

C'est la crise dans le premier long métrage de Yassine Qnia : Mehdi, trentenaire, veut reconstruire son couple avec Sarah. Mais il n'a rien d'autre à lui proposer que d'aller vivre avec lui... chez sa mère. Le réalisateur, lui aussi remarqué pour ses courts Fais croquer ou encore F430, a cherché à contrebalancer la noirceur du scénario par une légéreté qui aide les personnages "à s'échapper de l'impasse" dans laquelle ils se trouvent.

- Andrés Ramírez Pulido pour La Jauria (La Meute) produit par Alta Rocca Films et Valiente Gracia

La Jauria se déroule dans un centre pénitentiaire expérimental pour mineurs, en pleine jungle colombienne. On y suit Eliu, l'un des jeunes délinquants, qui souffre d'avoir hérité de la violence de ses parents. Andrés Ramírez Pulido poursuit avec ce premier long métrage les thématiques abordées dans ses courts, et notamment Damiana, sélectionné à Cannes en 2017.

« Dieu existe, son nom est Petrunya » remporte le Prix Lux du cinéma 2019

Posté par vincy, le 27 novembre 2019

Dieu existe, son nom est Petrunya de la réalisatrice Teona Mitevska a remporté aujourd'hui le 13e Prix Lux du cinéma, remis par le Parlement européen.

Sorti le 1er mai en France (avec seulement 33000 curieux dans les salles), le film avait été l'une des révélations du Festival de Berlin en février, d'où il est reparti avec deux prix, dont celui du jury œcuménique. Son actrice principale, Zorica Nusheva, a aussi été distinguée par un prix d'interprétation au Festival du film européen de Séville.

Le film se déroule dans une petite ville de Macédoine, où, tous les ans au mois de Janvier, le prêtre de la paroisse lance une croix de bois dans la rivière et des centaines d’hommes plongent pour l’attraper. Bonheur et prospérité sont assurés à celui qui y parvient.
Ce jour-là, Petrunya, sans emploi, se jette à l’eau sur un coup de tête et s’empare de la croix avant tout le monde. Ses concurrents sont furieux qu’une femme ait osé participer à ce rituel. La guerre est déclarée mais Petrunya tient bon...

"Ce film contribue ainsi à la lutte féministe et à la lutte contre les sociétés conservatrices" explique le communiqué du prix.

Les deux autres films sélectionnés pour le prix 2019 étaient le documentaire Cold Case Hammarskjöld, une co-production entre le Danemark, la Norvège, la Suède et la Belgique, du réalisateur danois Mads Brügger, et El Reino de Rodrigo Sorogoyen, une coproduction franco-espagnole.

Independent Spirit Awards 2020: Uncut Gems et The Lighthouse en tête

Posté par redaction, le 22 novembre 2019

Un film présenté à la Quinzaine des réalisateurs, The Lighthouse, et un polar qui sera diffusé sur Netflix, Uncut Gems, dominent, avec cinq nominations chacun, les nominations des Independent Film Awards, devançant Give Me Liberty (également présenté à la Quinzaine) et Honey Boy, quatre fois nommés. Netflix est également présent avec Marriage Story, qui remporte d'ores et déjà le prix Robert Altman.

Hormis The Lighthouse et Give me Liberty, on retrouve The Climb, Une vie cachée, Pour Sama, Les Misérables, Parasite, Portrait de la jeune fille en feu et La vie invisible d'Euridice Gusmao parmi les films montrés (et tous primés) cette année au festival de Cannes.

La cérémonie récompensant les films produits pour moins de 22,5M$, aura lieu le 8 février prochain.

Meilleur film: Une vie cachée, Clemency, The Farewell, Marriage Story, Uncut Gems.

Meilleur réalisateur: Robert Eggers (The Lighthouse),  Alma Har’el (Honey Boy), Julius Onah (Luce), Benny et Josh Safdie (Uncut Gems), Lorene Scafaria (Hustlers)

Meilleur premier film: Booksmart, The Climb, Diane, The Last Black Man in San Francisco, The Mustang, See You Yesterday

Meilleure actrice: Karen Allen (Colewell), Hong Chau (Driveways), Elisabeth Moss (Her Smell), Mary Kay Place (Diane), Alfre Woodard (Clemency), Renée Zellweger (Judy)

Meilleur acteur: Chris Galust (Give me Liberty), Kelvin Harrison Jr. (Luce), Robert Pattinson (The Lighthouse), Adam Sandler (Uncut Gems), Matthias Schoenaerts (The Mustang)

Meilleur second-rôle féminin: Jennifer Lopez (Hustlers), Taylor Russell (Waves), Zhao Shuzhen (The Farewell), Lauren “Lolo” Spencer (Give me Liberty), Octavia Spencer (Luce)

Meilleur second-rôle masculin: Willem Dafoe (The Lighthouse), Noah Jupe (Honey Boy), Shia LaBeouf (Honey Boy), Jonathan Majors (The Last Black Man in san Francisco), Wendell Pierce (Burning Cane)

Meilleur scénario: Noah Baumbach (Marriage Story), Jason Begue, Shawn Snyder (To Dust), Ronald Bronstein, Benny Safdie, Josh Safdie (Uncut Gems), Chinonye Chukwu (Clemency), Tarell Alvin Mccraney (High Flying Bird)

Meilleur premier scénario: Fredrica Bailey, Stefon Bristol (See You Yesterday), Hannah Bos, Paul Thureen (Driveways), Bridget Savage Cole, Danielle Krudy (Blow the Man Down), Jocelyn Deboer, Dawn Luebbe (Greener Grass), James Montague, Craig W. Sanger (The Vast of Night)

Meilleure image: Todd Banhazl (Hustlers), Jarin Blaschke (The Lighthouse), Natasha Braier (Honey Boy), Chananun Chotrungroj (The Third Wife), Pawel Pogorzelski (Midsommar)

Meilleur montage: Julie Béziau (The Third Wife), Ronald Bronstein, Benny Safdie (Uncut Gems), Tyler L. Cook (Sword of Trust), Louise Ford (The Lighthouse), Kirill Mikhanovsky (Give me Liberty)

John Cassavetes Award (film en dessous de 500000$ de budget): Burning Cane, Colewell, Give Me Liberty, Premature, Wild Nights with Emily

Prix Robert Altman (consacre un film avec le réalisateur, les directeurs de castings et les comédiens): Marriage Story

Meilleur documentaire: American Factory, Apollo 1, Pour Sama, Honeyland, Island of the Hungry Ghost

Meilleur film international: La vie invisible d'Euridice Gusmao, Les Misérables, Parasite, Portrait de la jeune fille en feu, Retablo, The Souvenir

Piaget Producers Award: Mollye Asher, Krista Parris, Ryan Zacarias

Prix du talent à suivre: Rashaad Ernesto Green (Premature), Ash Mayfair (The Third Wife), Joe Talbot (The Last Black Man in san Francisco)

Prix Truer Than Fiction: Khalik Allah (Black mother), Davy Rothbart (17 Blocks), Nadia Shihab (Jaddoland), Erick Stoll & Chase Whiteside (América)

Annual Bonnie Award: Marielle Heller, Lulu Wang, Kelly Reichardt