Le tournage commence pour « Radioactive » de Marjane Satrapi

Posté par vincy, le 28 février 2018

Rosamund Pike et Sam Riley, entourés de Aneurin Barnard (Dunkerque, Le Chardonneret), Anya Taylor Joy (Split) et Simon Russell Beale (La mort de Staline) seront au générique du deuxième film en anglais de Marjane Satrapi, Radioactive.

Studiocanal et Amazon Studios cofinancent ce film biographique sur Marie Curie, coproduit par Working Title et Shoebox Films. Studiocanal distribuera le film dans plusieurs pays, dont la France, tandis qu'Amazon Studios le distribuera aux Etats-Unis.

Le tournage débute cette semaine à Budapest. Le scénario, écrit par Jack Thorne (Wonder) est adapté du roman graphique de Laura Redniss Radioactive: Marie & Pierre Curie: A Tale of Love and Fallout.

Le film raconte le parcours de Marie Curie (Rosamund Pike), première scientifique à obtenir le Prix Nobel. "À Paris, en 1893, Marie fait la connaissance d’un autre scientifique nommé Pierre Curie (Sam Riley). Tous deux se marient, élèvent leurs deux filles et changent la science à jamais en remportant le prix Nobel pour la découverte du radium en 1903. Après la mort de son bien-aimé mari, Marie poursuit ses recherches, mais sa liaison avec un autre grand scientifique, Paul Langevin (Aneurin Barnard) provoque un scandale. C’est cependant son engagement au service de la science qui prévaudra, et la responsabilité émergeant avec ces découvertes qui changeront littéralement le monde... En alliant étroitement passé et présent, le film révèle comment leurs travaux ont à la fois façonné la médecine moderne et annoncé l’arrivée de l’énergie nucléaire et des bombes atomiques."

César 2018 : un César de la singularité plutôt qu’un César des entrées!

Posté par kristofy, le 28 février 2018

Nouveauté cette année : la création d'un nouveau César qui récompensera le film ayant fait le plus d'entrées dans l'année, il s'appellera le César du public. Donc une statuette qui devait faire plaisir à Dany Boon pour son film Raid Dingue, sauf que. Le règlement est précis (et absurde puisque normalement on récompense un film de l'année précédente:  "Un « César des Entrées » peut être décerné chaque année, au film occupant la première place du box-office France (les chiffres étant arrêtés à minuit le mardi précédant la Cérémonie), parmi tous les films de long métrage admis à concourir pour le « César du Meilleur Film ». Tout arbitrage sera effectué sur le nombre d’entrées comptabilisées par la CNC au terme de la huitième semaine d’exploitation de chaque film."

Le César ira donc au film Les Tuches 3. Le pire est qu'il peut aussi gagner ce César l'année prochaine si aucun film français ne le dépasse d'ici un an. Pour les années précédentes cette récompense aurait été pour Les Tuches 2, Les Nouvelles Aventures d'Aladin, Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu ?, Les Profs… On l’avait déjà dit : c'est juste un César sur mesure pour des films qui n'ont pas retenu l'attention des professionnels. On peut gloser année après année sur les aberrations ou les oublis des listes de nommés. On peut être étonnés de certains films surestimés ou manqués...

Pour rappel historique, la vocation des César est celle-ci : "La gloire vient à un film de cinéma de trois manières : par le plaisir du public (les entrées en salles, les achats vidéo, les audiences télévisées), par les faveurs de la critique (les médias et les festivals), et par la reconnaissance des professionnels de l’industrie cinématographique (les Académies nationales de cinéma). L’Académie des Arts et Techniques du Cinéma est l'institution qui, en France, organise cette troisième voie de distinction cinématographique, dédiée aux films et aux personnes qui les font."

La création de ce nouveau "César des entrées" est donc un contre-sens avec la raison d’être de cette cérémonie...

Souvent règles varient

Le problème des récentes orientations des César est de vouloir flatter les égos de tous : les grosses comédies populaires (Dany Boon, peut-être Taxi 5 l’année prochaine…), depuis 2011 aussi un maximum d’acteurs et actrices populaires avec désormais 7 noms dans leurs catégories au lieu de 5 (pareil pour la catégorie meilleur réalisateur). Le règlement a même évolué pour que le César du meilleur film et celui du meilleur réalisateur ne coïncident plus. Pour exemple, si 120 battements par minute obtient le César du meilleur film, et si Robin Campillo, son réalisateur, arrive en tête des votes, le César du meilleur réalisateur ira au 2e cinéaste ayant reçu le plus de suffrages (Albert Dupontel ?).

Certes, les Oscars ont aussi évolué au fil des ans. Désormais le meilleur film est calculé de manière complexe avec un système de points: les votants hiérarchisent leurs choix. Un film majoritairement fois cité en 2e ou 3e position a plus de chances de gagner l'Oscar suprême que celui qui a reçu des votes inégaux, même s'il cumule plus de premières places.

