« Retour de Flamme 3D » à la Géode

Posté par Claire Fayau, le 31 mai 2010

La Géode a  25 ans . Pour fêter ce quart de siècle,  le 28 mai dernier, Serge Bromberg a concocté un  "Retour de  flamme" - "Ciné concert" 3D. Serge Bromberg (récemment césarisé pour son travail sur  L'Enfer de Clouzot), l'Indiana Jones des vieilles bobines, la mémoire du cinéma , qui va nous parler de la  3D ? Son truc  à lui , ce ne serait pas plutôt la collection de films muet en noir et blanc? La 3D, c'est pas un procédé moderne ?

Ce qu'on ignore, et que Bromberg a brillamment rappelé lors de la  soirée, c'est que des films en relief, il y en a eu dès le début du cinéma !  Louis Lumière a par exemple filmé l’entrée d’un train en gare en 3D!

Quant à Georges Méliès , tel Jourdain qui faisait de la prose sans le savoir, il fit de la 3D  à son insu. En effet , il utilisait deux caméras afin de filmer de filmer en double ses œuvres ; une version étant expédiée à son frère pour diffusion aux Etats-Unis (parce qu'il s'était fait piraté ses films aux USA); l'autre restant en Europe... Et l'équipe de Serge Bromberg nous offrit en première mondiale trois œuvres de Méliès en  3D  .

Dans ce panorama, divers procédés de  3D  nous sont expliqués avec pédagogie, la preuve en images.

Les film se succèdent , les époques défilent : Murder in  3D (en anaglyphes) ,  trois expérimentations russes  dans les années 60 (" Parade of Attraction" 1, 2 et 3), des dessins animés (Working for peanuts, une production Disney  avec Donald , Tic et Tac)  Walt Disney, Motor Rhythmn( film d'animation où  une Chrysler  se construit toute seule , comme par magie ) et enfin le court -métrage Pixar de 1989  : Frick  Frack (La vie d’un bonhomme de neige enfermé dans une boule à neige)...

Un événement unique, et un beau cadeau d'anniversaire à la Géode et aux amoureux du cinéma.

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Pour en savoir plus sur les ciné-concert "Retour de flammes", cliquez  ici: Lobster Films

Sur la programmation spéciale  25 ans de la Géode : Site internet de La Géode

Europe : 2 films européens dans le Top 20 continental (3/4)

Posté par vincy, le 31 mai 2010

Hormis Harry Potter et le Prince au sang-mêlé et Slumdog Millionaire, aucun film européen n'a su s'imposer parmi les 20 films les plus vus en Europe. Le box office continental est complètement squatté par les productions américaines. Ce sont aussi les deux seuls films à avoir séduit plus de 10 millions d'européens (contre 14 américains).

Si l'on établit un box office des films européens, c'est Millénium qui s'en tire le mieux mais ce sont les films Français qui s'imposent le plus : sur 20 hits continentaux, 7 viennent du pays des frères Lumière. cependant, ils bénéficient d'un marché qui leur est favorable quand les autres parviennent à mieux s'exporter. Une exception : Coco avant Chanel, qui, avec 3 millions d'entrées, triple son score national. On note aussi la présence du film de Terry Gilliam (2,4 millions d'entrées).

Box office toutes nationalités confondues :

1. L'âge de glace 3. 40,2 millions d'entrées

2. Harry Potter 6. 33,9 millions d'entrées

3. Là-haut. 23,6 millions d'entrées

4. Avatar. 22,5 millions d'entrées (trois semaines d'exploitation seulement)

5. Twilight 2. 22,4 millions d'entrées

6. 2012. 21,6 millions d'entrées

7. Anges et Démons. 21,1 millions d'entrées

8. Slumdog Millionaire. 16,0 millions d'entrées

9. Inglourious Basterds. 14,1 millions d'entrées.

10. Transformers 2. 13,8 millions d'entrées.

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Box office des films européens en Europe :

