Johnnie To s’inquiète du déclin du cinéma de Hong Kong

Posté par vincy, le 31 juillet 2012

Ça ne semble pas briller très fort pour Johnnie To ces temps-ci. Pourtant, le cinéaste hong-kongais va recevoir un Prix honorifique pour l'ensemble de sa carrière à Locarno cette semaine, un mois après celui rendu par Paris Cinéma. Mais ses résultats au box office sont moins explosifs qu'auparavant. La vie sans principe, son dernier film, sorti le 11 juillet, aura du mal à dépasser les 20 000 entrées en France. A Hong Kong, le film s'est classé dans le Top 50 annuel, de justesse. A raison de deux films par an, comme réalisateur, To a déjà 55 films au compteur. Certains ont été choisis en compétition dans les plus grands festivals du monde, d'autres ont marqué le cinéma de genre contemporain.

Dans un entretien au Monde, Johnnie To confesse un certain pessimisme sur le cinéma de Hong Kong. La production est solide (40 à 50 films par an) mais bien moindre qu'avant la rétrocession chinois (200 à 300 à l'époque). La Chine accapare désormais l'essentiel des moyens : les productions les plus importantes se font à Shanghai. C'est aussi à Shanghai que les studios américains investissent (voir notre actualité sur le sujet).

Johnnie To fait figure de résistant en essayant de produire, via sa société Milky Way, un maximum de projets à Hong Kong. Mais face à l'explosion des budgets et des cachets durant la période faste (années 80 et 90), les financements sont devenus compliquer à trouver. D'autant que, paradoxalement, les films de Hong Kong ont touché le public occidental plus tardivement, au moment où le piratage explosait (on trouve des films à peine sortis en salles au coin de n'importe quelle rue asiatique en format DVD).

Dans son interview par la journaliste du Monde, Isabelle Régnier, Johnnie To explique que "dans le même temps, les producteurs hollywoodiens commençaient à s'intéresser aux personnalités étrangères, beaucoup de cinéastes et d'acteurs hongkongais sont partis là-bas. Aujourd'hui, on ne trouve pas de relève. Le cinéma hongkongais a pris une direction de plus en plus déclinante, et le niveau est devenu tellement bas qu'il lui est très difficile de se relever."

Pourtant Hong Kong ne manque pas d'argent ni de talents. Mais Johnnie To avoue qu'il va falloir que ce cinéma s renouvelle s'il ne veut pas être absorbé par un cinéma chinois de plus en plus ambitieux, aidé par son marché en pleine croissance. La vie sans principe, de Johnnie To, a déposé  les armes, pour se focaliser sur un contexte socio-économique. Son autre film de l'année 2011, Don't Go Breaking My Heart, est un triangle amoureux. Sorti en février, High Altitude of Love II est un drame romantique. Il vient de finir un polar, Drug war, et tourne actuellement un thriller plus social, Blind Detective. "J'aime bien diversifier mes sources d'inspiration" se justifie-t-il.

Il s'apprête surtout à produire le prochain film de Jia Zhang-ke, proptotype du cinéma d'auteur et documentariste de la Chine continentale. Johnnie To s'enthousiasme alors : "J'ai pensé que c'était un vrai gâchis de le voir cantonné dans un cinéma très art et essai. (...) Je voulais qu'il puisse se déployer, accéder à des budgets plus importants. Ça ne veut pas dire faire un cinéma plus commercial, mais plus ambitieux, aussi bien en termes de production que sur le plan artistique. (...) Il a pour l'instant un problème lié au planning des comédiens. Il devrait bientôt me communiquer un nouveau casting. Si ça marche, on lancera la production à la fin de cette année ou au début de l'année prochaine."

Fataliste sur l'avenir du cinéma de Hong Kong, malgré des cinéastes qui cartonnent au box office local, comme Ann Hui (A Simple Life) ou Chung Shu Kai (I Love Hong Kong) et des stars bankables comme Andy Lau, Johnnie To se résigne lui aussi à devoir composer avec le cinéma chinois. Même s'il le fera à sa manière.

Un troisième Bilbo le Hobbit pour l’été 2014

Posté par vincy, le 30 juillet 2012

Il avait glissé la possibilité lors du dernier Comic-Con de San Diego. Les discussions ont commencé dès le dernier clap entre les équipes de Jackson et les studios producteurs.

