22% des films européens réalisés par une femme

Posté par vincy, le 29 juillet 2020

Alice RohrwacherLes femmes représentent moins d’un réalisateur sur quatre en Europe selon le dernier rapport de L’Observatoire européen de l’audiovisuel.

Entre 2015 et 2018, seuls 22 % des réalisateurs de longs métrages européens étaient des femmes. Dans la fiction audiovisuelle, cette proportion est encore plus faible (19 %). Côté écriture, les femmes représentent 25 % des scénaristes de films et 34 % des scénaristes de séries de fiction audiovisuelle. A cela s'ajoute que 67% des films écrits par une femme l'ont été en équipe, souvent avec des hommes.

Toujours entre 2015 et 2019, seuls 18 % des films européens ont été réalisés par une équipe majoritairement féminine, sans évolution significative au fil des ans. Ce chiffre n’est que de 14 % pour les épisodes de fiction audiovisuelle. Les femmes ne pilotent ainsi que 17% des scénarios pour les films et 21% pour les fictions audiovisuels en cas de coécriture.

Les femmes restent donc minoritaires dans la réalisation et l’écriture des films et des fictions. Globalement en quatre ans, la proportion reste identique. C'est dans le format documentaire qu'elles sont les plus présentes avec 28% de réalisatrices.

L'avenir n'est pas forcément plus encourageant puisque seulement 24% des premiers films durant cette période ont été réalisés par des femmes.

Notons quand même que géographiquement, ce sont les pays frugaux de l'Europe (Pays-Bas, Autriche, Norvège, Suède) qui sont les bons élèves avec plus de 30% de femmes cinéastes. L'Autriche est ausssi en tête pour le scénario avec plus de 35% de scénaristes femmes.

Cinéma: une reprise sans souffle

Posté par vincy, le 21 juillet 2020

salle_cineOn serait presque heureux de voir qu’un million de spectateurs ont été dans la salle cette semaine en France. C’est malheureusement trois fois moins qu’habituellement à cette période. Et le report continuel et indéterminé des sorties de blockbusters américains ne va pas aider les salles à se refaire une santé.

Le taux de remplissage ne dépasse pas les 30-40% en ce moment. Une catastrophe. Et aucun film français, même loué par la critique ou bien publicisé par les médias, ne réussit à faire un carton. Alors, certes, c’est moins pire que chez nos voisins. Et on peut aussi se dire que les films français dominent, en l’absence de films américains, largement le marché. Cependant, La bonne épouse, Tout simplement noir ou Divorce club, les trois succès post-confinement, ne sont pas d’immenses cartons. Divorce Club n’a séduit que 240000 spectateurs en une semaine et Tout simplement noir n’atteint que 400000 spectateurs en deux semaines. Et les films d’auteurs ne profitent pas du vide laissé par les blockbusters.

Comment redonner la goût des salles?

Si le public français est quand même revenu en partie dans les salles, et finalement assez fidèle à son cinéma, c’est aussi grâce à une offre pléthorique et diversifiée de films qui permettent d’être moins dépendant des productions américaines. Mais cela n’a pas permis d’attirer un nouveau public et, surtout, les moins de vingt-cinq ans ont abandonné les salles au profit du cinéma à la maison. Ce qui, si la situation dure, risque d’être structurellement fatal pour l’exploitation.

Les démarrages modestes, la forte concurrence : combien de films vont réellement séduire sur la durée ? C’est un climat d’incertitude dans un contexte au ralenti. Le port du masque, obligatoire, n’aide pas à motiver le public. Comment redonner le goût des salles? Personne n'a la recette, mais une chose est certaine: si le box office continue d'être aussi atone, de nombreux films vont encore être reportés à l'année prochaine.

Car la variété des films sortis ne compense pas non plus l’absence des productions hollywoodiennes estivales qui rassemblent les familles (animation) et les jeunes (blockbusters). L’ampleur de la pandémie de covid-19 décale toujours un peu plus la reprise, désormais calée sur l’automne, dans le meilleur des cas.

