2013 : les films préférés de nos lecteurs

Posté par vincy, le 31 décembre 2013

Les mieux notés

1. Hijacking
2. Djeca, Enfants de Sarajevo
3. Elefante Blanco
4. Mud
5. Frances Ha
6. Grand Central
7. Un château en Italie
8. Les garçons et Guillaume, à table!
9. La vie d'Adèle
10. Inside Llewyn Davis

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Les plus consultés

1. La vie d'Adèle
2. Iron Man 3
3. Frances Ha
4. Moi, moche et méchant 2
5. Man of Steel
6. Oh boy
7. World War Z
8. Cloud Atlas
9. Before Midnight
10. Au bout du conte

6 films parmi les 100 meilleures audiences TV de l’année 2013

Posté par vincy, le 30 décembre 2013

benoit poelvoorde dany boon rien à déclarerLe cinéma reste une valeur sûre sur le petit écran : il fédère. Les chaînes de la TNT cartonne avec des blockbusters des années 80 et 90, mais pas seulement. Ainsi Seven et Arrête-moi si tu peux ont dépassé les 2 millions de téléspectateurs et Moi, moche et méchant a même atteint les 2,2 millions de téléphiles sur TMC. Sur France 4, Thor est la meilleure audience de l'année, et NRJ 12 avec Fast & Furious 4, NT1 avec X-Men : l'affrontement final ont dragué plus de 1,2 millions de "couch-potatoes". Arte a réalisé quelques une de ses meilleures audiences avec des films d'auteur grand public comme Sleepy Hollow de Tim Burton (1,9 million de téléspectateurs).  N'oublions pas France 2 qui a réalisé sa meilleure audience cinéma avec la énième reprise des Tontons flingueurs, en hommage à Georges Lautner tout juste décédé. Les James Bond font aussi recette sur la chaîne publique.

Globalement, évidemment, le sport et surtout les séries TV sont bien plus fédératrices. Pas étonnant que TF1 domine le classement annuel avec 99 des 100 meilleures audiences. Malgré la concurrence des nouvelles chaînes et malgré une part de marché inférieure à 25%, la première chaîne reste leader du petit écran. Et ce n'est pas étonnant que parmi ces 100 meilleures audiences 2013, les six films les plus vus (seulement 6 pourrait-on dire) soient tous diffusés sur TF1. Dany Boon reste la star incontestable de la France cathodique puisque son film Rien à déclarer est la 4e meilleure audience de l'année, tous formats confondus!

1. Rien à déclarer (France). 10 millions/37,4%

2. Avatar (USA). 9,7 millions/39,1%

3. Shrek 4, Il était une fin (USA). 8,3 millions/29,3%

4. Sans identité (R.Uni/Allemagne/France). 8,3 millions/31,5%

5. L'agence tous risques (USA). 7,7 millions/29,5%

6. La guerre des boutons (France). 7,5 millions/30,2%

Marilyn, l’icône en héritage : haines, fric et beauté

Posté par vincy, le 29 décembre 2013

marilyn monroe chanel n°5Plus de 41 ans après son suicide, Marilyn Monroe reste l'icône emblématique du cinéma hollywoodien. Chanel le prouve en la ressuscitant dans sa dernière publicité pour le parfum culte N°5, où des archives de la star et une interview d'elle en voix off suffisent à en faire un spot sublime, quand d'autres déploient des moyens grandiloquents pour des films pompeux.

Mais Marilyn c'est aussi une histoire d'héritage, au sens financier du terme. Et pour que Chanel puisse faire son spot publicitaire, il en a fallu des rebondissements. Pour que Marilyn redevienne une icône légendaire, il en fallu des haines, des batailles juridiques et des histoires de fric.

L'actrice avait rédigé son testament au pire moment de sa carrière, en janvier 1961. Elle vient de divorcer d'Arthur Miller. Elle sort d'un flop au box office (Le milliardaire) et d'un tournage éprouvant (Les désaxés). On évoque déjà son déclin.

