Le pitch: Aretha Franklin nait le 25 mars 1942 à Memphis. Elle est la fille de Barbara Siggers et du pasteur baptiste Clarence LaVaughn Franklin. Son père officie également comme activiste des droits civiques. Aretha devient très jeune choriste. Au fil des années, elle va devenir la « diva de la soul ». Et une chanteuse légendaire...
Le cast: Réalisé par Liesl Tommy. Avec Jennifer Hudson, Forest Whitaker, Marlon Wayans et Mary J. Blige.
L'atout: Le biopic de fin d'année. Celui là traîne depuis des années dans les tiroirs d'Hollywood. Juste avant son décès, Aretha Franklin a donné son accord pour l'interprète et le scénario. Jennifer Hudson a toutes les chances d'être nommée tant les biopics de stars de la musique (Ray, La Môme, Walk the Line, Bohemian Rhapsody, Judy...) sont toujours chouchoutés par l'Académie. En pleine période Black Lives Matter, le film aura en plus une résonance sociale et politique indéniables. De quoi finir l'année en faisant une petite prière pour que la suivante soit moins tourmentée.
Dexter Fletcher, actuellement en campagne pour que Rocketman ne soit pas oublié par les Oscars, est désormais rattaché à une nouvelle version de Dracula, Renfield.
C'est un revirement pour Universal, qui avait lancé la franchise Dark Universe, inspirée de la célèbre série de films d'horreurs du studio, Universal Monsters. A l'origine c'était d'ailleurs le vampire qui devait démarrer cet univers, en 2014, avec Dracula Untold de Gary Shore. Finalement, l'univers est créé en 2017 avec La Momied'Alex Kurtzman, avec Tom Cruise. Un tel navet, et un échec financier (environ 70M$ de pertes). Au début de l'année 2019, malgré de nombreux projets dans les cartons, Universal met son Dark Universe au placard.
Mais, parallèlement, le studio continue de plancher sur des films de monstres. Renfield, que pourrait réaliser Dexter Fletcher, est centré sur l'acolyte de Dracula, à partir d'une idée originale de Robert Kirkman, scénarisé par Ryan Ridley..
Dans le roman original de Bram Stocker, R.M. Renfield était un détenu dans un asile d'aliénés victime d'hallucinations. Il se révèle être un serviteur de Dracula, partagé entre sa soumission et une envie de rébellion contre le vampire. Le docteur John Seward qui le soigne: "Renfield est un maniaque homicide d'une espèce particulière. Je vais devoir inventer une nouvelle classification pour son cas – je l’appellerai un maniaque zoophage. Il ne désire rien que d'absorber le plus de vie possible."
Le changement de stratégie pour Universal est en fait de demander à des cinéastes reconnus de réaliser des films dont les personnages sont issus de son catalogue. A la manière du Joker ou du futur Batman de Warner, le studio veut des histoires centrés sur des personnages et leur souffrance. Paul Feig serait en discussion pour un film de (ce) genre. En attendant c'est Leigh Whannell, spécialiste des films d'épouvante, qui s'est attaqué à L'homme invisible, dont la sortie est prévue le 28 février 2020.
Le thriller d'espionnage de Simon Kinberg - scénariste de Mr & Mrs Smith, scénariste des derniers X-Men (et réalisateur de X-Men Dark Phoenix, avec Jessica Chastain) - a commencé ses premières prises de vue en mai. Mais le tournage n'aura vraiment lieu qu'à partir de début juillet à Paris, avant de partir à Londres et au Maroc.
355 suit un groupe d'espionnes de différentes agences internationales. Elles doivent collaborer, malgré leurs divergences, conflits et autres méfiances, pour éviter une catastrophe planétaire. Au fil de l'enquête, elles deviennent solidaires et amies et décident de créer leur propre "label", nommé 355.
Ce nom provient de l'un des premiers espions américains, au XVIIIe siècle, qui était en l'occurrence une femme (à l'identité réelle inconnue) et considérée comme la pionnière dans le domaine.
