Bilan 2009 : Sophie Marceau et les autres actrices françaises

Posté par vincy, le 31 décembre 2009

sophiemarceau_blogen.jpgS'il y en a bien une qui fait mentir l'adage comme quoi une actrice est moins "bankable" qu'un acteur, c'est elle. 30 ans après La boum, Sophie Marceau est restée la comédienne préfére des Français, sondages après sondages. Que ce soit le barômètre du JDD ou la récente enquête annuelle du Parisien et de RTL, la grande Sophie domine tout le monde en matière de notoriété et d'attachement. Cela se vérifie dans le box office. LOL est le 2e film français le plus vu de l'année, et se classe 8e au box office avec 3,6 millions de mordus. De l'autre côté du lit est 9e parmi les films français et 26e toutes nationalités confondues, avec 1,8 millions de fans. Ses deux autres films auront moins convaincus.  Ne te retourne pas a peiné pour atteindre les 230 000 curieux et L'homme de chevet, avec son compagnon Christophe Lambert, n'a pas fait mieux. Mais le premier lui a permis de mesurer sa cote à Cannes, malgré l'ombre de Monica Bellucci. Et le second lui a offert un rôle cassant un peu son image.

En France, comme aux Etats-Unis, les vedettes féminines n'ont pas été à la fête. Mention spéciale quand même pour Valérie Lemercier (Le Petit Nicolas, leader français, et un second rôle dans Neuilly sa mère),  Alexandra Lamy (Lucky Luke, un mariage "people" et une révélation dans Ricky de François Ozon), Charlotte Gainsbourg (un prix à Cannes, un album, un film de Chéreau), Chiara Mastroianni (qui a enfin eut le rôle de sa vie avec Non ma fille tu n'iras pas dansé), Catherine Frot (la bankable discrète avec Le Vilain et un fabuleux numéro de tragédienne dans Les derniers jours du monde), Sandrine Kiberlain (Le Petit Nicolas mais surtout Mademoiselle Chambon). Marie-Josée Croze, Marina Hands et Catherine Deneuve ont partagé l'affiche de Mères et filles (un flop) mais ont connu les faveurs du public avec respectivement Je l'aimais, Le code a changé et Cyprien.

Parmi les vétérans, Josiane Balasko a bien défendu son Hérisson. Isabelle Adjani a retrouvé les faveurs de la critique et du public dans La journée de la jupe. Dominique Blanc n'a pas été beaucoup vue dans L'Autre (pourtant admirable) mais a suscité l'enthousiasme sur les planches (La douleur). Kristin Scott-Thomas a elle aussi triomphé sur scène (sur Broadway, excusez la classe) et semble parmi les favroites pour le César de la meilleur actrice grâce à Partir, film louangé par la critique, et joli succès surprise de l'été.

Cependant, la jeune génération n'a pas démérité. Audrey Tautou, icône du Chanel n°5, a emporté un succès international incroyable avec Coco avant Chanel (6 millions d'entrées au total, leader du cinéma français à l'étranger). Marion Cotillard qui a aligné un succès hollywoodien international (Public Enemies), une nomination aux Golden Globes (la comédie musciale Nine) et un gros budget français qui n'a pas convaincu le public  (Le dernier vol). Et Mélanie Laurent, entre ses Inglourious Basterds et Le Concert (sans oublier Jusqu'à toi) s'est installée parmi les comédiennes sur qui il fallait désormais compter, et pas seulement en France.

