La Casa de Papel : Netflix commande une cinquième et dernière saison

Posté par wyzman, le 31 juillet 2020

Les amoureux de Netflix le savent, toutes les bonnes choses ont une fin. Et lorsqu’il s’agit des productions originales du géant du streaming américain, il faut s’attendre à de grandioses conclusions.

C’est en tout cas ce que les fans de la série espagnole La Casa de Papel peuvent espérer maintenant que Netflix a officiellement annoncé que la cinquième saison sera la dernière. Et tandis que les parties trois (disponibles en juin 2019) et quatre (disponible en avril dernier) comptaient 8 épisodes, cette dernière salve en totalisera dix. De plus et parce que les bonnes nouvelles n’arrivent jamais seules avec Netflix, notons que le tournage de cette cinquième saison débutera ce lundi 3 août en Espagne.

Créée par Alex Pina et produite par Vancouver Media, La Casa de Papel raconte l’impressionnant braquage de la Fabrique nationale de la monnaie et du timbre espagnole par un mystérieux Professeur et sa bande de malfaiteurs. Les saison trois, quatre et cinq se concentrent quant à elles sur le braquage de la Banque d’Espagne. Cette cinquième saison sera marquée par les arrivées de Miguel Ángel Silvestre (Sense 8) et Patrick Criado (La Gran Familia Española) dans la distribution.

Particulièrement fier du phénomène qu’il a créé, Alex Pina a déclaré au moment de l’annonce de Netflix : "Nous avons passé presque un an à réfléchir à la manière de séparer le groupe. Comment mettre le professeur dans les cordes. Comment se mettre dans des situations qui sont irréversibles pour de nombreux personnages. Le résultat est la cinquième partie de La Casa de Papel. La guerre atteint ses niveaux les plus extrêmes et les plus sauvages, mais c'est aussi la saison la plus épique et la plus excitante".

GLAAD Media Awards 2020 : Pose, Booksmart et Lil Nas X parmi les gagnants

Posté par wyzman, le 31 juillet 2020

Sans surprise, l’Alliance des Gays et Lesbiennes contre la Diffamation (GLAAD) a tenu sa première édition virtuelle de ses Media Awards jeudi soir, toujours dans le but d’honorer les médias et les représentations justes et inclusives des personnes LGBTQ. Avant d’être diffusée sur la chaine américaine Logo le lundi 3 août, voici ce qu’il faut retenir de cette 31e édition.

Animée au bord d’une piscine et en plein air par les humoristes Fortune Feimster et Gina Yashere, la cérémonie était ponctuée de performances signées Ben Platt, la star de The Politician, la comédie de Ryan Murphy dont les deux premières saison sont déjà disponibles sur Netflix et l’activiste Shea Diamond. Mais il ne fallait surtout pas manquer le live de clôture de Chloe x Halle (les protégées de Beyoncé), accompagnées sur leur titre « Do It » par les stars de RuPaul’s Drag Race Vanessa Vanjie Mateo, Mayhem Miller et Naomi Smalls.

On notera bien évidemment que le prix de la meilleure série dramatique est revenu à l’incontournable Pose. Les comédiens Mj Rodriguez, Billy Porter, Dominique Jackson, Angelica Ross, Indya Moore, Ryan Jamaal Swain, Hailie Sahar, Angel Bismark Curiel et Dyllón Burnside ont accepté le prix, remerciant au passage les membres des communautés noire et hispanique, devenus leurs « propres héros »

Le prix de la meilleure série comique est revenu à Schitt’s Creek tandis que Booksmart d’Olivia Wilde a remporté le prix du meilleur film sorti sur tout le territoire américain. Dolly Parton, Lena Waithe, Cara Delevingne, Lil Nas X, Dwayne Wade et Gabrielle Union font partie des personnalités visibles au cours de cette cérémonie si particulière en raison de son contexte de diffusion.

La liste des gagnants :

Meilleur film - Grande diffusion

Booksmart (United Artists Releasing)

Meilleur film - Sortie limitée

Rafiki (Film Movement)

Meilleure série dramatique

Pose (FX)

Meilleure série comique

Schitt's Creek (Pop)

Meilleur épisode (dans une série sans personnage LGBTQ régulier)

"Two Doors Down", Dolly Parton’s Heartstrings (Netflix)

Meilleur téléfilm

Transparent : Musicale Finale (Amazon)

Meilleure série limitée

Tales of the City (Netflix)

Meilleur documentaire

State of Pride (YouTube)

Meilleurs programmes pour les enfants et les familles [ex-aequo]

The Bravest Knight (Hulu) et High School Musical : The Musical : The Series (Disney+)

Meilleur programme de télé-réalité

Are You the One? (MTV)

Meilleur artiste musical

Lil Nas X, 7 (Colombia)

Meilleure bande dessinée

Star Wars : Doctor Aphra, de Simon Spurrier, Emilio Laiso, Andrea Broccardo, Wilton Santos, Caspar Wijngaard, Marc Deering, Don Ho, Walden Wong, Chris Bolson, Scott Hanna, Elsa Charretier, Rachelle Rosenberg, Chris O'Halloran, Stephane Paitreau, Lee Loughridge, Edgar Delgado, Jim Campbell, Joe Caramagna (Marvel Comics)

