Deauville 2020 : Wendy, le nouveau conte onirique de Benh Zeitlin

Posté par kristofy, le 10 septembre 2020

C'était en 2012 que Benh Zeitlin, à peine 30 ans alors, a été révélé à la planète cinéma avec son premier film Les Bêtes du Sud sauvage. Il se paye un grand chelem de récompenses : Grand Prix au Festival de Sundance, Caméra d'or au Festival de Cannes, Grand Prix au Festival de Deauville doublé aussi du Prix de la Révélation, puis enfin quatre nominations aux Oscars.

Depuis l'annonce de la finalisation de son second film Wendy, celui-ci était très attendu. Présenté à Deauville, après un premier passage à Sundance en janvier, et une sortie américaine en février, il sera dans nos salles le 9 décembre.

Le pitch: Perdue sur une île mystérieuse où l'âge et le temps ne font plus effet, Wendy doit se battre pour sauver sa famille, sa liberté et garder l'esprit jovial de sa jeunesse face au danger mortel de grandir...

Si ce prénom d'une enfant qui voudrait ne plus grandir vous semble familier, il s'agit effectivement d'une adaptation très libre de la mythique histoire de Peter Pan. Après plusieurs films hollywoodiens et spectaculaires comme celui, en 2003, de P. J. Hogan ou, en 2015, de Joe Wright (sans oublier ce Peter Pan adulte en 1991 dans Hook ou la Revanche du capitaine Crochet de Steven Spielberg),  c'est une toute autre approche de l'histoire que Zeitlin propose, sans fée Clochette.

C'est justement le personnage de la fillette, Wendy, qui est l'héroïne du récit de Benh Zeitlin.

L'histoire débute de de nos jours. Wendy a deux frères, James et Douglas. Leur mère a un travail prenant dans un restaurant. Ils s'amusent avec innocence à leurs jeux d'enfants. Plusieurs choses font entrevoir la réalité du monde des adultes quand on grandit : une affiche d'un enfant disparu, la maman qui leur dit que "la vie change, les rêves changent" avec une petite amertume... La vie passe et rien ne se produit jamais ? Pas pour Wendy qui ne souhaite pas grandir. La voilà suivie de ses deux frères sur un train, dans une barque à découvrir une île volcanique guidés par Peter (un petit garçon noir) avec d'autres enfants. Leurs jeux dans les arbres et dans l'eau sont de joyeuses aventures, mais il y a aussi un bateau et le danger que représentent des adultes... Grandir semble toujours être une malédiction redoutée, d'autant plus quand on croise un homme ayant eu une main coupée (remplacée par un crochet), véritable menace sur l'innocence.

Evacuer la tristesse

Benh Zeitlin a pris le risque de s'inspirer du mythe de Peter Pan pour nous proposer à sa manière la version contemporaine et naturaliste de Wendy. Certains spectateurs ont été désarçonnés avec ce film d'enfance qui ne s'adresse pas aux enfants. En épousant la morale de l'histoire originelle de J.M. Barrie, il rappelle plutôt aux adultes la part d'enfance qui est en eux. Et tout ceux qui attendent Wendy, après avoir été séduit par Les Bêtes du Sud sauvage devraient être totalement sous le charme. On y retrouve beaucoup d'éléments similaires : une histoire avec le point de vue d'une fillette en premier rôle, une musique symphonique de fanfare semblable, et cette symbolique écologique avec le vivant qu'il faut préserver.

Wendy est autant une aventure fabuleuse qu'un conte onirique. Il serait à ranger entre Le Labyrinthe de Pan de Guillermo del Toro et Chasseuse de géants de Anders Walter, tant il partage une thématique commune : "ne pas laisser la tristesse nous envahir". Pour cela, il suffit de se laisser emporter par la poésie de Benh Zeitlin.

Ryan Gosling et Chris Evans pour lancer une nouvelle franchise sur Netflix

Posté par vincy, le 18 juillet 2020

Malgré le coronavirus et l'arrêt de l'exploitation dans de nombreux marchés majeurs, Hollywood prépare quand même l'après-crise. Enfin Netflix surtout, qui est le grand vainqueur du confinement mondial. La plateforme va investir 200M$ dans The Gray Man, adaptation de la série de best sellers de Mark Greaney. L'auteur est connu pour avoir été un collaborateur de Tom Clancy, et a d'ailleurs repris la série Jack Ryan pendant un temps. Les dix romans d'espionnage de The Gray Man sont inédits en français.