Le très sérieux magazine Variety a dévoilé les cachets de certaines des plus grandes stars américaines dans un long exposé.
Gros cachet, zéro avantage
Désormais incontournable, Netflix ne lésine pas sur les sommes qu’il offre aux grosses stars qu’il débauche. Ainsi, Ryan Murphy aurait touché 300 millions de dollars au moment de signer un contrat d’exclusivité, Shonda Rhimes aurait signé un contrat de 100 millions de dollars s’étalant sur plusieurs années, Beyoncé aurait touché 60 millions d dollars pour son documentaire Homecoming et deux autres projets et personne n’ose imaginer ce qui a été proposé au couple Obama pour ses documentaire et série politique à venir.
Dans un tel contexte, les grands studios américains tentent de suivre le rythme sans pour autant prendre davantage de risques que par le passé. Si les sommes offertes par Netflix peuvent sembler insensées, précisons que celles-ci n’impliquent aucun avantage. Eh oui, pour un film Netflix, le salaire reste le même peu importe le nombre de personnes qui regardent le programme en question. En d’autres termes, le géant du streaming n’étant pas distribué à grande échelle dans des salles de cinéma, les acteurs, scénaristes et réalisateurs peuvent difficilement négocier un quelconque pourcentage sur les recettes du projet en question. Pour rappel, les revenus de Netflix viennent exclusivement de ses abonnements.
Voilà pourquoi il n’est pas surprenant de voir que Ryan Reynolds a reçu pas moins de 27 millions de dollars pour jouer le film Six Underground de Michael Bay pour Netflix. De son côté, Will Smith devrait se voir offrir pas moins de 35 millions de dollars pour Bright 2, la suite du film réalisé par David Ayer pour la plateforme et pourtant descendu par la critique. Si les années précédentes Martin Lawrence et Will Smith ont pu recevoir jusqu’à 20 millions de dollars par film, le premier a accepté de baisser drastiquement son cachet (sans les recettes annexes) afin de permettre à Bad Boys for Life de se faire. Ainsi, Martin Lawrence devrait toucher 6 millions de dollars quand le toujours incontournable Will Smith a rempilé pour 17 millions de dollars !
Petit cachet pour gros réalisateur
Le dernier enseignement du grand exposé de Variety est sans doute le plus important : les grandes stars hollywoodiennes n’ont plus peur de se mettre "au régime" afin d’avoir la chance de tourner pour de grands réalisateurs. Oscarisée et ultra branchée, Lupita Nyong’o aurait gagné moins d'un million de dollars pour Us de Jordan Peele, se rattrapant avec la vidéo à la demande et les recettes à l'étranger. De son côté, Ansel Elgort n’a demandé que 5 millions de dollars afin de ne pas compromettre le West Side Story de Steven Spielberg. Enfin, Leonardo DiCaprio et Brad Pitt ont divisé leur cachet respectif par deux (10 millions de dollars) afin de se retrouver dans Il était une fois Hollywood de Quentin Tarantino.
Cela étant, d’autres acteurs n’ont pas à se priver. Désormais omniprésent grâce aux franchises Fast and Furious et Jumanji ainsi que les blockbusters qu’il est le seul à pouvoir porter (San Andreas, Rampage, Skyscraper), Dwayne Johnson demeure l’un des rares à pouvoir demander 20 millions de dollars à un studio sans crainte. Après 11 années de bonnes loyaux services chez Marvel, Robert Downey Jr. peut exiger la même somme peu importe le projet - même Le Voyage de Docteur Dolittle attendu pour le 29 janvier 2020. Enfin, après avoir été éclipsée par ses collègues masculin dans Batman v Superman : L’Aube de la justice et le carton de Wonder Woman, personne ne sera surpris d’apprendre que Gal Gadot touchera 10 millions de dollars pour Wonder Woman 1984.