1. Harry Potter 6. 33,9 millions d'entrées

2.  Slumdog Millionaire. 16,0 millions d'entrées

3. Millénium. 6,6 millions d'entrées

4. Le Petit Nicolas. 5,9 millions d'entrées

5. Wickie und die Starken Männer. 5,7 millions d'entrées

6. Arthur et la vengeance de Maltazard. 4,1 millions d'entrées

7. LOL. 3,9 millions d'entrées

8. Zweiohrküken. 3,6 millions d'entrées

9. Agora. 3,4 millions d'entrées

10. Etreintes brisées. 3,3 millions d'entrées

Le comédien Dennis Hopper laisse deux films posthumes

Posté par vincy, le 30 mai 2010

dennis hopper the last film festivalDécédé à l'âge de 74 ans, après une longue bataille contre son cancer de la prostate, le réalisateur-auteur-acteur-photographe-collectionneur-peintre et  même monteur (sur son film The Last Movie) Dennis Hopper avait traversé six décennies de cinéma américain, de James Dean à Penelope Cruz, de Francis Ford Coppola à Ron Howard. Il avait su varier les genres, les auteurs (Wenders le fit tourner deux fois), et même les rôles, parfois seconds mais toujours marquants. De la série "24 heures Chrono" à l'envoûtant Blue Velvet de David Lynch, il n'y avait pas de frontières pour ce rebelle hollywoodien, l'un des rares à avoir assumer son double vote pour George W. Bush et son revirement envers Obama.

Dennis Hopper a surtout marqué le cinéma américain avec sa réalisation Easy Rider en 1969. Héritier du néo-réalisme italien et de la nouvelle vague française, Hopper fondera le mouvement du Nouvel Hollywood, qui fera émerger des oeuvres libérées des carcans hollywoodiens désuets, et souffrant de la rivalité de la télévision. Ce Nouvel Hollywood sera l'occasion de faire émerger des cinéastes comme Scorsese, Coppola, Lucas, Spielberg, Nichols, Ashby, Altman, Romero ou encore Carpenter... Easy Rider, gros succès de l'année (en France : 1,83 million d'entrées), gagnera le prix de la meilleure première oeuvre au Festival de Cannes. En revanche Hopper, seulement cité deux fois aux Oscars, n'obtiendra jamais de reconnaissance importante dans son pays. Hollywood daignera lui offrir une étoile sur son Walk of Fame le 26 mars... 2010.

Ses deux derniers films (An American Carol, The Palermo Shooting)  datent de 2008. Après, Hoppera tourné une saison de la série TV "Crash", adaptée du film oscarisé de Paul Haggis.

Il reviendra à l'affiche de deux manières différentes. Il sera l'une des voix principales du film d'animation Alpha et Omega, prévu cet automne dans les salles. Et on pourra le voir une dernière fois dans The Last Film Festival (photo), comédie de Linda Yellen, où il interprète un producteur sur le déclin.

Erick Zonca rêve de faire deux nouveaux films…

Posté par vincy, le 30 mai 2010

Le cinéaste de La Vie rêvée des anges est rare. La Vie rêvée (primé à Cannes) date de 1998. Erick Zonca a ensuite réalisé pour la télévision Le petit voleur en 1999, avant de ne revenir sur les grands écrans qu'en 2008, avec le sublime Julia, présenté à Berlin.

Il est prêt à enchaîner deux films très différents, mais finalement assez noirs. La cellule de verre, qui est l'adaptation du best-seller de Patricia Highsmith. Le scénario est écrit avec Salvatore Lista. Le tournage est prévu l'an prochain. Et une nouvelle version d'Histoire d'O, d'après le livre érotisant de Pauline Réage, déjà adapté au cinéma en 1975. Zonca aimerait revisiter ce "classique" à la manière du Crash de Cronenberg. Le tournage est planifié pour 2012.

X-Men : First class a choisi un premier de la classe pour jouer Professeur X

Posté par vincy, le 29 mai 2010

Comme de nombreux super-héros, les X-Men vont changer avec la nouvelle décennie à venir. L'objectif est de séduire une nouvelle (jeune) génération) de public donc de rajeunir les castings (et les histoires). X-Men : First Class doit revenir sur les origines  de la rivalité entre Charles Xavier et Eric Lensherr, alias Professeur X et Magneto. Ils vont y découvrir leur pouvoir, sceller leur amitié mas aussi s'opposer sur leur vision du monde et l'avenir des mutants.