Meilleur jeu vidéo

The Outer Worlds (Private Division)

Meilleure production à Broadway

The Inheritance, par Matthew Lopez

Meilleure émission de variété ou épisode d'un talk-show

"Jonathan Van Ness : Honey, She's An Onion With All Sorts of Layers", The Late Show with Stephen Colbert (CBS)

Meilleur journalisme de télévision ou newsmagazine

“Am I Next? Trans and Targeted”, Nightline (ABC)

Meilleur segment de journalisme télévisuel

"One-on-One with Mayor Pete Buttigieg", The Rachel Maddow Show (MSNBC)

Meilleur article de journal

"Military Reports No Discharges Under Trans Ban - But Advocates Have Doubts" par Chris Johnson (Washington Blade)

Meilleur article de magazine

“The Trans Obituaries Project” par Raquel Willis (OUT)

Meilleure couverture globale d’un magazine

The Advocate

Meilleur article sur le Web

“Trump Administration to LGBT Couples: Your ‘Out of Wedlock’ Kids Aren’t Citizens” par Scott Bixby (TheDailyBeast.com)

Meilleur journalisme numérique - vidéo ou multimédia

"Stonewall 50 : The Revolution" produit par Sekiya Dorsett, Brooke Sopelsa, Elizabeth Kuhr, Shahrzad Elghanayan, Wesley Oliver, Tim Fitzsimons, Victor Limjoco (NBC OUT et Nightly Films)

Meilleur blog

My Fabulous Disease

Reconnaissance spéciale

Special (Netflix)

Reconnaissance spéciale

Karen Ocamb, ancienne rédactrice en chef du Los Angeles Blade

Reconnaissance spéciale

Mark Segal, fondateur et éditeur du Philadelphia Gay News

Meilleure série télévisée à scénario en langue espagnole

El Corazón Nunca Se Equivoca (Univision)

Meilleur journalisme télévisuel hispanophone ou newsmagazine [ex-aequo]

"Después de Stonewall" (CNN en Español) et "Orgullo" Despierta América (Univision)

Alan Parker (1944-2020), le réalisateur de Midnight Express tire sa révérence

Posté par wyzman, le 31 juillet 2020

Ce vendredi, le British Film Institute a confirmé la mort d’Alan Parker, des suites d’une longue maladie.

Nommé deux fois aux Oscars dans la catégorie meilleur réalisateur pour Midnight Express (1978) et Mississippi Burning (1988), ce cinéaste né à Londres laisse derrière lui une oeuvre des plus éclectiques. Passionné par les comédies musicales, le compositeur-scénariste et producteur était connu pour les incontournables Bugsy Malone, Fame, Pink Floyd the Wall, The Commitments et Evita.

Au cours de sa carrière, Alan Parker a remporté dix-neuf BAFTA, dix Golden Globes et six Oscars. Il a été nommé Commander of the Order of the British Empire pour ses services rendus à l'industrie cinématographique britannique et était l'un des membres fondateurs de la Directors Guild of Great Britain. Les étudiants d’écoles de cinéma ont pu le croiser lors de multiples conférences. En 2013, il recevait le BAFTA Academy Fellowship Award, la plus haute distinction que la British Film Academy puisse décerner à un cinéaste tandis que ses archives personnelles ont confiées aux Archives nationales du British Film Institute en 2015.

  • 1976 : Du rififi chez les mômes (Bugsy Malone)
  • 1978 : Midnight Express
  • 1980 : Fame
  • 1982 : Pink Floyd: The Wall
  • 1984 : Birdy
  • 1988 : Mississippi Burning
  • 1996 : Evita

22% des films européens réalisés par une femme

Posté par vincy, le 29 juillet 2020

Alice RohrwacherLes femmes représentent moins d’un réalisateur sur quatre en Europe selon le dernier rapport de L’Observatoire européen de l’audiovisuel.

Entre 2015 et 2018, seuls 22 % des réalisateurs de longs métrages européens étaient des femmes. Dans la fiction audiovisuelle, cette proportion est encore plus faible (19 %). Côté écriture, les femmes représentent 25 % des scénaristes de films et 34 % des scénaristes de séries de fiction audiovisuelle. A cela s'ajoute que 67% des films écrits par une femme l'ont été en équipe, souvent avec des hommes.

Toujours entre 2015 et 2019, seuls 18 % des films européens ont été réalisés par une équipe majoritairement féminine, sans évolution significative au fil des ans. Ce chiffre n’est que de 14 % pour les épisodes de fiction audiovisuelle. Les femmes ne pilotent ainsi que 17% des scénarios pour les films et 21% pour les fictions audiovisuels en cas de coécriture.

Les femmes restent donc minoritaires dans la réalisation et l’écriture des films et des fictions. Globalement en quatre ans, la proportion reste identique. C'est dans le format documentaire qu'elles sont les plus présentes avec 28% de réalisatrices.

L'avenir n'est pas forcément plus encourageant puisque seulement 24% des premiers films durant cette période ont été réalisés par des femmes.

Notons quand même que géographiquement, ce sont les pays frugaux de l'Europe (Pays-Bas, Autriche, Norvège, Suède) qui sont les bons élèves avec plus de 30% de femmes cinéastes. L'Autriche est ausssi en tête pour le scénario avec plus de 35% de scénaristes femmes.

