« Les paradis artificiels » victime de l’implacable loi de la chronologie des médias

Posté par vincy, le 31 octobre 2012

Le film Les paradis artificiels, premier long métrage de Marcos Prado, devait sortir dans 15 salles françaises ce mercredi. Mais, in extremis, il a été retiré de 12 d'entre elles. Pour son distributeur Damned, le coup est rude. Cette déprogrammation - le film n'est désormais projeté qu'au Publicis à Paris, au Club à Grenoble et aux Ambiances à Clermont-Ferrand - serait une mesure de rétorsion. Le film avait en effet été diffusé en avant-première sur Dailymotion. Il aurait été consulté plus de 6 000 fois. Comparativement, à la séance de 14h au Publicis Champs Elysées, le film n'a été vu que par 14 spectateurs.

Le film est l'histoire d'Erika et Lara qui viennent participer et mixer à une immense rave party. Elles vont s'initier aux extases de l'amour et des drogues. Deux ans plus tard, Erika rencontre Nando. Entre plaisirs éphémères et sensations éternelles, ils ressentent immédiatement une passion qui les dépasse.

Pour le distributeur, il s'agissait de dynamiser le bouche à oreilles, contournant ainsi le problème de visibilité dont souffrent les petits films actuellement. Il avait été mis en ligne lundi à 22 heures pour un temps limité. Il s'agissait de faire une avant-première ouverte à tous, gratuite et peu coûteuse, mais sur le web. En avril dernier, Dailymotion avait diffusé gratuitement le film polonais Fear of falling, de Bartosz Konopa, finalement sorti le 26 septembre.

En s'autorisant cette webdiffusion, le distributeur a aussi contourné la chronologie des médias, déjà assouplie il y a trois ans. Pour l'instant, le cinéma est, légalement, la première fenêtre de diffusion. Mais, pragmatique, la profession réfléchit à d'autres solutions, notamment les sorties simultanées. Ainsi l'Arp voudrait tester "Tide" (Transversal international distribution in Europe) en sortant quatre films dans cinq territoires européens avec le modèle "Day-and-Date" (sorties simultanées ou quasi-simultanées en salle et en Vidéo à la demande).

Expérimentations et sanctions

Aux dernières Rencontres cinématographiques de l'ARP à Dijon, le sujet a été longuement débattu, mettant l'accent sur la multiplicité des supports. L'Association a demandé aux pouvoirs publics de "repenser une chronologie des médias adaptée à l’économie et aux conditions de diffusion des films, en préservant l’exclusivité de la salle". En étant disponible sur plusieurs écrans, un petit film a sans doute plus de chance d'exister selon les défenseurs de ces expérimentations. Cependant, Le film français rapporte que Rodolphe Belmer, le Dg du groupe Canal+, a mis en garde tout le monde : "Il ne faut pas créer de statut particulier pour des petits films par rapport à des gros films".  Et Alain Sussfeld, Dg d'UGC, a répliqué "qu’il était hors de question de sortir dans le circuit UGC un film qui n’aurait pas respecté la chronologie des médias en vigueur."

Les Paradis artificiels, comme d'autres avant (La journée de la jupe par exemple), a donc subit ce couperet de la part des exploitants.

Qu'en sera-t-il de Nuit #1, premier long métrage canadien distribué par Fondivina Films qui sera disponible durant 12 heures, lundi 5 novembre à partir de 18 h, en France sur Dailymotion alors qu'il sera en salles deux jours plus tard?

James Franco fera partager ses rêves à Rome

Posté par vincy, le 31 octobre 2012

La section CinemaXXI du Festival de Rome (9-17 novembre) accueillera le nouveau court métrage de James Franco, Dreams. Le film ne dure qu'une minute. La star hollywoodienne sera également présente pour la projection du long métrage Tar. Ce film collectif rassemble James Franco, Mila Kunis, Jessica Chastain, Zach Braff, Henry Hopper et Bruce Campbell. Il s'agit d'un biopic du poète C.K. Williams, qui est interprété par Franco (et Henry Hopper quand il est plus jeune). Le film a été réalisé par des étudiants de la New York University et supervisé par l'acteur.