A l'origine Christopher MacQuarrie avait pris une option sur ce projet il y a quatre ans.

Finalement, le film sera réalisé par Joe et Anthony Russo (Avengers), avec un match au sommet entre Chris Evans (Captain America) et Ryan Gosling. Ce dernier incarnera un ancien agent de la CIA devenu tueur à gages, poursuivi par un ancien collègue devenu justicier (Evans). Dans le style des Jason Bourne, les réalisateurs imaginent une grosse franchise à plusieurs épisodes, avec Gosling au centre de la saga.

Le tournage est prévu pour le début 2021.

[On va tous au cinéma] Sacrées sorcières (21 octobre)

Posté par vincy, le 23 juin 2020

Le pitch: Un jeune garçon et sa grand-mère, exilés en Angleterre, doivent lutter contre d'horribles sorcières. Contrairement aux idées reçues, les sorcières ne portent ni balai, ni verrue, ni chapeau pointu. Les démasquer représente donc une vraie difficulté pour le petit garçon, qui va devoir rivaliser d'ingéniosité pour échapper à la perfidie de ces vilaines créatures.

Le cast: Réalisé par Robert Zemeckis, avec Anne Hathaway, Octavia Spencer, Codie-Lei Eastick, Chris Rock et Stanley Tucci.

L'atout: Zemeckis a ses hauts et ses bas, mais il peut toujours être très inspiré quand il s'agit d'effets spéciaux. Le film est d'autant plus attendu que le conte de Roald Dahl est l'un des plus populaires dans la littérature jeunesse. En France, avec la transposition en BD par Pénélope Bagieu, il est même revenu à la mode cette année. Entre film familial et blockbuster fantastique, le film peut faire un carton durant la Toussaint.

[Pas de bande annonce pour le moment]

[On va tous au cinéma] Mort sur le Nil (7 octobre)

Posté par redaction, le 19 juin 2020

Le pitch: Au cours d’une luxueuse croisière sur le Nil, ce qui devait être une lune de miel idyllique se conclut par la mort brutale de la jeune mariée. Ce crime sonne la fin des vacances pour le détective Hercule Poirot. A bord en tant que passager, il se voit confier l’enquête par le capitaine du bateau. Et dans cette sombre affaire d’amour obsessionnel aux conséquences meurtrières, ce ne sont pas les suspects qui manquent ! S’ensuivent une série de rebondissements et de retournements de situation qui, sur fond de paysages grandioses, vont peu à peu déstabiliser les certitudes de chacun jusqu’à l’incroyable dénouement !

Le cast: Réalisé par Kenneth Branagh, avec Kenneth Branagh et Gal Gadot, Armie Hammer, Annette Bening, Letitia Wright, Ali Fazal et Sophie Okonedo

L'atout: 350M$ de recettes dans le monde, 1,5 million d'entrées en France. Le crime de l'Orient-Express par Branagh avait ressuscité Agatha Christie et Hercule Poirot en 2017. On poursuit une franchise atemporelle, cette fois-ci en Egypte, et avec la star de Wonder Woman. Gal Gadot, star de l'automne? Sans aucun doute. D'autant que Mort sur le Nil est l'une des valeurs sures de l'enquête policière et qu'un an après le succès d'A couteaux tirés, le genre est en pleine forme au box office.

[Pas de bande annonce pour l'instant]

[On va tous au cinéma] Petit pays (26 août)

Posté par redaction, le 10 juin 2020

Le pitch: Dans les années 1990, un petit garçon vit au Burundi avec son père, un entrepreneur français, sa mère rwandaise et sa petite soeur. Il passe son temps à faire les quatre cents coups avec ses copains de classe jusqu'à ce que la guerre civile éclate mettant une fin à l'innocence de son enfance.

Le cast: Réalisé par Eric Barbier, avec Jean-Paul Rouve, Djibril Vancoppenolle, Isabelle Kabano et Delya De Médina.

L'atout: Adapté du premier roman (brillant) du rappeur Gaël Faye (qui a obtenu le Prix du roman Fnac, le Prix Goncourt des lycéens et le Prix du roman des étudiants France Culture-Télérama entre autres), ce récit puissant sur le génocide des Tutsis au Rwanda et les conséquences sur une famille franco-burundaise ne laisse pas indemne.

