Le Festival des Scénaristes confirme son intention de quitter Bourges

Posté par vincy, le 31 mars 2010

La Ville de Bourges n'accueillera plus le Festival International des Scénaristes qui vient d'y boucler sa treizième édition. Ecran Noir, partenaire du Festival, ne peut que soutenir cette décision, tant la ville semblait inadaptée par rapport à cet événement, un mois avant le célèbre Printemps de Bourges consacré à la scène pop/rock.

Cette manifestation s'était crée à La Ciotat, avant de migrer dans le centre de la France. Bourges avait plusieurs inconvénients : peu de lignes directes en train, une capacité d'hébergement limitée, un enthousiasme public peu ressenti.

Après 6 six années à Bourges, le Festival souhaiterait rester dans la région Centre. Les financements de la ville et du département, le rachat du journal local par un autre plus régional, l'absence de relais avec une université et un complexe de cinéma rattaché au Festival, freinent le développement du Festival.

On pense, du coup, logiquement à Tours et ses 400 000 habitants. La ville, desservie en TGV, accueille déjà plusieurs festivals : Cinéma et Politique, Désirs désirs, Mauvais Genres, Cinéma asiatique. Elle dispose d'une Cinémathèque, créée par Henri Langlois, et d'un cinéma associatif, Les Studio, en plus de deux multiplexes CGR. Et l'Université François Rabelais est pleine de formations en Culture et Communication.

Les deux autres possibilités crédibles sont Orléans et Vendôme.

La rentabilité des stars selon Capital : une méthode trompeuse

Posté par vincy, le 30 mars 2010

capital magazine avril 2010Le magazine Capital a passé au peigne 20 acteurs et actrices françaises pour juger leur rentabilité. Valérie Lemercier et Kad Merad prennent la tête de ce classement, où Jean Réno et Christian Clavier sont bons derniers. On y retrouve Belmondo, qui ne tourne plus, et Huppert dans le bas du classement, tandis que Dujardin et Deneuve seraient des valeurs sûres. L'estimation s'est basée sur les recettes de leurs films, comparé à leurs cachets.

La méthode pose malgré tout de nombreux problèmes et nous permettent d'affirmer que ce classement n'est pas juste. D'une part, le choix des comédiens est très subjectifs. Certes on y retrouve Frot, Marceau, Adjani, Cornillac... Mais Mélanie Laurent, Marion Cotillard, Guillaume Canet, Juliette Binoche, Sandrine Bonnaire, Michèle Laroque, Josiane Balasko, Gérard Jugnot, Michel Blanc, Jacques Gamblin, Vincent Lindon, Sandrine Kiberlain, Yolande Moreau, Romain Duris, André Dussollier, Benoît Poelvoorde, Albert Dupontel, Karin Viard, Fabrice Luchini n'y sont pas. Ces énormes oublis sont gênants pour se faire une idée précise de la rentabilité des têtes d'affiches françaises.

Ensuite, une donnée essentielle que ne prend pas en compte cette "Cote des stars" ce sont les recettes à l'étranger des films pris en compte. Audrey Tautou est par exemple jugée peu rentable sous prétexte que son énorme cachet de Coco avant Chanel (1,5 millions d'euros) n'a pas rapporté gros avec un million de spectateurs au box office français. Mais Audrey Tautou a été engagée dans ce rôle grâce à sa notoriété internationale. Le film d'Anne Fontaine a d'ailleurs été la plus grosse recette dans le monde pour un film français en 2009, cumulant ainsi plus de 40 millions d'euros de recettes au total. Ca change le ratio de la rentabilité. A l'inverse, Coco, de Gad Elmaleh, s'est peu exporté, et cela diminuerait sensiblement son très bon score.

Enfin, il faut prendre en compte l'influence des télévisions, principaux financiers du cinéma français, qui réclament des stars du rire pour faire de l'audimat. Ne nous étonnons pas si Clavier, Lanvin ou Réno continuent de demander de gros cachets : ils cartonnent régulièrement à l'audimat, même avec des médiocres films. Ce qui aide à boucler les budgets avant la mise en production.