Bilan 2009 : Le retour fracassant de Sandra Bullock

Posté par vincy, le 30 décembre 2009

sandrabullock-blog.jpgSi l'on ne doit en retenir qu'une c'est évidemment elle. Deux ans et demi après son dernier film (Premonition, 80 millions de $ dans le monde), trois ans après son dernier succès international (The Lake House, 115 millions de $ dans le monde), sept ans après son dernier blockbuster (Two weeks notice, 200 millions de $ dans le monde), Sandra Bullock ne semblait plus la "it girl" favorite des Américains, face aux nouvelles venues. D'ailleurs Julia Roberts souffre de la même concurrence et ne parvient toujours pas à réinstaller son statut de superstar depuis son "come-back" post-pouponage.  Pour les studios, Bullock n'avait pas briller depuis le début de la décennie.. Mais 2009 aura été SON année. Au point qu'une citation aux Oscars ne semble pas improbable. Pour la première fois de sa carrière, elle est nommée dans la catégorie meilleure actrice dans un drame aux Golden Globes. Elle ose même cumuler une nomination en meilleure actrice de comédie. mieux, la Screen Actors Guild l'a retenue parmi les cinq actrices de l'année. Mélange d'audace, de flair et de contrôle, Miss Congeniality a su proposer toute sa palette de talents à travers trois films radicalement différents. Une comédie romantique (La proposition), où elle s'affiche en femme dure, politiquement incorrecte et nue. Bingo à 315 millions de $ dans le monde. All About Steve, pure comédie, convainc moins. Mais lorsque The Blind Side sort aux Etats-Unis, pourtant face à Twilight, personne n'imagine que ce drame sur fond de sport, va tout emporter. Le film devrait dépasser les 200 millions de $ en Amérique du nord. Une première pour l'actrice. Ironiquement le rôle devait être joué par Julia Roberts.

Bien sûr ce n'est pas la seule comédienne américaine qui aura marqué les esprits dans une année surtout notable pour ses effets spéciaux, ses héros mâles, ses castings groupés.  Pas pour rien, sans doute, que Megan Fox, Kristen Stewart et dans une moindre mesure Zoe Saldana, ont décroché toutes les unes, attirer tous les regards. Femmes musclées, déterminées, insoumises, amoureuses, émancipées, dominantes, sexy chacune à leur façon. Fox a fait jouir pas mal d'ados cette année. Stewart reste la chouchou des adolescentes, qui la trouve plus proche d'elle que Emma Watson (pourtant une Hermione de plus en plus intéressante). Enfin Saldana, entre Star Trek et Avatar, devrait devenir culte avec le triomphe de ces deux films, transformés en franchise.

Si les belles étrangères continuent de séduire - Cotillard (Nine, Public enemies), Kruger (Inglourious), Cruz (Etreintes brisées, Nine) - la jeune génération américaine, moins conquérante, a gagné quelques galons cette année. Rachel McAdams est sans doute la plus prometteuse de toutes. Avec Hors du temps, Jeux de pouvoir et Sherlock Holmes, elle est à l'affiche de trois films qui ont su séduire un large public, et même plus. Talentueuse, charmante, passant aisément du thriller au drame, venant de la comédie, elle affiche un box office moyen par film équivalent à celui de Julia Roberts. Autre visage désormais incontournable à Hollywood, Amy Adams. Elle continue de creuser son sillon. Dans Doute, drame psychologique, elle tient tête à Meryl Streep. Streep qui joue ses modèles culinaires dans Julia & Julia, joli succès dans le genre. Si Sunshine Cleaning a réalisé un beau petit score de film indépendant, elle a surtout été rendue populaire en aviatrice légendaire dans La Nuit au Musée 2 et ses 415 millions de $ dans le monde! Puisqu'on parle de Streep, la grande dame d'Hollywood a persévéré  : sans avoir un Mamma Mia à l'affiche, ses trois films (Doute, Julie & Julia et Pas si simple) ont tous trouvé leur public dans le monde. Valeur sûre.

Pour Zooey Deschanel, c'est en revanche l'année de l'émergence. Le succès international de Yes Man (en dulcinée de Jim Carrey) a presque été effacé par les éloges critiques et le culte autour de LA comédie romantique de l'année (500) jours ensemble, en jeune femme compliquée, désenchantée et enchanteresse. On a tous craqué pour Zooey.

Et on aussi pris un immense plaisir à revoir Sigourney (Weaver) dans un rôle sur-mesure dans Avatar. La Reine de la science-fiction c'est elle.