Claire Denis réunit Robert Pattinson et Margaret Qualley

Posté par vincy, le 30 mai 2020

Claire Denis adapte le roman The Stars at Noon de Denis Johnson. Elle a coécrit le scénario avec Léa Mysius. Le film, qui reprend le titre de la traduction française, Des étoiles à midi, sera produit par Curiosa films et soutenu par Arte France Cinéma.

Une fois de plus, elle retrouvera Robert Pattinson, qu'elle a dirigé dans son dernier film, High Life. Le futur Batman donnera la réplique à Margaret Qualley, repérée chez Quentin Tarantino dans Once Upon a Time... in Hollywood.

Le roman noir se déroule dans le Nicaragua de 1984 en pleine révolution sandiniste. Dans cette Amérique centrale, une jeune journaliste Américaine énigmatique a une relation passionnelle avec un homme d’affaires anglais surveillé par la CIA, dans un contexte de corruption, d'intrigues politiques et de relations funestes.

Sortie prévue en 2021.

Et si on regardait… Bullitt

Posté par vincy, le 20 avril 2020

C'est ce soir, à 20h55, sur France 5 et on vous recommande vivement de regarder Bullitt, cette pépite du film noir datant de 1968. L'histoire en elle-même a peu d'importance (d'ailleurs Robert Vaughn avoue n'avoir jamais vraiment bien compris le scénario): Le lieutenant de police de San Francisco, Frank Bullitt, est chargé par un politicien ambitieux, Walter Chalmers, de protéger Johnny Ross, gangster dont le témoignage est capital dans un procès où est impliqué l'homme politique. Malgré les précautions prises par Bullitt et ses hommes, Ross est grièvement blessé et décède des suites de ses blessures sur son lit d'hôpital. Bullitt mène alors l'enquête pour retrouver les meurtriers.

Mais voilà, une histoire banale, adaptée du roman Un silence de mort (Mute Witness) de Robert L. Fish, devient là un film dont une seule séquence l'a fait entrer dans le mythe hollywoodien.

Une course-poursuite d'anthologie, qui est toujours étudiée en école de cinéma. Il faut dire que les stars s'effacent au profit des voitures. Seules les belles mécaniques sont les héroïnes de cette longue scène haletante à travers les rues de San Francisco. On comprend en voyant le montage de cette montée en puissance pourquoi Frank P. Keller a reçu l'Oscar du meilleur montage. En utilisant les lignes droites et les pentes des collines de la ville, pour mieux s'échapper dans les faubourgs, on visite la ville, pieds au plancher, avec une Ford mustang et une Dodge qui se toisent des phares. Cela file entre 120 et 180 km/h, avec un seul point de vue: celui du pilote, comme dans un jeu vidéo. Trois semaines de tournage pour 10 minutes et 50 secondes de vroum-vroum (le son n'a pas été négligé). Pas de truquage, mais des faux raccords et quelques répétitions de plans pour remplir et faire la transition.

Au volant (pas tout le temps, pour des questions d'assurances), on retrouve la star, pilote accompli et producteur du film, Steve McQueen. C'est l'autre bonne raison de revoir le film. Au sommet de son glam, l'acteur joue à la perfection sa nonchalance, cette cool-attitude un brin décalée qui le rend singulier dans ce monde de pourris. Ce flic rebelle a été inspiré par l'inspecteur Dave Toschi, chargé de l'affaire du Zodiac, tueur en série des années 1960 (à San Francisco) qui deviendra un sujet récurrent pour le cinéma et la télévision. De Brad Pitt (Ocean's 11) à Ryan Gosling (Drive évidemment), nombreux sont les stars contemporaines qui ont été influencées par son jeu basé sur le mouvement et le minimalisme.

Aujourd'hui, il reste de tout cela, le look de Steve McQueen: imper, bottes, veste avec coudières, lunettes noires, col roulé bleu... le comble du chic. Ce policier anti-conformiste colle bien à l'époque. Le réalisateur britannique (ça a son importance) Peter Yates en fait un ingrédient innovant dans le polar, entre Nouvel Hollywood et Série noire venue du polar pulp américain. C'est le début du héros individualiste, à la fois justicier, vengeur et citadin (loin des westerns) qui vont nous donner quelques années plus tard des films avec Delon, Belmondo, Eastwood ou encore Bronson.

A ses côtés, on croise Robert Vaughn, magnifique d'ambivalence dans le personnage du sénateur Walter Chalmers, Jacqueline Bisset, sublime maîtresse qui ne sert pas que de faire-valoir, et dans un petit rôle de chauffeur de taxi, l'immense Robert Duvall.