Un travail plus rigoureux n'aurait pas été inutile.  La rentabilité d'un film est complexe : elle s'étale sur des années, entre la sortie du film, en France et à l'étranger, sa diffusion en DVD, et maintenant en VOD, ses passages télévisés... Une Deneuve ou une Binoche feront le bonheur d'un producteur pour vendre un film sur des territoires lointains. Tout comme un Boon est une valeur sûre pour le petit écran. Et un François Cluzet, qui permet de récolter quelques prix...

Noah Baumbach réunit Keira Knightley et Eric Bana

Posté par vincy, le 30 mars 2010

Avec des hauts et des bas, Noah Baumbach enchaînent les projets. On lui doit l'excellent Les Berkman se séparent et le scénario de Fantastic Mr. Fox, co-écrit avec le réalisateur Wes Anderson, dont on devine le lien cinématographique évident. Mais il a aussi réalisé Margot at the Wedding, avec Nicole Kidman, un fiasco financier et critique, et d'ailleurs inédit en France trois ans après sa sortie américaine. Il vient de présenter à Berlin, en compétition officielle, Greenberg, avec Ben Stiller, peu convaincant. Le public français pourra se faire son avis dès le 28 avril dans les salles.

Son prochain film est déjà sur les rails. A l'origine, il n'était que le scénariste de The Emperor's Children, que devait réaliser Ron Howard, qui reste producteur. Il s'agit de l'adaptation du best-seller de Claire Messud, paru en 2006 aux USA et en 2009 en France ("Les enfants de l'Empereur," 2008).

Finalement Baumbach le mettra en scène.  Il réunira Keira Knightley, Eric Bana et Richard Gere. Le film retrace l'histoire de trois new yorkais qui vont avoir 30 ans à l'aube du 11 septembre.

Le film devrait d'ailleurs sortir pour le dixième anniversaire des attentats du World Trade Center.

Le Palmarès des Rencontres Cinémas d’Amérique latine de Toulouse s’invite à Paris

Posté par Morgane, le 29 mars 2010

Après dix jours de festival au coeur de la ville rose, le Grand Prix Coup de Coeur de ces 22e rencontres a été remis à un film brésilien réalisé par Karim Aïnouz et Marcelo Gomes, Viajo porque preciso, volto porque te amo. Ce Prix est un prix d’aide à la distribution en France, d’une valeur de 6100 euros.

Et pour ceux qui n’ont pas pu se déplacer à Toulouse, le festival vient à Paris le mardi 30 mars au Nouveau Latina et proposera deux séances. Celle de 20h vous permettra de découvrir Viajo porque preciso, volto porque te amo, Grand  Prix Coup de Coeur. Celle de 22h vous donnera l’occasion de voir El vuelco del cangrejo, à la fois Prix découverte de la critique française et Rail d’Oc.

Le Jury était composé de?: Ivan Giroud, Président du Jury, directeur du Festival de La Havane (Cuba), Laurent Crouzeix, Festival de Clermont-Ferrand (France), Ignacio Duran, spécialiste du cinéma latino-américain (Mexique), Kleber Mendonça Filho, réalisateur (Brésil), et Nicolas Pereda, réalisateur (Mexique).

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Le Prix du Public Intramuros a été attribué, ex-aequo, aux films El hombre de al lado de Gastón Duprat et Mariano Cohn (Argentine) et El ultimo verano de la boyita de Julia Solomonoff (Argentine).

Le Prix découverte de la critique française a été remis à El vuelco del cangrejo d’Oscar Ruiz Navia (Colombie). Une Mention spéciale est attribuée à La tigra, chaco de Ferderico Godfrid et Juan Sasiain (Argentine).

Le Prix Fipresci de la première oeuvre revient à Alamar de Pedro Gonzales Rubio (Mexique).

Le Prix Signis du documentaire a été attribué à Quebradeiras d’Evaldo Mocarzel (Brésil) tandis que celui du cour-métrage a été attribué à Marina la esposa des pecador de Carlos Hernandez (Colombie).

Le Prix «Courtoujours»?: El reino animal de Ruben Mendoza (Colombie) et une mention spéciale a été dédiée à Teclopolis de Javier Mrad (Argentine).

Le Rail D’Oc, dont le Jury était composé de cheminots cinéphiles?: El vuelco del Cangrejo.

Le Prix Cinéma en Construction 17?: Los colores de la Montana de Carlos César Arbelaez (Colombie).

