Le Festival de Locarno met Chiara Mastroianni à l’honneur

Posté par vincy, le 30 juin 2010

Le Festival du film Locarno remettra le prix d'Excellence Moët & Chandon 2010 à l’actrice française Chiara Mastroianni. Un honneur exceptionnel (prématuré?) pour une si jeune comédienne. La cérémonie de remise du prix aura lieu vendredi 6 août sur la Piazza Grande. Le samedi 7 août, au Forum, elle fera sa Master Class avec le public.

Olivier Père, nouveau directeur artistique de la manifestation, justifie ce choix : "Sans aucun doute l'une des actrices les plus douées de sa génération, Chiara Mastroianni a su parfaitement gérer l'héritage du talent et de la beauté grâce à une filmographie exigeante et prestigieuse, où l'on retrouve quelques uns des grands maîtres du cinéma contemporain, associés aux meilleurs réalisateurs du moment."

Décerné  depuis 2004, ce prix a récompensé l'acteur russe Oleg Menchikov, la comédienne américaine Susan Sarandon, le comédien et metteur en scène américain John Malkovich, l'acteur américain Willem Dafoe, le comédien et réalisateur français Michel Piccoli, l'actrice espagnole Carmen Maura et l'acteur italien Toni Servillo.

Noomi Rapace profite de l’effet Millénium

Posté par vincy, le 30 juin 2010

Elle incarne tellement Lisbeth salander dans la saga Millénium qu'on a du mal à la voir ailleurs. A 31 ans, l'actrice a porté une trilogie sur ses épaules, se révélant au monde. Le premier épisode a rapporté 100 millions de $ dans le monde. Après 13 ans de carrière, les projets s'emballent. Elle avait obtenu le rôle de Lisbeth grâce à sa prestation remarquée dans la tragédie danoise Daisy Diamond (2007), de Simon Staho.

On va la voir prochainement dans le suédois Svinalängorna de Pernilla August, le norvégien Babycall de Pal Sletaune et surtout dans le franco-suisse The Nazi's office's Wife de Barthélémy Grossman. Le film se tournera cet automne en Allemagne, avec Mads Mikkelsen (Coco Chanel & Igor Stravinsky, Casino Royale) dans le rôle masculin principal. Il s'agit de l'histoire d'une femme juive qui cache son identité pour survivre et épouse un officier nazi. Les premières projections pourraient avoir lieu au printemps 2011.

Un ange à la mer, une bouée à la dérive

Posté par Morgane, le 29 juin 2010

un ange a la merL’Histoire?: Louis, 12 ans, vit au Maroc avec son père, sa mère et son grand frère. C’est un enfant heureux qui aime la mer, les mots de Baudelaire, jouer au football et courir sur la plage. Mais sa vie change le jour où son père lui révèle un terrible secret. À partir de ce jour, Louis perd l’innocence de l’enfance et plonge lentement dans le monde obscur de son père.

Notre avis?: Louis est un jeune garçon accroché au fil ténu de la vie il surveille, nuit et jour, ce père qu’il a peur de perdre à jamais. Entre accès de colère et dépression, le père (Olivier Gourmet qui sait tout autant vivre en retenue qu’exploser de fureur) pèse désormais sur son fils qui se refuse à vivre, à respirer, à parler même. La symbolique de ce bégaiement soudain semble d’ailleurs un peu trop appuyé, manquant de subtilité.

Le scénario n’a rien de la légèreté de l’ange. L’histoire manque même d’une sorte de crédibilité; on n’y croit pas vraiment. Les personnages, très (trop) extrêmes, surprennent mais ne convainquent pas toujours. Et finalement, le spectateur ne s’envole pas, il reste cloué au sol plombé par certaines longueurs du film. Le seul personnage qui illumine le film par sa force est celui de la mère interprétée par Anne Consigny. Souvent très froide elle essaie simplement de vivre comme si tout était normal juste pour ne pas mourir, pour ne pas se laisser entraîner vers le fond par son mari et pour protéger ses propres enfants du mal-être de leur père.