Ce lundi, Peter Jackson a annoncé, à travers un communiqué de presse de la Warner Bros, New Line Cinema et MGM (coproducteurs), qu'il réaliserait bien un troisième volet à la saga Bilbo le Hobbit (The Hobbit). Prequel, le film se déroule 60 ans avant Le Seigneur des anneaux.

The Hobbit sera donc une trilogie à l'instar du . Les deux premiers films viennent tout juste d'être finis de tourner. Le premier épisode sort en décembre prochain. La suite est prévue dans les salles en décembre 2012.

Le cinéaste néo-zélandais a concédé qu'après avoir vu un premier montage final du premier film et une portion du deuxième, "que la richesse de l'histoire de Bilbo le Hobbit, ainsi que certains des documents relatifs dans les annexes de Le Seigneur des Anneaux, a donné lieu à une simple question : pouvons-nous en dire plus sur l'histoire?" C'est "sans réserve" un grand "oui" qu'il répond à sa question. Les producteurs ont décidé de suivre le réalisateur dans cette aventure. Ce qui va les obliger à signer de nouveaux contrats avec des dizaines de comédiens et d'ayant-droits, en plus de les renégocier.

Il poursuit : "Nous savons combien de l'histoire de Bilbo Sacquet, les Nains d'Erebor, la montée en puissance de Sauron, et la bataille de Dol Guldur resterait indicibles" si cette aventure "complexe et merveilleuse" n'allait pas plus loin.

Jackson dispose d'une bible très riche en documents pour écrire ce troisième épisode, qui, si on le comprend bien, fera le lien entre les deux trilogies. Il a avoué qu'il avait en stock des notes de Tolkien, différentes pistes de scénario inexplorées, des écrits et archives sur la saga.

Ce troisième opus sortirait dans les salles durant l'été 2014. Pour l'instant, la Warner n'a rien de prévu après mars 2014. Si le mois de mai est déjà chargé, il n'y a que trois blockbusters prévus après : How to Train Your Dragon 2 le 20 juin, Transformers 4 le 27 juin et la suite de X-Men le 18 juillet. Ce qui laisse le mirifique week-end férié de l'Independence Day...

L’artisan bricoleur Chris Marker a soufflé sa dernière bougie (1921-2012)

Posté par vincy, le 30 juillet 2012

Chris Marker est mort le jour de son anniversaire, hier, 29 juillet 2012, le jour de ses 91 ans. Dans un tweet, Gilles Jacob, président du Festival de Cannes, lui a immédiatement rendu hommage : "Esprit curieux, cinéaste infatigable, poète amoureux des chats, vidéaste, personnage secret, immense talent, sommes orphelins de Chris Marker."

Christian François Bouche-Villeneuve, alias Chris Marker, gârce à ses documentaires et films expérimentaux, a profondément influencé le cinéma mondial. Il a commencé en coréalisan avec Alain Resnais Les Statues meurent aussi (1953). Il fut aussi directeur de collection chez un grand éditeur, écrivain, illustrateur, traducteur, intellectuel, réalisateur, photographe, éditeur, philosophe, essayiste, critique, poète, artiste vidéaste, professeur à la Fémis, voyageur, communiste, existentialiste (il a eu Sartre comme professeur), résistant, moraliste... Ses photos avaeint aussi fait l'objet d'expositions (y compris aux Rencontres d'Arles).

Son cinéma, singulier et poétique, s'est affirmé au moment où la Nouvelle vague cherchait une nouvelle voie narrative : Dimanche à Pékin (1956), Lettre de Sibérie (1957), Description d’un combat (1961), Cuba Si (1961). Il témoigne d'un monde en pleine guerre froide, entre Guerre du Vietnam et Mai 68, luttes gauchistes et pouvoirs communistes...

C'est évidemment avec La Jetée (1962), montage cinématographique composé de photos fixes qu'il inventa un style et une nouvelle écriture cinématographique.La durée total des rushes e ce photo-roman était de 55 heures! Le film sera culte et inspirera de nombreux cinéastes et sera la base du scénario Twelve Monkeys (L'armée des douze singes) de Terry Gilliam.