Netflix grand vainqueur du confinement (et du déconfinement)

Posté par vincy, le 19 juillet 2020

Les salles de cinéma fermées durant le confinement dans la quasi totalité des plus importants marchés (Etats-Unis, Chine, Japon, France, Royaume-Uni…) ont largement profité à la télévision (les films de patrimoine, les comédies françaises et les franchises hollywoodiennes ont attiré la plupart du temps plus de 4 millions de téléspectateurs sur les grandes chaînes). Mais les grands vainqueurs sont bien les plateformes, Netflix en tête.

Avec 10 millions de nouveaux venus au deuxième trimestre, Netflix a désormais 193 millions d’abonnés dans le monde. En Europe, ce sont 2,75 millions d’abonnés en plus qui ont été enregistrés. Netflix continue de narguer les studios, à l’arrêt, avec 6,15 milliards de $ de revenus en trois mois, soit 25% de plus que l’année précédente. On comprend que la plateforme puisse emporter les enchères les plus folles ou signer des chèques monstrueux pour des blockbusters, avec une prise de risque assez limitée.

Au deuxième trimestre, Netflix a dépensé 2,6 milliards de $ en contenus et productions malgré les arrêts de tournages. Cette année, la plateforme devrait investir un peu plus de 14 milliards de dollars dans les contenus. De quoi faire 500 grosses productions françaises.

Car même si son succès semble insolent, Netflix reste prudent : moins de dépenses marketings, reports de projets, comme The Crown dont la saison 4 a été reportée, tout comme la saison 5 de La Casa de Papel.

Outre les séries, on constate aussi le carton d’un certain type de films sur Netflix. La marque a dévoilé son Top 10 des films les plus vus de sa jeune histoire. Sur les 10 films les plus visionnés, on note une bonne moitié de films d’action portés par des stars, Extraction, avec Chris Hemsworth, en tête avec 99 millions de consultations, qui dépasse ainsi Bird Box, avec Sandra Bullock (89 millions), Spenser Confidential, avec Mark Wahlberg (85 millions) et 6 Underground, avec Ryan Reynolds (83 millions). Suivent Murder Mystery et The Irishman, le seul film d’auteur de ce Top 10, avec 64 millions de curieux et de fans.

On doit désormais ajouter The Old Guard, avec Charlize Theron, disponible depuis le 10 juillet, et qui a déjà enregistré plus de 72 millions de visionnages. Le film a toutes les chances de finir sur le podium historique de Netflix.

Ce Top 10 est un peu inquiétant malgré tout. D’abord parce qu’ils sont rarement excellents ou même très bons. Murder Mystery est une honnête comédie policière pour la télévision, mais assez oubliable. 6 Underground, daube enflée dans le genre sauvetage du monde, Spenser Confidential dans la veine polar classique, Triple Frontier, aventure survivaliste, et Extraction, variation de Rambo en guérilla, sont de bons produits, mais ne vont pas au-delà de la série B. Trop convenus sur la forme, trop léger sur l’intrigue, ils jouent l’épate et se veulent pop-corn, mais ils ne vont jamais au-delà. The Old Guard semble du coup bien meilleur par son ambition et son message. Son succès n’aurait peut-être pas été aussi important en salles, et il profite de l’absence de blockbusters sur grand écran pour satisfaire un public très large avide de castagne et de super-héros.

Cependant, dans ce Top 10, il n’y a aucun des grands films d’auteurs qui ont brillé dans les palmarès : pas de Roma, ni de Marriage Story, Okja, Da 5 Blood ou de Uncut Gems. Et nous ne disposons d’aucun chiffre sur eux. Netflix bénéficie clairement de l’aura de ces films (et de leurs réalisateurs) mais quid du résultat réel en matière de popularité ? Malgré ses près de 200 millions d’abonnés dans le monde, Netflix ne semble pas en mesure de transformer un Lion d’or ou un film oscarisé en méga-hit. Auraient-ils réalisé de moins bons scores en salles ?