CinemaXXI est une nouvelle sélection dédiée à un cinéma expérimental. On y trouvera cette année un moyen métrage de Paul Verhoeven (Steekspel/Tricked).  Un film collectif d'Aki Kaurismäki, Pedro Costa, Victor Erice et Manoel de Oliveira (Centro Histórico) ouvrira le programme et un autre signé Atom Egoyan, Lai's Bodanzky, Jerzy Stuhr, De Oliveira, Marco Bechis, Wim Wenders et Theo Angelopoulos (Mundo Invisivel/ Invisible Word) devrait faire l'événement.

On retrouvera aussi deux cinéastes a priori attendus dans des sections plus "classiques" : Peter Greenaway avec Goltzius and the Pelican Company (avec F. Murray Abraham) et Mike Figgis avec Suspension of Disbelief (avec Sebastian Koch). Côté français, notons la présence de Photo, du portugais Carlos Saboga, avec Anna Mouglalis et Marisa Paredes.

Un jury, présidé par l'artiste Douglas Gordon et composé d'Hans Hurch, Ed Lachman, Andrea Lissoni et Emily Jacir, décernera trois prix le prix CinemaXXI et le prix spécial du jury (longs métrages) et un prix CinemaXXI Cortometraggi e Mediometraggi (courts et moyens métrages).

Disney rachète Lucasfilms et annonce un nouveau Star Wars pour 2015

Posté par vincy, le 30 octobre 2012

C'est un mythe qui est repris par un autre mythe. The Walt Disney Co. rachète la société de George Lucas, Lucasfilms, pour un montant de 4,05 milliards de $. Aussitôt, un nouvel épisode de Star Wars a été annoncé. Star Wars VII sera programmé en 2015 et les suivants sortiront au rythme d'un film tous les deux ou trois ans.

C'est une lourde perte pour la 20th Century Fox, le studio qui distribuait la saga. Après Marvel et Pixar, Disney étend son empire ... et s'empare même d'Indiana Jones.

41 ans après sa création, Lucas possédait toujours l'intégralité des parts de sa société. Dans un communiqué, le réalisateur et producteur de Star Wars explique qu'il est maintenant temps de passer le relais à une autre génération de cinéastes. "J'ai toujours cru que Star Wars pouvait vivre sans moi et je pense qu'il est important que cette transition se fasse de mon vivant." George Lucas devient de facto actionnaire du groupe Disney, en empochant 40 millions d'actions, en plus d'un confortable matelas de cash.

L'univers Star Wars sera ainsi décliné en films, séries télévisées, contenus multimédias, attractions pour les parcs Disney (ce qui est déjà le cas à Anaheim, Orlando, Paris et Tokyo), spectacle vivants et produits dérivés.

Mais Disney met aussi la main sur des brevets en reprenant Industrial Light Magic, LucasArts et Skywalker Sound.

La filiale sera dirigée par la productrice Kathleen Kennedy

Albert Dupontel filme Sandrine Kiberlain

Posté par vincy, le 29 octobre 2012

Depuis une semaine Albert Dupontel tourne son nouveau long métrage, La juge et l'homme. La juge c'est Sandrine Kiberlain, qu'on n'attendait pas forcément dans l'univers déjanté de Dupontel. Le film doit sortir fin 2013.

Kiberlain interprétera une juge, Ariane Felder, célibataire pure et dure, aux moeurs strictes, qui tombe enceinte d'un affreux criminel (Dupontel évidemment). Ne se souvenant de rien, elle cherche comment elle a pu en arriver là.

C'est le cinquième film de Dupontel en tant que réalisateur, après Bernie (1996, nommé au César du meilleur premier film, 850 000 entrées), Le Créateur (1999, 190 000 entrées), Enfermés dehors (2006, 580 000 entrées) et Le Vilain (2009, 930 000 entrées).

Sandrine Kiberlain, après une jolie vague en 2009-2011 (Le Petit Nicolas, Mademoiselle Chambon, Un balcon sur la mer, Les Femmes du 6ème étage, Polisse) a enchaîné les contre-performances depuis (Beur sur la ville, L'Oiseau, Pauline détective). Elle est aussi attendue dans 13 rue Mandar de Idit Cebula, Tip Top de Serge Bozon et Les Gamins d'Anthony Marciano.

L’instant Court : Le Festival, avec Patrick Timsit

Posté par kristofy, le 28 octobre 2012

Comme à Ecran Noir on aime vous faire partager nos découvertes, alors après un film publicitaire qui joue avec les codes de James Bond, voici l’instant Court n° 89.