Emmy Awards 2020 : Sans Game Of Thrones, HBO s’incline encore face à Netflix

Posté par wyzman, le 28 juillet 2020

L’annonce des nominations pour les Emmy Awards est un événement que les fans de séries ne manquerait sous aucun prétexte. Et cette année, malgré un contexte médiatique particulier, la 72e cérémonie des Emmy Awards devrait faire grand bruit.

Tout simplement parce qu’après avoir pu compter sur le mastodonte qu’était Game Of Thrones, HBO peine légèrement à retrouver un nouveau hit. Après une première saison applaudie par les critiques, Westworld s’est enlisée au cours des deux saisons suivantes (ne méritant dès lors que deux mentions) et seule Watchmen semble pouvoir prétendre au titre de grande série cette année sur le network. Ce qui se traduit par pas moins de 26 nominations, le record de cette édition. HBO peut également compter sur le drame familio-financier Succession qui s’en sort avec 18 nominations.

Néanmoins, Netflix n’en a que faire puisque Ozark lui rapporte le même nombre de mentions, finissant la course avec pas moins de 160 nominations contre 107 pour son concurrent. Signe que la chaîne câblée est en pleine mutation : il ne faut pas remonter plus loin qu’en 2018 pour retrouver Netflix sur le haut du podium ! De 13 nominations en 2013 à 160 cette année, la maison de The Crown (13 nominations), Hollywood (12 nominations) et Stranger Things (8 nominations) a de quoi jubiler.

On notera également la nominations de The Mandalorian qui permet à Disney+ d’entrer dans l’histoire : c’est la première fois qu’un programme produit par unservice de streaming est nommé dans la catégorie meilleure série dramatique dès son lancement. Et tandis que l’on regrettera l’absence de nomination pour Reese Witherspoon, éclipsée par ses co-stars de The Morning Show (Jennifer Aniston) et Little Fires Everywhere (Kerry Washington), nous ne pouvons que nous délecter de la nomination de Zendaya Coleman (Euphoria) dans la catégorie meilleure actrice de série dramatique. Une nomination amplement méritée tant sa performance d’adolescente queer et toxicomane est époustouflante !

Voici la liste des nominations :

Meilleure série comique

“Curb Your Enthusiasm” (HBO)

“Dead to Me” (Netflix)

“The Good Place” (NBC)

“Insecure” (HBO)

“The Kominsky Method” (Netflix)

“The Marvelous Mrs. Maisel” (Amazon)

“Schitt’s Creek” (Pop)

“What We Do In The Shadows” (FX)

Meilleure série dramatique

“Better Call Saul” (AMC)

“The Crown” (Netflix)

“The Handmaid’s Tale” (Hulu)

“Killing Eve” (BBC America)

“The Mandalorian” (Disney+)

“Ozark” (Netflix)

“Stranger Things” (Netflix)

“Succession” (HBO)

Meilleure mini-série

“Little Fires Everywhere” (Hulu)

“Mrs. America” (FX)

“Unbelievable” (Netflix)

“Unorthodox” (Netflix)

“Watchmen” (HBO)

Meilleure actrice de série comique

Christina Applegate, “Dead to Me”

Rachel Brosnahan, “The Marvelous Mrs. Maisel”

Linda Cardellini, “Dead to Me”

Tracee Ellis Ross, “black-ish”

Catherine O’Hara, “Schitt’s Creek”

Issa Rae, “Insecure”

Meilleur acteur de série comique

Anthony Anderson, “black-ish”

Don Cheadle, “Black Monday”

Ted Danson, “The Good Place”

Michael Douglas, “The Kominsky Method”

Eugene Levy, “Schitt’s Creek”

Ramy Youssef, “Ramy”

Meilleure actrice de série dramatique

Jennifer Aniston, “The Morning Show”

Olivia Colman, “The Crown”

Jodie Comer, “Killing Eve”

Laura Linney, “Ozark”

Sandra Oh, “Killing Eve”

Zendaya, “Euphoria”

Meilleur acteur de série dramatique

Jason Bateman, “Ozark”

Sterling K. Brown, “This Is Us”

Steve Carell, “The Morning Show”

Brian Cox, “Succession”

Billy Porter, “Pose”

Jeremy Strong, “Succession”

Meilleure actrice de mini-série ou téléfilm

Cate Blanchett, “Mrs. America”

Shira Haas, “Unorthodox”

Regina King, “Watchmen”

Octavia Spencer, “Self Made”

Kerry Washington, “Little Fires Everywhere”

Meilleur acteur de mini-série ou téléfilm

Jeremy Irons, “Watchmen”

Hugh Jackman, “Bad Education”

Paul Mescal, “Normal People”

Jeremy Pope, “Hollywood”

Mark Ruffalo, “I Know This Much Is True”

Meilleure actrice de série comique (second rôle)

Alex Borstein, “The Marvelous Mrs. Maisel”

Betty Gilpin, “GLOW”

D’Arcy Carden, “The Good Place”

Marin Hinkle, “The Marvelous Mrs. Maisel”

Kate McKinnon, “Saturday Night Live”