Pour l’instant, Netflix continue de vouloir viser les grands festivals, les Oscars et des auteurs prestigieux. Mais c’est bien avec des séries B voire C que la plateforme cartonne (hors séries). Si bien que ces films, pour lesquels Netflix investit beaucoup (et sans imposer un montage final, signalons-le) profitent surtout au marketing de la plateforme, tout en coupant les cinéastes d’un lien avec la salle et le public.

Un catalogue qui s'épaissit

Peut-être faut-il s’y résigner. Le confinement a sans doute transformé les habitudes et la salle deviendra, comme le théâtre, une sortie motivée par un désir irrationnel de partager en communauté un divertissement ou une grande œuvre. Car, ne nous leurrons pas, le consommateur qui devra payer deux ou trois abonnements pour son foyer, fera vite le calcul : un ticket de cinéma pour une personne c’est un abonnement mensuel à Netflix pour tous.

Netflix (et Disney +, Amazon prime, HBO, Canal +…) n’est pas seulement le grand triomphateur du confinement pour ses résultats. Les studios, dans l’incapacité de sortir leurs films en salles (chaque lancement est désormais tellement mondialisé que des sorties locales étalées dans le temps paraît impossible), ont cédé de nombreux films aux plateformes, les retirant de leur agenda. Disney + a ainsi récupéré des films prévus pour les cinémas. Amazon a repris la distribution en France de Pinocchio et Forte. Netflix a aussi fait son marché avec quelques films programmés normalement dans les cinémas comme le film d’animation Bob l’éponge (Paramount), qui devait sortir cet été.

Et c’est sans fin puisque Netflix a multiplié les projets et annonces : le nouveau David Fincher et Aaron Sorkin pour cet automne, un Alexandre Aja avec Mélanie Laurent, le prochain film de Jean-Marc Jeunet, un thriller avec Denzel Washington et Julia Roberts, la méga production des frères Russo avec Ryan Gosling et Chris Evan, le film d’animation de Richard Linklater ou encore le prochain Paolo Sorrentino… sans compter les suites de Spenser Confidential, 6 underground et The Old Guard.

Les films français devraient tirer profit du déconfinement

Posté par vincy, le 18 juin 2020

Selon une étude réalisée du 10 au 16 juin par Médiamétrie auprès de 1 538 internautes, 18,7 millions de Français souhaitent retourner au cinéma dans les 4 prochaines semaines. A quelques jours de la réouverture des salles, cela pourrait être rassurant.

Le déconfinement se déroulant plutôt bien en France, davantage de Français se disent tentés par une sortie en salles par rapport à début juin.

Selon le sondage de l'institut, et ce avant que Disney n'annoncent la ressortie de En avant et L'Appel de la Forêt, les films français sont les plus susceptibles d'attirer les Français dans les salles: De Gaulle devançant Ducobu 3 et La bonne épouse. Soit les trois films qui disposeront de la plus large distribution dès lundi (voir les sorties des 22 et 24 juin).

La véritable reprise devra sans doute attendre mi-juillet avec des nouveautés attendues comme Eté 85 de François Ozon, premier film labellisé Cannes 2020, et Tout simplement noir, comédie dans l'air du temps, puis la semaine suivante avec Mulan, premier blockbuster post-confinement.

50 éditeurs vidéo lancent un appel pour sauver leur filière

Posté par vincy, le 5 juin 2020

Un collectif réunissant un très large panel d’éditeurs vidéo exprime "l’inquiétude d’une filière importante, créative et dynamique, garante de la diversité culturelle des œuvres et de la qualité de leur restitution, et qui participe à renforcer les liens entre tous les publics et le cinéma."

Rappelant que "la vidéo physique fait vivre le patrimoine cinématographique et audiovisuel assurant sa préservation, sa diffusion et sa transmission", l'appel souligne que cette filière "contribue aussi à l’économie de toute une filière cinéma : des ayant-droits aux laboratoires techniques et artistiques, des agences de création aux attachés de presse."