Cette première fiction de Frédéric Dumont a néanmoins l’avantage d’être réalisée par un habitué du documentaire. Pour ce qui est de l’atmosphère, le film en ressort plus fort, le spectateur ressentant presque physiquement la chaleur marocaine, symbole ici du poids pesant sur cette famille. Mais cette atmosphère ne réussit pas à elle seule à faire oublier les autres petits travers d’Un ange à la mer.

Moyen-Orient (3/4) : la Syrie cherche à dynamiser son cinéma

Posté par vincy, le 29 juin 2010

La Syrie n'est pas, dans nos esprits, un pays très libre. Pourtant, l'Etat souhaite que le secteur privé s'engage davantage dans le développement du cinéma, à l'instar de ce qu'il a fait pour les feuilletons télévisés, qui remportent un grand succès dans le monde arabe.

De nombreuses mesures ont été prises pour favoriser le financement non étatique. L'Organisation nationale du cinéma (ONC), dirigée par Mohammad al-Ahmad,  est le seul organisme produisant des films dans le pays. Mais dorénavant, la promotion du cinéma relève du secteur privé. L'Etat est accusé d'avoir tué le cinéma syrien, alors que les sociétés de productions ont "boosté" les séries TV (une cinquantaine  de séries est produite par an, contre quelques unes quand l'Etat en avait la charge).

L'ONC, avec un budget qui dépasse difficilement le million d'euros, ne finance en effet que deux longs métrages par an, et quelques documentaires, en plus d'organiser le festival de cinéma de Damas. Le festival, qui se déroule en novembre, a été créé en 1979, mais n'en est qu'à sa 18e edition.

Par conséquent, l'Etat a prévu des exemptions d'impôts sur cinq ans afin d'encourager les réalisateurs et les propriétaires de salles de cinémas à acheter de nouveaux matériels, à importer des films et à construire des salles. Pourtant rien ne bouge, hormis l'ouverture récente d'un complexe comprenant deux cinémas, des restaurants et une librairie, baptisé "CinemaCity"  à Damas. Une première en 25 ans dans un pays qui compte 36 salles pour 22 millions d'habitants. Un gouffre comparé aux 158 salles présentes dans les années 60.

Pour les cinéastes, le problème est ailleurs : la censure est encore trop présente, empêchant des films primés à l'étranger d'être diffusés dans leur pays, et l'ONC devrait disposer de trois fois plus de fonds pour pouvoir aider les producteurs.

Si dans la première moitié des années 2000, on a cru une renaissance du cinéma syrien, elle s'est rapidement ensablée. Bien sûr quelques films sont primés dans les festivals de Marrakech, Dubaï ou du Caire.  Mais les grands festivals n'ont rien sélectionné depuis plusieurs années. Le dernier grand succès syrien à l'étranger est Passion (en 2005) de Mohamed Malas, par ailleurs en compétition au FFM de Montréal.

Le Festival de Moscou, aux couleurs françaises, prime Hermano, un hymne au football

Posté par vincy, le 29 juin 2010

Le 32e Festival de Moscou  (17-26 juin) a décerné son prix Golden George du meilleur film au cinéaste vénézuélien Marcel Rasquin pour son film Hernano (Frère), qui sort dans quelques jours au Vénézuéla. Il s'agit de l'histoire de deux garçons, élevés comme des frères, qui se sortent de leur bidonville grâce au football. L'un est un capitaine dans l'âme quand l'autre est un buteur hors pair. Mais les deux sont confrontés à un destin qui n'a rien de tranquille et où les rêves sont difficiles à atteindre.