James McAvoy (qui a fait ses preuves dans le film d'action avec Wanted) incarnera le "gentil" Professeur X, rôle qui était interprété par Patrick Stewart dans la trilogie initiée par Bryan Singer. Singer a écrit lui-même l'histoire de ce nouvel épisode.

En tournage cet été, le film de Matthew Vaughn (Layer Cake, Stardust, Kick Ass) doit sortir en juin 2011.

Si l'on cumule X-Men (2000), X2 : X-Men United  (2003), X-Men : The Last Stand (2006) et X-Men Origins : Wolverine (2009), la franchise a rapporté 1,54 milliards de $ au box office mondial.

D'ici là, McAvoy sera dans le prochain film de Robert Redford et vraisemblablement dans Wanted 2.

Europe : les plus importants marchés cinématographiques (2/4)

Posté par vincy, le 29 mai 2010

La France est le plus important marché cinématographique en Europe, tant en recettes qu'en entrées. Juste devant le Royaume-Uni, mais loin devant les pays le plus peuplé de l'Union européenne, l'Allemagne. Il est fort probable qu'à terme, le marché italien se fasse dépasser par le marché espagnol.

Recettes : 

1 - France.1 207 millions d'euros

2. Royaume Uni. 1 185 millions d'euros.

3. Allemagne. 976 millions d'euros.

4. Italie. 676 millions d'euros.

5. Espagne. 668 millions d'euros.

6. Russie. 528 millions d'euros.

7. Pays-Bas. 201 millions d'euros.

8. Pologne. 193 millions d'euros.

9. Suède. 161 millions d'euros.

10. Suisse. 152 millions d'euros.

Fréquentation :

1. France. 201 millions d'entrées.

2. Royaume Uni. 174 millions d'entrées.

3. Allemagne. 146 millions d'entrées.

4. Russie. 138 millions d'entrées.

5. Italie. 111 millions d'entrées.

6. Espagne. 110 millions d'entrées.

7. Pologne. 39 millions d'entrées.

8. Turquie. 37 millions d'entrées.

9. Pays-Bas. 27 millions d'entrées.

10. Belgique. 23 millions d'entrées.

Europe : une croissance forte pour le cinéma (1/4)

Posté par vincy, le 28 mai 2010

Le cinéma en Europe se porte bien.

6,27 milliards d'euros de recettes en 2009 (+12% par rapport à 2008).

981,1 millions d'entrées (+6%)`. L'écart entre les deux chiffres a deux explications : la hausse du prix moyen du ticket de cinéma et l'arrivée de la 3D.

Seuls deux pays (l'Irlande et la Lettonie), sur 23, ont connu une baisse de recettes. Mais six pays ont vu leur fréquentation régresser : la République Tchèque, la Finlande, l'Irlande, l'Italie, la Lettonie et le Portugal.

Mais le marché se concentre puisque les 100 films les plus vus accaparent 75% des entrées (contre 69% l'année précédente).

Seul gros bémol, la part de marché des films européens s'établit cette année à 26,7% contre 28,2% en 2008. C'est le plus mauvais score depuis 2005.

Enfin, l'Europe a produit 1 168 longs métrages, fictions (887) et documentaires (281), soit 28 de plus qu'en 2008, année qui détenait le précédent record.

Le milliard pour Alice, la 3D comme complice…

Posté par geoffroy, le 28 mai 2010

alicewonderland_blog.jpgContre toute attente, Alice au pays des merveilles vient de franchir la barre symbolique du milliard de dollars dans le monde. Une première pour un film sortit au mois de mars. Le long-métrage de Tim Burton va même se payer le luxe de dépasser, dans les jours prochains, The Dark Knight, et devenir ainsi le 5e plus gros succès monde hors inflation. Ce résultat, formidable pour Disney, appel deux remarques.

Malgré une qualité cinématographique très moyenne, cette énième adaptation des romans Alice aux pays des merveilles et de l’Autre côté du miroir confirme l’engouement du public du monde entier pour l’univers bariolé, bizarre et paradoxal de Lewis Caroll.

Trois mois après le raz de marée d’Avatar de James Cameron, Alice confirme sans coup férir l'impact de la 3D en termes de résultat financier.