Or la vidéo physique est menacée. Selon le bilan 2019 du CNC, publié aujourd'hui, le marché de la vidéo physique a encaissé en baisse de 9,3 % en 2019, atteignant 406,9 millions d'euros de C.A (contre plus de 700 millions d'euros en 2015). Le DVD capte 70,0 % du marché en valeur. En 2019, les films ont réalisé 65,9 % du chiffre d’affaires de la vidéo physique et les films français ont généré 20,1 % des recettes des films. Au total, 5,5 millions de DVD et de Blu-ray de films français ont été vendus en 2019.

La part de la vidéo à la demande représente désormais 72,1 % du marché de la vidéo, en hausse de 9,1 points par rapport à 2018, dépassant le milliard d'euros de recette (dont 37,5% pour les films français).

"En cette période de confinement que nous venons de vivre où la TV et la VOD/SVOD ont fidélisé ou conquis de nouveaux publics, il est important de rappeler que l’ensemble des moyens de diffusion fonctionne les uns avec les autres, et pas les uns contre les autres. La salle de cinéma annonce la vidéo, qui participe à son tour au rayonnement des films en TV/VOD/SVOD" explique le collectif.

Cependant la vidéo physique est menacée au profit du streaming ou de l'achat à l'acte. La crise économique met cependant en péril ce travail de cinéphilie et de diversité et visibilité du cinéma.

Le marché "pourrait perdre entre 30 et 40% de sa valeur commerciale, du fait de la grave crise que nous traversons" indique le texte. Le marché a perdu près de 75% de ventes potentielles sur les ventes habituelles depuis le confinement, ce qui a un impact sur la chaîne de conception et fabrication, des laboratoires aux agences, des chargés de projets aux presseurs, sur la chaîne logistique, les prestataires ayant logiquement réduit leurs activités, de nombreux postes ont été fermés et les sociétés d’expédition n’ont fonctionné que de façon très réduite, sur les circuits de distribution, les magasins traditionnels rouvrant au fur et à mesure, la vente à distance ne compensant pas la perte des ventes en magasins et sur les réseaux dits institutionnels, les commandes sont quasiment au point mort, les clients de ces réseaux (médiathèques, bibliothèques) ayant été fermés, et la reprise s’annonçant très lente (pas avant la rentrée pour un retour à la normale).

Face à cette situation préoccupante, les éditeurs vidéo demandent aux pouvoirs publics un plan de sauvegarde avec la création d’un budget spécifique de sauvegarde pour la culture, incluant notamment l’univers de la vidéo physique, en plus des exploitants, des distributeurs ou des producteurs, à l'image de que le Centre national du livre a fait pour la filière du livre, des librairies aux auteurs, en plus des aides sélectives gouvernementales.

"En plus d’un plan de sauvegarde, un plan de relance doit parallèlement être mis en route, avec des actions nationales à mener sur la vidéo par tous ses acteurs (éditeurs, prestataires, points de vente, festivals), pour faire exister encore plus pleinement le support physique" exigent les éditeurs indépendants.

"La vidéo physique conserve de très forts atouts" selon les éditeurs, qui en répertorient quatre principaux.

"- Elle propose de beaux objets, durables, transmissibles et qui répondent à une envie unique, à l’opposé de la culture au débit : elle est la seule assurance de posséder, durablement dans le temps, sans dépendre d’inventaires à l’accès variable.
- L’édition vidéo initie au cinéma avec ses fameux suppléments qui offrent une place unique à des documents rares permettant d’approfondir la découverte d’une oeuvre, que l’on soit néophyte ou initié.
- L’édition vidéo participe de la démocratisation de la culture avec l’accès aux objets en CDI/médiathèques à des conditions très avantageuses.
- L’édition vidéo innove au service des créateurs. L’Ultra HD 4K est aujourd’hui le meilleur support – et de loin – de restitution des films cinéma. L’Ultra HD 4K propose sur certaines éditions un « préréglage réalisateur » qui permet de voir le film en respectant l’étalonnage exact voulu par son créateur. Christopher Nolan et Martin Scorsese ont notamment parrainé cette innovation exclusive au support qui permet de respecter l’étalonnage (le rendu des couleurs) voulu par le réalisateur
."