27M$ — Ryan Reynolds pour Six Underground (Netflix) 20M$ — Dwayne Johnson pour Fast & Furious : Hobbs & Shaw (Universal) 20M$ — Robert Downey Jr. pour Le Voyage de Docteur Dolittle (Universal) 17M$ — Will Smith pour Bad Boys for Life (Sony) 13M$ — Jason Statham pour Fast & Furious : Hobbs & Shaw (Universal) 12-14M$ — Tom Cruise pour Top Gun : Maverick (Paramount) 12-13M$ — Emily Blunt pour Sans un bruit 2 (Paramount) 10M$ — Brad Pitt pour Il était une fois Hollywood (Sony) 10M$ — Gal Gadot pour Wonder Woman 1984 (Warner Bros.) 10M$ — Leonardo DiCaprio pour Il était une fois Hollywood (Sony) 9-10M$ — Margot Robbie pour Birds Of Prey (Warner Bros., également productrice) 8M$ — Idris Elba pour Fast & Furious : Hobbs & Shaw (Universal) 8M$ — Ben Affleck pour Triple Frontière (Netflix) 7M$ — Kristen Stewartpour Charlie’s Angels (Sony) 6M$ — Martin Lawrence pour Bad Boys for Life (Sony) 4.5M$ — Joaquin Phoenix pour Joker (Warner Bros.) 2.5M$ — Jessica Chastain pour Ça 2 (Warner Bros.)
C'est aujourd'hui qu'avait lieu la tant attendue conférence de presse de Michael G. Wilson et Barbara Broccoli, les producteurs de la saga James Bond que l'on ne présente plus. L'occasion pour la presse et le public d'en apprendre peu...
Tournage en Jamaïque
Fin février, lors de nouveaux rapports émanant de la presse anglo-saxonne, nous apprenions que la sortie du 25e James Bond avait été reportée au 8 avril 2020 (contraignant Universal à déplacer Fast and Furious 9) en réponse à un scénario qui devait être réécrit. Au casting, il avait déjà été annoncé que Daniel Craig (James bond), Léa Seydoux (Dr Madeleine Swann), Jeffrey Wright (Felix Leiter), Ben Whishaw (Q), Rory Kinnear (Tanner) et Ralph Fiennes (M) seraient de la partie. La réalisation avait été confiée à Cary Joji Fukunaga (suite au retrait de Danny Boyle). De son côté, le scénario à l'origine entre les mains de Neal Purvis et Robert Wade semblait poser problème. Depuis, nous avons appris que Scott Z. Burns et Phoebe Waller-Bridge (Fleabag) ont été appelés à la rescousse.
Et c'est là que la conférence de presse d'aujourd'hui s'avère utile puisque l'on apprend entre autres informations que Cary Joji Fukunaga a également mis les mains dans la cambouis pour peaufiner le scénario d'un film qui pourrait marquer la mort du personnage incarné par Daniel Craig depuis Casino Royale en 2006. Preuve s'il en fallait que sans un scénario correct, aucun film ne devrait être mis en production. Mais ce n'est pas tout ! Les acteurs mentionnés plus haut seront rejoints par Ana de Armas, Dali Benssalah, David Dencik, Lashana Lynch, Billy Magnussen et Rami Malek dès ce dimanche, date à laquelle le tournage doit débuter. Dans une vidéo diffusée en streaming, l'équipe de production a annoncé que le film qui porte toujours le titre provisoire de Bond 25 sera tourné aux studios de Pinewood en Grande-Bretagne et passera par l'Italie, la Norvège et la Jamaïque.
Un duel au sommet
Pour rassurer les fans, Barbara Broccoli a tout de même déclaré : "Nous avons un sacré voyage en réserve pour M. Bond" avant d'en dévoiler un (tout petit) peu plus sur le pitch de ce nouveau volet. "La paix de James Bond est de courte durée lorsque son vieil ami Felix Leiter de la CIA vient demander de l'aide. La mission de sauvetage d'un scientifique kidnappé s'avère bien plus traître que prévu et mène Bond sur la piste d'un mystérieux méchant armé d'une nouvelle technologie dangereuse."