Annie Murphy, “Schitt’s Creek”

Yvonne Orji, “Insecure”

Cecily Strong, “Saturday Night Live”

Meilleur acteur de série comique (second rôle)

Mahershala Ali, “Ramy”

Alan Arkin, “The Kominsky Method”

Andre Braugher, “Brooklyn Nine-Nine”

Sterling K. Brown, “The Marvelous Mrs. Maisel”

William Jackson Harper, “The Good Place”

Dan Levy, “Schitt’s Creek”

Tony Shalhoub, “The Marvelous Mrs. Maisel”

Kenan Thompson, “Saturday Night Live”

Meilleure actrice de série dramatique (second rôle)

Helena Bonham Carter, “The Crown”

Laura Dern, “Big Little Lies”

Julia Garner, “Ozark”

Thandie Newton, “Westworld”

Sarah Snook, “Succession”

Fiona Shaw, “Killing Eve”

Meryl Streep, “Big Little Lies”

Samira Wiley, “The Handmaid’s Tale”

Meilleur acteur de série dramatique (second rôle)

Nicholas Braun, “Succession”

Kieran Culkin, “Succession”

Billy Crudup, “The Morning Show”

Mark Duplass, “The Morning Show”

Giancarlo Esposito, “Better Call Saul”

Matthew Macfadyen, “Succession”

Bradley Whitford, “The Handmaid’s Tale”

Jeffrey Wright, “Westworld”

Meilleure actrice de mini-série ou téléfilm  (second rôle)

Uzo Aduba, “Mrs. America”

Toni Collette, “Unbelievable”

Margo Martindale, “Mrs. America”

Jean Smart, “Watchmen”

Holland Taylor, “Hollywood”

Tracey Ullman, “Mrs. America”

Meilleur acteur de mini-série ou téléfilm (second rôle)

Yahya Abdul-Mateen II, “Watchmen”

Jovan Adepo, “Watchmen”

Tituss Burgess, “Unbreakable Kimmy Schmidt: Kimmy vs. The Reverend”

Louis Gossett Jr., “Watchmen”

Dylan McDermott, “Hollywood”

Jim Parsons, “Hollywood”

Meilleur téléfilm

“American Son” (Netflix)

“Bad Education” (HBO)

“Dolly Parton’s Heartstrings” (Netflix)

“El Camino: A Breaking Bad Movie” (Netflix)

“Unbreakable Kimmy Schmidt: Kimmy vs. The Reverend” (Netflix)

Meilleure émission de divertissement

“A Black Lady Sketch Show” (HBO)

“Drunk History” (Comedy Central)

“Saturday Night Live” (NBC)

Meilleur talk-show

“The Daily Show With Trevor Noah” (Comedy Central)

“Full Frontal With Samantha Bee” (TBS)

“Jimmy Kimmel Live!” (ABC)

“Last Week Tonight With John Oliver” (HBO)

“The Late Show With Stephen Colbert” (CBS)

Meilleure émission de compétition

“The Masked Singer” (Fox)

“Nailed It!” (Netflix)

“RuPaul’s Drag Race” (VH1)

“Top Chef” (Bravo)

“The Voice” (NBC)

Meilleure présentation d’emission de compétition

Bobby Berk, Karamo Brown, Tan France, Antoni Porowski and Jonathan Van Ness, “Queer Eye”

Nicole Byer, “Nailed It!”

Barbara Corcoran, Mark Cuban, Lori Greiner, Daymond John, Robert Herjavec and Kevin O’Leary, “Shark Tank”

Padma Lakshmi, and Tom Colicchio, “Top Chef”

Amy Poehler and Nick Offerman, “Making It”

RuPaul, “Drag Race”

Meilleure télé-réalité structurée

“Antiques Roadshow” (PBS)

“Love Is Blind” (Netflix)

“Queer Eye” (Netflix)

“Shark Tank” (ABC)

“A Very Brady Renovation” (HGTV)

Meilleure télé-réalité (non-structurée)

“Amy Schumer Learns To Cook: Lunch Break And Pasta Night” (Food Network)

“Cheer” (Netflix)

“Kevin Hart: Don’t F**k This Up” (Netflix)

“RuPaul’s Drag Race: Untucked” (VH1)

“We’re Here” (HBO)

Meilleure guest-star de série comique

Angela Bassett, “A Black Lady Sketch Show”

Bette Midler, “The Politician”

Maya Rudolph, “The Good Place”

Maya Rudolph, “Saturday Night Live”

Wanda Sykes, “The Marvelous Mrs. Maisel”

Phoebe Waller-Bridge, “Saturday Night Live”

Meilleur guest-star de série comique

Brad Pitt, “Saturday Night Live”

Adam Driver, “Saturday Night Live”

Luke Kirby, “The Marvelous Mrs. Maisel”

Eddie Murphy, “Saturday Night Live”

Dev Patel, “Modern Love”

Fred Willard, “Modern Family”

Meilleure guest-star de série dramatique

Alexis Bledel, “The Handmaid’s Tale”

Laverne Cox, “Orange Is The New Black”

Cherry Jones, “Succession”

Phylicia Rashad, “This Is Us”

Cicely Tyson, “How To Get Away With Murder”