En 1963, avec Pierre Lhomme, il coréalise son premier long métrage, Le joli mai (prix de la meilleure oeuvre au Festival de Venise).you

Dans les années 70, il réalisera La Solitude du chanteur de fond (sur Yves Montand, en 1974), Le fond de l’air est rouge (1977), Junktopia (César du meilleur cout métrage), Sans Soleil (1983), A.K. , film sur le tournage de Ran, d’Akira Kurosawa (1985), Mémoires pour Simone (1986), en hommage à Simone Signoret, sa grande amie et sa protectrice, L’Héritage de la Chouette (1989), Le Tombeau d’Alexandre (1993), Level Five (1997), Le Souvenir d’un avenir (2003), et enfin dernier court-métrage réalisé en 2007 Leila Attacks.

La Cinémathèque française lui a immédiatement rendu hommage : "Grand moraliste, Chris Marker avait le regard d’un ethnographe engagé, soucieux de styliser son écriture cinématographique. Ecrivain, photographe, auteur de nombreux collages qu’il envoyait à ses amis de par le monde, au Japon, en Amérique et partout ailleurs, en se servant des nouvelles technologies et d’Internet, grand voyageur solitaire, Chris Marker, figure libre et souveraine, aimait entretenir le mystère sur sa personne, refusant d’être photographié ou de présenter ses propres films."

"Dans le monde cinématographique de Marker, tout se tient : l’individuel et le collectif, le présent et la mémoire, l’intime et le spectaculaire des luttes, le bricolage et la haute technologie, la « petite forme » (la danse sublime de l’éléphant sur une musique de Stravinsky pendant les quatre minutes de Slon Tango, 1993) et la grande histoire (Le fond de l’air est rouge, L’Héritage de la chouette). Du grand art à l’échelle d’un seul homme" poursuit le communiqué.

Dans un entretien à Image & Son en 1963, Resnais disait de lui : "Chris Marker me paraît un personnage fascinant, à ma connaissance unique au monde. Je ne connais personne qui puisse avoir à la fois ce sens des problèmes politiques contemporains, ce goût du beau, cette espèce de joie devant la culture et devant l'art, cet humour ; et qui arrive, lorsqu'il fait un film à ne se séparer d'aucune de ces tendances." Il avait été son assistant réalisateur sur Nuit et brouillard.

Il a également collaboré avec Costa Gavras (L'aveu, photographe de playeau), Jorge Semprun (Les deux mémoires, monteur, ingénieur du son), Patrico Guzman et Alexandre Sokourov (producteur) , Arielle Dombasle (conseiller artistique avec Eric Rohmer sur Les Pyramide bleues). Sans oublier ses innombrables participations (devant la caméra ou à d'autres format comme les vidéo-clips).

Sur Youtube, il diffusait des vidéos sous le pseudo de Kosinki.

En Italie, les films sortiront le jeudi

Posté par vincy, le 30 juillet 2012

Les nouveautés, en Italie, sortaient le vendredi, comme dans de nombreux pays (Royaume Uni, USA, Canada ...) et parfois le mercredi, dans le cadre de "premières". Les distributeurs et les exploitants du pays ont décidé, qu'à partir du 4 octobre, les films sortiraient le jeudi, uniformément.

Officialisée le 26 juillet, cette nouvelle a un objectif : "booster" l'un des jours les plus creux de la semaine : le jeudi. Avec des mercredis déjà très creux et des vendredis envahis de nouveautés, le 4e jour de la semaine voyait ses salles se vider.

En sortant le jeudi, les différents organismes professionnels responsables du changement espèrent aussi dynamiser l'intérêt du public pour les films : une journée supplémentaire pour favoriser le bouche à oreille dans un marché dépressif.

Le box office de démarrage passera ainsi de 3 à 4 jours.

Un premier bilan sera effectué après six mois, au printemps 2013.

Venise 2012 : un enfant et un rhinocéros sont sur un bateau…

Posté par vincy, le 29 juillet 2012

Pour sa 69e édition, le Festival de Venise change la séquence d'ouverture qui précèdera les projections.

