Dans la Maison, de François Ozon, Coquillage d’or à San Sebastian

Posté par vincy, le 30 septembre 2012

Le 60e Festival international du film de San Sebastian (Espagne) a couronné le dernier film de François Ozon, Dans la maison, Coquillage d'or du meilleur film. Le film sort dans les salles françaises le 10 octobre. Il avait déjà reçu le prix de la critique internationale au dernier Festival de Toronto.

Cette adaptation d'une pièce de l' espagnol Juan Mayorga met en scène Fabrice Luchini, professeur de français qui pose un regard désenchanté sur le monde qui l'entoure et qui va renouer avec l'imaginaire grâce à l'un de ses élèves, interprété par Ernst Umhauer. Le casting est également composé de Kristin Scott Thomas, Emmanuelle Seigner et Jean-François Balmer. Ozon revient de la ville basque avec un autre prix, celui du meilleur scénario.

Le cinéma français est reparti avec d'autres récompenses puisque Katie Cosenie a été primée pour son interprétation dans le film de Laurent Cantet, Foxfire. Elle partage son prix avec  Macarena Garcia, également distinguée en tant que meilleure actrice,  dans Blancanieves, film espagnol de Pablo Berger. Ce film a aussi reçu le prix spécial du jury.

Le cinéma espagnol a pu mettre panser ses plaies ouvertes avec quelques Coquillages. Ainsi, Fernando Trueba, avec L'artiste et son modèle - où Jean Rochefort,  sculpteur,  retrouve l'inspiration grâce à une jeune Espagnole, qui fuit le Franquisme, dans une France occupée par les nazis - a remporté le Coquillage d'argent du meilleur réalisateur. Le scénario est signé de Jean-Claude Carrière.

Le comédien ibère José Sacristan a été distingué par le prix du meilleur acteur pour son rôle dans El muerto y ser feliz de Javier Rebollo ; il y incarne un tueur à gages atteint d'un cancer en phase terminale.

Abbas Kiarostami, invité spécial du Musée du Louvre

Posté par vincy, le 30 septembre 2012

A l'occasion de l'ouverture du Pavillon des Arts de l'Islam au Musée du Louvre, il y a dix jours, une carte blanche est offerte au cinéaste, poète et photographe iranien Abbas Kiarostami. Du 5 septembre au 31 décembre, une série d'événements sera présentée.

Du 5 septembre au 31 décembre, à partir de 10h : programmes en lien avec l'actualité des Arts d l'Islam : des courts et moyens métrages documentaires.

Du 3 octobre au 31 décembre, tous les jours à partir de 14h : Roads of Kiarostami (2005)

14 octobre, 15h : Projection de Shirin (2008), suivie d'une rencontre avec Alain Bergala

14 octobre, 17h45 : signature d'Abbas Kiarostami à la librairie du Musée

14 octobre, 18h30 : Frontière (2009), de Harutyun Khachatryan

15 octobre, 20h30 : Projection de Five (2004) et lecture des poèmes de Kiarostami par Jean-Claude Carrière

2 décembre, 16h : Les aventure du prince Ahmed, de Lotte Reinniger (1926) avec une musique de Khalil Chahine (commande du Musée)

21 décembre, 20h30 : Yalda, projection des courts métrages du réalisateur, en sa présence, dans le cadre du Jour le plus court

Le prochain film du réalisateur, Like Someone in Love, tourné à Tokyo, et en compétition au dernier festival de Cannes, sera dans les salles françaises le 10 octobre. A noter que les éditions Circé et Oxymoron publieront le 18 octobre Kiarostami : dans et hors les murs, un essai de Youssef Yshaghpour.

On peut également retrouver des poèmes d'Abbas Kiarostami dans Havres, publié chez Erès en 2010.

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Tout le programme

150 millions d’euros en moins pour le CNC : la numérisation des films menacée

Posté par vincy, le 29 septembre 2012

L'Etat va ponctionner 150 millions d'euros dans les caisses du CNC (voir notre actualité d'hier). Et cela pourrait avoir un impact sur le chantier de la numérisation des oeuvres du patrimoine, qui vient de commencer.

