Le cinéma géorgien entend renaître de ses cendres

Posté par MpM, le 31 mai 2008

Si toutes les nationalités sont loin d’être représentées dans les différentes compétitions cannoises, au village international par contre, rares sont les absents. Ainsi pouvait-on cette année pour la première fois visiter le pavillon de la Géorgie, ancienne république soviétique au cinéma autrefois florissant qui a subi de plein fouet le démantèlement de l’URSS. "A l’époque, le cinéma bénéficiait d’un très gros budget, alloué automatiquement", explique Konstantin Chlaidze, le directeur du Centre national du Film géorgien. "L’état gérait tout, même la distribution. Mais depuis quinze ans, notre industrie s’est presque entièrement effondrée, par manque notamment de producteurs ou distributeurs professionnels."

D’où la nécessité pour la Géorgie d’être présente et visible dans le festival le plus important du monde pour rappeler à chacun que son cinéma fête ses cent ans en 2008 et s’apprête à revenir sur le devant de la scène ! Six longs métrages devraient ainsi être terminés au cours de l’année, tandis que dix nouvelles salles ouvriront leurs portes (il en reste actuellement 14, pour une population d’environ 4,6 millions d’habitants). La volonté de Konstantin Chlaidze et de son compatriote Archil Menagarishvili, le vice-directeur du studio Gruziafilm (un ancien grand studio national, désormais partiellement privatisé) est également de remettre en contact les différentes forces vives du cinéma géorgien, en permettant notamment à dix jeunes cinéastes de réaliser chacun un court métrage de dix minutes avec l’aide d’un professionnel plus aguerri.

Pour continuer dans cette direction volontariste, et vérifier que le marché est capable de suivre, le pays a besoin de trouver des alliés internationaux susceptibles d’investir dans la coproduction et la distribution de films nationaux. Pour ce faire, le Centre national du Film a élaboré un recueil des projets actuellement en cours (le "project book"), détaillant pour chacun son budget, ses producteurs actuels ainsi que son état d’avancement. Un outil intelligent et utile pour découvrir les potentialités de la cinématographie locale (en l’occurrence une trentaine de projets de fiction et documentaires, en pré et post-production) mais également le dynamisme de ses équipes. Pas anodin quand on sait que le pays aimerait attirer les tournages de films étranger sur son sol… Le pays, malgré sa petite taille (pratique pour les déplacements), offre en effet des paysages contrastés (montagne, mer, désert, forêts…) et des conditions climatiques extrêmement variées susceptibles de servir de décors naturels et peu onéreux à des productions ambitieuses. Après Holly, Bolly et Nolly, place à Georgywood ?

007 célèbre le centenaire de son créateur

Posté par vincy, le 30 mai 2008

Quelques mois avant la sortie en salles de Quantum of Solace, les fans de James Bond peuvent se régaler les yeux avec un nouveau roman et une exposition.

Le roman, Le diable l'emporte, écrit par Sebastian Faulks, est paru hier, le 28 mai, chez Flammarion. 50 000 exemplaires rien que pour la France. Et la première des nouvelles aventures depuis 44 ans, date de la mort de Ian Flemming, son auteur. James Bond est né sous sa plume en 1952 (Casino Royal). Pour le centenaire de la naissance de Flemming, c'était une manière de faire revivre le plus célèbre des agents secrets. Pour ses héritiers, il s'agissait surtout d'une occasion de profiter de la notoriété de Flemming pour récolter des paquets de Livres (sterling). D'autant que le cinéma va avoir besoin de grain à moudre pour imaginer quelques nouveaux épisodes, ne pouvant pas se contenter de remixer, remaker, édulcorer les anciens...

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Par ailleurs, à Londres, l'Imperial War Museum accueille l'exposition "Rien que pour vos yeux", pour une durée de presque un an. Le fil conducteur permet de faire le lien entre le personnage James Bond et son créateur, leurs points communs notamment. Manuscrits, objets personnels, traces de tournages auront de quoi ravir les vrais fans.

Locarno continue d’explorer les cinémas différents

Posté par vincy, le 30 mai 2008

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Le 61e Festival du film de Locarno (6-16 août) aura l'occasion de perséverer dans sa découverte des jeunes auteurs et des nouvelles formes de narration. Même les hommages n'ont pas la même saveur qu'ailleurs.

Locarno a d'ores et déjà annoncé que le Prix Raimondo Rezzonico serait remis à la productrice américaine Christine Vachon. On lui doiy des films indépendants majeurs comme ceux de Todd Haynes (Loin du paradis, I'm not there), Larry Clark (Kids), John Cameron Mitchell (Hedwig and the Angry Itch), Todd Solondz (Happiness). Elle a aussi produit des films de Altman, Hawke, Romanek...

Un Léopard d'honneur sera décerné au cinéaste israélien Amos Gitai, qui succède ainsi à Wenders, Sokourov et Hisao-hsien. Il a résemment présenté Désengagement au festival de Venise et Plus tard, tu comprendras à celui de Berlin.