Comme la rumeur l'indiquait depuis plusieurs semaines, c'est bien Rami Malek qui fera face à Daniel Craig dans Bond 25. L'acteur de 37 ans récemment oscarisé pour son interprétation de Freddie Mercury dans Bohemian Rhapsody qui n'a pas pu faire le déplacement en Jamaïque pour cause de travail à New York a tout de même annoncé dans ladite vidéo : "Je m'assurerai que M. Bond n'ait pas la vie facile dans ce 25e film". Voilà qui est dit. Maintenant, il ne nous reste plus qu'à espérer que ce Bond 25 se trouvera prochainement un titre digne de lui...
DreamWorks et Universal ont annoncé le début du tournage de 1917, nouveau film de Sam Mendes, et premier film du cinéaste depuis Spectre en 2015. Les prises de vue commenceront la semaine prochaine, en Angleterre et en Écosse.
Le casting réunit George MacKay (Captain Fantastic) et Dean-Charles Chapman (Game of Thrones) dans les rôles principaux, entourés de Mark Strong (qu'on verra dans Shazam! la semaine prochaine), Andrew Scott (Pride, Spectre), Richard Madden (la série Bodyguard sur Netflix), Daniel Mays (Vera Drake, Star Wars: Rogue One), Adrian Scarborough (Jean Christophe et Winnie), Jamie Parker (Walkyrie, Harry Potter et l'enfant maudit au théâtre), Nabhaan Rizwan (la série Informer sur Amazon), la française Claire Duburcq (dont c'est le premier film), ainsi que Colin Firth et Benedict Cumberbatch, actuellement admirable dans la série Patrick Melrose sur Canal +.
Le film, coécrit par le réalisateur avec Krysty Wilson-Cairns, relate la journée de deux jeunes soldats anglais pris dans la tourmente de la Première Guerre Mondiale.
Roger Deakins en sera le chef opérateur tandis que la musique sera composée par Thomas Newman, deux fidèles du réalisateur.
La sortie est calée pour le 25 décembre prochain aux Etats-Unis. Ce qui en fait un candidat potentiel pour les Oscars.
Sam Mendès a été oscarisé en tant que réalisateur pour American Beauty.
On a un peu de nouvelles de James Bond. A commencer par un nouveau report de sa sortie. Initialement prévu à l'automne 2019, le changement de réalisateur l'été dernier a conduit les producteurs à le décaler, dans un premier temps à février 2020 pour la Saint-Valentin. Finalement le film ne sortira que le 8 avril 2020 pour Pâques. Ce décalage a conduit Universal à modifier son calendrier (Universal remplacera Sony à la distribution pour les sorties hors USA) en déplaçant Fast and Furious 9, initialement programmé en avril 2019, au 22 mai 2020 (au lieu du 10 avril 2020). C'est la première fois qu'un Bond, depuis 1995 (et donc sa renaissance au box office) sortira en dehors de l'automne. Le tournage débutera le 4 mars.
Ce 25e épisode officiel de la plus vieille franchise du 7e art sera réalisé par Cary Joji Fukunaga, soit le premier réalisateur américain pour un film avec 007. Ce qui ne change pas c'est James Bond lui-même, toujours interprété par Daniel Craig, pour la cinquième fois. Il sera, comme dans 007 Spectre, entouré de Léa Seydoux côté romance, Ralph Fiennes, Naomie Harris et Ben Whishaw côté boulot. Nulle confirmation pour Christoph Waltz, qui pourtant reste bien vivant à la fin du 24e opus.
Le scénario reste sous la responsabilité de Neal Purvis et Robert Wade, qui ont écrit les six derniers films de la série. Mais c'est justement le scénario qui pose problème. Selon The Guardian, Scott Z. Burns (La vengeance dans la peau, Contagion) aurait été appelé à la rescousse pour réécrire le script, que personne ne trouvait convaincant.
Car l'enjeu est lourd. L'objectif est de rapporter autant de recettes que les deux précédents épisodes: Skyfall avait cumulé 1,1 milliard de $ et 007 Spectre 880 millions de $ dans le monde. Ce James Bond 25 pourrait d'ailleurs coûter bien plus que les 250M$ de budget du précédent film.