Eric Garandeau, président de l'institution, a déclaré au Monde : "Ces 150 millions d'euros, c'est justement la réserve dont nous disposons pour dresser l'inventaire des oeuvres, les restaurer et les numériser. Cette enveloppe sert aussi à soutenir le passage au numérique des petites salles de cinéma, et des circuits itinérants. Ces chantiers risquent de passer à la trappe, ou bien il va falloir ralentir le calendrier, et rééchelonner les contrats." La cinémathèque en ligne, qui est un outil d'éducation artistique, ne semble pas menacée.

Deux formes d'aides existent pour la numérisation des films. Le grand emprunt et le dispositif du CNC pour les films dont la rentabilité n'est pas assurée (voir notre actualité du 21 mars dernier). A en croire le CNC, cette aide aux films vulnérables pourraient faire les frais de la baisse du budget du CNC.

Il faut compter en moyenne 100 000 euros pour restaurer et numériser un film (les aides s'étalent entre 40 et 90 milles euros). En juillet, des films comme Le Joli Mai de Chris Marker, Jour de fête, Playtime et Mon oncle de Jacques Tati, Avoir vingt ans dans les Aurès de René Vautier, Peau d'âne de Jacques Demy ou encore Jacquot de Nantes d'Agnès Varda avaient été retenus lors de la première session.

Cette semaine, la deuxième session vient de rendre son verdict. Le groupe d'experts d'aide à la numérisation des œuvres du CNC a décidé d'aider 16 longs métrages, de 45 000 euros à 150 000 euros : L'homme de Rio et Les tribulations d'un chinois en Chine de Philippe de Broca, Le carrosse d'or de Jean Renoir, Hiroshima mon amour d'Alain Resnais, Shoah de Claude Lanzmann (le plus cher), L'assassin musicien et em>Les enfants du placard de Benoît Jacquot, et 9 films de Robert Guédiguian (dont Marius et Jeannette). Six courts métrages sont également concernés (dont certains signés d'Alain Cavalier ou Cyril Collard).

Toute une filière en danger

C'est autant de travail pour les laboratoires mentionnés dans les dossiers : Eclair, Digimage, Mikros et l'italien Immagine Ritrovata. Des industries techniques qui souffrent depuis quelques années (on se souvient du feuilleton autour de la faillite de Quinta Industries l'an dernier). La réduction du chantier de numérisation, lancé en grande pompe en mai au Festival de Cannes, aurait des conséquences sur l'emploi et la filière toute entière alors que la France dispose d'un véritable savoir-faire dans le domaine.

Surtout, alors que l'Hadopi est en voie de disparition (budget réduit pour l'an prochain, mission Lescure pour trouver d'autres solutions), c'est l'offre légale (et sa diversité) qui est menacée. Or, le gouvernement actuel a fait de cette offre légale un pilier essentiel de sa lutte contre le piratage.

Eric Garandeau, dans un récent discours, rappelait que "Le basculement dans le "tout numérique" est synonyme de mondialisation totale, immédiate : une simple vidéo postée sur un réseau social acquiert une audience potentiellement mondiale... ou peut rejoindre le cimetière des oeuvres jamais vues car jamais visibles sur les moteurs et les portails." Un film du patrimoine qui n'est pas numérisé est un film qui part au cimetière.

Cela n'empêchera pas le CNC de tenir sa prochaine session le 15 novembre. Les dossiers doivent être déposés au plus tard le 15 octobre. Mais combien de films seront retenus? Et en 2013, quel sera le programme...?