Mais, de toute façon, c’est inutile de vouloir faire comme les Oscar sans la même rigoureuse organisation chronométrée…
Oscar : durée 4 heures, durée des remerciements : 45 secondes
César : durée 3 heures (avec 30 minutes en plus de débordement), durée des remerciements depuis 2016: 2 minutes 30 secondes (avec des débordements à 4 minutes)

Un C'hti ou les Tuche plutôt qu'une carte vermeille du 7e art

Chaque année, après chaque cérémonie, le bilan est presque le même : c’était trop long, trop lent, et il y a des voix pour pester car certains favoris du public qui avaient été nommés n’ont pas gagné. L'audience est morne en bonus. La solution est simple : ne pas alourdir certaines catégories en choix et revenir à 5, ne pas rajouter un César des Entrées, et il faut équilibrer le César d’honneur à un talent international avec un hommage à une personnalité chère au public (en 2017 George Clooney et hommage à Jean-Paul Belmondo). Cette année le César d’honneur sera pour Pénélope Cruz, mais aucun hommage n'est prévu, hormis sans doute celui à la défunte Jeanne Moreau (bon courage quand-même pour la séquence nécro : Danielle Darrieux, Jean Rochefort, Mireille Darc, Claude Rich, Emmanuelle Riva, Gisèle Casadesus, Victor Lanoux, Jean-Marc Thibault, Alain Berbérian, Manuel Pradal, Johnny Hallyday...). Cet hommage disparaît, sans doute pour malheureusement faire de la place à ce nouveau César du public…

Pourtant les candidats ne manquent pas: Michel Piccoli, Anna Karina, Claudia Cardinale, Michel Deville, Michael Lonsdale, Jacques Doillon, Jean-Claude Carrière, Michel Legrand, Vladimir Cosma, Robert Hossein, Jean-Pierre Marielle, le Splendid, Alain Chabat, Nicole Garcia, Kristin Scott Thomas, Costa Gavras... la liste est longue. Mais évidemment c'est moins vendeur qu'un Ch'ti ou qu'un Tuche.

Il faut pourtant trouver une idée pour moderniser cette cérémonie jugée un peu ringarde, et la création d’un nouveau César est une bonne idée. Il est souhaitable d’abandonner ce César des Entrées. Danny Boon et autres champions du box-office peuvent être distingués autrement à un autre moment : d’ailleurs en 2015 en amont de la cérémonie ça avait été déjà le cas pour Luc Besson avec une Médaille d'or de l'Académie des arts et techniques du cinéma. Il y a aussi les Trophées du Film français. Et NRJ et TF1 pourraient créer un palmarès sur le modèle des People's Choice Awards et des NRJ Music Awards.

Hors coffret, point de César

Alors, cher Alain Terzian, Président, nous vous proposons la création d’un nouveau César, qui serait un César de la Singularité (tout comme il y a meilleur espoir féminin et masculin pour les acteurs). Ce nouveau César serait enfin une façon de ne plus ignorer lors de la cérémonie la majorité des films plus modestes qui constituent justement la fameuse exception culturelle française et toute la diversité de notre cinéma, ces films qui ont des difficultés à être produits quand manque le financement d’une chaine de télévision… Des vrais films indépendants dont le producteur et le distributeur ne peuvent pas se payer le ticket d'entrée en cotisant pour un coffret luxueux envoyé aux votants par exemple. Mais les critères peuvent être élargis (nombre de salles inférieur à 20, budget inférieur à 2 M€, etc...).

Subjectivement, on aurait plaidé pour ce César de la Singularité pour des films comme:
- Compte tes Blessures de Morgan Simon
- Dans la Forêt de Gilles Marchand
- La Belle Occasion de Isild Le Besco
- Kiss & Cry de Lila Pinell et Chloé Mahieu
- Diane a les Épaules de Fabien Gorgeart

Et ce César est remis à...

Lewis Gilbert (1920-2018): You Only Live Once

Posté par vincy, le 28 février 2018

Presque centenaire. Lewis Gilbert, réalisateur, scénariste, producteur et acteur britannique, né le 6 mars 1920, est mort le 23 février à l'âge de 97 ans. Réalisateur prolifique qui a commencé en filmant des documentaires durant la seconde guerre mondiale pour la Royal Air Force, Lewis Gilbert s'est surtout fait connaître en réalisant trois James Bond: On ne vit que deux fois (avec Sean Connery), L'espion qui m'aimait et Moonraker (avec Roger Moore).