2009 : les douze incontournables de la rédac’ et nos coups de coeur persos

Posté par vincy, le 29 décembre 2009

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fvilm_basterds.jpgfilm_prophete.jpgfilm_500days.jpgfilm_avatar.jpg 

Les 12 incontournables 2009 :
Nous avons privilégié les films qui ont procuré un vrai plaisir de cinéphage avec du sens, de la profondeur, un regard sur l'humain ou notre époque.

Etreintes brisées (Almodovar)
The Wrestler (Aronofsky)
Un prophète (Audiard)
Slumdog Millionaire (Boyle)
Avatar (Cameron)
Gran Torino (Eastwood)
Welcome (Lioret)
Looking for Eric (Loach)
Les noces rebelles (Mendes)
Le temps qu'il reste  (Suleiman)
Inglourious Basterds (Tarantino)
(500) jours ensemble (Webb)

ponyo-bisou.jpgNos coups de coeur persos :

- Marie Pauline, la festivalière : Hotel Woodstock
- Geoffroy, l'eclectique : Still Walking
- Morgane, la spécialiste de l'animation : Mary & Max
- Kristofy, dans le genre :  District 9
- Claire, l'oeil grand public : Bienvenue à Zombieland
- Benoit, l'écume de la nouvelle vague : Les derniers jours du monde
- Benjamin, le cinéma d'avant : Fellini et 8 et demi (reprise)
- Petsss, toujours un temps d'avance : Moon (sortie prévue en 2010)
- et Vincy-le-canadien, qui cherche désespérément des nouveaux talents : J'ai tué ma mère

2009, année prophétique et apocalyptique ?

Posté par vincy, le 28 décembre 2009

tehotihuacan.jpgCourrier international vient de consacrer un énorme dossier sur un sujet que n'importe quel cinéphile connaît sur le bout des doigts : Prophéties, apocalypses et fins du monde.

C'est dans l'actu : le Musée du Quai Branly expose triomphalement la civilisation mésoaméricaine de Tehotihuacan (photo). Au bout du parcours, un panneau pédagogique nous apprend, selon les croyances des habitants de cette grande cité antique, que les Dieux, en tant que créateurs, décideront eux-mêmes de la fin de leur civilisation.

Plus au sud, les Mayas avaient prédit une fin du monde pour 2012. Prétexte au film de Roland Emmerich sorti cet automne, avec succès. Car l'apocalypse est un produit inusable. Fantasme destructeur imparabale, Hollywood nous en fait régulièrement des variations sur le même thème. En fait le cinéma a commencé à s'en préoccuper dès les années 1915.

Rien que cette année, des robots ont menacé notre planète dans Transformers, un super-héros a sacrifié les centres des plus grosses mégapoles dans Watchmen, un religieux du Vatican a survécu (temporairement) à une explosion à forte déflagration au dessus du Vatican dans Anges et démons, sans oublier Prédictions, District 9, ou le post-apocalyptique La route. A une différence de taille pour le spectateur : dans 2012, les êtres humains sont des silhouettes et des petites poupées numériques écrasées par l'intérêt du réalisateur de montrer des villes te des régions entières se détruire. L'Homme n'a que peu d'importance dans ce jeu de massacre. Dans La Route, c'est l'inverse, seule compte la détresse des survivants, et finalement leur désolation psychologique.

Les occasions n'ont pas manqué pour casser la belle planète bleue dans tous les sens. Et ce n'est pas nouveau. Emmerich avait déjà réalisé deux films dans le domaine, Independance Day et Le jour d'après. Extra-terrestre, spatiale (Armageddon), scientifique (Mr. Nobody, à venir en salles) ou climatique, les menaces sont toujours "bigger than ever". Et pourtant, à chaque fois, le monde est sauvé.

Fascinations qui jouent avec nos peurs et titillent notre existentialisme. Nous sommes si peu. De Nostradamus (mauvais biopic) à la science-fiction, les hommes ont toujours eu besoin de vivre par procuration l'ultime mort : celle de leur espèce. Mais à ce jeu là, le cinéma produit des visions inégales. La guerre des mondes de Steven Spielberg, farce horrifique sentimentale, a peu de choses à voir avec Terminator 2 : le jugement dernier de James Cameron, série B dopée aux emphés mais dotée, aussi, d'une scène ultra-réaliste d'une explosion nucléaire à Los Angeles. Là on rigole beaucoup moins. Très loin de Mars Attacks! de Tim Burton qui s'amuse avec les codes, tout en montrant les inévitables monuments du patrimoine mondial se faire dévaster.