Quelques rumeurs vont bon train. Remi Malek serait ainsi en négociations pour le rôle du vilain, même si son agenda semble conflictuel (il tourne la dernière saison de Mr. Robot au printemps). Deux autres actrices sont actuellement en cours de casting, une agente du MI6 et une femme fatale. On murmure aussi, parmi les lieux de tournage possibles que cet épisode se tournerait au studio Pinewood, à Matera en Italie, à Athènes et en Norvège. Le retour de Seydoux, en Dr Madeleine Swann serait assez bref puisque Mme Bond serait tuée (décidément Bond attire le veuvage) au cours de la première partie du film. Tout cela reste à prendre avec des pincettes, tant ce projet a été maintes fois modifié.
Mais la plus grosse rumeur qui semble passionner tout le monde c'est le futur James Bond. Alors que Daniel Craig voulait mourir dans ce 25e épisode, personne ne se résout à cette fin dramatique. Et les producteurs lui cherche déjà un successeur. Idris Elba, Riz Ahmed, Richard Madden, Tom Hardy, Henry Cavill, James Norton, Tom Hiddleston et Henry Golding sont parmi les noms fréquemment cités. En même temps, personne n'avait vu venir l'option blond aux yeux bleus de Daniel Craig il y a presque 15 ans. Mais il sera intéressant de voir si les producteurs osent donner le rôle à un non-caucasien. Une chose est certaine, s'ils veulent miser sur la durée, il leur faut un espion qui n'a pas dépassé les 45 ans. Mais surtout, il faut que l'épilogue du 25e épisode soit une fin définitive à l'ère Craig et une transition vers un autre héros de sa majesté.
Au Japon, il n'y a pas qu'un patron millionnaire qui fait l'actualité. Il y a aussi Oswald le lapin chanceux.
Lycéen, à la sortie de la Seconde guerre mondiale, Yasushi Watanabe achète un dessin animé pour 500 Yens à l'époque. Une très petite somme. Ce rouleau est en fait un dessin animé dont tout le monde avait perdu la trace, produit par Walt Disney.
Bien plus tard, Yasushi Watanabe, aujourd'hui âgé de 84 ans, lit un livre sur l'histoire d'Oswald, lapin noir créé par Walt Disney et Ub Iwerks en 1927, dont les 27 dessins animés ont été diffusés par Universal, sous la houlette du producteur Charles Mintz. Il s'agit du premier héros d'une série des studios de Walt Disney.
Mais Charles Mintz, quand il constate le carton de la série, décide de rapatrier Oswald dans ses propres studios (Winkler) et prend les droits sur le personnage (qui devient un héros de Universal). Iwerks et Disney refusent de le suivre et créent une souris assez ressemblante au lapin, Mickey Mouse, qui vient de célébrer ses 90 ans il y a quatre jours. Mickey n'aurait peut-être jamais existé si Mintz n'avait pas été cupide...
Pour la petite histoire, il a fallu attendre près de 80 ans pour que le groupe Disney récupère les droits du lapin chanceux. Entre temps, Oswald a eu une vie intense jusqu'en 1938, avant de faire quelques apparitions dans les cartoons de Woody Woodpecker et de se faire complètement oublier (et doublé en notoriété par un autre lapin, Bugs Bunny, créé en 1940).
Mais revenons au Japon. Dans le livre que lit Yasushi Watanabe, Oswald the Lucky Rabbit: The Search for the Lost Disney Cartoons (publié l'an dernier et écrit par David Bossert), on y apprend que sept des premiers courts métrages animés d'Oswald sont a priori perdus. Watanabe est un chercheur, spécialisé dans l'histoire de l'animation. Il avait acheté le film à un vendeur de jouets d'Osaka. Le film s'intitulait Mickey Manga Spide. Autant dire qu'il ne voyait pas d'intérêt à ce vieux petit film jusqu'à la lecture du livre.