Mais le cinéaste a aussi été l'auteur d'Alfie le dragueur avec Michael Caine, nommé à l'Oscar et au Golden Globe du meilleur film et prix spécial du jury à Cannes en 1966. Il a prouvé un talent polyvalent avec différents genres, du film de guerre au policier en passant par le drame. On lui doit Visa pour Hong Kong (avec Orson Welles), Coulez le Bismark!, Un si bel été (avec Danielle Darrieux), La septième aube (avec Capucine), Les derniers aventuriers (avec Charles Aznavour), immense coprod internationale, ou encore L'éducation de Rita, qui le vit triompher aux Baftas avec le prix du meilleur films (en plus de deux Golden Globes pour les acteurs Michael Caine et Julie Walters).

Au total, il a réalisé une quarantaine de films entre 1945 et le début des années 2000, avec des acteurs aussi réputés que Kenneth More, William Holden, Dick Bogarde, Ernest Borgnine, Candice Bergen, Olivie de Havilland ou Michael York.

Fils de la balle (ses parents travaillaient dans le music-hall) et lui même acteur quand il était enfant, Lewis Gilbert a connu de nombreux succès au box office, grâce à une mise en scène efficace et des sujets dramatiques intenses. Il a appris son méteir en étant documentariste et assistant réalisateur d'Alfred Hitchcock (La taverne de la Jamaïque).

Lui qui a connu le succès et les cérémonies d'Oscars s'étonnait encore, avec une joie non dissimulée, de voir que certains de ses films continuaient de plaire au public, des décennies plus tard.

Le ruban blanc pour ne plus jamais dire #MeToo

Posté par redaction, le 27 février 2018

Des dizaines de productrices, réalisatrices, scénaristes, actrices ont accompagné un appel lancé par la Fondation des femmes mardi 27 février.

Quelques mois après l'Affaire Weinstein et ses conséquences, et notamment le mouvement #MeToo, le cinéma français embraye sur cette vague de fond pour que cesse les violences faites aux femmes. A l'instar de l'opération Time's Up aux Etats-Unis, elles/ils appellent à donner des fonds pour aider la Fondation des femmes à pouvoir aider des associations qui agissent pour protéger, assister et défendre les victimes. Un hashtag #MaintenantOnAgit est mis en place par la même occasion.

Jeanne Balibar, Julie Bertuccelli, Sandrine Bonnaire, Valérie Bonneton, Isabelle Carré, Cécile Cassel, Camille Chamoux, Camille Cottin, Valérie Donzelli, Mélanie Doutey, Anaïs Demoustier, Virginie Efira, Andréa Ferreol , Audrey Fleurot,  Sara Forestier, Julie Gayet, Adèle Haenel, Agnès Jaoui, Camélia Jordana, Diane Krueger, Aïssa Maïga,  Tonie Marshall, Chiara Mastroianni, Anna Mouglalis, Sabrina Ouazani, Vanessa Paradis, Clémence Poésy, Firmine Richard, Céline Sallette, Céline Sciamma, Leila Slimani, Rebecca Zlotowski, Christine and The Queens font partie des signataires de cet appel.

Les César en blanc

L'Académie des César, soucieuse que la cérémonie de vendredi ne devienne pas une tribune incontrôlable, a décidé de soutenir l'initiative, qu'elle qualifie de "constructive, positive et concrète". Elle demande à ses 1700 invités d'exprimer leur solidarité avec le mouvement "en portant toutes et tous le ruban blanc, symbole de la lutte contre les violences faites aux femmes. Il sera distribué à l’entrée de la Salle Pleyel."

Finies les robes en noir des Golden Globes. On opte pour un ruban blanc, comme il y a un ruban rouge pour les victimes du Sida. Mais cela suffira-t-il? Il est facile d'épingler un ruban. Les médias relaient bien les différentes prises de paroles. Les César offriront certainement un espace pour un discours militant. Même si on voit mal un grand déballage. En France, aucune personnalité n'a été accusée de harcèlement ou agression sexuelle. Un silence étrange dans la planète cinéma (alors que des Etats-Unis à la Corée du sud, en passant par le Canada les cas ne manquent pas que ce soit dans le cinéma, les spectacles vivants ou la littérature).

Plus grave, et plus concret, les inégalités perdurent: un producteur sur six nommé aux César est une femme, un réalisateur sur dix nommé aux César est une femme. Les écarts salariaux sont énormes (environ 40% entre un cinéaste et une cinéaste), d'autant que les réalisatrices n'ont pas accès aux films à gros budgets. Ce ruban blanc rappellera également que la France, qui pourtant est l'un des cinémas les plus féminisés du monde, ne traite pas les femmes avec égalité.

Appel de la Fondation des femmes

On a subi. Quels que soient nos lieux de vie, nos métiers, nos origines, nous avons subi ou en avons été les témoins de sexisme ou de violences.

On a enduré. Nous sommes passées outre. Nous avons essayé de faire comme si de rien n’était. Nous avons ravalé notre indignation pour avancer.