Le testament de Marilyn, hors cash (pour ses proches, sa demi-soeur et pour le soutien financier à sa mère, internée), est étrange : 50% de son patrimoine revient à son pygmalion, son professeur, Lee Strasberg. Sans lui, elle ne "travaillerait" plus. 25% de ses biens reviennent à Marianne Kris, sa psy, épouse d'Ernst Kris, amie de Sigmund Freud. Sans la psychanalyse, elle aurait "sombré". Et le reste va à sa secrétaire, May Reys.

Evidemment, le testament sera contesté. Par sa conseillère financière d'abord, oubliée dans le document, et qui estime que Marilyn Monroe était sous l'influence des Strasberg et de sa psy. Par ses cousins ensuite, qui dénoncent une manipulation de la part de ses proches alors qu'elle était en dépression.

Un testament très contesté

D'autant qu'un mois après la rédaction de son testament, Rain, le projet pour la télévision concocté par Lee Strasberg afin de la maintenir "en vie" dans le métier, tombe à l'eau. Surdose de barbituriques. Marianne Kris l'interne alors pour qu'elle ne se suicide pas. Malgré ses appels, Lee Strasberg ne la délivrera pas de cette prison. Découvrant la double trahison de Strasberg-Kris, Marilyn, selon tous ses biographes, souhaitait changer son testament. C'est ironiquement son deuxième mari, le joueur de baseball Joe DiMaggio, qui la fera libérer.

Marilyn Monroe ne reverra plus Marianne Kris, qui est pourtant la bénéficiaire d'un quart de sa fortune. Elle avait donc parlé à son avocat pour pouvoir modifier son testament. C'est là le premier problème de l'héritage de la star. Logiquement DiMaggio, qui était revenu dans sa vie quotidienne, aurait du être parmi la liste des héritiers. Pourquoi léguer sa fortune à des gens qui la manipulaient, selon ses propres mots?

Elle décède en août 1962. Sa fortune s'élève à un peu moins de 93 000$, hors royalties, soit 718 000$ aujourd'hui. Ses effets personnels sont gardés par les Strasberg en vue de les donner un jour à un musée du cinéma.

marilyn monroe lee strasbergL'entrée de la cupide Anna Strasberg

Mais il faut attendre 1982 - quand Lee Strasberg meurt - pour que la "marque" Marilyn soit alors exploitée comme un produit de merchandising. La seconde femme de Strasberg, Anna, qui n'a jamais croisé Norma Jean Baker de sa vie, hérite de la marque, de l'image et de tout ce qu'a légué Marilyn à son mentor. Anna Strasberg lance alors une entreprise de licences et de publicité. De quoi faire fortune, de manière posthume, sans avoir un seul lien direct avec la star.

Le droit à l'image, jusque là inexistant, avait permis à de grands artistes (Warhol, Hamilton, Dali...), d'utiliser le visage ou la silhouette de l'actrice sans se soucier des royalties. Désormais, Marilyn devient une égérie aussi contemporaine que les mannequins des années 80. D'après le Wall Street Journal, la marque "Marilyn Monroe" rapporte 7,6 millions de dollars à Anna Strasberg entre 1983 et 1993. Les revenus seront exponentiels : en s'associant à CMG Worldwide, Anna Strasberg se voit garantir 1,1 millions de $ de revenus annuels rien qu'en licences (elle en gagnera 7,5 millions entre 1996 et 2000!). Cupide jusqu'au bout, elle cherche à récupérer les droits qui lui manquent, et notamment les 25 % légués à Marianne Kris, qui les a transmis à l'Anna Freud Centre de Londres, clinique psychiatrique qui a créé l'unité thérapeutique "Marilyn Monroe" pour enfants en difficulté.

Marilyn, produit de grande consommation

Cela n'empêche pas l'héritage de Marilyn de se multiplier en centaines de produits dérivés très variés, y compris du vin ou des vêtements pour animaux! Elle a du se retourner dans sa tombe. L'image est dégradée et l'obscénité commerciale à son summum. Au fil des ans, à force d'être vendue en couteaux, en mugs ou autres accessoires touristiques, Marilyn a subit une forte décote sur le marché publicitaire.