Harriet Walter, “Succession”

Meilleur guest-star de série dramatique

Jason Bateman, “The Outsider”

Ron Cephas Jones, “This Is Us”

James Cromwell, “Succession”

Giancarlo Esposito, “The Mandalorian”

Andrew Scott, “Black Mirror”

Martin Short, “The Morning Show”

Meilleure série documentaire

“American Masters” (PBS)

“Hillary” (Hulu)

“McMillion$” (HBO)

“The Last Dance” (ESPN)

“Tiger King: Murder, Mayhem And Madness” (Netflix)

Meilleur programme documentaire

“The Apollo” (HBO)

“Beastie Boys Story” (AppleTV+)

“Becoming” (Netflix)

“The Great Hack” (Netflix)

“Laurel Canyon: A Place In Time” (EPIX)

Meilleur programme animé

“Big Mouth” (Netflix)

“Bob’s Burgers” (Fox)

“BoJack Horseman” (Netflix)

“Rick And Morty” (Adult Swim)

“The Simpsons” (Fox)

Meilleur scénario de série comique

Dan Levy, “Schitt’s Creek” (“Happy Ending”)

Sam Johnson and Chris Marcil, “What We Do In The Shadows” (“Collaboration”)

Tony McNamara, ”The Great” (“The Great”)

Stefani Robinson, “What We Do In The Shadows” (“On The Run”)

Michael Schur, “The Good Place” (“Whenever You’re Ready”)

Paul Simms, “What We Do In The Shadows” (“Ghosts”)

David West Read, “Schitt’s Creek” (“The Presidential Suite”)

Meilleur scénario de série dramatique, mini-série ou téléfilm

Jesse Armstrong, “Succession” (“This Is Not For Tears”)

Miki Johnson, “Ozark” (“Fire Pink”)

Peter Morgan, “The Crown” (“Aberfan”)

Chris Mundy, “Ozark” (“All In”)

Thomas Schnauz, “Better Call Saul” (“Bad Choice Road”)

John Shiban, “Ozark” (“Boss Fight”)

Gordon Smith, “Better Call Saul” (“Bagman”)

Meilleure réalisation de série comique

James Burrows, “Will & Grace” (“We Love Lucy”)

Andrew Cividino and Daniel Levy, “Schitt’s Creek” (“Happy Ending”)

Gail Mancuso, “Modern Family” (“Finale Part 2”)

Daniel Palladino, “The Marvelous Mrs. Maisel” (“Marvelous Radio”)

Matt Shakman, “The Great” (“The Great”)

Amy Sherman-Palladino, “The Marvelous Mrs. Maisel” (“It’s Comedy Or Cabbage”)

Ramy Youssef, “Ramy” (“Miakhalifa.mov”)

Meilleure réalisation de série dramatique

Benjamin Caron, “The Crown” (“Aberfan”)

Jessica Hobbs, “The Crown” (“Cri de Coeur”)

Mimi Leder, “The Morning Show” (“The Interview”)

Lesli Linka Glatter, “Homeland” (“Prisoners Of War”)

Mark Mylod, “Succession” (“This Is Not For Tears”)

Andrij Parekh, “Succession” (“Hunting”)

Alik Sakharov, “Ozark” (“Fire Pink”)

Ben Semanoff, “Ozark” (“Su Casa Es Mi Casa”)

Meilleure réalisation de série mini-série

Lenny Abrahamson, “Normal People” (“Episode 5”)

Steph Green, “Watchmen” “Little Fear Of Lightning”)

Nicole Kassell, “Watchmen” (“It’s Summer And We’re Running Out Of Ice”)

Lynn Shelton, “Little Fires Everywhere” (“Find A Way”)

Stephen Williams, “Watchmen” (“This Extraordinary Being”)

Meilleure réalisation d’émission de divertissement

Dime Davis, “A Black Lady Sketch Show,” (“Born At Night, But Not Last Night”)

Jim Hoskinson, “The Late Show With Stephen Colbert” (“Live Show; Chris Christie; Nathaniel Rateliff”)

Linda Mendoza, “Tiffany Haddish Presents: They Ready” (“Flame Monroe”)

David Paul Meyer, “The Daily Show With Trevor Noah” (“Dr. Fauci Answers Trevor’s Questions About Coronavirus”)

Paul Pennolino and Christopher Werner, “Last Week Tonight With John Oliver” (“Episode 629”)

Don Roy King, “Saturday Night Live” (“Host: Eddie Murphy”)

Venise 2020: les films de la sélection officielle

Posté par vincy, le 28 juillet 2020

Quelques films prévus à Cannes, une sélection très européenne et asiatique: Venise n'a pas de gros événements hollywoodiens à présenter, mais quelques auteurs prestigieux à proposer aux jurys. Alberto Barbera n'a sans doute pas réussi son pari de vouloir profiter de l'absence de Cannes. Il en résulte un festival passionnant pour les cinéphiles mais qui manque de glamour et d'excitation pour les autres.

Il y a heureusement quelques grands noms, y compris côté documentaires. Et comme un retour aux origines de Venise, avant que le festival ne joue les rampes de lancement pour les Oscars.