On s’est tu. Souvent, nous n’avons rien dit. Par crainte. Par habitude. Pour oublier. Ou parce que nous espérions être l’exception plutôt que la règle.

On a crié. Alors que certaines parlaient depuis longtemps sans être entendues, il y a quelques mois, des actrices ont percé le mur du silence.

On a balancé. Elles ont ouvert la voie. A travers le monde, des millions de femmes leur ont fait écho. Grâce aux réseaux sociaux, elles ont mis en commun leur vécu.

On a dénoncé. De nombreuses femmes ont alors pour la première fois trouvé le courage de porter plainte.

On a rassemblé. Parce que nous sommes convaincues que demain ne doit pas ressembler à hier ou à aujourd’hui.

On a polémiqué. Nous vivons toutes le sexisme mais nous ne sommes pas toutes d’accord sur la façon d’y répondre. Parce que nous ne vivons pas les agressions de la même manière.

Maintenant on agit. Nous sommes différentes mais avons une même envie d’agir. Nous voulons créer un présent plus doux pour celles qui souffrent aujourd’hui, et un avenir apaisé pour nos filles et nos fils. Les femmes victimes de violence méritent que les associations qui les accompagnent aient les moyens de le faire dignement. Nous sommes inquiètes : mal accompagnées, les femmes sont vulnérables face à la justice. Il est temps d’agir. Ensemble, soutenons celles et ceux qui œuvrent concrètement pour qu’aucune n’ait plus jamais à dire #MeToo. Donnons.

L’ensemble des dons sera redistribué à des associations reconnues pour leur engagement sur le terrain, leur expertise et leur efficacité, et dont leur sélection et la bonne utilisation de leurs fonds sont garanties par un Comité d’expertes.

Le Prix Daniel Toscan du Plantier 2018 pour Les Films de Pierre

Posté par vincy, le 27 février 2018

© © Marie-Pierre Magherini - ENS Louis Lumière pour l'Académie des César 2018

Le Prix Daniel Toscan du Plantier 2018 a été décerné à Marie-Ange Luciani et Hugues Charbonneau, fondateurs des Films de Pierre. Leur société a produit notamment 120 battements par minute, de Robin Campillo.

"Marie-Ange Luciani et Hugues Charbonneau ont été élus au terme d’un vote effectué par un collège électoral de 1171 votants, composé des cinquante membres de l’Assemblée Générale de l’Académie, ainsi que tous les artistes et techniciens ayant fait l’objet d’une nomination aux César, depuis 2008" indique le communiqué de l'Académie. Le Prix Daniel Toscan du Plantier récompense chaque année une productrice ou un producteur qui a marqué l’année cinématographique.

La modeste structure, créée en 2007, a déjà produit Eastern Boys de Campillo, L'armée du salut, le premier film de l'écrivain Abdellah Taïa, Yves Saint Laurent - Pierre Bergé, l'amour fou, le documentaire de Pierre Thoretton, ou encore La Surface de réparation de Christophe Régin, sorti en début d'année.

Avec 120 battements par minute, Les Films de Pierre (du nom de Pierre Bergé, disparu l'an dernier et qui avait initié cette société), ont connu leur plus gros succès : 835000 spectateurs en France, près de 200000 supplémentaires à l'international, un Grand prix du jury à Cannes, 6 prix Lumière et 10 nominations aux César.

Le prix Daniel Toscan du Plantier a déjà récompensé Pathé Renn Productions, Why Not Productions (trois fois), La Petite Reine, Les Films du Poisson, Les Productions du Trésor, Everybody on Deck, Les Films du Worso (deux fois) et Mandarin Cinéma.

Le duo Philippe Lacheau – Tarek Bouladi champion de la rentabilité en 2017

Posté par vincy, le 26 février 2018

philippe lacheau tarek boudali épouse-moi mon pote

Le duo Philippe Lacheau / Tarek Boudali remportent les médailles d'or et d'argent des films les plus rentables en salles en 2017 selon le calcul opéré par le Film Français. Alibi.com et Epouse-moi mon pote, tous deux distribués par StudioCanal, affichent ainsi une rentabilité de 157%, loin devant la médaille de bronze, Patients, réalisé par Grand Corps Malade et Mehdi Idir, qui se "contente" d'une rentabilité de 107%.

Ce trio de tête fait apparaitre quelques éléments intéressants: d'une part, les cinéastes sont issus d'une même génération, (les quatre sont nés entre 1977 et 1980). Deux de ces trois longs métrages sont des premiers films. Enfin, aucun des réalisateurs n'a été formé dans une école de cinéma: ils viennent de la télévision ou de la musique.