L’Etat prend 150 millions d’euros au CNC

Posté par vincy, le 28 septembre 2012

Dans le projet de loi de Finances 2013, le gouvernement a décidé un prélèvement exceptionnel de 150 millions d'euros sur le fond de roulement du Centre National du Cinéma et de l'Image Animée (CNC). Le CNC n'est pas le seul à subir la volonté gouvernementale à améliorer ses comptes publics. Le budget de l'Hadopi et de France Télévisions devraient être fortement réduit. L'INA perdrait 0,5% de son financement et Arte France 0,3%.  Plus globalement, le budget de la mission Culture est en baisse de 4,3% .

Ce prélèvement exceptionnel a été décidé au titre de la "participation des opérateurs de l'Etat à l'effort de redressement des comptes publics" sans remettre "en cause la capacité de soutien du CNC au secteur cinématographique".

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L’instant Court : Stop aux violences conjuguales, de Olivier Dahan

Posté par kristofy, le 28 septembre 2012

Comme à Ecran Noir on aime vous faire partager nos découvertes, alors après le court-métrage Back up réalisé par Alban Delachenal et Mei Fa Tan, voici l’instant Court n° 85.

A l’affiche cette semaine en salles, la comédie Les seigneurs de Olivier Dahan que l’on n’attendait pas sur un terrain potache avec un brochette de comiques… Avant son premier succès critique Déjà Mort, le réalisateur portait déjà un béret à l’envers sur ses tournages de courts-métrages et de clips (il en a réalisé plusieurs entre deux projets de films).

Après le succès international de La môme, il reçoit de Amnesty International (et de l’agence de communication TBWA-Paris) la proposition de réaliser un spot de sensibilisation contre les violences conjugales. Selon l’organisation, "les actes de violence au sein du couple touchent près d’une femme sur dix en France, quels que soient leur âge, leur origine et leur milieu ; une femme décède tous les trois jours suite aux violences conjugales".

Voici donc Stop aux violences conjuguales, un spot réalisé par Olivier Dahan à la façon d’un film en noir et blanc muet (c’était avant The Artist) avec pour slogan de briser le silence et d’élever la voix. On y reconnaît les comédiens Didier Bourdon et Clotilde Courau (déjà dans La môme), la femme qui crie à la fin est Claude Perron.

Keira Knigthley s’était elle aussi engagée pour cette cause des femmes battues, à revoir ici.

Crédit photo : image modifiée, d’après un extrait du film Stop aux violences conjuguales

Spielberg prépare Robopocalypse : les robots prendront le pouvoir en avril 2014

Posté par vincy, le 27 septembre 2012

DreamWorks et 20th Century Fox ont lancé la production de Robopocalypse. Le film devait sortir à l'origine le 3 juillet 2013. Il a été retardé d'un an et sortira simultanément dans tous les principaux marchés mondiaux le 25 avril 2014.

Steven Spielberg doit réaliser le film. Initialement, ce devait être son projet post-Cheval de guerre/Tintin. Entre temps, il a préféré réalisé Lincoln, qui sort à la fin de l'année aux USA. Ce sera le premier film de science-fiction du cinéaste depuis La guerre des mondes en 2005.

Robopocalypse est l'adaptation du roman de Daniel H. Wilson, scénarisée par Drew Goddard ("Lost", "Alias", Cloverfield). Les droits ont été acquis par DreamWorks en 2009 avant même la parution du livre, qui n'a été édité qu'en 2011. Wilson, ingénieur en robotique et diplômé en sciences informatiques, a imaginé pour son premier roman (mais 4e livre), un monde où l'humanité est menacée par une intelligence artificielle qui va soulever une armée de robots contre l'espèce humaine. Ou ce qu'il en reste.

Pour l'instant, c'est le jeune acteur britannique Ben Whishaw (Le Parfum, Bright Star), qui est au sommet de la liste pour incarner le rôle du pirate informatique Lurker. Le comédien, que l'on pourra voir bientôt dans James Bond (Skyfall) et dans Cloud Atlas, où il reprend le rôle de Q, pourrait être entouré de Chris Hemsworth et Anne Hathaway, tous deux en négociations.

Le blockbuster sera distribué aux USA par Disney (via sa filiale Touchstone) et à l'international par la Fox.