Cela n'empêche pas Anna Strasberg de vendre aux enchères les affaires personnelles de l'actrice, que son défunt mari aurait plutôt vu au musée. 13,4 millions de dollars récoltés par Christie's pour 1 000 objets. Le mythe ne meurt jamais. Mais Strasberg est de plus en contestée. En utilisant des photos à des fins publicitaires, elle viole de droit d'auteur le plus élémentaire en s'octroyant quasiment l'intégralité des dividendes : les photographes de Marilyn se rebiffent, exigent que les images soient créditées et réclament une part du pactole. Cela finit au tribunal, et il y a 5 ans, la cour de district de New York donne raison aux photographes lésés. Les titulaires de licence(s) peuvent négocier en direct avec les auteurs des photos, sans passer par Strasberg et CMG. La perte est si lourde que Starsberg fait appel, et termine la tête dans la boue avec des dépenses d'avocats démesurées et une condamnation à 200 000 dollars d'amende pour "manigances inacceptables".

anna strasberg marilyn monroeDe la défaite juridique de Strasberg à la renaissance de Marilyn

Anna Strasberg, comédienne ratée, qui a tout fait pour régner sur l'empire de son mari, jusqu'à évincer la première famille de celui-ci, subit depuis 30 ans une réputation terrible. Lorsque le testament de Strasberg est ouvert, on apprend ainsi que ses deux enfants de son premier mariage sont déshérités. Anna a tout récupéré, y compris les archives de l'Actors Studio, une autre mine d'or.

Evidemment, cette femme érudite et élégante n'est pas qu'un monstre : elle a aussi subit cet héritage coûteux (incluant des assurances exorbitantes), ces responsabilités énormes (la formation de dizaines de comédiens), et a tout fait pour le préserver, quitte à pactiser avecc le diable consumériste.

Il y a deux ans Anna Strasberg, alors âgée de 73 ans, rompt son contrat avec CMG et revend presque tous les droits sur Marilyn à Authentic Brand Group pour une somme comprise entre 25 et 50 millions de $. Le choix n'est pas que financier, il est aussi stratégique. Désormais, Marilyn incarnera l'élégance. L'affiche de Cannes en 2012 a marqué les esprits. Joaillerie avec Chopard, Tee-shirts et haute couture avec Dolce & Gabbana, cosmétiques ... Le luxe, rien que le luxe. Et une page Facebook (9,5 millions de fans, un compte Twitter, une présence sur Pinterest et Instagram. Sans oublier les films, les livres, les émissions de télévision... De quoi faire durer longtemps l'héritage de Norma Jean Baker, la plus célèbre blonde du 7e art.

47 Ronin et Angélique s’ajoutent aux plus gros fiascos de l’année 2013

Posté par vincy, le 28 décembre 2013

keanu reeves 47 ronin

L'année 2013 a été marquée par des flops financiers retentissants. Au point que certains experts et grands cinéastes ont prédit la fin du modèle hollywoodien tel qu'on le connaît depuis une quarantaine d'années (lire notre actualité du 8 juillet). Au point aussi que la polémique lancée il y a un an par Maraval en France sur la surévaluation des cachets des stars a perduré tout au long de l'année.

Si tout cela est un peu alarmiste - de nombreux films ont été largement rentables et le box office ne se porte pas si mal, globalement - l'ampleur des échecs souligne, notamment en temps de crise, une fragilité du marché. Les conséquences de ces fiascos ont été redoutables, avec, par exemple des licenciements chez des producteurs qu'on croyait intouchables (Pathé en France, Pixar aux Etats-Unis) ou des têtes qui sautent en haut de la hiérarchie.

9 désastres à plus de 8 chiffres

Dernier en date : 47 Ronin, du studio Universal. Avec 7 millions de $ mercredi, son premier jour aux USA, après un désastre au Japon il y a deux semaines, ce devrait être le pire démarrage nord-américain de l'année pour un film de plus de 150 millions de $ : Hollywood estime son B.O. à 20 millions seulement sur 5 jours. C'est la deuxième fois que Universal se plante cette année, après R.I.P.D. Brigade fantôme, qui aura finalement couté au minimum 60 millions de $ au studio.

D'ores et déjà, Universal va faire passer le film dans ses pertes, qui seront compensées par les cartons de Fast & Furious 6 et Moi, moche et méchant 2. Le studio finit quand même 3e de l'année en Amérique du nord, derrière Disney et Warner (ces deux là sont aussi leader en France).