Enfin, troisième bonne raison, et pas des moindres: la musique jazzy et chaude de Lalo Schifrin, aux accents un peu plus pop. Entre cordes, flûtes et cuivres, le thème groovy, avec guitare basse traduit parfaitement le pont entre deux époques et deux genres, à la fois rétro et hype (pour l'époque).

Et si on regardait… Sa dernière volonté

Posté par vincy, le 12 avril 2020

Adapté d’un roman américain, Sa dernière volonté (The Last Thing He Wanted), présenté à Sundance, est un mélange de film noir, de thriller politique et de film « complotiste ». On peut le voir sur Netflix depuis le 20 janvier.

Le film de Dee Rees (Empire, Mudbound) réunit Anne Hathaway, Ben Affleck, Rosie Perez, Edi Gathegi, Toby Jones, et Willem Dafoe. Ce méli-mélo de film noir, drame romantique et polar d'espionnage a de quoi attirer la curiosité d'un cinéphile.

Nous voici replongés dans les années 1980, sous le règne tout puissant de Reagan, en pleine campagne électorale pour sa réélection. Mais en coulisses, un scandale couve : les liens troubles entre Washington, la CIA, les trafiquants d’armes et de drogue et les rebelles anticommunistes en Amérique centrale. Auxquels se mêlent les services secrets français.

A travers une journaliste – Anne Hathaway, qui sauve toutes les faiblesses du scénario et brille dans ce rôle de journaliste flirtant avec le danger, égarée et manipulée – on va ainsi découvrir les rouages d’une odieuse politique impérialiste, cupide, opaque et immorale.

Car c’est bien son personnage qui nous happe malgré la complexité des imbroglios et liaisons dangereuses. Parfois le récit est confus, on s’y perd, un peu comme l’héroïne, entre tous ceux qui tirent les ficelles, jouent double jeu, mentent ou menacent. Cela affaiblit assurément cette histoire pourtant très romanesque. A vouloir ménager le suspens, les scénaristes ont oublié d’être pédagogue et d’instruire clairement les affaires. On ne sait plus qui fait quoi, les enjeux de chacun, au fil des péripéties.

Pourtant on capte bien le tourbillon (de boue et de sang) dans laquelle est entraînée la journaliste. On voit bien qu’elle se perd dans ce labyrinthe de jungles et de lieux faussement paradisiaques. Elle perd le contrôle de sa destinée dès lors qu’elle devient la marionnette de chacun, ne sachant plus à qui se fier, se faisant bernée. Sa dernière volonté est un portrait de femme – revenue d’un cancer et mutilée de son sein gauche, loin de sa fille, divorcée, en deuil de ses parents – à la fois combattive et résistante, passionnée et résignée, égoïste et dévouée.

Une femme qui finalement est victime de ce pouvoir patriarcal et de ces jeux entre mâles. Non pas parce qu’elle est faible, mais bien parce qu’elle les dérange en étant plus persévérante et clairvoyante. C’est à travers ses yeux qu’on voit le monde horrible, pour ne pas dire l’enfer, qui l’entoure. Que les diables soient en costume cravate ou en treillis. De toute façon, ils ont peu de considération pour ceux qui parasitent leurs ambitions et sont prêts à toutes les trahisons, même les plus fatales.

Et si on regardait… Spenser Confidential

Posté par vincy, le 11 avril 2020

Gros succès sur Netflix depuis sa mis en ligne le 6 mars, Spenser Confidential est la cinquième collaboration entre le réalisateur Peter Berg et la star Mark Walhlberg. Pas plus mauvais que leurs autres films diffusés en salles, ce thriller sur fond de corruption et de rédemption - sans atteindre le niveau de Traque à Boston, leur meilleur film - a un sacré goût vintage dans la forme.

La musique en est un bon indicateur. La bande originale du film mélange les époques mais, à l'écouter, on se croirait plonger dans les années 80, dans une histoire proche de celles du Flic de Beverly Hills, en plus noir et plus brutal, comme si Martin Riggs (le personnage de Mel Gibson dans L'Arme fatale) s'invitait dans cette enquête sur des ripoux.