Enfin la rétrospective sera consacrée au réalisateur italien Nanni Moretti. une intégrale  dont Bellocchio, Dante, Kaurismaki ou Welles ont bénéficié ces dernières années. De Io sono un autachico (1976) à Il caimano (2006), ce sont 30 ans de cinéma et de vie italienne, à travers des longs, des moyens et des courts métrages qui seront retracés, en ajoutant des rushes, des documentaires sur l'artiste et des journaux de tournages. Locarno ne se privera pas de projeter aussi les films dont il est l'interprète ou le producteur. Un livre co-édité avec Les Cahiers du cinéma sera publié pour l'occasion.

Eurasia fait du Kazakhstan le carrefour de toutes les cinématographies

Posté par MpM, le 29 mai 2008

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Pour sa 5e édition, du 7 au 13 septembre prochains, le festival international du film "Eurasia" quitte Almaty pour Astana, la (toute jeune) capitale du Kazakhstan. Au programme, une compétition internationale de longs métrages européens et asiatiques, un panorama des films d’Asie centrale et des pays turcophones, une sélection d’œuvres venant de la Fédération de Russie, de la CEI et des pays baltes, une rétrospective de la nouvelle vague kazakh et un hommage rendu à l’acteur et réalisateur Nurmukhan Zhanturin. Le festival propose également un "marché eurasien des projets" présentant côté à côté des projets européens et asiatiques. L’espace de quelques jours, le Kazakhstan deviendra ainsi le carrefour incontournable des cinématographies occidentales comme orientales et le lieu de synergie des collaborations et échanges transversaux. L’occasion également de (re)découvrir ce cinéma d’Asie centrale si peu connu en Europe et pourtant en plein renouveau.

Informations pour participer à la compétition (avant le 20 août) ou être représenté dans l’espace professionnel : voir le site du Festival.

Jeu Concours, mardi 3 juin : DVD Le Pensionnat

Posté par Raphaël, le 29 mai 2008

Le 3 juin, Ecran Noir fait gagner à ses abonnés des DVD du film Le Pensionnat, sorti en salles le 22 août dernier.

Malgré ses qualités indéniables, le film n'a pas rencontré le succès qu'il méritait. C'est l'occasion de découvrir en DVD ce film émouvant et humaniste entre fantastique et nostalgie de l'enfance, si vous l'avez manqué ou si vous l'avez adoré en salles.

Réalisé par un espoir du cinéma thaïlandais, du cinéma d'auteur à découvrir de toute urgence.

Synopsis, casting, liens, critique

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Jeu Concours, mardi 3 juin : DVD Hairspray

Posté par Raphaël, le 29 mai 2008

Le 3 juin, Ecran Noir fait gagner à ses abonnés des DVD du film Hairspray, sortie en salles le 22 août dernier.

Redécouvrez cette comédie musicale déjantée interprétée par des acteurs épatants : Travolta, Pfeiffer, Walken, Latifah, Marsden, etc.

Synopsis, casting, liens, critique

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Ciné Party post-Cannes : Le Scratch de Zoé

Posté par vincy, le 28 mai 2008

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Les Ciné Party sont de retour de la croisette aussi bronzées que béophiles !
Quelques jours après sa primeur cannoise, Zoé Cassavetes révèle la musique de son prochain film, Broken English. "Après avoir rendu magique l'écoute de cette BO sur le Cinéma de la Plage grâce à un concert electro-sublime, Scratch Massive amène un peu de sable à Pigalle et partage avec vous, Zoé Cassavetes, Melvil & Yarol Poupaud, le
bonheur d'une soirée entre fans, cinéphiles, curieux et amis
!"

RDV jeudi 29 mai au Divan du Monde ­ 20h avec le teaser sur YouTube : http://www.youtube.com/watch?v=D9XAQ67qqtg

L’ADAMI aide les jeunes talents

Posté par MpM, le 28 mai 2008

Les jeunes talents 2008 et la réalisatrice Lea Fazer

Quel meilleur endroit que le festival de Cannes pour révéler les comédien(ne)s de demain ? Chaque année depuis quinze ans, l’Adami (Société civile pour l'administration des droits des artistes et musiciens interprètes) emmène sur la Croisette une poignée de jeunes acteurs sélectionnés dans le cadre de son programme "Talents Cannes". Aure Atika, Sylvie Testud ou encore Alice Taglioni ont ainsi été du voyage. Cette année, ils étaient douze comédiens confirmés à avoir été choisi parmi les 1700 candidatures reçues par l’Adami, tous réunis devant la caméra de Lea Fazer (Notre univers impitoyable) pour le court métrage Demain j’arrête, un huis clos désenchanté sur l’univers du peep-show qui leur servira désormais de carte de visite professionnelle. Rencontre avec la réalisatrice et deux de ses actrices, Emilie Chesnais et Marie Kremer.