Le Festival a aussi récompensé L'Albanais de Johannes Naber (prix spécial du jury), Jan Kidawa-Blonski (prix du meilleur réalisateur pour son film Little Rose), Nik Xhelilaj et Cilma Cibulkova (prix d'interprétation).
Deux prix spéciaux du jury ont été remis à des français : le cinéaste Claude Lelouch et l'actrice Emmanuelle Béart. Lelouch avait présenté son nouveau film, Ces amours-là en ouverture du festival. Le film de clôture était un autre film français, Les aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec, de Luc Besson. Besson, par ailleurs, et Chabrol ont eut les honneurs d'une rétrospective. De plus, Copie Conforme et The Ghost-Writer étaient présentés lors de séances spéciales. Cette omniprésence de la France est explicable : 2010 célèbre les Années France-Russie. Le concert était diffusée lors d'une des soirées de gala, hors compétition.

Depuis 1999, le Festival de Moscou n'est plus une biennale. Fellini, Kieslowski, Rivette, Wajda, Kurosawa ont fait partis du palmarès moscovite depuis 1959.

Un remake français pour Les Trois P’tits Cochons ?

Posté par vincy, le 28 juin 2010

les trois p'tits cochonsC'est suffisamment singulier pour être rapporté. Le Film Français annonce aujourd'hui que le hit québécois Les 3 P'tits cochons, de Patrick Huard, pourrait être adapté pour le marché français : Mandarin Cinéma a en effet pris une option sur le film. Ce serait une première dans l'histoire du cinéma québécois.

En 2007, au Québec film avait attiré 578 000 spectateurs (à peine 83 000 en France, un an plus tard), devenant le plus gros succès de cette année-là.

Patrick Huarda reformé son trio de comédiens - Paul Doucet, Claude Legault, Guillaume Lemay-Thivierge – dans  Filière 13, polar au budget conséquent (5 millions de $ canadiens) qui sortira au Québec le 6 août .

Too Much Pussy au Festival Jerk Off

Posté par vincy, le 28 juin 2010

Too Much Pussy! Feminist Sluts in the Queer X Show
Le 3e Festival Jerk Off,  "festival alternatif et pluridisciplinaire, continue de programmer des artistes représentatifs de la diversité des cultures homosexuelles, queer et de ceux et celles qui s’en sentent proches", diffusera jeudi 1er juillet à L'Archipel (17 bd de Strasbourg, Paris 10e) le film d'Emilie Jouvet, Too Much Pussy! Feminist Sluts in the Queer X Show. Tout un programme rien que dans le titre.

Sept filles "déjantées" qui nous embarquent dans un road movie sur les routes européennes durant un été. Sept "performeuses" en tournée , des es boîtes de nuits branchées parisiennes aux squats queers underground berlinois en passant par des théâtres prestigieux à Stockholm ou Copenhague...

Ce documentaire explicite est aussi un portrait de jeunes femmes militantes, artistes et pornostars, hétéros, bi, ou lesbiennes. Le désir est multiple, libre. Elles sont les héritières de la révolution féministe pro-sexe initiée dans les années 80 par Annie Sprinkle, Candida Royalle, Carol Queen, assumant leur goût pour la sexualité, jouant librement avec les genres et réinventant sur scène de nouvelles représentations du désir et de la jouissance.

Cette exploration de l'intime  n'empêche pas la réflexion politique, activiste même, ni les tensions personnelles. Pour Emilie Jouvet, qui s'exprimait dans le magazine Yagg, "le road-movie, c’est fuir le quotidien, la routine et les règles, et partir en quête de découvertes. Découverte des autres, mais aussi de soi." Elle alterne les interviews, les shows, le sexe, le voyage, la parole et ses théories. Il fallait équilibrer "les discussions sur le féminisme et la sexualité, la beauté des paysages et des éléments, l’amitié entre ces femmes qui se construit au jour le jour, le désir aussi…"
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Site internet du Festival Jerk Off

La Bulgarie raye le cinéma de son budget, ou presque

Posté par vincy, le 27 juin 2010

Le parlement Bulgare a décidé de réduire de plus de moitié son apport au cinéma. Les fonds publics destinés au financement des films ne seront ainsi dotés en 2010 que de 4 millions d'euros (au lieu de 9,5 millions l'an dernier). Le cinéma subit ainsi la rigueur budgétaire que s'impose ce pays européen (qui veut diminuer son déficit de 1 milliard d'euros à 250 millions d'euros). La Bulgarie connaît une forte croissance mais souffre d'un déficit public très important.