Le Prix Spécial «Ciné Cinéma» en construction Toulouse?: Asalto al cine de Iria Gomez Concheiro (Mexique).

Les Jutra sacrent le jeune Xavier Dolan pour J’ai tué ma mère

Posté par vincy, le 29 mars 2010

xavier dolan jutraSurprise de l'année pour le cinéma québécois. Polytechnique partait largement favori de ses "Oscars", les prix Jutra, et son réalisateur, Denis Villeneuve (grand gagnant de l'édition 2001 avec Maelström)  avait tout pour rafler la mise. Il s'est fait largement doubler par un premier film, d'un cinéaste de 21 ans, qui a fait des étincelles à la Quinzaine des réalisateurs comme au box office local. Au final J'ai tué ma mère repart avec 4 Jutra tous prestigieux. Polytechnique en arrache 5 (dont meilleur réalisateur) et Dédé à travers les brumes en remporte 4.

Voici les gagnants de l'édition 2010.

Meilleur film: J'ai tué ma mère, de Xavier Dolan. 1 million de dollars canadiens au box-office et 25 prix à travers le monde (et une nomination aux César). Sans aucun doute le premier film le plusépatant de l'année 2009, toutes nationalités confondues. Car celui qui porte le plus d'espoir pour la suite de son oeuvre. "Je ne sais pas pourquoi je reçois ce Jutra, si c’est parce que j’ai 20 ans ou si c’est parce que j’ai fait un bon film, mais je m’en fous un peu."

Meilleure réalisation : Denis Villeneuve (Polytechnique). Brillante, esthétisante, frappante. C'est la première fois qu'un cinéaste reçoit deux fois ce prix, depuis la création des Jutra en 1999.

Meilleur acteur : Sébastien Ricard (Dédé à travers les brumes).

Meilleure actrice : Anne Dorval (J'ai tué ma mère). Mérité en mère sévère, dépassée, incapable d'exprimer son amour.

Meilleur film d'animation : Robe de guerre de Michèle Cournoyer. Travail à l'encre de chine sur papier.

Meilleur documentaire :  Last Train Home de Lixin Fan.

Meilleur court/moyen métrage : Danse macabre de Pedro Pirès (d'après une idée de Robert Lepage)

Meilleur acteur de soutien : Maxim Gaudette (Polytechnique). Un tueur qui ne s'oubie pas.

Meilleure actrice de soutien : Sandrine Bisson (1981). Une mère au bord de la crise de nerfs.

Meilleur scénario : J'ai tué ma mère de Xavier Dolan. Scénario refusé par de nombreux financiers. Ecrit en pleine adolescence de son auteur.

Prix Jutra-Billet d'or (plus grosse recette au box office québécois) : De père en flic d'Émile Gaudreault.

Film s'étant le plus illustré à l'étranger : J'ai tué ma mère de Xavier Dolan.

Jutra-hommage : René Malo, 68 ans. Producteur et co-producteur de films comme Le déclin de l'Empire Américain, L'aile ou la cuisse, L'animal, Le ruffian, Les portes tournantes...

Meilleur montage : Richard Comeau (Polytechnique).

Meilleure musique : Dédé Fortin, les Colocs et Éloi Painchaud (Dédé à travers les brumes).

Meilleure direction photo : Pierre Gil (Polytechnique)

Meilleur maquillage : Colleen Quinton (Cadavres).

Meilleure coiffure : Linda Gordon (1981).

Meilleurs costumes : Judy Jonker (Dédé à travers les brumes).

Meilleure direction artistique : David Pelletier (Dédé à travers les brumes).

Meilleur son : Pierre Blain, Claude Beaugrand et Stéphane Bergeron (Polytechnique).


Le Festival NEMO confronté à l’ère post-Avatar

Posté par Claire Fayau, le 29 mars 2010

nemo 2010 arcadiNEMO a douze ans cette année. Le Festival Arts Numériques d'ARCADI, organisme qui soutient la création artistique, investira le 104 (Cent-Quatre, Paris 19e) du 8 au 11 avril 2010 et du 12 au 17 dans plusieurs lieux de l'Ile-de-France. Pour le 104, ça pourrait être, enfin, un événement qui permet d'identifier le lieu de manière plus concrète. Ailleurs, que ce soit dans le précurseur Cube d'Issy-Les-Moulineaux, la Fonderie de l'image à Bagnolet, les cinémas Le Bijou de Noisy-le-Grand ou l'Etoile à La Courneuve, le Centre des arts d'Enghien-les-Bains, le Théâtre de l'Agora d'Evry, la Maison des Arts de Créteil, NEMO est sans aucun doute le seul véritable festival audiovisuel régional.