Face à la sortie des nouvelles aventures de l’agent 007 Skyfall et de la Palme d'or Amour, l’alternative est la sortie de la comédie Stars 80 où les ex-vedettes de la chanson se retrouvent pour un concert suite à l’initiative de deux producteurs, dont Patrick Timsit.

Patrick Timsit a aussi été instituteur dans le petit village de Bouzires sur Glaube, où comme cinéphile passionné, il s’efforce d’organiser depuis quinze ans un festival de cinéma.« Le cinéma ce n’est pas que des films avec des effets spéciaux, des cascades, des espions qui ont le permis de tuer ou des combats au sabre laser.» Il peut enfin réaliser son rêve, inviter et faire venir son cinéaste préféré : le célèbre Ang Lee !

Voici donc le court-métrage Le Festival avec Patrick Timsit, réalisé en 2007 par Bernard Nauer. A noter qu’il ne s’agit pas d’un court-métrage de débutant, mais d’un vétéran de la comédie, Bernard Nauer, qui est le réalisateur de Les Truffes avec Jean Reno et Christian Charmetant en1995, et en 1986 de Nuit d’ivresse avec Josiane Balasko et Thierry Lhermitte.

Crédit photo : image modifiée, d’après un extrait du film Le Festival.

Jafar Panahi et Nasrin Sotoudeh reçoivent le prix Sakharov

Posté par vincy, le 28 octobre 2012

Vendredi, le prix Andreï Sakharov "pour la liberté de l'esprit" du Parlement européen a été décerné à deux Iraniens : l'avocate spécialisée dans les droits de l'Homme Nasrin Sotoudeh et le réalisateur Jafar Panahi, tous deux condamnés à de lourdes peines dans leur pays.

"Nous voulons par là exprimer notre admiration pour une femme et un homme qui résistent à l'intimidation dont sont victimes les Iraniens", a expliqué le président du Parlement, Martin Schulz. Selon lui, l'attribution de ce prix doit être interprétée comme un "non très clair au régime iranien" qui "ne respecte aucune des libertés fondamentales".

En remettant ce prix, le Parlement européen prend des risques. Le régime iranien y verra un complot international et pourrait s'en servir pour accentuer la répression à l'intérieur du pays. Conséquence plus immédiate : la visite d'une délégation de cinq eurodéputés à Téhéran a été annulée samedi 27 octobre après le refus des autorités iraniennes d'autoriser une rencontre avec les deux lauréats iraniens du prix Sakharov 2012,

Jafar Panahi, 52 ans, est accusé de propagande contre le régime. Il a été condamné en décembre 2010 à six ans d’assignation à résidence ainsi qu’à vingt années d’interdiction de voyager et d’exercer son métier. Les plus grands Festivals de cinéma ne cessent de lui prouver leur solidarité. Cannes l'a ainsi invité à faire partie de son jury en 2010, laissant un siège vide durant tout l'événement. Berlin a récidivé en 2011. Un Carrosse d'or lui a été décerné à la Quinzaine des réalisateurs cette année-là. Ses films passent "sous le manteau" (une clé USB fait l'affaire) et parviennent à être projetés. Ainsi Ceci n'est pas un film a été sélectionné à Cannes en 2011 et L'accordéon avait été retenu par Venise.

Car malgré sa condamnation, Jafar Panahi continue de tourner. Selon Abbas Kiarostami, il préparerait un nouveau film, clandestinement.

Avec la guerre civile en Syrie et le printemps arabe, on a oublié le printemps iranien, écrasé par le régime en 2009. Panahi, défenseur des droits de l'homme, et surtout de la femme, dénonciateur des atrocités de son pays, a payé cher sa liberté d'expression.

Mercredi prochain, dans les salles, Une famille respectable de Massoud Bakhshi dévoile la corruption, la violence et la bureaucratie absurde qui pourrissent le pays. Le film remonte d'ailleurs, ironiquement, au début des années 80, cadre du film de Ben Affleck (en salles le 7 novembre), Argo. Leader du box office américain ce week-end, le thriller engagé de la star hollywoodienne, produit avec George Clooney, revient sur les tensions diplomatiques entre les USA et l'Iran, notamment avec l'affaire des otages de l'ambassade américaine. Et, grâce à une reconstitution documentée et fascinante, montre comment et pourquoi le peuple iranien s'est laissé embarquer dans une telle spirale infernale qui conduit aujourd'hui à condamner une avocate et un artiste...