En compétition, le jury du 77e festival sera présidé par Cate Blanchett, entourée de Veronika Franz, Joanna Hogg, Nicola Lagioia, Christian Petzold, Cristi Puiu et Ludivine Sagnier. Pour la section Orizzonti, Claire Denis présidera le jury, aux côtés de Oskar Akegria, Francesca Comencini, Katriel Schory et Christine Vachon.

COMPETITION
In Between Dying, Hilal Baydarov
Le Sorelle Macaluso, Emma Dante
The World to Come, Mona Fastvold
Nuevo Orden, Michel Franco
Amants, Nicole Garcia
Laila in Haifa, Amos Gitai
And Tomorrow The Entire World, Julia Von Heinz
Dorogie Tovarischi (Dear Comrades), Andrei Konchalovsky
Wife of a Spy, Kiyoshi Kurosawa
Khorhid (Sun Children), Majid Majidi
Pieces of a Woman, Kornel Mundruczo
Miss Marx, Susanna Nicchiarelli
Padrenostro, Claudio Noce
Notturno, Gianfranco Rosi
Never Gonna Snow Again, Malgorzata Szumowska & Michal Englert
The Disciple, Chaitanya Tamhane
Quo Vadis, Aida?, Jasmila Zbanic
Nomadland, Chloe Zhao

HORS COMPETITION – Fiction
Lacci, Daniele Luchetti– OUVERTURE
Lasciami Andare, Stefano Mordini - CLÔTURE
Mandibules, Quentin Dupieux
Love After Love, Ann Hui
Assandira, Salvatore Mereu
The Duke, Roger Mitchell
Night in Paradise, Park Soon-Jung
Mosquito State, Filip Jan Rymsza

HORS COMPETITION – Documentaire
Sportin’ Life, Abel Ferrara
Crazy, Not Insane, Alex Gibney
Greta, Nathan Grossman
Salvatore – Shoemaker of Dreams, Luca Guadagnino
Final Account, Luke Holland
La Verità Su La Dolce Vita, Giuseppe Pedersoli
Molecole, Daniele Segre
Narciso Em Ferias, Renato Terra, Ricardo Calil
Paolo Conte, Via Con Me, Giorgio Verdelli
Hopper/Welles, Orson Welles
City Hall, Frederick Wiseman

HORS COMPETITION – Séances spéciales
30 Monedas – Episode 1, Alex De La Iglesia
Princesse Europe, Camille Lotteau
Omelia Contadina, Alice Rohrwacher

ORIZZONTI
Apples, Christos Nikou - OUVERTURE
La Troisieme Guerre, Giovanni Aloi
Milestone, Ivan Ayr
The Wasteland, Ahmad Bahrami
The Man Who Sold His Skin, Kaouther Ben Hania
I Predatori, Pietro Castellitto
Mainstream, Gia Coppola
Genus Pan, Lav Diaz
Zanka Contact, Ismael El Iraki
Guerra e Pace, Martina Parenti, Massimo D’Anolfi
La Nuit Des Rois, Philippe Lacôte
The Furnace, Roderick Mackay
Careless Crime, Shahram Mokri
Gaza Mon Amour, Tarzan Nasser, Arab Nasser
Mila, Christos Nikou
Selva Tragica, Yulene Olaizola
Nowhere Special, Uberto Pasolini
Listen, Ana Rocha De Sousa
The Best is Yet to Come, Wang Jing
Yellow Cat, Adilkhan Yerzhanov

10 films labellisés Cannes 2020 s’invitent à Deauville

Posté par vincy, le 28 juillet 2020

Les planches de Deauville, habituellement américaines, vont accueillir des films sélectionnés par Cannes 2020, provenant du Royaume-Uni, de Corée du sud ou de France.

"A circonstances exceptionnelles, édition exceptionnelle : le Festival du cinéma américain invite cette année le Festival de Cannes, dans sa nature de dimension internationale. 10 films ont été ainsi sélectionnés parmi les 56 titres de la Sélection officielle du Festival de Cannes. Un moment intense pour faire vivre et palpiter le plus grand festival du monde à Deauville. Tous les publics pourront découvrir ces films sur grand écran, en présence de son délégué général Thierry Frémaux et de son président Pierre Lescure" indique le communiqué. "Nous partageons avec Bruno Barde une exigence identique pour le cinéma, une même passion pour les artistes, une tradition semblable de générosité et d’ouverture au monde"  explique Thierry Frémaux, Délégué général du Festival de Cannes.

ADN de Maïwenn
Ammonite de Francis Lee
Des hommes de Lucas Belvaux
Les deux Alfred de Bruno Podalydès
A Good Man de Marie-Castille Mention-Schaar
Last Words de Jonathan Nossiter
Peninsula de Yeon Sang-ho
Rouge de Farid Bentoumi
Slalom de Charlène Favier
Teddy de Ludovic & Zoran Boukherma

Pour les amoureux du cinéma américain, en dehors de cette sélection cannoise, le festival proposera, 70 films. Les 14 films de la compétition ont déjà été annoncés:

First Cow de Kelly Reichardt
Giants Being Lonely de Grear Patterson
Holler de Nicole Riegel (1er film)
Kajillionaire de Miranda July
Lorelei de Sabrina Doyle (1er film)
Last Words de Jonathan Nossiter
Love is Love is Love d‘Eleanor Coppola
Minari de Lee Isaac Chung
Shiva Baby d’Emma Seligman (1er film)
Sophie Jones de Jessie Barr (1er film)
Sound of Metal de Darius Marder (1er film)
The Assistant de Kitty Green (1er film)
The Violent Heart de Kerem Sanga
Uncle Frank d’Alan Ball (2° film)

Vincent Dedienne : Les tribulations d’un amoureux des tribus

Posté par vincy, le 27 juillet 2020

On l'attend dans son nouveau spectacle en solo pour 2021, sept ans après "S'il se passe quelque chose", qui l'avait révélé. Vincent Dedienne a surtout mis sa notoriété (y compris cathodique avec "Quotidien" sur TMC) au service du théâtre: "Le Jeu de l'amour et du hasard" de Marivaux, "Callisto et Arcas" de Ovide, le plus barré "Ervart ou les derniers jours de Frédéric Nietzsche" de Hervé Blutsch et "La Carpe et le Lapin", un cadavre exquis de Catherine Frot et lui-même, brutalement interrompu par le confinement en mars.

Au cinéma, il sera à l'affiche de trois films cette année. Tout commence ce mercredi avec Terrible jungle d'Hugo Bénamozig et David Caviglioli. Il y est Eliott, jeune chercheur naïf, qui part étudier les Otopis, un peuple mystérieux d’Amazonie (le film a été tourné à La Réunion). C’est aussi l’occasion pour lui de s’éloigner de l’emprise de sa mère, la possessive Chantal de Bellabre (Catherine Deneuve, trop contente de rejouer sous les tropiques, et en plus avec des jeunes). Mais celle-ci, inquiète pour lui, décide de partir à sa recherche en s’aventurant dans l’étrange forêt amazonienne avec un guide pas vraiment doué (Jonathan Cohen). C'est du pur pop corn à la française, mais ici l'humour est absurde et un brin décalé, et les comédiens excellent à incarner cette dérision.

Dans moins d'un mois, on le croisera en fermier bio dans Effacer l'historique, primé à Berlin, réalisé par Benoît Delépine et Gustave Kervern, avec Blanche Gardin, Denis Podalydès, Corinne Masiero. Là il n'a qu'un petit rôle.

Et en attendant A Good Man de Marie-Castille Mention-Schaar le 3 mars 2021, sélectionné à Cannes 2020 et avec Noémie Merlant et Soko, on retrouvera Vincent Dedienne dans Parent d'élève, de Noémie Saglio, avec Camélia Jordana, Héléna Soubeyrand, Anne Charrier et Samir Guesmi. Cette fois-ci, il incarne un trentenaire sans enfant qui infiltre la tribu des parents d’élèves. Se retrouver aux réunions parents-prof, aux sorties d’école et à la kermesse de fin d’année relève d’un sacré exploit !

Autant en emporte Olivia de Havilland (1916-2020)

Posté par vincy, le 26 juillet 2020

104 ans. Elle était la doyenne du 7e art. Olivia de Havilland, née le 1er juillet 1916 à Tokyo (Japon), est morte le 25 juillet à Paris, où elle résidait depuis 1953. « Les Français sont très indépendants, intelligents, bien éduqués et créatifs. Ce sont des gens qui expriment leurs sentiments. Ils sont vivaces. Bref, ils sont celtes » justifiait-elle pour expliquer sa migration définitive dans la capitale.

Cinq fois nommée à l’Oscar et deux fois gagnante pour A chacun son destin en 1946, un mélo où elle se vieillit, et L’Héritière en 1950, en épouse timide et vengeresse, prix d’interprétation à Venise pour La fosse aux serpents en 1949, où elle est schizo et démente, l’actrice britannico-franco-américaine avait été révélée au monde entier avec le personnage de la douce et bienveillante Mélanie dans Autant en emporte le vent en 1939. Elle fut aussi la première femme à présider le jury de Cannes.

La sœur (et rivale) de Joan Fontaine, autre actrice hollywoodienne légendaire, avait une beauté fragile et une diction presque aristocrate. C’est avec des personnages sympathiques , vulnérables, qu’elle a forgé sa carrière d’actrice, même si, de temps à autres, elle se fourvoyait dans des rôles plus sombres et ambigües. « J’ai toujours eu plus de chance avec les rôles de gentilles parce qu’ils demandaient davantage de travail que ceux de méchantes » disait-elle. Avant de devenir de faire face à Vivien Leigh en Scarlett O’Hara, Olivia de Havilland a conquis le cœur de l’Amérique avec des films de divertissement populaire, aux côtés de son partenaire Errol Flynn, avec qui elle a joué huit films entre 1938 et 1943 dont Les aventures de Robin des bois.