Mais, sans effets spéciaux, et souvent avec une sobriété toute aussi saisissante, le cinéma, parfois imagine cette fin du monde sous le regards d'auteurs comme Don McKellar dans Last Night. Tout s'arrête à l'heure dite. Il n'y a plus rien. Ou comme les frères Larrieux cette année, dans Les derniers jours du monde, où, la nuit envahit tout, le temps s'est arrêté, la vie n'existe plus vraiment. Deux fables où l'écran, soudainement, devient noir.

Avatar : Et les chiffres ont parlé…

Posté par geoffroy, le 28 décembre 2009

une_avatar.jpgBeaucoup d'encre a coulé autour du budget pharaonique d'Avatar. 200 millions pour certains, 300 pour d'autres et même 600 millions de dollars pour les plus optimistes. La dernière estimation, la plus probable, évoque un budget, recherches inclues, de 480-500 millions de $, dont 150 millions alloués au marketing.

Mais peu importe car l’investissement a été à la hauteur du projet fou de James Cameron. Le pari n’était certes pas gagné d’avance mais à la qualité artistique du film (critiques et avis sont en majorité très positifs) répond maintenant le succès public. Les premiers chiffres parlent d'eux-mêmes et au-delà de son remboursement, Avatar risque bien d’être bénéficiaire. Au vu du spectacle offert par le maître, cet engouement populaire mondial n’est que justice. Petit rappel des premiers chiffres d’Avatar aux Etats-Unis, en France et dans le monde.

Aux Etats-Unis

1er Week-end à 77 millions de dollars, soit le 2eme meilleur démarrage pour un mois de décembre derrière Je suis une Légende qui avait engrangé 77,2 millions en 2007 (hors inflation). Le chiffre en soi ne veut rien dire : Avatar souffre de sa laongueur et propose moins de séances que ses concurrents, et le billet de cinéma est plus cher avec une projection 3D.

Après 5 jours d'exploitation aux Etats-Unis Avatar culmine déjà à 109 millions de dollars, ce qui le positionne à la 23eme place, nettement devant Je suis une Légende (91 millions, 37eme place pour un final à 257 millions) et cette année Star Trek (89 millions, 40eme position pour un cumul identique à 257 millions). Cette marche, symbolique, est à la portée du
long-métrage de Cameron et les analystes pensent que le film ira plus haut. La qualité du film, son bouche à oreille excellent, les vacances de Noël, la faible concurrence en cette fin d’année et l’engouement du public féminin devraient lui permettre d’aller taquiner les 300-350 millions et pourquoi un peu plus. Dimanche 27 décembre, le film avait déjà franchi le cap de 212 millions de $. Cela le positionne désormais dans les 10 films qui ont atteint au plus vite cette recette.

En France

Après un excellent démarrage lors de sa première journée (320 000 entrées soit moins que les 591 000 de 2012 et 488 000 de Twilight 2), Avatar à fait le plein le week-end et en début de semaine, marqué il est vrai, par les vacances scolaires. Résultat, avec 2 648 596 millions d’entrées, il devance les récents mastodontes Twilight 2 (2 318 559 millions d’entrées) et 2012 (2 212 370 d’entrées). Il réussit le deuxième meilleur démarrage de l’année (derrière HP6 et ses 2 882 397 millions de spectateurs) et le 16eme de l'histoire du box office français. Les vacances faisant, le film devrait s’envoler vers les 6-7 millions d’entrées minimum. Sa fréquentation a fortement progressé dès le deuxième mercredi, laissant tous ses rivaux à terre : trois fois plus d'entrées à Paris que la nouveauté la plus attractive, cinq fois plus que la suite d' Arthur et les Minimoys. A titre de comparaison, justement, il aura fallu trois semaines pour que Arthur et la vengeance de Maltazard atteigne le même niveau avec 2 737 783 spectateurs. En dix jours, Avatar aura séduit 4 558 600 spectateurs, soit le 4e score de l'année. Il devrait finir, in extremis, sur le podium jeudi 31 décembre, déclassant le frenchy Petit Nicolas.