C'est le réalisateur, animateur et illustrateur italien Simone Massi, primé par les Césars italiens d'un David di Donatello du meilleur court métrage cette année, qui en est l'auteur. 300 dessins (à la main) qui défilent en 30 secondes, avec des clins d'oeil à Fellini, Angelopoulos, Wenders, Olmi, Tarkovsky.... Le film commence avec un bateau sur lequel se trouvent un rhinocéros fellinien et un enfant, qui pêche des images et des souvenirs de cinéma. La musique est signée de Francesca Badalini.

Massi a reçu plus de 200 prix dans le monde ; ses films ont été sélectionnés dans différents festivals (en France, notamment à Annecy et Clermont-Ferrand).

Cette ouverture est également déclinée pour être l'identité visuelle du Festival cette année.

Danny Boyle, Saigneur des anneaux des Jeux Olympiques

Posté par vincy, le 28 juillet 2012

Orchestrée par le réalisateur Danny Boyle, assisté par Stephen Daldry, la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Londres n'a pas fait dans la demi-mesure : des stars, 10 000 figurants, 23 000 costumes et un budget total évalué à 34,5 millions d'euros.

Baptisé "Isle of Wonder", le spectacle n'avait pourtant rien de merveilleux. Gros barnum patriotique où les anachronismes (et oublis de l'histoire digne d'un révisionnisme positif) en faisait une pièce montée (certes verdoyante et plantée de drapeaux) souvent indigeste, le show devait être difficile à comprendre pour les spectateurs du stade. Pour les téléspectateurs (à qui ce divertissement était destiné), entre films pré-tournés, reconstitution en "live" et rituels obligatoires (le défilé des athlètes a bien plombé l'ambiance), c'était surtout très long...

Ce que l'on peut reprocher à Boyle, c'est d'avoir fait côtoyer le pire avec le meilleur, sans avoir fait le tri. La trame sonore est sans doute ce qu'il y a eu de mieux : un régal jouissif pour les oreilles. Insufflant du punk, du rock, de la pop, du hip-hop, le cinéaste était dans son élément. D'ailleurs, on reste bien plus convaincu par ses virgules audiovisuelles que par sa mise en scène pesante comme un pudding congelé. L'histoire du pays s'est ainsi transformée en foire kitsch médiévale avant de basculer dans l'ère industrielle en fer fondu. Ces anneaux incandescents dans le ciel était sans doute l'idée la moins inspirée et la plus banale qui soit. Un peu plus et on nous plaçait les sponsors au détour d'une séquence subliminale...

Toute la première partie, déroulée par un Kenneth Branagh tempêtant hors-jeu, a démontré que le Royaume Uni avec des chansons, des comédiens, mais aucun sens du bon goût artistique. Heureusement, ils ont aussi de l'humour. Rowan Atkinson, alias Mister Bean, jouant du Vangélis (Les chariots de feu) façon David Guetta (une note, toujours la même), nous a amuéé avec un sketche où la triche est autorisée. Au second degré, il y a aussi David Beckham en pilote de hors-bord sur la Tamise, style James Bond avec sa belle ou pub de parfum cheveux au vent - on hésite tellement c'était peu crédible et assez risible. Mais le summum est évidemment l'arrivée en taxi au Palais de Buckingham de 007, le "vrai", c'est-à-dire Daniel Craig. Pour la première fois, la Reine d'Angleterre a accepté d'apparaître dans une (courte) oeuvre de fiction, escortée par l'espion au service d'elle-même, sa Majesté. Une façon peu royale d'arriver au stade : un saut en parachute d'un hélicoptère. Insolite, classe et drôle.

En réutilisant tous les mythes britanniques, Boyle a montré que la culture de son pays était universelle, de Shakespeare à J.K. Rowling (présente en personne, accompagnée d'un Voldemort gigantesque) en passant par "Alice au pays des merveilles" et Mary Poppins. La séquence "enfance" n'était pas réellement séduisante ni dynamique. Boyle fut plus inspiré avec celle sur la jeunesse, avec les réseaux sociaux, la télévision et la musique en valeurs étalon. Fouillis mais pêchu.