Une nouvelle étoile aux Lilas

Posté par redaction, le 27 octobre 2012

cinéma étoile lilas © antoine pétinAprès La Pagode, Le Saint-Germain-des-Prés, Le Balzac, Le Cosmos et Le Palace, c’est au tour des Lilas de rentrer dans la famille Etoile. C’est le premier multiplexe indépendant de Paris. Il a été construit à deux pas du métro de la porte des Lilas, et d'une future station de Tramway, dans l’est parisien, et a été inauguré en beauté le mardi 23 octobre 2012. C'est la première ouverture d'un cinéma depuis 10 ans sur le territoire parisien. Entre 350 000 et 450 000 spectateurs sont attendus chaque année.

Etoile Lilas comprend 7 salles, soit 1 500 fauteuils : 1 grande salle de 458 fauteuils; 3 salles de taille moyennes de 272, 263, et 189 fauteuils; et 3 petites salles de 2x99 et 93 fauteuils. Point positif, des sièges pour deux sont installés à chaque rangée de fauteuils dans chaque salle, voilà qui devrait faire plaisir au amoureux à deux (à trois cela risque d’être un peu inconfortable, tant pis pour les polyamoureux!). A l’intérieur du cinéma, la moquette est rouge, et de grandes baies vitrées permettent une grande luminosité le jour et aussi une jolie vue sur Paris de jour comme de nuit. Les salles sont grises foncées, fauteuils compris, décorées de quelques étoiles. Simple et efficace.

Côté programmation, assurée par Alexandra Henochsberg, c’est un mélange de films Art & Essais et de films grands publics (comme en ce moment Skyfall par exemple) qui sera proposé. Etoile Lilas compte se classer comme cinéma Art & Essais. Il est aussi prévu qu’il y ait des avant-premières (dont certaines en présence des équipes des films), des concerts, des animations pour jeune public, des master-class, des festivals).

Vous pourrez également profitez de la terrasse, arborée de petits arbustes (dont un lilas des Indes, bien évidemment), toute l’année au deuxième étage, ainsi que d’un restaurant situé au même niveau. Il y a également deux restaurants au rez de chaussée donnant sur le parvis, une brasserie et un restaurant japonais.

cinéma étoile lilas © antoine pétinLe pari semble réussi et l’Est de Paris a désormais un complexe de cinéma séduisant, qui  s’intègre parfaitement dans l’architecture environnante. Reste à savoir s’ils arriveront à obtenir, et à conserver, le classement Cinéma Art & Essai... On l'a vu avec certaines salles MK2 : les blockbusters y deviennent vite majoritaires.

Il n'empêche : du 9 au 11 novembre aura lieu une avant première de 7 films par ARTE précédent la deuxième édition de son Festival Cinéma (du 11 au 23 novembre). De quoi réjouir les cinéphiles des environs et aller chercher un public qui, jusque là, devait aller aux MK2 des Quais de Seine et de Loire, au Méliès de Montreuil ou dans le Centre de Paris.

En 2015, la Ville de Paris comptera 62 salles de cinéma de plus qu'en 2000, "si tous les projets annoncés voient le jour (un grand nombre d'entre eux sont en cours" indique la ville de Paris. La capitale disposera de 88 établissements cinématographiques et 431 écrans contre 89 établissements et 369 écrans en 2000. 11 salles ont fermé depuis 2000 mais neuf établissements naîtront en 3 ans. Les salles parisiennes attirent actuellement 27 millions de spectateurs et devraient en séduire 3,5 millions de plus d'ici 3 ans, principalement dans les 13e, 19e et 20e arrondissements. A cela il faut ajouter la rénovation du Louxor (10e arrondissement), dont l'ouverture est prévue au printemps prochain.

Antoine

Quels sommets pour Skyfall?

Posté par geoffroy, le 26 octobre 2012

Pour Skyfall, l'enjeu, de taille pour une production estimée à 200 millions de dollars, ne semble pourtant pas inquiéter grand monde. En effet, depuis l'ère Brosnan (1995-2002), la franchise est repartie sur les rails du succès, succès qui fut confirmé avec l’arrivée de Daniel Craig dans le rôle du célèbre agent secret. Casino Royale (2006) et Quantum of Solace (2008)  ont respectivement rapporté 594 millions de $ et 586 millions de $ dans le monde. En 2012, chiffres réactualisés par l’inflation, Casino Royale se porterait à 722 millions de $ et Quantum of Solace à 649 millions de $. À titre de comparaison, le dernier Mission Impossible IV, très gros succès de fin d’année 2011 a totalisé 695 millions de $.