Au total, il y a 29 films qui affichent un quotient de plus de 25% de rentabilité, ce taux où l'on considère que l'amortissement d'un film est réalisé, mais qui ne permet pas de déterminer les gains réels des producteurs, selon les estimations du magazine de la profession. De plus, un film se rentabilise de multiples manières sur la longueur: , entrées internationales, vidéo à la demande, dvd/blu-ray, passages télévisés. Enfin, les trois ont bénéficié de budgets moyens (entre 4 et 8 millions d'euros).

Peu de grosses productions se distinguent dans ce classement: Le sens de la fête (8e, 68%), Raid Dingue, le film le plus cher de l'année hors productions Europacorp (13e, 44%), Au revoir là-haut (21e, 34%) et Sahara (25e, 30%) sont des exceptions. A l'autre bout du spectre, des films au devis supérieur à 10M€ se sont plantés: Happy End, D'après une histoire vraie, Mes trésors, Le redoutable, Stars 80 la suite, Zombillénium et Gangsterdam.

Parmi les petits budgets (inférieurs à 3M€), quelques uns ont raflé la mise : Mon garçon (6e, 70%), Corporate (19e, 37%), Jeune femme (22e, 32%), Pour le réconfort (27e, 29%), Un beau soleil intérieur (28e, 29%).

Côté distributeurs, enfin, certains démontrent un beau savoir-faire. Studiocanal classe 5 films dans les 29 premiers (en plus des deux premiers, , Ce qui nous lie, Sahara), Gaumont 4 (outre le 3e, Le sens de la fête, Au revoir là-haut, Marie-Francine), tout comme Diaphana (Mon garçon, La villa, Aurore, Corporate). Quelques distributeurs indépendants font aussi une belle opération comme Pyramide (Petit paysan, 10e), Memento (120 battements par minute, 11e, Sage-femme, 20e), Shellac (Jeune femme), UFO (Pour le réconfort), et Ad vitam (Un beau soleil intérieur).

Qui est Anthony Bajon, Ours d’argent du meilleur acteur?

Posté par vincy, le 25 février 2018

Anthony Bajon a 23 ans. Et il est le 7e acteur français primé par un Ours d'argent d'interprétation masculine à Berlin, succédant à Jean Gabin (récompensé en 1959 et 1971), Jean-Pierre Léaud (1966), Michel Simon (1967), Jean-Louis Trintignant (1968), Michel Piccoli (1982) et Jacques Gamblin (2002). Rien que ça.

"J'ai beaucoup prié pour avoir cet Ours), c'est tout à fait incroyable, c'est un rêve pour moi", a déclaré le comédien devant la presse après la cérémonie. "Je me sens en fait comme un enfant qui ne peut pas contrôler ses émotions", a-t-il ajouté.

Anthony Bajon aime le sport. Du vélo au foot, du judo au ski. Formé au Studio Muller, le jeune comédien a été découvert au cinéma dans Les Ogres de Léa Fehner il y a quatre ans. On l'a ensuite croisé dans Médecin de campagne de Thomas Lilti, Rodin de Jacques Doillon, Marilyne de Guillaume Gallienne, L'embarras du choix de Eric Lavaine et Nos années folles d'André Téchiné. Avec La Prière de Cédric Kahn, qui lui a valu son Ours berlinois, il obtient son premier grand rôle de cinéma.

"Anthony a passé le casting au même titre que les autres. C'est lui qui avait le plus grand spectre de jeu. Il a quelque chose de candide", a estimé le réalisateur Cédric Kahn, interrogé par l'AFP. Le réalisateur a déclare qu'il cherchait "un garçon avec beaucoup de présence, d’intensité, de violence, mais aussi une forme de candeur, un lien fort à l’enfance. Et qui soit assez indéfinissable socialement. Un acteur capable d’habiter les creux du récit. Autant dire beaucoup de qualités pour un jeune comédien." Ajoutant: "Et pour moi, Anthony avait tout ça."

Dans La Prière, il incarne Thomas. Pour sortir de la dépendance à la drogue, il rejoint une communauté isolée dans la montagne tenue par d’anciens toxicos qui se soignent par la prière et le travail. Il va y découvrir l'amitié, la règle, l’amour et la foi…

Anthony Bajon a aussi été vu dans plusieurs cours métrages (dont Magic World de Julien Hosmalin et Petit homme de Jean-Guillaume Sonnier) et à la télévision (dont Section zéro d'Olivier Marchal, Jeux d'influence de Jean-Xavier De Lestrade et Ad vitam de Manuel Shapira et Thomas Cailley).

Autant dire que depuis quelques années, il ne chôme pas. Il a débuté sur les planches avec pas mal de mises en scène d'Akim Ben Hafsia et de Jean-Pierre Jacovella.

La Prière sort dans les salles françaises le 21 mars.