Spenser Confindential est à l'origine une série TV des années 1980 justement, créée par Robert B. Parker, auteur des romans autour du détective. Il a imaginé le personnage en 1973 (en France, on retrouve ses enquêtes dans la "Série noire" de Gallimard). 40 bouquins plus tard, à sa mort en 2010, la série est reprise, avec l'accord des héritiers, par Ace Atkins, qui en produit par an, dont Wonderland en 2013, qui est la base du scénario de ce film.

Série télévisé, série romanesque: on le comprend dès l'épilogue, Spenser Confidential est amené à être une franchise. Une de ces séries B qui se consomment facilement un dimanche soir sur Netflix (ou n'importe quel jour et à n'importe quelle heure si on est confinés).

Car il ne faut pas s'attendre à autre chose qu'un honnête polar porté par un mâle alpha, qui sait cogner (mais il se sert du cognitif aussi). Dans ce monde très masculin, entre un ex taulard/ex flic, des flics pourris, des flics butés, et des agents du FBI qui attendent de cueillir les survivants, il faut toute la dérision d'Alan Arkin (Argo), la drôlerie folledingue d'Iliza Schlesinger (dont on peut voir les shows humoristiques sur Netflix) et la douceur décalée de Winston Duke (Black Panther) pour que le film ne verse pas dans une surdose de testostérone obsolète (ça allait bien sous Schwarzenegger, mais là il est confiné avec son arche de Noé).

Le bon (mais trop con?), la brute (héroïque) et les truands (tous hypocrites) offrent donc un film divertissant, prévisible sans aucun doute. Spenser n'est pas Jack Reacher. C'est un flic lambda aux valeurs chrétiennes solides. Le film est à son image: sans prétention. On regrette presque que l'aspect buddy movie (cher aux années 1980) ne soit pas plus exploité, d'autant que le personnage de Winston Duke est de loin le plus attachant et le plus singulier.

Si Peter Berg semble plus inspiré par la mise en place de son histoire, pour la dérouler ensuite de façon très classique, on lui reprochera surtout de ne pas ménager vraiment le suspens. Spenser Confidential souffre d'un scénario trop balisé, qui empêche le film de surprendre ou de se renouveler. Mais au moins, en s'évitant des scènes d'action gratuites et inutiles, en conservant un bon rythme, et en se délectant de ses quatre acteurs principaux, il utilise une bonne vieille recette de romans "pulp", de ces polars de gare, où on se fiche finalement de l'enjeu. Ce qui compte, finalement, c'est l'humanité surgissant des failles et des névroses de son quatuor savoureux.

Maggie Gyllenhaal enrôle Olivia Colman pour son premier film

Posté par vincy, le 23 février 2020

Maggie Gyllenhaal va réaliser son premier long métrage. L'actrice a su choisir son sujet - un best-seller d'une romancière courtisée - et son casting. Elle fait également ses premiers pas en tant que scénariste.

Poupée volée (The Lost Daughter) sera l'adaptation du troisième roman d'Elena Ferrante, écrivaine mystérieuse dont on ne connait pas la réelle identité et qui  écrit un phénomène mondial, la tétralogie L'amie prodigieuse (adaptée en série TV).

Paru en 2006, Poupée volée raconte l'histoire d'une professeure de littérature anglaise à l'université de Florence, Leda, divorcée, qui passe ses vacances du côté de Naples. Elle vit seule depuis le départ de ses filles, Marta et Bianca, qui ont rejoint leur père au Canada. Leda se lie d'amitié avec Nina, une jeune femme mariée à un homme plus âgé, et sa fille, Elena, un peu différente du reste de cette famille "provinciale" et rustre... Cette tribu fascine Leda. Cette rencontre constitue pour elle l'occasion de réfléchir à ses rapports avec ses propres filles, qu'elle a abandonnées pendant trois ans alors qu'elles étaient encore enfants, et à une maternité qu'elle n'a jamais pleinement assumée.

Ce portrait de femme sur la difficulté d'être mère sera interprété par Olivia Colman, oscarisée pour La Favorite et récente gagnante d'un Golden Globe pour son personnage de la reine Elisabeth II dans The Crown. Elle sera entourée de Jessie Buckley, récemment vue dans Wild Rose et Chernobyl, Dakota Johnson (Cinquante nuances de Grey) et Peter Sarsgaard.

A 41 ans, Maggie Gyllenhaal connait un beau succès en tant qu'actrice avec la série The Deuce. Elle est du casting du nouveau film de Baz Luhrman sur Elvis Presley, avec Austin Butler, Tom Hanks et Rufus Sewell.