2010 marque sans doute un tournant, et pas seulement parce qu'il migre dans le Nord-Est de la Capitale. "NEMO s'est construit sur l'idée d'un nouveau cinéma fait d'infographie, de music video, de design graphique animé, d'installations interactives et de performances audiovisuelles. (...) A l'heure où la plupart des films innovants sont immédiatement sur Internet et alors que nous percevons un seuil atteint dans la qualité et le degré d'innovation des projets, cette ultime livraison du panorama sera sans doute l'occasion de débats sur ce qu'il est convenu d'appeler l'horizon post-Avatar" écrivent Gilles Alvarez et Julien Taïb dans l'éditorial du catalogue.

Ils proposent donc une programmation dans la continuité des années précédentes, en guise de "bilan" : une multitude de sons et lumières,  performances, installations numériques, et projections... C’est gratuit et on peut y emmener ses enfant - il existe un programme “3D Kids”. Florilège de l'édition internationale 2010: l'oscarisé  Logorama" présenté au Festival de Cannes 2009, Divers (de jolies plongeuses),les clips musicaux comme "Printer Jam" ,"We got time" ,"Splitting the Atom","Reckoner"... Mais aussi l'installation des belges Lab(Au), "FrameworkF5X5X5", ou encore Le "Mardi Gras", un travail de magiciens d'Oz, les très drôles "Our Wonderful Nature" et "Unbelievable Four". Même les Beatles et leur psychédélisme sont là avec "Beatles" (cinématique du jeu "Rock Band").

Le programme détaillé se trouve sur le site de l’ARCADI (Action régionale pour la Création artistique et la Diffusion en Ile-de-France ) - http://www.arcadi.fr/

Cannes dévoile son affiche

Posté par vincy, le 28 mars 2010

cannes 2010 afficheJuliette Binoche. Photographiée par Brigitte Lacombe (voir son site web). Cannes en fluorescent grâce un pinceau lumineux. On attend encore la déclinaison horizontale pour le fronton du Palais des Festivals.

Le visuel bleu nuit sera donc l'affiche officielle du Festival pour cette 63e édition.  On reste cependant dans la même thématique que depuis 2006. Avant, l'illustration était reine. Depuis, les stars féminines s'affichent. Cela a commencé avec un hommage à In the Mood for Love, avec une silhouette en ombre chinoise. L'an dernier, c'était une séquence d'Antonioni qui était honorée. Lynch avait mstérieusement masquée une femme aux allures de starlette blonde platine.

Juliette Binoche sera certainement en sélection officielle au prochain festival, avec Copie Conforme, le nouveau film de l'Iranien Abbas Kiarostami.

Bourges: un festival pour des artistes de l’ombre

Posté par Benjamin, le 27 mars 2010

festival des scenaristes 2010En ce moment se tient à Bourges non pas le célèbre Printemps, mais un festival d’un autre art, le 13e Festival International des scénaristes.

Le scénariste est une profession souvent oubliée ou  marginalisée. Ce festival leur donne la parole, dirige la lumière sur ces artistes en manque et en quête de reconnaissance. Ils sont donc les maîtres de ce rendez-vous d’où le réalisateur est presque proscrit !

C’est d'ailleurs ce qui ressort des débats. Les scénaristes se plaignent du peu de considération qu’on leur apporte et de leur manque de visibilité. Ainsi, ils se rassemblent à Bourges (ce rendez-vous de scénaristes professionnels ressemble davantage à un congrès qu'à un festival), pour échanger, se rencontrer, participer à des ateliers intéressants et notamment au célèbre Marathon du court métrage qui se déroule sur 48h. 48h pour écrire un court métrage !

Mais Bourges, avec ses moyens modestes, fait également une place au public. Débats - « Ecrire pour le web » ou « Culture et territoires » -, lectures de scénarios, soirée musicale animée par le compositeur Eric Neveux, qui a repris avec sa petite troupe improvisée des standards de musiques de films. Une soirée réussie et une ambiance vraiment décontractée voire enfantine !