Berlin 2018: Touch Me Not d’Adina Pintilie, Ours d’or et meilleur premier film

Posté par vincy, le 24 février 2018

touche me not

Le palmarès officiel de la 68e Berlinale fait la part belle aux réalisatrices: Ours d'or (et meilleur premier film toutes sections confondues) pour Adina Pintilie, Grand prix du jury pour Malgorzata Szumowska, Ours d'or du court métrage pour Ines Moldavsky, le Prix du meilleur documentaire pour Ruth Beckermann.

En déjouant les pronostics, le jury a réservé pas mal de surprises, s'assurant de créer des déceptions (notamment pour Dovlatov, qui repart avec un maigre prix, ou Utøya 22. juli (U – July 22) et In den Gangen, oubliés. Mais il colle aussi à des films déjà distingués par d'autres prix berlinois comme Las Herederas, Prix Alfred Bauer et Prix d'interprétation féminine, qui avait gagné les faveurs de la Fipresci.

Le cinéma européen, et surtout d'Europe de l'Est, et le cinéma latino-américain squattent le palmarès qui a snobé quasiment toute la sélection hollywoodienne. On notera quand même que Wes Anderson repart avec un prix de la mise en scène avec son film d'animation L'île aux chiens. Un film animé couronné par ce prestigieux prix est assez exceptionnel en soi.

Enfin, c'est un jeune acteur français, qui a quand même dix ans de carrière derrière lui, qui a raflé l'Ours d'argent dans sa catégorie pour La prière de Cédric Kahn, seul film français récompensé à Berlin cette année.

Nos pronostics et favoris dans la course à l’Ours d’or
Retour sur la compétition
Tous les prix parallèles de la 68e Berlinale
Les actualités et les films de la 68e Berlinale

Ours d'or: Touch Me Not de Adina Pintilie

Ours d'argent - Grand prix: Twarz (Mug) de Malgorzata Szumowska

Ours d'agent - Prix Alfred Bauer (Nouvelles perspectives): Las herederas de Marcelo Martinessi

Ours d'argent - meilleur réalisateur: Wes Anderson pour L'île aux chiens

Ours d'argent - meilleure actrice: Ana Brun pour Las herederas de Marcelo Martinessi

Ours d'argent - meilleur acteur: Anthony Bajon pour La prière de Cédric Kahn

Ours d'argent - meilleur scénario: Manuel Alcalá & Alonso Ruizpalacios pour Museo

Ours d'argent - contribution artistique: Elena Okopnaya pour les costumes de Dovlatov d’Alexey German Jr

Ours d'or du meilleur court métrage: The Men Behind the Wall d'Ines Moldavsky

Ours d'argent - Prix du jury (court métrage): Imfura de Samuel Ishimwe

Prix du court métrage Audi: Solar Walk de Reka Bucsi

GWFF Best First Feature Award (Premier film toutes sections confondues): Touch Me Not de Adina Pintilie
Mention spéciale: An Elephant Sitting Still de Hu Bo

Glashütte Original – Documentary Award (Documentaire toutes sections confondues): Waldheims Walzer de Ruth Beckermann
Mention spéciale: Ex Pajé (Ex Shaman) de Luiz Bolognesi

Berlin 2018 : nos pronostics et favoris dans la course à l’Ours d’or

Posté par MpM, le 24 février 2018

Voilà, les 18 films de la compétition ont été montrés et vus, le jury de Tom Tykwer s’est réuni pour délibérer, et on connaîtra ce soir le film qui succédera à Corps et âme de Ildiko Enyedi au Panthéon des Ours d’or. En attendant, on n’a pas pu résister au plaisir de quelques pronostics.

Ours d’or / Ours d’argent du meilleur film


Les voies des jurys sont impénétrables, mais on aimerait voir récompensés des films qui allient un message fort à une certaine virtuosité formelle. On pense évidemment à Dovlatov d’Alexey German Jr, à la mise en scène aérienne et brillante, qui fait l’éloge de l’art et de la liberté d’expression, mais aussi à L’île aux chiens de Wes Anderson, film d’aventures drôle et engagé, qui tient un discours intelligent sur la responsabilité politique et le refus de l’intolérance ou de la ségrégation. Et puis un seul film d'animation a remporté un Ours d'or en 67 éditions : Le voyage de Chihiro de Hayao Miyazaki... en 2002. Il est temps d'écrire un 2e chapitre de cette histoire-là.

Si le jury a choisi d’être radical, il peut également aller vers les 4h du nouveau film de Lav Diaz (Season of the devil), œuvre hypnotique certes longue et rébarbative mais à la portée symbolique, politique et même cinématographique indéniable.

Ours d’argent du meilleur réalisateur


Là encore, Dovlatov semble le candidat idéal, tant Alexey German Jr excelle à rendre vivantes et captivantes les scènes de soirées et de conversations passionnées dans le Leningrad artistique de la fin des années 70. Sa caméra en apesanteur donne l’impression au spectateur d’évoluer lui-même au milieu des personnages.