Les films en salles les 22 et 24 juin

Posté par redaction, le 1 juin 2020

LES REPRISES

La bonne épouse - Memento Films. Sorti le 11 mars dernier. Réalisé par Martin Provost, avec Juliette Binoche, Yolande Moreau, Noémie Lvovsky et Edouard Baer. En quatre jours, le film avait attiré 171000 spectateurs.

De Gaulle - SND. Sortie le 4 mars dernier. Réalisé par Gabriel Le Bomin, avec Lambert Wilson, Isabelle Carré et Olivier Gourmet. En 11 jours, le film avait cumulé 595000 entrées.

Invisible Man - Universal pictures. Sorti le 26 février dernier. Réalisé par Leigh Whannell, avec Elisabeth Moss et Oliver Jackson-Cohen. Le film avait déjà totalisé 620000 entrées.

En avant - Walt Disney Pictures. Sorti le 4 mars dernier. Réalisé par Dan Scanlon. Film d'animation. Le film avait déjà 610000 spectateurs à son actif.

L'appel de la forêt - Walt Disney Pictures. Sorti le 19 février et déjà disponible en VàD. Réalisé par Chris Sanders, avec Harrison Ford et Omar Sy. 1,18 million de spectateurs l'avaient déjà vu.

Ducobu 3 - UGC. Sorti le 2 février. Réalisé et avec Elie Seimoun, le film avait déjà encaissé 1,45 million d'entrées.

Radioactive - Studiocanal. Sorti le 11 mars dernier. Réalisé par Marjane Satrapi, avec Rosamund Pike et Sam Riley. 37000 spectateurs avaient vu le film en 4 jours.

La communion - Bodega films. Réalisé par Jan Komasa. Sorti le 4 mars, avec 55000 spectateurs en 11 jours. En salles le 24 juin.

Un fils - Jour2Fête. Sorti le 11 mars dernier. Réalisé par Mehdi Barsaoui, avec Sami Bouajila et Najla Ben Abdallah. En quatre jours, le film avait séduit 14 000 spectateurs.

Une sirène à Paris - Sony Pictures. Sorti le 11 mars dernier. Réalisé par Mathias Malzieu, avec Nicolas Duvauchelle, Marilyn Lima, Romane Bohringer, Rossy Di Palma. En quatre jours, le film avait conquis 18000 spectateurs.

Woman - Apollo. Sorti le 4 mars dernier . Réalisé par Anastasia Mikova et Yann Arthus-Bertrand. Déjà vu par plus de 50000 spectateurs.

L’esprit de famille - Apollo. Sorti le 29 janvier dernier. Réalisé par Eric Besnard, avec Guillaume de Tonquedec, François Berléand, Josiane Balasko, et Isabelle Carré. Déjà 239000 spectateurs à son actif.

Si cétait de l'amour - Norte distribution. Sorti le 4 mars dernier. Réalisé par Patric Chiha. Film documentaire.

Kongo - Pyramide. Sorti le 11 mars dernier. Réalisé par Hadrien La Vapeur et Corto Vaclav.

Visions chamaniques - Jupiter Films. Sorti le 11 mars dernier. Documentaire réalisé par David Paquin.

Trois étés - Paname. Sorti le 11 mars dernier. Réalisé par Sandra Kogut.

Haingosoa - Laterit. Sorti le 4 mars dernier. Réalisé par Edouard Joubeaud.

LES NOUVEAUTÉS

Canción sin nombre - Sophie Dulac Distribution. Réalisé par Melina León. Sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs 2019. Mention au Festival Biarritz Amérique Latine.

Le capital au XXIe siècle - Diaphana. Réalisé par Justin Pemberton et Thomas Piketty, d'après le best-seller de celui-ci. Film documentaire.

L'ombre de Staline - Condor distribution. Réalisé par Agnieszka Holland, avec James Norton et Peter Sarsgaard.

Filles de joie - KMBO. Réalisé par Frédéric Fonteyne et Anne Paulicevich, avec Sara Forestier, Noémie Lvovsky et Annabelle Lengronne.

The Hunt - Universal pictures. Réalisé par Craig Zobel, avec Betty Gilpin, Hilary Swank, Wayne Duvall et Emma Roberts.