Après cette révision du budget en plein milieu d'année, les professionnels s'inquiètent de voir les fonds diminuer encore lors du prochain examen du budget. Pour eux, ces coupes sont disproportionnées et vont tuer le secteur. De quoi déprimer en effet puisque le Centre national du film a d'abord annoncé un report de certains financements à 2011 ou la réduction de moitié des financements publics. Puis le même Centre a décidé qu'aucun projet ne serait sélectionné d'ici la fin de l'année en vue d'une demande de financement.

De quoi anéantir une industrie qui peine à renaître, mais y parvient. Outre quelques succès épisodiques au Box office  - The World Is Big and Salvation Lurks around the Corner vient de passer le cap des 100 000 $ de recettes - dominé par less films américains, le cinéma bulgare a remporté de nombreuses récompenses dans des festivals (Stolen Eyes et Crayfish à Moscou, Eastern Plays à Tokyo et Varsovie, In Black and White à Annecy). Par ailleurs, l'atelier de la Cinéfondation présente cette année Zincograph de Javor Gardev.

La fréquentation cinématographique est  en forte hausse. Avec près de 13 millions d'euros en 2009, ce petit marché a connu une croissance de 31% par rapport à 2008. La fréquentation s'élève à 3,2 millions d'entrées en 2009.

Sandrine Kiberlain, détective chez Marc Fitoussi

Posté par vincy, le 27 juin 2010

Alors que Copacabana s'apprête à sortir en salles en France (le 7 juillet), le réalisateur Marc Fitoussi prépare déjà son troisième long métrage, Pauline détective. Produit par Haut et Court, ce projet est une comédie sentimentale et policière , écrite sur mesure pour Sandrine Kiberlain.

Le tournage est prévu dans moins d'un an.

Une vie de chat pour Noël

Posté par Morgane, le 26 juin 2010

affiche une vie de chatLe studio d’animation valentinois Folimage prépare la sortie de son troisième long-métrage, Une vie de chat (voir la bande annonce). Après La prophétie des grenouilles et Mia et le Migou, c’est au tour de Jean-Loup Felicioli et d’Alain Gaguol (qui ont déjà réalisé ensemble une dizaine de courts métrages) de prendre les rênes de ce nouveau film d’animation, avec un scénario d'Alain Gaguol et des dialogues de Jacques-Rémy Girerd.

Ce polar jazzy, pour petits et grands, raconte la double vie d’un chat qui passe ses journées en compagnie de Zoé, la fille d’une commissaire de police, et ses nuits avec un voleur sur les toits de Paris. Mais tandis que la mère de Zoé enquête sur les cambriolages nocturnes, des truands kidnappent la fillette... Dominique Blanc, Jean Benguigui, Bruno Salomone et Bernadette Laffont en seront les voix principales.

Pour connaître le fin mot de l’histoire, il faudra attendre jusqu’au 15 décembre 2010, jour de sa sortie en salles. D'ici là, vous pouvez découvrir ou redécouvrir l’univers des deux réalisateurs avec le DVD Pris de Court, sorti en mai 2009 et édité par Folimage (disponible sur leur site internet). Cette compilation de 14 courts-métrages du duo rassemble leur quinze ans de travail en commun. Folimage sortira Ma petite planète chérie, 9 histoires originales issues de la série réalisée par Jacques-Rémy Girerd, le 20 octobre 2010. Le studio vient d'annoncer la mise en production du prochain Girerd, Tante Hilda, dont la sortie est prévue pour 2013. L'histoire d'une tante excentrique, généreuse et écolo...