EcranNoir : Lea, qu’est-ce qui vous a séduit dans le projet de l’adami ?

Lea Fazer : Le fait de pouvoir expérimenter, de réaliser un film sans pression commerciale. D’habitude, tourner avec beaucoup de comédiens coûte très cher ! Le film permettait aussi de nouvelles rencontres.

EN : Vous avez participé au comité de sélection des jeunes talents ?

LF : Oui, j’ai vu passer les 1700 candidatures… Il faut le reconnaître, à ce stade-là, il y a de l’aléatoire dans le choix. Quelque chose dans la lettre de motivation, une photo…

EN : Comment avez-vous préparé vos comédiens à l’expérience cannoise ?

LF : Je leur ai dit à quel point cela peut être une expérience douloureuse. Ce sont tous des artistes qui arrivent avec la passion de leur art, et ici c’est le monde de la hiérarchie… Par certains côtés, on dirait un camp de pionniers soviétiques !

EN : Emilie, vous êtes déjà apparue au cinéma dans Le cœur des hommes 1 et 2 ou Le carton. Que vous a apporté cette nouvelle expérience ?

Emilie Chesnais : On a répété pendant une semaine, ce qui nous a permis de bien préparer les rôles et de former le groupe, si bien qu’au moment du tournage, il y avait déjà une réelle complicité entre nous. Le fait de jouer tous ensemble nous a tous nourri en tant qu’acteur. Ca tire vers le haut.

EN : Marie, vous tournez vous depuis quatre ans, notamment dans Le couperet, Quand j’étais chanteur ou Les toits de Paris. Même chose, qu’est-ce que cette expérience pouvait bien vous apporter de nouveau ?

Marie Kremer : C’est un très beau projet pour aborder Cannes ! Ce qui compte, c’est une question de rencontre et d’énergie, peu importe la taille du film ou du rôle… C’était mon premier court métrage, mais ça m’a donné envie d’en faire d’autres. Et puis j’ai aimé le fait de devoir composer, l’aspect un peu "transformiste " de mon rôle.

EN : Votre regard sur Cannes ?

EC : Tout va très vite…Mais qu’elle chance d’y participer !
MK : Je l’ai pris très simplement. Dans notre métier, c’est important de rencontrer des gens, de faire parler de nous. C’est une chose simple et chouette. Je ne porte pas de jugement sur l’aspect paillettes et star system. Le cinéma est là pour faire rêver les gens, c’est quelque chose d’important ! Même si je sais que c’est éphémère.

(Photo : Marie-Pauline Mollaret)

Les inscriptions sont ouvertes pour le Festival de Poitiers

Posté par MpM, le 28 mai 2008

Même si cette fin de mois de mai a des faux airs de début de vacances, c’est au contraire le moment de mettre les bouchées doubles pour tous les étudiants en école de cinéma souhaitant participer à leur premier festival. Les Rencontres internationales Henri Langlois, qui se tiendront cette année du 5 au 13 décembre 2008 à Poitiers, viennent en effet de lancer un appel à candidatures pour leur 31e édition ! Sont invités à participer aux sélections tous les films réalisés depuis le 1er janvier 2007 par des étudiants en cinéma et/ou audiovisuel . Les réalisateurs ont jusqu’au 15 août pour envoyer leurs dossiers comprenant un formulaire d’inscription, une copie du film (dvd ou vhs), un synopsis et une liste de sous-titres (voir le site des Rencontres).

Les candidats retenus seront informés début octobre et auront la possibilité d'accompagner leur film à Poitiers lors de sa projection. Une chance unique de montrer son travail à un vrai public de professionnels et de cinéphiles, mais aussi de rencontrer d’autres cinéastes du monde entier. Et quand on sait que le Prix spécial du Jury 2007, Graffiti, du Géorgien Vano Burduli, également lauréat du Prix découverte de la Critique française, a ensuite été présenté dans le cadre de La Semaine Internationale de la Critique lors du Festival de Cannes 2008, on se dit que décidément, Poitiers est une très jolie manière de débuter une carrière !

Cannes en salles (seconde partie)

Posté par vincy, le 28 mai 2008

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Comme chaque année, il y a reprise des sélections Un Certain Regard, La Quinzaine des réalisateurs et La Semaine Internationale de la critique à Paris.

Un Certain Regard migre ainsi au Reflet Medicis (Paris 5e), du 28 mai au 3 juin. Vous pourrez y voir la Caméra d'or, Hunger.

La Quinzaine des réalisateurs occupe le Cinéma des cinéastes (Paris 17e) durant la même période.

Du 5 au 8 juin, la Semaine internationale de la Critique emménage à la Cinémathèque Française (Paris 12e).

Enfin, du 11 au 17 juin, Le Latina (Paris 4e) reprendra la sélection Cannes Classics parmi lesquelles Les cendres du temps version redux.