Cinespana 2012 : Cinq bonnes raisons d’assister à la 17e édition du Festival

Posté par MpM, le 27 septembre 2012

cinespanaDu 28 septembre au 7 octobre, le cinéma espagnol est à la fête à Toulouse. Pour sa 17e édition, Cinespana propose un programme plus foisonnant que jamais, proposant des dizaines de longs métrages, de courts et de documentaires. Pour vous y retrouver, Ecran Noir, partenaire de la manifestation pour la 6e année consécutive, a dressé la liste des cinq raisons essentielles de faire le déplacement.

La compétition officielle

C'est le cœur du festival. Sept longs métrages de fiction, tous inédits, concourent pour la Violette d'or, décernée par le jury d'Agnès Jaoui. Parmi les concurrents, on retrouve un huis clos étonnant dans une salle de bains (Madrid 1987 de David Trueba), un road-movie en compagnie d'un tueur à gages mourant (El muerto y ser feliz de  Javier Rebollo, lauréat de la Violette d'or en 2010 pour La mujer sin piano) ou encore un film à six yeux se déroulant au Mozambique (Kanimambo de Adán Aliaga, Carla Subirna et Abdelatif Hwidar). En parallèle, le Festival propose également une compétition de premiers films, de courts métrages et de documentaires.

Les avant-premières

Les festivaliers toulousains auront également la chance de découvrir en avant-première plusieurs longs métrages très attendus comme la nouvelle folie d'Alex de la Iglesia, La chispa de la vida, l'histoire d'un homme qui obtient popularité et attention lorsqu'il se retrouve avec une barre de fer plantée dans la tête,  Rêve et silence de Jaime Rosales, sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs de Cannes cette année, ou encore Insensibles de Juan Carlos Medina qui aborde la question des enfants insensibles à la douleur internés et martyrisés pendant la guerre civile.

Les hommages

Cette année, plusieurs hommages sont rendus à des célébrités du cinéma espagnol, en leur présence. C'est notamment le cas du jeune réalisateur Isaki Lacuesta (La noche que no acaba, Los condenados…) à qui est consacré une rétrospective et de l'acteur Luis Tosar (Les lundis au soleil, Ne dis rien…), présent pour évoquer son travail de comédien. Par ailleurs, le critique et programmateur du Festival du film européen de Séville José Luis Cienfuegos (voir aussi notre actualité du 22 septembre) s'est vu offrir une carte blanche.

Les rencontres

L'une des particularités de Cinespana est de permettre aux spectateurs de rencontrer les (nombreuses) équipes de films présentes. A l'issue des séances s'engagent ainsi des débats et des conversations qui se poursuivent régulièrement dans la cour de la cinémathèque, autour d'un verre ! Une occasion unique d'échanger en toute convivialité avec de grands artistes espagnols. Sont ainsi attendus cette année Jaime Rosales, Juan Carlos Medina, Montxo Armendáriz, Javier Rebollo... sans oublier Agnès Jaoui, la présidente du jury longs métrages !

L’ambiance

Qui dit cinéma espagnol dit bonne humeur et même "fiesta" ! En effet, à Cinespana, la tradition veut que la cour de la cinémathèque où se déroule le festival se transforme chaque soir en salle de spectacles. Ces fameux "apéro-concerts" ouverts au public permettent de danser au rythme du tango, du jazz ou encore de musique latino-américaine ou caribéenne. De quoi se restaurer mais aussi décompresser entre deux séances...

Anton Corbijn transpose un best-seller récent de John le Carré

Posté par vincy, le 26 septembre 2012

Un homme très recherché (A Most Wanted Man) sera le prochain film d'Anton Corbijn (Control, The American). L'adaptation du récent best-seller de John Le Carré (près de 90 000 exemplaires vendus en France depuis sa parution en 2008) est en tournage à Hambourg, en Allemagne, depuis lundi. Le film coûtera 15 millions de $.