Dans le reste du monde

Sortit simultanément dans 107 pays, Avatar n’a pas raté son démarrage avec 164 millions de dollars. Il s’agit du 9eme meilleur démarrage en recettes courantes. Lors de son week-end de sortie, il fut premier au Brésil, au Mexique, en Australie, en Nouvelle Zélande, en Russie, au Royaume Uni, en Autriche, au Portugal, en Suède, en Belgique, en Allemagne, en Australie et en Espagne. Ensuite, il a récolté 55 millions de dollars supplémentaires pour atteindre le mardi 22 décembre 219 millions de dollars à l’international. Ce lundi, il a dépassé les 600 millions de $ de recettes dans le monde, soit le 7e score de l'année.

S’il est trop tôt pour affirmer que le milliard est jouable, la super-production est bien ce succès populaire de qualité qu’on osait plus espérer. Et confirme le savoire-faire titanesque de James Cameron .

2000-2009 : Les 10 films les plus populaires en Amérique du nord

Posté par vincy, le 27 décembre 2009

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L'emprise des franchises, des super-héros, de l'heroic-fantasy, et finalement du spectacle, qu'il soit péplum ou animé. C'est dans les vieux pots... Mais où sont les grands auteurs, les drames universels, les comédies (romantiques ou pas)? Car ce qui frappe, hormis l'émergence des Christopher Nolan, Peter Jackson et Sam Raimi au rayon des blockbusters mondiaux, c'est bien l'absence des grands cinéastes venus des années 60/70. Mais aussi l'absence des stars. Les dix plus gros succès de la décennie ont, certes, été porté par des comédiens brillants (Maguire, Bale, Ledger, Mortensen, Neeson ...) mais, hormis Johnny Depp et les voix de Shrek (leader incontesté de l'animation), aucune vedette de catégorie  A n'est présente dans le classement.

Il faut dire que les coûts inflationnistes (notamment en marketing) et la demande abondante d'effets spéciaux ont fait exploser les budgets et ont contraint les studios à choisir des acteurs réputés mais pas trop chers. Bien sûr, une fois la franchise installée, leur cachet explose avec les recettes potentielles de ces mastodontes industriels.

Les Américains ont donc plébiscité des "héros malgré eux", des personnages qui se sacrifient pour le bien commun (ou l'intérêt général). Et ce, même pour le très individualiste Jack Sparrow. C'est d'ailleurs le plus sombre d'entre eux, le plus riche aussi (la redistribution des richesses comme ultime utopie des américains?), qui a triomphé cette décennie et se place, avec Shrek 2, parmi les trente films les plus populaires depuis 1939.

1. Batman The Dark Night (2008) - 533 millions de $
2. Shrek 2 (2004) - 510 millions de $
3. Spider-Man -(2002) - 499 millions de $
4. Pirates des Caraibes 2 (2006) - 464 millions de $
5. Le Seigneur des Anneaux : Le retour du Roi (2003) - 442 millions de $
6. Spider-Man 2 (2004) - 432 millions de $
7. La Passion du Christ (2004) - 429 millions de $
8. Star Wars Episode III (2005) - 426 millions de $
9. Le Seigneur des Anneaux : Les deux tours (2002) - 414 millions de $
10. Le monde de Némo (2003) - 405 millions de $

* recettes en dollars ajustés au niveau du prix du billet de cinéma en 2009.

2000-2009 : Les 10 films les plus populaires en France

Posté par vincy, le 26 décembre 2009

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La France n'a pas échappé à trois phénomènes mondiaux : les franchises (y compris locales), Harry Potter et Pixar. On devrait rajouter une donnée spécifique : la nostalgie d'une France fantasmée.