On a également été séduit par les fulgurances formelles de The real estate de Axel Petersén et Mans Mansson, qui font baigner l’intrigue au départ peu engageante (une sombre histoire d’immeuble mal géré) dans une atmosphère de cauchemar halluciné. Les gros plans sur le visage de l’héroïne, les teintes blafardes, la musique dense qui insuffle sa propre tonalité au récit en font ce que l’on a vu de plus singulier et de plus cinématographiquement inventif en compétition cette année. Bien sûr, cela en fait aussi le prétendant idéal pour le fameux prix Alfred Bauer destiné à un film "qui ouvre de nouvelles perspectives".

Utoya 22. Juli d'Erik Poppe, pour le côté performance, a également ses chances. Quoi que l’on pense du film sur le fond, difficile de ne pas reconnaître la prouesse de cet unique plan séquence de 72 minutes qui garde le spectateur sous une tension quasi insoutenable. Le récompenser est cela dit à double tranchant : valider l’impressionnant dispositif narratif utilisé par Erik Poppe, mais aussi valoriser ce que certains lui reprochent justement : la mise en scène de l’horreur.

Plus classiques, mais tout aussi efficaces, Gus van Sant (T'inquiète pas, il n'ira pas loin à pied) et Emily Atef (Trois jours à Quiberon) mériteraient eux aussi un prix de mise en scène. Le premier propose un film assez découpé qui met parfaitement en valeur le destin hors normes de son personnage tandis que la seconde  excelle dans la mise en scène des relations du quatuor formé par Romy Schneider, son amie, le journaliste et le photographe.

Et même si l’on n’aime guère le film, Mein Bruder heißt Robert und ist ein Idiot de Philip Gröning fait par moments preuve d’un naturalisme lumineux qui aurait de quoi subjuguer un jury réceptif à ce type de cinéma.

Ours d’argent du meilleur scénario


Pig de Mani Haghighi serait le candidat idéal pour ce prix qui récompenserait parfaitement l’esprit du film et sa volonté de tourner en dérision le si rigide régime iranien, tout en reconnaissant ses faiblesses formelles et sa dérive vers la série Z grotesque dans une deuxième partie plus faible.

Plus classiquement, tous les films cités pour l'Ours d'or peuvent également prétendre à un prix de scénario, avec une petite préférence pour L'île aux chiens de Wes Anderson, dont l'écriture sophistiquée et ultra complexe transcende la simplicité de l'intrigue.

Prix d’interprétation


Sans hésiter, nous remettrions le prix de la meilleure actrice à Marie Baümer pour Trois jours à Quiberon d'Emily Atef. L’actrice est non seulement très juste dans l’exubérance comme dans le désespoir, mais elle parvient en plus à s’oublier totalement derrière le rôle de Romy Schneider. Si dans le premier quart d’heure du film, on voit encore la comédienne interprétant un rôle, très vite il n’y a plus que Romy, irradiant de cette indescriptible grâce, de cette énergie et de cette sincérité qui bouleversent tout ceux qui la rencontrent.

Mais il y a une forte concurrence pour le prix d'interprétation féminine, en raison d'une édition riche une fois encore en beaux rôles féminins. On penserait donc assez logiquement à Ana Brun, l'interprète principale de Las herederas de Marcelo Martinessi, qui tient parfaitement sa partition de femme mûre retrouvant peu à peu un sens à sa vie, à Léonore Ekstrand qui est sans cesse sur le fil dans The real estate, ainsi qu'à Andrea Berntzen littéralement omniprésente dans Utoya 22. Juli qu'elle porte quasiment à elle toute seule. Sans son impeccable performance, le film s'écroulerait, et c'est là encore typiquement le genre de rôle récompensé dans les festivals.

Enfin, s’il va vers la facilité, le jury peut aussi récompenser Isabelle Huppert, très bien dans Eva de Benoit Jacquot, ou offrir un double prix d’interprétation aux deux mères (la naturelle et l’adoptive, c'est-à-dire respectivement Alba Rohrwacher et Valeria Golino) du très basique Mia figlia de Laura Bispuri.


Côté acteurs, évidemment Joaquin Phœnix semble un choix évident tant il est parfait (et méconnaissable) en John Callahan chez Gus van Sant. Mais Joaquin est toujours parfait, et ne peut pas pour autant rafler tous les prix d’interprétation masculine de la planète. On pencherait alors pour le comédien de Dovlatov (Milan Maric). Le jeune acteur de La prière de Cédric Kahn (Anthony Bajon) est aussi un bon candidat.

Et pourquoi ne pas récompenser le casting complet de Lav Diaz ou, plus audacieux, celui de L’île aux chiens ?  Les palmarès doivent aussi servir à ça, distinguer des performances singulières et ne pas toujours aller vers l'évidence...