On peut regretter que son hommage au cinéma ait été si bâclée (Chaplin, 4 mariages et un enterrement, une auto-citation avec Trainspotting), que la comédie musicale ait été oubliée. Que l'ensemble était finalement assez laid ou trop niais, selon les tableaux. Cette cérémonie boursouflée s'est cependant achevée avec une véritable belle idée : des pétales enflammés s'élevant à l'unisson vers le ciel d'un stade prêt à déclencher son feu d'artifice pour ne former qu'une seule torche, gigantesque. Révérence et référence à Mordor et Tolkien.

Hélas après trois heures de spectacle et de défilé, le téléspectateur n'avait plus le courage de s'enflammer. Comme un gros blockbuster aussi vite vu qu'oublié, Boyle nous aura plus ennuyé qu'excité.

Venise 2012 : un programme chargé (et varié) hors-compétition

Posté par vincy, le 27 juillet 2012

Mira Nair en ouverture. Jean-Pierre Améris en clôture. Venise 2012 saura satisfaire également les paparazzis, les cinéphiles et les journalistes avec des stars, des oscarisés et des grands noms du cinéma mondial. Et un film de 270 minutes (4h30 donc) de Kiyoshi Kurosawa dans le menu! (* 3 films ont été ajoutés le 7 août)

L'homme qui rit de Jean-Pierre Ameris. Avec Gérard Depardieu, Marc-André Grondin, Christa Theret, Emmanuelle Seigner. Clôture.

Love is All You Need de Susanne Bier. Avec Pierce Brosnan, Trine Dyrholm, Sebastian Jessen, Molly Blixt Egelind.

Cherchez Hortense de Pascal Bonitzer. Avec Jean-Pierre Bacri, Isabelle Carré, Kristin Scott Thomas.

Sur un fil de Simon Brook. Avec Peter Brook, Yoshi Oida, Shantala Shivalingappa, Marcello Magni

Enzo Avitabile Music Life (docu) de Jonathan Demme.

Tai Chi de Stephen Fung. Avec Yuan Xiaochao, Angelababy, Eddie Peng, Tony Leung Ka-fai, William Feng, Shu Qi.

Lullaby to My Father de Amos Gitai. Avec Yael Abecassis, Jeanne Moreau, Hanna Schygulla, Keren Gitai, Ben Gitai.

Shokuzai (Penance) de Kiyoshi Kurosawa. Avec Kyoko Koizumi, Yu Aoi, Eiko Koike, Sakura Ando, Chizuru Ikewaki.

Bad 25 (documentaire) de Spike Lee.

The Reluctant Fundamentalist de Mira Nair. Avec Riz Ahmed, Kate Hudson, Kiefer Sutherland, Liev Schreiber, Martin Donovan. Ouverture.

O Gebo e A Sombra de Manoel de Oliveira. Avec Michael Lonsdale, Claudia Cardinale, Jeanne Moreau, Leonor Silveira, Ricardo Trêpa, Luís Miguel Cintra.

The Company You Keep de Robert Redford. Avec Robert Redford, Shia LaBeouf, Julie Christie, Richard Jenkins, Susan Sarandon, Stanley Tucci, Nick Nolte.

Shark (Bait 3D) de Kimble Randall. Avec Xavier Samuel, Sharni Vinson, Julian McMahon, Adrian Pang.

Disconnect de Henry-Alex Rubin. Avec Alexander Skarsgård, Michael Nyqvist, Jason Bateman, Andrea Riseborough.

Du hast es versprochen (Forgotten) d'Alex Schmidt.

The Iceman de Ariel Vromen. Avec Michael Shannon, Winona Ryder, Chris Evans, Ray Liotta, James Franco.

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Séances spéciales :

Anton's Right Here (docu) de Lyubov Arkus.

It was better tomorrow (docu) de Hinde Boujemaa.

Clarisse (docu) de Liliana Cavani.

Sfiorando Il Muro (docu) de Silvia Giralucci et Luca Ricciardi.

Carmel (2009) de Amos Gitai.

El Impenetrable (docu) de Daniele Incalcaterra et Fausta Quattrini.

Witness : Libya (docu) de Michael Mann.

Medici con l'Africa (docu) de Carlo Mazzacurati.

Come voglio che sia il mio futuro ? de Ermanno Olmi.

Convitto Falcone de Pasquale Scimeca.