Car du service public de Bienvenue chez les Ch'tis aux cartes postales et polaroïds d'Amélie Poulain, du retour des Bronzés au remake passéiste des Choriste, quatre des plus gros succès de la décennie sont un écho sociologique et psychologique rassurant et hors du temps. Taxi ferait presque exception. Mais grâce à la production Besson, version moderne des Gendarmes à St Tropez, la France capte la majorité des places de ce top 10. Hollywood n'a réussit à séduire qu'avec deux dessins animé de Pixar et les deux premiers épisodes d'Harry Potter. Rien ne vaut finalement une oeuvre transgénérationnelle (enfants/parents ou ados/adultes...). La preuve c'est que le 11e est L'âge de glace 3, à quelques milliers de spectateurs de Ratatouille, et qui empêche l'année 2009 d'être représentée.

Au delà, on peut préciser : un césar du meilleur flm (seulement ou quand même?), deux Gérard Jugnot, deux Kad Merad et deux Jamel Debouzze ...

Reste que la décénnie aura été marquée par quatre films ayant séduit plus de 10 millions de fans, dont l'un aura battu l'historique succès de la Grande Vadrouille, à peu de distance de Titanic. Bienvenue chez les Ch'tis aura au moins eu le mérite de relancer la fréquentation en salles en France. Autrement dit le goût du cinéma dans le pays qui se vante d'être le plus cinéphile de la planète.

1. Bienvenue chez les ch’tis. (2008) - 20 478 523 entrées
2. Astérix Mission Cléopâtre (2002) – 14 559 509 entrées
3. Les bronzés 3 (2006) – 10 355 928 entrées
4. Taxi 2 (2000) - 10 349 454 entrées
5. Harry Potter à l’école des sorciers (2001) - 9 470 090 entrées
6. Le monde de Nemo (2003) – 9 387 283 entrées
7. Harry Potter et la chambre des secrets (2002) – 9 144 701 entrées
8. Les choristes (2004) - 8 669 186 entrées
9. Le fabuleux d’Amélie Poulain (2001) - 8 636 041 entrées
10. Ratatouille (2007) – 7 845 210 entrées

2000-2009 : Les 10 plus grosses recettes mondiales

Posté par vincy, le 25 décembre 2009

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La décennie où le marché international a dépassé le marché nord américain. malgré le pirtage, la rivalité des autres écrans (jeux vidéos, ordinateurs, téléphones...), le cinéma reste l'un des loisirs les plus consommés du monde. Et désormais les producteurs américains, européens, asiatiques... misent sur les marchés étrangers. Des films comme Tigre et Dragon (en mandarin), La cité de Dieu (en portugais), Le fabuleux destin d'Amélie Poulain (en français) ou Le voyage de Chihiro (en japonais) envahissent les cinémas de toute la planète, doublés ou sous-titré. Le"marché" d'origine n'est plus le seul critère de succès.

Evidemment, Hollywood domine encore le secteur (aucun film venu d'ailleurs n'est classé parmi les 100 plus grosses recettes mondiales) : mélange de savoir-faire et de gros capitaux. Ainsi les franchises sont devenues des poules aux oeufs d'or. Et, hormis Batman The Dark Knight, tous les champions de ce box office mondial ont rapporté davantage à l'étrange (69% même pour Harry Potter et l'Ordre du Phoenix) qu'en Amérique du nord. Les dessins animés restent un genre privilégié, plus bas dans le classement, et Shrek continue de rayonner dans le domaine. Titanic reste au dessus de la mêlée.