Mon nom est clitoris - La vingt-cinquième heure. Réalisé par Lisa Billuart-Monet et Daphné Leblond. Film documentaire. Prix Magritte du meilleur documentaire.

The Great Green Wall - Mediawan. Réalisé par Jared P.Scott, avec la chanteuse Inna Modja. Film documentaire.

Nous, les chiens - The Jokers. Réalisé par Sung-yoon Oh et Lee Choonbaek. Film d'animation.

J'irai décrocher la lune - L'atelier. Réalisé par Laurent Boileau. Film documentaire.

The Demon Inside - Alba. Réalisé par Pearry Teo. Film d'horreur.

Mosquito - Alfama films. Réalisé par Joao Nuno Pinto.

Be Natural, l'histoire cachée d'Alice Guy-Blaché - Splendor distrubtion. Réalisé par Pamela B. Green. Film documentaire.

En Politica - DHR. Réalisé par Penda Houzangbe et Jean-Gabriel Tregoat. En e-cinema depuis le 22 avril.

Benni - Ad Vitam. Réalisé par Nora Fingscheidt. Prix Alfred Bauer au Festival de Berlin. En salles le 24 juin.

Jeunesse Sauvage - Fratel films. Premier long métrage de Frédéric Carpentier,. En salles le 24 juin.

A ma place - La vingt-cinquième heure. Réalisé par Jeanne Dressen. En salles le 24 juin.

Midnight Runner - Tamasa distribution. Réalisé par Hannes Baumhartner. En salles le 24 juin.

Les cinémas rouvriront le 22 juin en France

Posté par redaction, le 28 mai 2020

Le Premier ministre a annoncé la réouverture des salles de cinéma dans toute la France pour le 22 juin prochain. Un peu en avance par rapport à la date anticipée du 1er juillet.

Rappelons que les mesures sanitaires devront être respectées, ce qui signifie qu'environ un fauteuil sur trois sera disponible dans une salle.

Les manifestations de plus de dix personnes seront interdites jusqu'au 21 juin au moins. Le Festival de Cannes devait avoir lieu fin juin pour rappel.

[We miss Cannes] Des Palmes d’or à succès

Posté par vincy, le 15 mai 2020

Depuis notre dernier pointage pour les 70 ans de Cannes, le box office français des Palmes d'or n'a pas beaucoup évolu.

Les plus grands succès restent anciens : Le troisième homme, Le salaire de la peur, Quand passent les cigognes sont les seuls films à avoir séduit plus de 5 millions de spectateurs.

Si on met la barre à 3 millions, on peut ajouter Le monde du silence, La loi du seigneur, Orfeu negro, Le Guépard, Un homme et une femme, M.A.S.H., et Apocalypse Now. Le nombre de gros succès a diminué depuis les années 1980.

Depuis La Leçon de Piano et Pulp Fiction (1993 et 1994 respectivement), seul un film (américain) a passé la barre des 2 millions d'entrées, le documentaire de Michael Moore, Fahrenheit 9/11.

Et depuis le début du millénaire, en plus de Fahrenheit 9/11, on compte désormais 5 millionnaires, "seulement": Dancer in the Dark, trois productions françaises (La vie d'Adèle, Entre les murs, Le Pianiste), et la Palme de l'an dernier, Parasite (1,88M d'entrées).

Il est indéniable que l'impact d'une Palme est moindre aujourd'hui, si on prend les données brutes. En moyenne, un film palmé attire deux fois moins de spectateurs qu'il y a 40 ans. Mais on peut aussi relativiser. Sans Palme, quel film suédois, japonais,  turc, chinois, serbe, danois, roumain ou thaïlandais aurait atteint les scores de The Square, Une affaire de famille, Winter Sleep, Adieu ma concubine, Papa est en voyage d'affaires, Pelle le Conquérant, 4 mois 3 semaines et 2 jours ou Oncle Boonmee ?

Grâce à une Palme d'or, des cinéastes comme Haneke, Loach, Moretti, Leigh ou Cantet ont élargi grandement leurs publics. Bien sûr il y a des contre-performances : Dheepan, qui fut le pire échec de Jacques Audiard, par exemple.