La nave dolce (docu) de Daniele Vicari.

3 finalistes européens pour le prix LUX du cinéma 2012

Posté par vincy, le 27 juillet 2012

Le Prix LUX du cinéma est décerné chaque année par le Parlement européen. Le gagnant bénéficie d'aides sur le sous-titrage dans les 23 langues officielles de l'Union européenne, l'adaptation de la version originale pour les malvoyants et les malentendants et la production d'une copie au format 35mm dans chaque Etat-membre de l'UE.

Pour succéder aux Neiges du Kilimandjaro de Robert Guédiguian, trois films ont été retenus. Ils ont été annoncés à Rome lors d'une conférence de presse mardi dernier.

Csak a szél (Just the Wind) de Bence Fliegauf - Hongrie, Allemagne, France. Le film a déjà gagné le Grand prix du Jury au Festival du film de Berlin et le Prix du jury au festival du film Paris Cinéma.

Io sono Li (La petite Venise) d'Andrea Segre - Italie, France. Le film a remporté le David (César italien) de la meilleure actrice, le prix Satyajat Ray du Festival de Londres, trois prix au Festival de Venise 2011 ainsi que le Grand prix du jury et le prix du public au Festival de Valenciennes.

Tabu (Tabou) de Miguel Gomes - Portugual, Allemagne, France, Brésil. Prix de la critique internationale à Berlin, prix du public à Las Palmas, il a également reçu un coup de coeur du jury au dernier Paris Cinéma.

Pour la première fois, les trois films retenus seront projetés du 16 octobre au 20 novembre dans tous les Etats membres, sous-titrés dans les 23 langues officielles de l'UE. Le gagnant sera connu le 21 novembre.

Susanne Lothar (1960-2012) : ruban noir pour l’actrice d’Haneke

Posté par vincy, le 26 juillet 2012

51 ans, c'est jeune. « Les mandataires ne donneront aucune explication complémentaire sur le décès pour des raisons que l'on peut comprendre » explique l'avocat de la famille. Laconique, mystérieux. Susanne Lothar, l'une des comédiennes allemandes les plus connues dans le cinéma mondial actuel, est décédée.

Bien sûr, on revoir son visage dans les films de Michael Haneke : Le château, Funny Games (surtout Funny Games, où elle partageait l'affiche avec son mari, Ulrich Mühe, décédé en 2007), La Pianiste, et la Palme d'or, Le Ruban blanc, où elle incarnait la sage femme.

Cette comédienne, fille de comédiens (Hanns Lothar et Ingrid Andree), avait la réputation d'être "extrême". A l'étranger, elle avait aussi été vue dans Amen de Costa-Gavras, Import/Export d'Ulrich Seidl (en compétition à Cannes), The Reader de Stephen Daldry.

Elle s'était faîte remarquée dès 1983 avec un film peu conformiste, Eisenhans (prix de l'Âge d'or de la Cinémathèque royale de Belgique). Il s'agissait de son premier rôle au cinéma, qui lui avait valu un prix pour son interprétation aux German Films Awards. Cependant elle a tourné la moitié de sa filmographie à partir de 2008. Très présente sur le petit écran, la comédienne avait passé l'essentiel de ses débuts, de 1980 à 1992 sur les planches.

Elle avait tourné récemment Staub auf Unseren Herzen, d'Hanna Doose, présenté début juillet au festival de Munich, et Anna Karenine, où son nom n'apparaît pas au générique (prestigieux : Knightley, Law, Watson, ...). Le film de Joe Wright, qui sera présenté à Toronto, en avant première mondial en septembre, sera dans les salles françaises en mars 2013. Elle y incarne la Princesse Sherbatsky.

Au moment de sa mort, elle était sur le plateau d'Inner Amok, de Peter Brunner, initialement prévu dans les salles l'an prochain.

Venise 2012 : une compétition sans réelles surprises

Posté par vincy, le 26 juillet 2012

69e clap pour le Festival de Venise le 29 août prochain. 17 films sont en course pour le Lion d'or, auxquels viendra s'ajouter un "film-surprise" (on murmure que ce sera The Master de Paul Thomas Anderson, retiré de la liste publiée sur les journaux professionnels américains après l'annonce de la sélection * voir fin d'article).