Pour fêter comme il se doit le 50ème anniversaire de 007 au cinéma, rien n’a été laissé au hasard. Et surtout pas la qualité d’un long-métrage attendu depuis maintenant quatre ans. Sur ce point, disons que les critiques sont excellentes (des deux côtés de l’atlantique). Les voyants sont donc au vert et la fusée marketing, programmée à la perfection, à opérer avec brio le pré-lancement du film.

Mais alors, jusqu’où peut-il s’envoler et doit-on s’attendre à un véritable ras de marée Made in England sur la planète ?

En France, le film est sorti aujourd'hui. Un vendredi. La veille des vacances scolaires. Le week-end s’annonce « bondissime » malgré une concurrence vivace – mais non frontale – avec les films Le Jour des Corneilles, Stars 80 ou encore Amour. Les vacances faisant, Astérix et Obélix : Au service de sa majesté risque, quant à lui, de faire de la résistance. Mais le film de Laurent Tirard n’est pas un triomphe (seulement 1,1 million d’entrées pour sa première semaine d’exploitation) et le public cible bien différent (enfants, familles). Dès la première séance du matin, vendredi, les files étaient longues devant les cinémas parisiens.

Si Skyfall doit viser au minimum les 3 millions d’entrées (score atteint par les deux derniers opus et par 15 Bond sur 22), il pourrait, en cas de plébiscite, aller taquiner les 4 millions de spectateurs. Les 5 millions nous semblent assez incertains surtout que Twilight : révélation partie 2 sort le 14 novembre. Mais sait-on jamais ? Il serait alors le 4ème Bond à franchir un tel palier depuis Opération tonnerre (1965).

Les paris : 1ère semaine (sur 5 jours) : 1,6 million d’entrées. Final : 4,5 millions d’entrées

Aux Etats-Unis, le film sort le 9 novembre prochain. Il aura été vu un peu partout dans le monde excepté en Australie et au Japon. De quoi aiguiser encore un peu plus la curiosité des spectateurs américains…

Un échec est, a priori, inenvisageable. Mieux, un triomphe se profile et avec lui l'espoir de voir enfin un Bond franchir la barre mythique des 200 millions de dollars sur le sol américain (ce qu'aucun Bond n'a réalisé dans le cadre d'une exploitation en cours). Récemment, Mission Impossible : le protocole fantôme (209 millions de $) et Fast and Furious 5 (209 millions de $) ont dépassé ce cap. L’échec relatif de Jason Bourne : l’héritage n’inquiète pas les observateurs puisque le film de Tony Gilroy se réappropriait l’univers d’une trilogie, avec Matt Damon dans le rôle-titre, close en 2007. Mise à part, peut-être, la conclusion de Twilight, aucun film n’est en mesure de jouer les trouble-fête jusqu’au Jack Reacher de Tom Cruise prévu en fin d’année vers le 21 décembre prochain.

Les paris : Ier week-end : 75 millions de dollars. Final : 225 millions de dollars

À l’international, le film à toutes les chances de battre le score des deux précédents opus. L’inflation des prix des places ainsi que la montée en puissance des pays comme la Chine, où un James Bond vient y tuer pour la première fois, devraient permettre à Skyfall d’aller chercher le demi-milliard de dollars hors Etats-Unis. Le dernier Mission Impossible a fini sa course à 483 millions de dollars. Si Daniel Craig n’est pas Tom Cruise à l’international, Bond demeure certainement l’une des icônes du septième art les plus connues au monde. Le marché européen, qui représente entre 40 à 45% des recettes internationales des derniers Bond, aura son mot à dire. Un plébiscite sur le vieux continent et Skyfall peut rêver des 500-550 millions de dollars.

Les paris : Final : 580 millions de dollars

12 films en compétition au 4e Festival du cinéma européen des Arcs

Posté par vincy, le 26 octobre 2012

Le 4e Festival du cinéma européen des Arcs, dont le jury sera présidé par Cristian Mungiu (lire actualité du 8 octobre) et composé de Marie Gillain, Klaus Badelt et Helena Noguerra, organisera pour la première fois un événement "web" en accueillant des "vidéastes du web" et en leur proposant de tourner, ensemble, un court-métrage dans le cadre des Arcs. La manifestation se déroulera du 15 au 22 janvier 2012.