Aucun studio n'a échappé à un fiasco mondial. Walt Disney a enregistré des pertes colossales (200 millions de $ selon les estimations) avec The Lone Ranger. Lionsgate n'a pas pu recouper le coût de Ender's Game (150 millions de $ avec le marketing) qui n'a rapporté que 90 millions de $ dans le monde. DreamWorks a subit une forte déconvenue avec Le Cinquième pouvoir : à peine 8 millions de $ de recettes pour 40 millions de $ de budgets et autres frais. Dans le même ordre de grandeur, le dernier Spike Lee, Oldboy, a encaissé une perte de 30 millions de $ au petit distributeur Filmdistrict. Warner Bros n'a pas eu de chance avec Jack le chasseur de géants (90 millions de $ de pertes) ou avec le Stallone, Du plomb dans la tête (10 millions de $ de recettes mondiales, 55 millions de $ de budget de production, hors marketing). Et last but not least, Machete Kills, malgré un budget "moyen" de 33 millions de $ n'aura même rapporté la moitié de son coût de production.

angelique marquise des angesMoyens et gros budgets boudés par le public en France

En France aussi tout le monde est touché, y compris les "films du milieu" et donc les distributeurs indépendants. Rezo films avec La confrérie des larmes (33 000 entrées, 5,5 millions d'euros de budget), Océan films avec Victor Young Perez (46 000 entrées, 4,3 millions d'euros de budget), SND avec Denis (49 000 entrées, 5 millions d'euros de budget), Le Pacte avec Le jour attendra (90 000 entrées, 2,6 millions d'euros de budget)...

Dernier en date, Angélique, avec 15 millions d'euros hors marketing, qui s'écroule à 70 000 entrées pour sa première semaine, n'entrant même pas dans le Top 10. Car les plus gros distributeurs souffrent aussi : Grand départ et Hotel Normandy chez StudioCanal, Intersections chez Europacorp, Cookie chez UGC, Pop Redemption chez Gaumont n'ont pas dépassé les 100 000 spectateurs ou difficilement comme La marque des anges, qui enregistre 150 000 entrées pour 15 millions d'euros de budget. On peut s'appeler Guillaume Canet et avoir du succès avec Jappeloup comme se planter avec Blood Ties. Le star-système n'est qu'un système médiatique.

Ajoutons ceux qui n'ont vraiment pas rentabilisé l'investissement initial, et de très loin, comme Une chanson pour ma mère, Des gens qui s'embrassent (160 000 entrées pour près de 18 millions d'euros de budget!), La marche, Eyjafjallajökull, Les Reines du ring, L'écume des jours, 100% cachemire, Au bonheur des ogres...

Mais il y a aussi des films très rentables, et c'est plutôt réjouissants. De La vie d'Adèle à L'inconnu du lac, de Guillaume et les garçons à table! à La cage dorée, des Profs à 9 mois ferme en France. Des Flingueuses aux Miller, une famille en herbe, de Conjuring aux Insaisissables, du Majordome à C'est la fin aux Etats-Unis.

Il n'y a pas de recettes pour faire des recettes. Si ce n'est qu'investir lourdement dans un film est peut-être un risque trop grand actuellement. A moins de s'appeler Cuaron, Cameron ou Jackson.

Un B.O. Concert pour rendre hommage à la musique de film

Posté par vincy, le 27 décembre 2013

Pour le 10e anniversaire, l’Union des Compositeurs de Musiques de Films organise un événement unique, le B.O CONCERT. Ce concert n'aura lieu qu'une seule fois, le 10 janvier, à 20h.