Le cinéaste a enrôlé Philip Seymour Hoffman, Willem Dafoe, Rachel McAdams, Robin Wright, Derya Alabora,  Nina Hoss, Daniel Brühl et Grigory Dobrygin (photo), qui interprétera le rôle titre.

Le scénario a été écrit par l'Australien Andrew Bovell (Hors de contrôle, The Book of Revelation).

Dans le livre, Issa, un jeune Tchétchène, arrive à Hambourg, au sein de la communauté musulmane, où son père, colonel soviétique décédé, lui a laissé un compte contenant de l'argent de trafics mafieux. Il cherche à récupérer cette fortune. Accompagné d'Annabel, son avocate, ils rencontrent un banquier, Tommy Brue. Trois âmes innocentes et désespérées qui deviennent la marionnette d'espions de pays différents, notamment américains, britanniques et allemands. Derrière leur lutte contre le terrorisme, l'essentiel se situe dans leur affrontement et leur rivalité. Les événements se déroulent en une journée.

Le film doit sortir en Europe durant l'automne 2013, ce qui en fait un favori pour la sélection de Venise, où Corbin a déjà foulé le tapis rouge.

Malgré la complexité de ses romans d'espionnage, John Le Carré a toujours intéressé Hollywood. Transposés sur grand écran, Le miroir aux espions, L'espion qui venait du froid, L'appel de la mort, La petite fille au tambour, La maison Russie ont séduit des cinéastes comme Martin Ritt, Sidney Lumet ou George Roy Hill, et attrapé dans leurs filets des stars comme Anthony Hopkins, Richard Burton, James Mason, Simone Signoret, Diane Keaton, Sean Connery et Michelle Pfeiffer.

Depuis le début des années 200, trois autres romans ont été adaptés : Le tailleur de Panama de John Boorman, avec Pierce Brosnan, Geoffrey Rush et Jamie Lee Curtis ; The Constant Gardener, de Fernando Meirelles, avec Ralph Fiennes et Rachel Weisz ; et cette année La Taupe, de Tomas Alfredson, avec Gary Oldman, Colin Firth et Tom Hardy.

Lumière 2012 : Huppert et Cimino en clôture

Posté par Morgane, le 26 septembre 2012

Le Festival Lumière 2012 continue d'égrainer ses annonces petit à petit... Isabelle Huppert, qui sera présente, et Michael Cimino feront donc la clôture du festival qui aura lieu le dimanche 21 octobre à 14h45 à la Halle Tony Garnier avec La Porte du paradis, qui succède alors à Le Bon, la Brute et le Truand (2009), Le Guépard (2010) et Cyrano de Bergerac (2011).

L'actrice Isabelle Huppert (actuellement ou très prochainement à l'affiche de trois films : Captive, In another country et Amour - Palme d'Or du dernier festival de Cannes) présentera le film La Porte du paradis (1980) de Michael Cimino, projeté en copie restaurée dans sa version de 3h36 récemment achevée par le réalisateur (sur une durée initialement prévue de 5h25).

La sortie du film, il y a plus de 30 ans, fut plutôt chaotique. Avec un budget de 44 millions de $ (120 millions de $ aujourd'hui) et des recettes atteignant à peine 3,5 millions de $ aux USA, ce fut véritable échec ; le film serait à l'origine de la faillite de la United Artists). Sélectionné au Festival de Cannes en 1981, 5 fois cité aux Razzie awards (dont un Razzie du pire réalisateur), La Porte du paradis a désormais retrouvé un statut de grand film du 7e Art auprès des critiques et cinéphiles. Il vient d'être restauré par MGM et l'éditeur-distributeur américain Criterion et sera distribué en France (en janvier sur les écrans) par Carlotta et sera donc projeté lors du Festival Lumière, après avoir été projeté lors des festivals de Venise et de New York.

Isabelle Huppert y interprète Ella Watson aux côtés de Kris Kristofferson, John Hurt et Christopher Walken, entre autres. Elle reviendra certainement pour l'occasion sur cette expérience particulière, ce tournage pas comme les autres, cette sortie désastreuse puis le retour en grâce de cette oeuvre maudite.