Pinocchio sur Amazon

Posté par vincy, le 30 avril 2020

Présenté à Berlin hors-compétition, Pinocchio, dans une version réalisée par Matteo Garrone (Gomorra, Dogman) devait sortir en salle le 18 mars 2020. Pour cause de confinement, Jean Labadie, président du producteur-distributeur Le Pacte, avait pris en compte la fermeture des salles et reporté le film: "Notre seule ressource est la salle puisque le piratage a tué la vidéo qui autrefois pouvait rattraper un échec en salle. L’investissement très important de Le Pacte déjà pris pour que ces films existent nous oblige à la prudence."

Le film avait alors été décalé au 1er juillet. Or, les salles sont toujours fermées. Et une éventuelle réouverture le 1er juillet reste hypothétique pour l'instant.

L’adaptation moderne du conte avec Roberto Benigni dans le rôle de Gepetto ne sera finalement visible que sur Amazon Prime Video. Un choix étrange de la part du Pacte tant Amazon symbolise, en tant que Gafas, la non exception culturelle. Certes, ce n'est pas Netflix (qui veut anéantir la chronologie des médias). Les films d'Amazon studios sortent en salles. Mais pour avoir accès à Prime Video, il faut être membre du service Prime du géant du e-commerce, condamné en France le 14 avril pour non respect des règles sanitaires, l'obligeant à fermer ses entrepôts. Et on ne parle pas de l'évasion fiscale pratiquée à un haut niveau par le groupe de Jeff Bezos. Un pacte avec le diable?

Toujours est-ils que les consommateurs d'Amazon (un tiers des acheteurs de produits en ligne en France) pourront voir Pinocchio dès le 4 mai. Nommé 15 fois aux David di Donatello (les César italiens), le film est une coproduction franco-italienne. Amazon Prime Video avait déjà récupéré un film prévu en salles le 18 mars la comédie de Katia Lewkowicz, Forte, avec Valérie Lemercier, Melha Bedia et Alison Wheeler, disponible depuis le 15 avril sur la plateforme.

Le CNC a autorisé 52 films à s’affranchir de la chronologie des médias

Posté par vincy, le 24 avril 2020

31 au départ, 52 trois semaines plus tars. Avec cinq nouveaux films ayant reçu cette semaine l’accord du CNC pour une sortie anticipée en vidéo, possible grâce à l’article 17 de la loi d’urgence du 23 mars 2020, Judy de Rupert Goold (26 février), Dark Waters de Todd Haynes (26 févriero), Radioactive de Marjane Satrapi (11 mars), Jeanne de Bruno Dumont (11 septembre 2019) , l'occasion de revoir Christophe et d'entendre sa musique, et Un jour si blanc d’Hlynur Palmason (29 janvier) pourront sortir en vidéo à la demande, dvd et blu-ray avant la date prévue par la chronologie des médias.

Depuis la liste initiale de 31 films début avril, le CNC a donné son accord pour des sorties anticipées à La dernière vie de Simon de Léo Karmann, Soumaya de Waheed Khan et Ubaydah Abu-Usayd, En avant de Dan Scanlon, L'appel de la forêt de Chris Sanders, Un vrai bonhomme de Benjamin Parent, Mission Yeti de Pierre Gréco et Nancy Florence Savard, Les traducteurs de Régis Roinsard, L'état sauvage de David Perrault, 10 jours sans maman de Ludovic Bernard, La danse du serpent de Sofia Quiros Ubeda, Le prince oublié de Michel Hazanavicius , Sortilège d'Ala Eddine Slim, Deux de Filippo Meneghetti, The gentlemen de Guy Ritchie, Chut... ! d'Alain Guillon et Philippe Worms, et Oskar & Lily d'Arash T. Riahi.

Cette mesure continue d'être d'actualité puisque les salles de cinéma ne sont toujours pas rouvertes. La réouverture n'aura pas lieu avant fin juin, et certains plaident même pour un report vers la fin de l'été.