Dans les années 1940, elle devient incontournable, et l’une des meilleures actrices de sa génération. De 1935 à 1988, elle tourne cependant plus rarement que de nombreuses de ses consœurs. Outre les Michael Curtiz (Capitaine Blood, La charge de la brigade légère, Robin des bois, La poste de Santa Fe…), elle est mise en lumière par des cinéastes majeurs comme John Huston (L’amour n’est pas en jeu), Raoul Walsh (La charge fantastique, The Strawberry blonde), William Wyler (L’héritière, avec le sublime Montgomery Clift), Stanley Kramer (Pour que vivent les hommes), Robert Aldrich (le jouissif Chut… chut, chère Charlotte, avec Bette Davis), Henry Koster (Ma cousine Rachel). Sur la fin de sa carrière, elle se concentre sur des seconds-rôles dans des grosses productions (Airport 77, Le cinquième mousquetaire) et pour le petit écran.

Durant trois décennies, Olivia de Havilland et son visage angélique et charmant ont souvent été associés à des films de qualité. S’il manque un grand chef d’œuvre à sa filmographie (à l’inverse de sa sœur qui croise deux grands films d’Hitchcock), il y a peu de fautes de goût. Surtout son jeu s’est étoffé au fil des ans et sa palette assez vaste la conduisent au firmament, aux côtés de Katharine Hepburn, son amie Bette Davis ou encore Jennifer Jones. Elle vacille ainsi du côté d’un registre plus tragique. Paradoxalement, au sommet de son art dans les années 1950, elle tournera moins, et s’effacera lentement de l’affiche. Au total, à peine 50 films avec son nom au générique, mais des rôles de femmes fortes et des récits dans tous les genres, du cape et d’épée au film catastrophe en passant par le western. Jusqu’à sa splendide et mystérieuse dualité qu’elle offre dans La double énigme de Robert Siodmak où elle joue deux sœurs jumelles, l’une criminelle, l’autre innocente.

Il faut dire qu’elle était une femme de tête. Ne supportant plus les rôles qu’on lui proposait, elle les refusait un à un. La Warner avait abusivement suspendu son contrat. Plutôt que de se laisser faire, la star décida d’entrer en guerre. Olivia de Havilland avait une détermination sans faille pour protéger sa vie privée, mais aussi pour poursuivre judiciairement les studios à qui elle fit de nombreux procès, farouchement défenseuse de sa liberté et de ses droits. Contre la Warner, elle gagne et cette bataille au prétoire aboutit à une nouvelle loi sur les contrats entre acteurs et producteurs. L'arrêt fait toujours jurisprudence dans le Code du travail californien sous le nom de De Havilland Law. De quoi mériter sa standing ovation dans une de ses dernières apparitions aux Oscars au début des années 2000.

Sur la fin de son existence, elle préférait écrire, le seul art dont elle ne se lassait pas. La longévité était son seul défi. « Chaque anniversaire est une victoire » disait-elle. Elle a fêté le dernier il y a un peu plus de trois semaines.

The Fall de Jonathan Glazer : un court métrage troublant à découvrir en VOD

Posté par MpM, le 22 juillet 2020


En attendant le prochain long métrage de Jonathan Glazer, qui devrait être une adaptation de La zone d'intérêt de Martin Amis, il faut absolument découvrir son court métrage The Fall actuellement disponible sur les plates-formes traditionnelles de VOD, après avoir été diffusé à la BBC à l'automne dernier, puis en exclusivité sur MUBI au printemps.

Le film, d'une durée totale de moins de 7 minutes, générique compris, est comme un condensé du cinéma envoûtant et puissant du réalisateur. On y voit des individus masqués aux visages lisses, figés et grimaçants, qui pourchassent un homme réfugié en haut d'un arbre. Les cris indistincts des assaillant et le son sec des feuilles de l'arbre qu'on secoue se mêlent à une musique rythmique angoissante. Puis l'homme tombe. Alors, la tension montre d'un cran, et le rythme du film s'accélère jusqu'au carton du titre : The Fall (La Chute).

Pas un mot ne sera échangé par les protagonistes, et l'on ne saura rien des motivations des agresseurs ou de l'identité de la victime. Masqués et silencieux, ils deviennent de pures allégories, incarnations fantomatiques des violences endémiques passées et contemporaines, mais aussi de la dérive totalitaire déshumanisée et de moins en moins rampante que l'on observe partout.

Jonathan Glazer apporte à sa démonstration une maîtrise cinématographique qui parvient encore à nous surprendre. Aura-t-on déjà été aussi glacé par un lent zoom avant accompagné par le sifflement interminable d'une corde qui se dévide ? Chaque plan, chaque mouvement de caméra, jusqu'au choix scrupuleux d'une colorimétrie sombre et malgré tout lumineuse, tout participe au trouble grandissant qui envahit le spectateur embourbé dans un cauchemar dont il est impossible de se réveiller.

Malgré sa brièveté et son apparente simplicité narrative, le film s'avère ainsi extrêmement dense et magistral, résumé fulgurant d'une époque, de ses dérives et de ses questionnements.

A noter que les cinéphiles britanniques peuvent en parallèle découvrir sur le site de la BBC un autre court métrage de Jonathan Glazer, tourné pendant le confinement : Strasbourg 1518, qui s'inspire de "l'épidémie dansante" qui toucha les habitants de Strasbourg à l'été 1518. Une oeuvre frénétique et hallucinée dans laquelle plusieurs danseurs partent dans de longues transes solitaires et cathartiques sur une musique électronique effrénée de Mica Levi, compositrice fétiche de Glazer.

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The Fall de Jonathan Glazer
A découvrir en ligne