Pour l'occasion, les compositeurs césarisés, oscarisés et légendaires seront derrière le pupitre : Alexandre Desplat (5 nominations aux Oscars, un Golden Globe, 3 Césars), Eric Serra (un César), Gabriel Yared (un Oscar, un Golden Globe, 2 Césars), Claude Bolling (2 nominations aux Césars), Ludovic Bource (un Oscar, un Golden Globe, un César), Vladimir Cosma (2 Césars), Francis Lai (un Oscar, un Golden Globe, un César), Jean-Claude Petit (un César), Michel Portal (trois Césars), mais aussi Jean-Michel Bernard, Antoine Duhamel (5 nominations aux Césars), Cyril Morin et Philippe Rombi (2 nominations aux Césars). Avec en guest-star, le britannique Patrick Doyle (2 nominations aux Césars, Oscars et Golden Globes). Desplat, Yared et Doyle ont également été primés plusieurs fois aux World Soundtrack Awards.

Un orchestre philarmonique, composé de 65 musiciens, 3 solistes et 20 choristes, qui rejouera 25 partitions de bandes originales de films. Au programme les musiques de La jeune fille et la perle, Full Frontal, La Science des Rêves, Borsalino, The Artist, Ridicule, Love Story, Le Hussard sur le toit, Cyrano de Bergerac, Samsara, Arthur et les Minimoys, Camille Claudel et Indochine, entre autres.

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Réservations des tickets en ligne sur le site de la Fnac

Wall Street : 7 films pour comprendre la folie boursière

Posté par vincy, le 26 décembre 2013

Michael Douglas Leonardo DiCaprio Kevin Spacey

Si Le Loup de Wall Street a un défaut majeur, c'est bien celui d'une impression de déjà vu. Pas seulement parce que le film de Martin Scorsese est une sorte de réplique de Casino, mais aussi parce que l'univers des traders à Wall Street a déjà inspiré des films qui nous ont donné de véritables leçons de finances.

En 7 films, Hollywood a fait le tour de la folie des traders, des effets d'un crash boursier, de l'immoralité des transactions financières et autres OPA et IPO...

- Wall Street (1987). Oliver Stone. Michael Douglas aura un Oscar pour son personnage de requin, Gordon Gekko. C'est de manière indéniable le plus sensationnel et limpide des films sur la spéculation et la superficialité de ce métier. Stone n'avait pas seulement introduit le téléphone portable dans un film, il avait signé un pamphlet anti-libéral en réaction à l'idéologie économique dominante des années 80. Ironiquement, le film avait pour titre de travail Greed (Cupidité). L'un des 7 péchés capitaux.

- Wall Street : l'argent ne dort jamais (2010). Après la crise financière de 2008, Oliver Stone décide de retrouver Gekko. 23 ans après, les enjeux ont peu changé, mais les moyens ont fortement progressé pour faire du cash rapidement, par dessus la justice. Wall Street n'est que l'atome principal d'un monde qui décide de l'avenir d'un pays ou d'une entreprise dans des paradis fiscaux ou des villes comme Londres. Le film a été présenté à Cannes. Moins bon, certes, mais d'actualité hélas.

- Margin Call (2011). J.C. Chandor. Une crise financière, de l'intérieur. Comme un huis-clos où se joue l'avenir d'un monde, en l'occurrence une vénérable société de Wall Street. Paul Bettany, Kevin Spacey, Jeremy Irons, Stanley Tucci... autant de requins qui vont voir leur vie basculer en quelques heures. C'est aussi le premier film sur l'arnaque des comptes financiers de ces sociétés d'investissement. Le chateau de cartes s'écroule d'autant plus facilement que tout cela n'est que du vide. Et là encore, l'éthique n'est pas forcément la muse de ces "rois" qui restent impuissant dans la débacle. Un scénario écrit en quelques jours et qui sera nommé aux Oscars.

- Un fauteuil pour deux (1983). John landis. Eddie Murphy, dans l'un de ses premiers grands rôles, et Dan Aykroyd sont réunis pour le casse boursier de la décennie. Outre la fable sociale (la roue de la fortune tourne, le mépris des pauvres, l'impunité des riches), cette comédie est typique des années Reagan : la foi en l'argent. Mais grâce au duo de comédiens, c'est féroce et drôle. Le pire est que l'opération boursière est inspirée d'un fait réel. Au fil des ans, le film est devenu culte et reste un modèle dans le genre.