Berlin 2018: tous les prix parallèles de la 68e Berlinale

Posté par vincy, le 24 février 2018

FIPRESCI (critique internationale)

Compétition
Meilleur film: Las herederas (The Heiresses) de Marcelo Martinessi

Panorama
Meilleur film: River’s Edge de Isao Yukisada

Forum
Meilleur film: An Elephant Sitting Still de Hu Bo

Prix des lecteurs du Berliner Morgenpost

Meilleur film: Dovlatov d'Alexey German Jr

Prix des lecteurs du Tagesspiegel

Meilleur film: L'empire de la perfection (In the Realm of Perfection) de Julien Faraut

Guild Film Prize

Meilleur film: In den Gängen de Thomas Stuber

CICAE Art Cinema Award

Panorama
Meilleur film: Tinta Bruta (Hard Paint) de Marco Reolon et Filipe Matzembacher

Forum
Meilleur film: Teatro de guerra (Theatre of War) de Lola Arias

Jury œcuménique

Compétition
Meilleur film: In den Gängen de Thomas Stuber
Mention spéciale: Utøya 22. juli (U – July 22) d'Erik Poppe

Panorama
Meilleur film: Styx de Wolfgang Fischer

Forum
Meilleur film: Teatro de guerra (Theatre of War) de Lola Arias

Label Europa Cinéma

Meilleur film: Styx de Wolfgang Fischer

Section Panorama

Prix du public (fiction): Profile de Timur Bekmambetov
2e place: Styx de Wolfgang Fischer ; 3e place: L‘Animale de Katharina Mueckstein
Prix du public (documentaire): The Silence of Others d'Almudena Carracedo et Robert Bahar
2e place: Partisan de Lutz Pehnert, Matthias Ehlert et Adama Ulrich ; 3e place: O processo de Maria Augusta Ramos

Teddy Awards

Meilleur film: Tinta Bruta (Hard Paint) de Marco Reolon et Filipe Matzembacher
Meilleur documentaire: Bixa Travesty (Tranny Fag) de Claudia Priscilla et Kiko Goifam
Meilleur court métrage: Three Centimetres (Generation) de Lara Zeidan
Prix du jury: Obscuro Barocco d'Evangelia Kranioti
Prix Nouveau Talent: Retablo d'Alvaro Delgado-Aparicio
Prix des lecteurs (Mannschaft Magazin): Las Herederas (The Heiresses) de Marcelo Martinessi

Caligary Film Prize

Meilleur film: La casa lobo (The Wolf House) de Cristóbal León and Joaquín Cociña

Peace Film Prize

Meilleur film: The Silence of Others d'Almudena Carracedo and Robert Bahar

Heiner Carow Prize

Meilleur film: Styx de Wolfgang Fischer

Section Generation 14Plus

Jury jeunes
Ours de cristal du meilleur film: Fortuna de Germinal Roaux
Mention spéciale: Retablo d'Alvaro Delgado-Aparicio
Ours de cristal du meilleur court métrage: Kiem Holijanda de Sarah Veltmeyer
Mention spéciale: Je fais où tu me dis (Dressed for Pleasure) de Marie de Maricourt

Jury international
Grand prix du jury: Fortuna de Germinal Roaux
Mention spéciale: Dressage de Pooya Badkoobeh
Prix spécial du jury pour un court métrage: Juck d'Olivia Kastebring, Julia Gumpert et Ulrika Bandeira
Mention spéciale: Na zdrowie! (Bless You!) de Paulina Ziolkowska

Section Generation KPlus

Jury enfants
Ours de cristal du meilleur film: Les rois mongols (Cross My Heart) de Luc Picard
Mention spéciale: Supa Modo de Likarion Wainaina
Ours de cristal du meilleur court métrage: A Field Guide to Being a 12-Year-Old-Girlde Tilda Cobham-Hervey
Mention spéciale: Snijeg za Vodu (Snow for Water) de Christopher Villiers

Jury international
Grand prix du jury: Sekala Niskala (The Seen and Unseen) de Kamila Andini
Mention spéciale: Allons enfants (Cléo & Paul) de Stéphane Demoustier
Prix spécial du jury pour un court métrage: Jaalgedi (A Curious Girl) de Rajesh Prasad Khatri
Mention spéciale: ena d’aragoste (Lobster Dinner) de Gregorio Franchetti

Section Perspektive Deutsches Kino

Meilleur film: Überall wo wir sind (Everywhere We Are) de Veronika Kaserer
Kompagnon Fellowships: When a Farm Goes Aflame, the Flakes Fly Home to Bear the Tale de Jide Tom Akinleminu ; Blutsauger de Julian Radlmaier

Berlinale Co-Production Market

Eurimages Co-Production Development Award: The War Has Ended de Hagar Ben Asher
VFF Talent Highlight Award: Tropical Memories de Shipei Wen
ARTE International Prize: The War Has Ended de Hagar Ben Asher