Une masterclass autour de a musique du film d'animation Ernest et Célestine, avec Emmanuel Deletang, directeur de production musique, et Vincent Courtois, compositeur et musicien, mais aussi Jean-Pierre Arquié, music supervisor, est aussi programmée.

12 films seront en compétition.

  • Blancanieves de Pablo Berger, en salles le 23 janvier 2013, primé à Montréal et San Sebastian
  • Boy Easting the Bird's Food d'Ektoras Lygizos, primé à Karlovy Vary
  • The Comedian de Tom Shkolnik, présenté à Dinard
  • The Deep de Baltasar Kormakur
  • The 5th Season de Jessica Woodsworth et Peter Brosens, primé à Venise
  • A Hijacking de Tobias Lindholm
  • Kinshasa Kids de Marc-Henri Wajnberg
  • Mon père va me tuer de Daniele Cipri, primé à Venise
  • When Day Breaks de Goran Paskaljevic

3 films en section Panorama

  • Teddy Bear de Mads Matthiesenf, primé à Sundance
  • Grupo 7 d'Alberto Robriguez, primé à Tribeca
  • The Holy Quaternity de Jan Hrebejk

5 films seront présentés en avant-premières.

  • Amitiés sincères de Stéphan Archinard et François Prévôt-Leygonie, en salles le 30 janvier 2013
  • Just the Wind de Benedek Fliegauf, primé à Berlin et à Paris Cinéma
  • Mariage à Mendoza d'Edouard Deluc, en salles le 23 janvier 2013
  • Shadow Dancer de James Marsh, en salles le 2 janvier 2013, primé à Dinard
  • Tu honoreras ta mère et ta mère de Brigitte Rouän, en salles le 16 janvier 2013, sélectionné à Venise

Par ailleurs un focus sur le cinéma belge permettra de revoir ou découvrir 13 classiques ou pépites : Ben X de Nic Balthazar, Cow Boy de Benoît Mariage, Elève Libre de Joachim Lafosse, Ex-Drummer de Koen Mortier, La Fée de Dominique Abel, Fiona Gordon et Bruno Romy, Happy Together de Geoffrey Enthoven, Une liaison pornographique de Frédéric Fonteyne, Lost Persons Area de Caroline Strubbe, La mémoire du tueur d'Erik Van Looy, Moscow Belgium de Christophe van Rompaey, La promesse des frères Dardenne et Toto le héros de Jaco Van Dormael,

4 des 8 films en lice pour le prix Louis-Delluc étaient à Cannes

Posté par vincy, le 26 octobre 2012

En attendant la liste des nominés pour le prix du premier film, le prix Louis-Delluc a sélectionné ses 8 finalistes pour le prix du meilleur film. La remise des prix aura lieu le 14 décembre pour ce "Goncourt" du cinéma. Qui succèdera au finlandais Aki Kaurismäki? Un autrichien, doublement palmé?

On note que quatre des huit films étaient sélectionnés au Festival de Cannes, dont trois en compétition. Parmi les finalistes, Noémie Lvovsky et Lucas Belvaux avaient reçu ce prix, la même année en tant qu'ex-aequo, avec, respectivement, Les sentiments et la trilogie Un couple épatant / Cavale / Après la vie. C'était en 2003. Léos Carax a déjà été sacré par le Delluc en 1986 avec Mauvais sang. Jacques Audiard avait été récompensé pour Un prophète en 2009. Reste qu'Haneke, Assayas, Jacquot et Faucon ne l'ont jamais obtenu. Le premier avait cependant figuré dans la sélection de 2005 avec Caché. Le deuxième avait été retenu pour L'heure d'été et Clean. Le troisième figurait dans la liste en 2001 avec Tosca.

La sélection (par ordre de préférence de la rédaction)

Amour de Michael Haneke
La désintégration de Philippe Faucon
Holly Motors de Leos Carax
Après mai d'Olivier Assayas
De rouille et d'os de Jacques Audiard
38 témoins de Lucas Belvaux
Camille redouble de Noémie Lvovsky
Les Adieux à la reine de Benoît Jacquot