Enfin, ces 13 ème rencontres du Festival International des Scénaristes avaient un invité d’honneur, le réalisateur Robert Guédiguian. Mais pour cause d’ennuis de santé, il ne peut être présent lors de l’évènement. Certains de ses films sont projetés et quelques uns de ses collaborateurs comme le scénariste Jean-Louis Milési ou sa muse, Ariane Ascaride, sont venus parler de leur travail avec Guédiguian.

A l'heure des séries TV cultes et bien écrites, des formats novateurs (web, mobiles), et surtout d'une mondialisation du cinéma, il faudra sans doute un peu plus qu'un grand cinéaste pour séduire un public intéressé mais pas forcément élitiste. C'est d'autant plus vital que cette manifestation, qui souffre incontestablement de sa situation géographique et du manque de moyens alloués,  a l’immense mérite de promouvoir une profession cruciale pour le 7e Art, dynamique mais méprisée par les producteurs, qui refusent toujours d'investir dans des scénarii, des séances de réécritures, des pôles de création narrative, des développement d'histoire.

Kusturica sur le point d’enrôler Tahar Rahim

Posté par vincy, le 26 mars 2010

Le beau parcours international de Tahar Rahim, César du meilleur acteur et du meilleur espoir masculin pour Un Prophète, continue. Emir Kusturica est sur le point de l'enrôler pour être l'un des frères de son film Cool Water. Une comédie "palestinienne" qui se tournerait cet automne. Il s'agit de l'histoire de deux frères palestiniens pris dans une spirale tumultueuse pour faire passer leur père tout juste décéder de Jérusalem à Ramallah, en évitant la police israélienne et les maffieux russes.

Ce film, en grande partie allemand (scénariste, production...) est budgété modestement à 4,5 millions d'euros. Le financement reste à boucler. Kusturica souhaite tourner le film rapidement avant le tournage de Sept amis de Pancho Villa et la Femme aux six doigts, dont Johnny Depp sera la vedette.

Robin des Bois de Ridley Scott fait l’Ouverture du Festival de Cannes

Posté par vincy, le 26 mars 2010

robin hood ridley scott russell crowe cate blanchett
Ridley Scott revient sur la Croisette, 33 ans après Les Duellistes. Robin Hood (Robin des Bois) fera l'ouverture du 63e Festival de Cannes, le 12 mai prochain. Russell Crowe (Robin), Cate Blanchett (Marian), Danny Huston (Richard), Max Von Sydow, William Hurt (William), Mark Strong (Sir Godfrey), Léa Seydoux (Isabella), Eilen Atkins (Eléanore d'Aquitaine) et  Matthew Macfadyen (le Shériff de Nottingham) fouleront sans doute, sauf conflit d'agenda, le tapis rouge.

C'est la énième version cinématographique autour du héros. De Disney à Mel Brooks, les parodies n'ont pas manqué. On se souvient évidemment des films avec Errol Flynn et Olivia de Havilland (en 1938), avec Sean Connery et Audrey Hepburn (en 1976), avec Kevin Costner (en 1991).

Ridley Scott a été en rivalité avec Sam Raimi et Bryan Singer pour réaliser cette nouvelle version scénarisée par Brian Helgeland, à qui l'on doit L.A. Confidential (sélectionné à Cannes en 1997), Mystic River (sélectionné à Cannes en 2004), mais aussi A Knight's tale, Payback, et les récents The Taking of Pelham 1,2,3 et  Green Zone.

Russell Crowe retrouve son réalisateur de Gladiator et American Gangster. Il est le plus vieux Robin des Bois de l'histoire du cinéma, puisque Sean Connery n'avait pas encore 45 ans en 1975 lors du tournage. Il a gagné une compétition sévère contre Christian Bale pour obtenir le rôle. De la même manière, Cate Blanchett l'a emporté sur Kate Winslet pour le personnage de Lady Marian, initialement prévu pour Sienna Miller.

En France, le film sortira en salles le jour même de l'ouverture puis dans le monde entier, entre le 13 et le 14 mai. A l'origine, Robin des Bois était prévu pour sortir le 19 mai en France.