Les mondes de Ralph : Disney en mode Gameplay*

Posté par cynthia, le 25 septembre 2012

Il y a quelques jours le producteur américain, Clark Spencer était à Paris, afin de nous présenter certaines images du nouveau Disney, Les mondes de Ralph, tout en se prêtant au jeu des questions/réponses au sujet de son nouveau bébé.Le film sortira en salle le 5 décembre prochain et sera présenté en avant-première au Grand Rex dès le 21 novembre.

L'histoire : Dans une salle d'arcade, Ralph "la casse" est le héros détesté d'un jeu des années 80. Sa mission est simple: tout détruire sur son passage. Pourtant son plus grand rêve est de devenir le personnage que l'on aime et ne plus être le méchant de service. De l'autre côté Vanellope Van Schweetz est l'un des personnages d'un jeu de course. Son problème: elle est une erreur de programmation, ce qui l'isole du reste de ses collègues. Ces deux personnages n'étaient pas sensés se rencontrés et encore moins faire équipe ensemble, et pourtant le destin en a décidé autrement...

La naissance de Ralph : Tout commence en 2005 avec le scénariste Sam Levine qui travaille sur le concept d'un  personnage de jeu vidéo qui sauterait de jeu en jeu après avoir s'être lassé de son jeu. Le projet reste, néanmoins, en suspend jusqu'à l'arrivée de du réalisateur Rich Moore (Les Simpsons, Futurama) et le producteur Clark Spencer se joint au projet. “L’idée d’un film sur les jeux vidéos est dans les tuyaux depuis longtemps. Mais tout s’est concrétisé lorsque Rich Moore a rejoint le studio il y a 4 ans. A son arrivée John Lasseter lui a dit : “j’aimerai que tu réfléchisses à un film qui se passerait dans l’univers du jeu”. Rich de son côté voulait travailler sur l’histoire d’un type qui se réveille un jour en se disant que sa vie est ailleurs. On en a parlé un peu et on s’est rendu compte que le monde des JV conviendrait parfaitement pour développer son sujet." Avec leur collaboration, Ralph était né.

Un film pour tous: Le film étant en finition, le réalisateur est tout de même resté évasif concernant le scénario exact. Mais nous savons grâce aux images montrées et à ses réponses que les fans des jeux vidéos devraient se retrouver dans ce film: "Les dessinateurs ont pu choisir quel univers de jeu video ils voulaient exploiter. Certains favorisaient les jeux des années 80, d'autres se sentaient plus à l'aise avec les jeux actuels." Il y en aura donc pour tout le monde. Les fans de zombies, les fans de bonbons et même les fidèles de Pacman et de Mario seront dans leur élément.

Quand on a lancé le film, on voulait vraiment s’adresser à tout le monde. Il fallait être universel. L’histoire est une quête existentielle. C’est celle du type qui se réveille un matin et se dit que sa vie tourne en rond, qu’il y a forcément quelque chose de différent. Les jeux vidéos ne sont finalement qu’un décor. On aurait pu créer cette histoire dans pleins d’autres univers. Vieux, jeunes, on s’est tous posé cette question : est-ce que je ne pourrai pas être quelqu’un d’autre ? Le film joue sur plein de niveaux. Il n’y avait pas de nostalgie évidente... Les JV sont là depuis 30 ou 35 ans. ils font partie de notre quotidien. Evidemment, ça parle aux gens de ma génération, mais pas seulement. Je pense que ça parle aussi aux enfants."

Au milieu de ces décors high-tech et geek à souhait, il y a une histoire d'amitié entre les deux personnages, une histoire que seul Disney pourrait faire et qui permettront à tous de s'y retrouver: "la relation entre Vaneloppe et Ralph, elle, plaira également à ceux qui pourraient être allergiques aux arts vidéoludiques”.

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*Gameplay :  terme anglais signifiant la jouabilité du jeu vidéo