En fait ce vieux petit film s'appelle Neck ’n’ Neck. A l'origine, il dure 5 minutes. Là il n'en reste que deux minutes. Le film raconte l'histoire d'un policier chien qui pourchasse Oswald et sa petite amie à moto.
Le court a désormais migré aux archives Kobe Planet Film. Par ailleurs, un autre extrait en 35mm de 50 secondes a aussi été découvert au Toy Film Museum de Kyoto, précise le quotidien Asahi.
Wanuri Kahiu, censurée en son pays, s'en va à Hollywood. La réalisatrice de Rafiki, premier film kényan sélectionné dans l'histoire du Festival de Cannes, a réussi à attirer la lumière sur elle avec ce récit lesbien amoureux et chaleureux, interdit de projection au Kenya malgré des financements publics. Le film ne représente pas le pays aux Oscars même si un tribunal de Nairobi avait autorisé le film à être projeté durant une semaine en vue de se qualifier.
Working Title et Universal l'ont choisie pour réaliser le film Covers, une romance qui se déroule dans le monde de la musique, à Los Angeles. Le scénario est signé par Flora Greeson. Avec deux agents aux Etats-Unis, Wanuri Kahiu, par ailleurs co-fondatrice de Afrobubblegum, est l'un des talents africains convoités par les studios.
Rafiki, sorti le 26 septembre en France, a été un énorme hit au Kenya. En une seule semaine d'exploitation, il est devenu la 2e plus grosse recette historique pour un film kényan. Il a séduit 6500 spectateurs dans son pays. Le film sortira aux Etats-Unis, au Japon mais aussi dans plusieurs pays africains.
Broadway a toujours fourni une bonne matière à films pour Hollywood, même si cela a donné autant d'échecs que de succès. Chicago, Mamma Mia, Les Misérables, Into the Woods, Hairspray compensent des fiascos comme Le Fantôme de l'opéra, Rock of Ages, Rent, The Producers, ou encore Nine.
Mais le carton de La La Land et de films comme The Greatest Showman ou La Belle et la bête ont poussé les studios à investir dans le genre, en puisant notamment dans les énormes hits de Broadway. Ainsi Cats, drame musical félin d'Andrew Lloyd Weber créé il y a près de 40 ans, arrivera sur les écrans pour Noël 2019. Adapté des poèmes de T.S. Eliot, ce moment burlesque et surréaliste (dont la chanson "Memory" a fait le tour du monde), ce spectacle a rapporté 350M$ à Broadway, joué 8949 fois à Londres et 7485 fois à New York. Ce film Universal, réalisé par Tom Hooper (Les Misérables, Le discours du Roi), réunit Ian McKellen, Jennifer Hudson, James Corden et Taylor Swift.
Universal a donc comblé le créneau prévu pour Wicked, créée en 2003, par Cats. Mais le studio n'abandonne pas le projet de ce musical sur grand écran, dont l'influence est plutôt du côté du Magicien d'Oz. Le show a déjà récolté 1,2 milliard de dollars à New York (soit la 2e plus grosse recette hors inflation de Broadway après Le Roi Lion). On parle d'une adaptation ciné depuis 2004. Cela fait six ans que Stephen Daldry (Billy Elliot) travaille dessus. Il devait sortir en 2019. Dorénavant, le studio prévoit une sortie plutôt aux alentours de 2021, sans avoir encore lancé la production.
D'autres musicals sont en projet: Bare: a Pop Opéra (créé en 2000), Beautiful: the Carole King Musical (créé avec succès en 2014), produit par Tom Hanks, In the Heights, créé en 2008, possiblement réalisé par Jon M. Chu (Crazy Rich Asians) et prévu pour juin 2020, Le Roi Lion, avec Beyonce dans le rôle de Nala et Jon Favreau à la réalisation, attendu pour l'été 2019, La petite boutique des horreurs, qui devrait être réalisé par Greg Berlanti, Olivier, classique de 1962, et West Side Story que Steven Spielberg aimerait réaliser avant le prochain Indiana Jones.