- Le bucher des vanités (1990). Brian De Palma. Tom Hanks, Bruce Willis, Melanie Griffith, et un roman de Tom Wolfe. C'était l'affiche parfaite. Ce sera le fiasco grandiose. Même si le film n'est pas réussit, ce qu'il évoque mérite qu'on s'y attarde. Il est à ranger dans la catégorie : je suis un faiseur de fric made in Wall Street, je suis invincible, et même insoupçonnable. Le bucher pour le vaniteux. De Palma s'intéresse davantage au puissant qui s'écroule pour un fait divers, et à cette impunité qu'ils ont dans leur ADN.

- American Psycho (2000). Mary Harron. Film détesté à sa sortie, sans doute parce qu'il a trahit le roman de Bret Easton Ellis, ce drame gore a surtout permis de poser un fondamental dans le cinéma : le métrosexuel lubrique, obscène, et sans morale incarné par Christian Bale. Il travaille à Wall Street (même si on ne le voit jamais bosser, parabole d'une activité professionnelle qui n'a aucun sens pour la société), il est donc dérangé. Comme DiCaprio est addict aux drogues et aux chattes, Bateman est accro au sexe et au sang.

Inside Job ( (2010). Charles Ferguson. Ce documentaire, avec Matt Damon en producteur et en guest, est un outil pédagogique incontournable pour comprendre la crise financière de 2008, dans sa globalité et dans ses effets : des millions de gens ont perdu leur job, leur maison. Des experts de plusieurs pays retracent les causes, les faits, les conséquences. C'est froid, clinique, terrifiant. Et le film a été oscarisé dans la catégorie documentaire. Dans le genre, il y a aussi Cleveland contre Wall Street.

Deuxième passage derrière la caméra pour Mélanie Laurent

Posté par vincy, le 26 décembre 2013

Depuis un mois, dans la région de Montpellier, Mélanie Laurent tourne son deuxième long métrage en tant que réalisatrice. Deux ans après la sortie des Adoptés, l'actrice filme Respire, dont elle a co-écrit le scénario avec Julien Lambroschini, d'après le roman d'Anne-Sophie Brasme paru il y a 12 ans. La version en format poche a été publiée au printemps dernier.

Mélanie Laurent a engagé Lou de Laâge (Jappeloup), Joséphine Japy (Cloclo) et Isabelle Carré pour tenir les rôles principaux.

Dans le roman, le lecteur assistait à une amitié fulgurante entre deux lycéennes, Charlène et Sarah. Mais Sarah, usant de son magnétisme sur son amie, lui fait subir toutes les humiliations possibles et imaginables jusqu'au jour où Charlène décide de mettre fin à cette situation étouffante et de passer à l'acte dramatique.

Les friandises de Noël

Posté par kristofy, le 25 décembre 2013

A chacun sa sélection des films de Noël : Les Gremlins ou Maman j'ai raté l'avion pour les vilains garnements, La vie est belle ou Mary Poppins pour les plus sages...

Pour patienter entre l'ouverture des cadeaux de Noël et la bûche, voici quelques friandises cinéma à déguster sans modération.

-Le bêtisier de Noël : des canadiens ont imaginé cette scène du 25 décembre matin où un enfant va découvrir son cadeau au pied du sapin... à la façon de différents réalisateurs comme Martin Scorsese, Wes Anderson, Stanley Kubrick, Lars Von Trier, Woody Allen... :

-Le dessin-animé de Noël : l' actrice Zooey Deschanel est aussi la chanteuse du duo She & Him qui a d'ailleurs sorti un disque de reprise de standards de chansons américaines de Noël, comme par exemple la chanson 'Baby, It's Cold Outside' devenue un clip en animation :

-La danse de Noël : rien de tel qu'une chorégraphie à imiter entre ami(e)s avant de s'embrasser sous le gui, prendre exemple sur les actrices Lindsay Lohan avec Rachel McAdams et Amanda Seyfried qui devenaient populaires il y a quelques années avec le film Lolita malgré moi :

20th Century Fox va ouvrir son premier parc en Malaisie

Posté par vincy, le 25 décembre 2013

Après Walt Disney et Universal, c'est la 20th Century Fox qui se lance dans le Parc à thèmes. Pour 300 millions de dollars, le studio va ouvrir en 2016 en Malaisie, avec des attractions liées à son catalogue de films : L'âge de glace, Rio, La Planète des Singes, Alien vs. Predator, Une nuit au musée...