Le directeur du Festival, Alberto Barbera, a annoncé que "le thème principal de cette Mostra sera la crise économique actuelle, mais aussi la crise de valeurs, de modèles ainsi que celle des rapports humains et sociaux, notamment à travers la solitude".

Deux cinéastes français (mais 8 productions ou coproductions françaises!) sont en compétition avec quatre américains et trois italiens. Géographiquement, on note une forte présence de l'Europe avec 9 réalisateurs du vieux continent (5 pays seulement), 4 venus d'Asie, et 4 américains : l'Amérique latine, le Canada, le Royaume Uni, l'Espagne, l'Afrique, l'Océanie, la Chine, l'Inde, le Moyen orient, la Turquie, l'Europe de l'Est ou la Scandinavie sont ainsi complètement absents.

Pied de nez ou provocation au Festival de Cannes, cette édition de 2012 est très féminine avec quatre réalisatrices en compétition.

Mais, si de grands noms (Malick, Bellochio, De Palma, Kitano, Kim Ki-duk) côtoient des habitués des festivals (Assayas, Gianolli, Mendoza, Comencini, Bahraini, Seidl, Korine), on note peu de surprise ou de nouveaux talents dans cette compétition qui sera jugée par Michael Mann et son jury en vue de rendre leur palmarès.

La compétition

Après Mai de Olivier Assayas - France. Avec Clément Métayer, Lola Créton, Félix Armand.

At any price de Ramin Bahraini - USA/GB. Avec Dennis Quaid, Zac Efron, Kim Dickens, Heather Graham.

La belle endormie (Bella Addormentata) de Marco Bellocchio - Italie/France. Avec Toni Servillo, Isabelle Huppert, Alba Rohrwacher, Michele Riondino, Maya Sansa, Pier Giorgio Bellocchio.

La cinquième saison de Peter Brosens et Jessica Woodworth - Belgique/Pays-Bas/France. Avec Aurélia Poirier, Django Schrevens, Sam Louwyck, Gill Vancompernolle.

Lemale Et Ha'Chalal (Fill the void) de Rama Burshtein - Israël. Avec Hadas Yaron, Yiftach Klein, Irit Sheleg, Chaim Sharir.

E stato il figlio de Daniele Cipri - Italie/France. Avec Toni Servillo, Giselda Volodi, Alfredo Castro, Fabrizio Falco.

Un giorno speciale de Francesca Comencini - Italie. Avec Filippo Scicchitano, Giulia Valentini.

Passion de Brian de Palma - France/Allemagne. Avec Rachel McAdams, Noomi Rapace, Paul Anderson, Karoline Herfurth.

Superstar de Xavier Giannoli - France/Belgique. Avec Kad Merad, Cécile De France.

Pieta de Kim Ki-duk - Corée du Sud. Avec Cho Min-soo, Lee Jung-jin.

Outrage Beyond de Takeshi Kitano - Japon. Avec Tomokazu Miura, Ryo Kase, Fumiyo Kohinata, Toshiyuki Nishida.

Spring Breakers de Harmony Korine - USA. Avec James Franco, Selena Gomez, Vanessa Hudgens, Ashley Benson, Heather Morris.

To the wonder de Terrence Malick - USA. Avec Ben Affleck, Rachel McAdams, Rachel Weisz, Javier Bardem, Olga Kurylenko

Sinapupunan (Thy Womb) de Brillante Mendoza - Philippines. Avec Nora Aunor, Bembol Rocco.

Linhas de Wellington de Valeria Sarmiento - France/Portugal. Avec Nuno Lopes, Soraia Chaves, John Malkovich, Marisa Paredes, Melvil Poupaud, Mathieu Amalric.

Paradies: Glaube (Paradise: Faith) de Ulrich Seidl - Autriche/France/Allemagne. Avec Maria Hofstätter, Nabil Saleh.

Izmena (Betrayal) de Kirill Serebrennikov - Russie. Avec Franziska Petri, Dejan Lilic, Albina Dzhanabaeva, Arturs Skrastins.

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Le 7 août The Master de Paul Thomas Anderson a rejoint la liste. USA. Avec Philip Seymour Hoffman, Joaquin Phoenix, Amy Adams.