On pourra toujours, sur ce dernier point, discuter de l'intérêt artistique d’une technologie plus que prometteuse. Les studios, quant à eux, se sont engouffrés dans la brèche et nous servent désormais de la 3D en veux-tu en voilà sans trop savoir si elle apporte une réelle plus-value à l’histoire. L'exemple récent du Choc des Titans démontre l'enjeu à venir d'un procédé "révolutionnaire" encore balbutiant mais aujourd'hui "marketé" à tout va afin de doper la vente de billets verts. Si Alice demeure un succès incontestable, la 3D déforme quelque peu la trajectoire d’un film qui n’aurait sans doute jamais atteint le milliard de dollars monde sans le recours du relief numérique. En effet, selon le studio Disney, 71% des entrées monde du film Alice ont été enregistrées en 3D, soit un gain financier considérable par rapport à une sortie classique.

L’enjeu est de taille pour une industrie en manque de rentabilité. D’ailleurs, il n’y a qu’à voir le nombre de projets 3D en préparation  ou en production au cours des prochains mois (Tron 3D, les trois Mousquetaires, Resident Evil 5, Piranha 3D, Toy Story 3, Madagascar 3, Pirates des Caraïbes 4 ...). Tous les studios s’y mettent, poussant, de fait, les exploitants à s’équiper d’abord en numérique, puis en salle 3D. Rien ne pourra arrêter ce bouleversement technologique qui s’invite déjà dans nos salons. Il faudra veiller au grain pour ne pas se retrouver devant une uniformisation d'un cinéma de divertissement qui a beaucoup de mal, ces dernières années, à se réinventer. Le pari semble suffisamment audacieux pour que l'industrie du cinéma dans son ensemble s'y arrête ne serait-ce que quelques instants.

Le prochain film de Marco Bellocchio pourrait choquer le Vatican

Posté par vincy, le 27 mai 2010

maya sansaAprès la maîtresse de Mussolini enfermée dans un asile dans Vincere et le récit d'une canonisation pour des raisons propagandistes dans Le sourire de ma mère, Marco Bellocchio va s'attaquer à l'histoire (vraie) d'une nonne "transgressive" au comportement incorrect. La Monaca di Bobbio sera un drame historique se déroulant au XVIIe siècle sur une jeune femme noble contrainte par son père d'entrer au couvent. La jeune vestale aura des rapports sexuels qui conduiront à un meurtre puis à son incarcération. Tout comme le psychiatre tentait d'aider l'amante de Mussolini, un jeune prêtre sera confronté à un dilemme entre le comportement infidèle et méprisable de la nonne et une sanction juste qui pourrait la libérer de prison.

Le tournage prendra place à Bobbio, village situé entre Gênes et Milan, en septembre. Maya Sansa (Villa Amalia, Les femmes de l'ombre, Nos meilleures années), qui a déjà tourné deux fois avec le cinéaste italien (Buongiorno Notte, La nourrice) devrait tenir le rôle principal.

Avant la palme, deux films d’Apichatpong Weerasethakul à (re)découvrir

Posté par MpM, le 27 mai 2010

En 2002, on découvrait le premier film d'un réalisateur thaïlandais atypique, le très étrange Blissfully yours récompensé par le Prix Un certain regard. Toute la Croisette s'entraînait alors à prononcer le nom du réalisateur (Apichatpong Weerasethakul) et ne parlait que de ses scènes ultra-sensuelles (dont une mémorable fellation) et de son générique arrivant au bout d'une heure.

En 2004, le cinéaste thaïlandais revenait par la grande porte (la compétition officielle) avec Tropical malady, tout aussi déconcertant, et qui sut capter l'attention du jury mené par Quentin Tarantino. Résultat : des fans de plus en plus nombreux et un prix du jury, mais une relative confidentialité auprès du grand public.

Aussi, maintenant que le cinéaste a obtenu la Palme d'or, il est temps de (re)découvrir ces deux premiers films, annonciateurs de l'oeuvre à venir. C'est pourquoi le Reflet Médicis diffusera Blissfully yours et Tropical malady à partir du 9 juin. De quoi patienter en attendant la sortie d'Oncle Boonmee le 1er septembre prochain.