Twentieth Century Fox World comprendra un total de 25 attractions pour tous les âges. Dans ce lieu à 50 kms de la capitale Kuala Lampur, nommé Resorts World Genting, on peut déjà aller au Casino (l'unique du pays), loger dans des hôtels (qui vont être agrandis et rénovés), jouer au golf et même s'offrir le premier parc d'attraction en intérieur au monde, ou profiter de la neige à SnowWorld, dans un pays tropical. Le site, localisé dans une région montagneuse, attire déjà 20 millions de visiteurs par an.

La Malaisie a fait du tourisme l'un de ses axes stratégiques pour le futur, en visant plus de 36 millions de touristes étrangers chaque année d'ici 2020. Le parc espère contribuer à cet objectif et estime qu'il créera 560 000 emplois directs et indirects dans la région.

Linnea dans le jardin de Monnet : l’impressionnisme est un jeu d’enfants

Posté par MpM, le 24 décembre 2013

linneaEn 1976 naissait sous la plume des illustratrices et auteures suédoises Christina Björk et Lena Anderson une petite héroïne brune aux pommettes saillantes appelée Linnea. Cette fillette curieuse et maligne, qui aime les fleurs et le jardinage, est au centre de trois livres pour enfants : Les plantes de Linnea, L'almanach de Linnea et Linnea dans le jardin de Monnet sorti en 1985.

Ce dernier, inspiré de l'expérience-même des auteures, et qui connut un franc succès à travers le monde, raconte le voyage de Linnea jusqu'à Paris où, en compagnie de son ami Monsieur Blom, elle marche sur les traces du peintre Claude Monnet, du musée Marmottan aux jardins de Giverny. Très vite, l'idée naquit d'adapter le livre pour le cinéma et c'est finalement en Suède que le projet vit le jour.

En 1992, après plusieurs années de travail acharné (40 000 dessins auront été nécessaires pour réaliser les parties animées), Linnea dans le jardin de Monnet (réalisé par Christina Björk et Lena Anderson) sortait sur les écrans suédois dans une version de 30 minutes, avant de connaître une belle carrière internationale en Scandinavie, puis en France, aux Etats-Unis, au Japon et au Brésil. Ce 25 décembre, il ressort dans les salles françaises, accompagné d'un jeu vidéo et de dossiers pédagogiques destinés à un accompagnement scolaire.

L'occasion pour toute Linnea dans le jardin de Monnetune génération d'enfants de découvrir les splendeurs de l'impressionnisme et du travail de Monnet à travers un film divertissant et ludique qui mêle aquarelles animées, reproduction des peintures de Monnet, photographies et prises de vues réelles.

Ce mélange des techniques permet de passer de la fiction (le voyage de Linnea et de Monsieur Blom) au documentaire (la vie et l’œuvre de Monnet), en s'appuyant à la fois sur des documents d'époque (photographies), des images de Giverny tel qu'il était au moment de la fabrication du film, et des tableaux du peintre.

Par un jeu de surimpression, on peut ainsi voir en un seul plan le lieu réel (le pont japonais, le bassin aux nénuphars...), puis la manière dont Monnet l'a représenté dans ses œuvres.

Linnea dans le jardin de MonnetDe l'histoire (à la narration peu complexe) aux choix esthétiques (couleurs pastels, animation traditionnelle), tout est fait pour simplifier la compréhension d'un très jeune public (quitte à sembler peut-être un peu trop simple aux plus grands), et pour lui permettre d'appréhender les lignes directrices de l'impressionnisme et du travail de Monnet.

Linnea dans le jardin de Monnet semble ainsi un exemple réussi de ce que le cinéma peut apporter à l'art et à la pédagogie. Le jeu vidéo qui l'accompagne (constitué d'une série de questions en rapport avec les thèmes du film) permet de compléter intelligemment, et dans une démarche interactive, l'enseignement ludique qu'il distille. A dévorer en famille pendant les vacances, et à approfondir à l'école dès la rentrée ?

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Linnea dans le jardin de Monnet de Christina Björk et Lena Anderson
En salles à partir du 25 décembre