1. Le Seigneur des anneaux 3 (1,12 milliard de $) - 2003
2. Pirates des Caraibes 2 (1,07 milliard de $) - 2006
3. Batman The Dark Knight (1 milliard de $) - 2008
4. Harry Potter 1 (975 millions de $) - 2001
5. Pirate des Caraibes 3 (961 millions de $) - 2007
6. Harry Potter 5 (938 millions de $) - 2007
7. Harry Potter 6 (929 millions de $) - 2009
8. Le Seigneur des anneaux 2 (925 millions de $) - 2002
9. Shrek 2 (920 millions de $) - 2004
10. Harry Potter 4 (896 millions de $) - 2005

2000-2009 : Les 10 Oscars du meilleur film

Posté par vincy, le 24 décembre 2009

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Que nous apprennent les Oscars cette décennie? Qu'ils récompensent des films grand public, à quelques exceptions. Ou de très grands auteurs, avec quelques ratés. Ou encore qu'ils n'ont aucun préjugés sur le genre de films. Les Oscars c'est une foire, un big bang où s'netrechoquent le marketing, le box office, les lobbys de critiques, les agents et puis , comme dans une campagne électorale, une dynamique.  Souvent, le film récompensé profite de la statuette pour booster sa fréquentation en salles. On ne compte que trois échecs au box office français, un triomphe et quatre gros succès. Les échecs d'ailleurs concernent les moins bons films et aussi, des réalisateurs considérés comme de bons faiseurs que comme de grands auteurs.

Quelle décennie : Scorsese (enfin!), Jackson, Eastwood (enfin!), les Coen et Boyle. dans ces dix ans où le box office a été dominé par les sagas, une franchise qui reçoit le prix suprême.  Un péplum, deux drames cyniques sur le déclin de l'Amérique, un western, un film de boxe, un polar, une comédie musicale, de l'héroic fantasy, et même une comédie romantique produite en Inde. Hollywood n'a aucun a priori et distingue un premier film de Sam Mendès comme un ovni en hindi de Danny Boyle. Dans tous les cas, Hollywood a changé. Les Oscars se sont mondialisés avec.

2000 : American Beauty (3 001 000 entrées)
2001 : Gladiator (4 806 000 entrées)
2002 : Un homme d'exception (783 000 entrées)
2003 : Chicago (956 000 entrées)
2004 : Le seigneur des anneaux - Le Retour du roi (7 394 000 entrées)
2005 : Million Dollar Baby (3 085 000 entrées)
2006 : Collision (530 000 entrées)
2007 : Les infiltrés (1 807 000 entrées)
2008 : No Country for Old Men (960 000 entrées)
2009 : Slumdog Millionaire (2 687 000 entrées)

2000-2009 : Les 10 César du meilleur film

Posté par vincy, le 23 décembre 2009

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La décennie a été coupée en deux. La première moitié a fait la part belle aux films à dimension populaire (et même à des gros succès français de l'année), divertissant ou spectaculaires. Le César du meilleur film n'apporte alors pas grand chose à Jaoui/Bacri, Jeunet, Polanski ou même Arcand, si ce n'est une reconnaissance, un sacre, après, souvent, une récolte fructueuse de prix dans le monde.

Puis, après le couronnement d'une production anglophone et d'un film québécois, les professionnels ont changé de styles. En 2005, L'Esquive surprend tout le monde. Les César vont redécouvrir l'intérêt de primer des films d'art et d'essai. Le box office est moindre, mais souvent les récompenses l'aident à vendre des DVD ou à doper sa fréquentation.

Le palmarès continue de se féminiser mais aussi de s'ouvrir au monde et au métissage. Le drame reste le genre majeur de la catégorie reine. On peut juste remarquer que la moitié des films a une femme comme personnage principal. Mais surtout, on notera qu'un réalisateur a réussi à en obtenir deux César durant ces dix ans : Abdellatif Kechiche. Il rejoint Polanski et Resnais dans les multi-césarisé. En attendant Audiard en 2010?

2000 : Vénus Beauté (Institut) - 1 240 000 entrées
2001 : Le goût des autres - 3 859 000 entrées
2002 : Le fabuleux destin d'Amélie Poulain - 9 290 000 entrées
2003 : Le Pianiste - 1 400 000 entrées
2004 : Les invasions barbares - 1 301 000 entrées
2005 : L'esquive - 477 000 entrées
2006 : De battre mon coeur s'est arrêté - 931 000 entrées
2007 : Lady Chatterley - 420 000 entrées
2008 : La graine et le mulet - 805 000 entrées
2009 : Séraphine - 770 000 entrées