Silence infini pour John Barry (1933-2011)

Posté par vincy, le 31 janvier 2011

Il était sans aucun doute l'un des plus grands compositeurs de musiques de films de la deuxième moitié du XXe siècle. John Barry est décédé d'une attaque cardiaque à l'âge de 77 ans. On lui doit la réécriture du mythique thème de James Bond, sans doute l'un des airs les plus connus de la culture populaire.

Cinq fois oscarisé (Vivre libre - musique de film et chanson de film, Le lion en hiver, Out of Africa - sans doute sa plus belle partition, Danse avec les Loups), gagnant d'un Grammy Award (Danse avec les loups), cet insatisfait perpétuel a rythmé des films en tous genres : King Kong, Les grands fonds, Chaplin, Peggy Sue s'est mariée, Macadam Cowboy, Proposition indécente, La fièvre au corps... et même la série Amicalement vôtre) était réputé pour son goût de l'orchestration symphonique et des mélodies romantiques.

Cela ne l'empêchait pas de flirter avec le jazz et des sons plus "pop". Pianiste et trompettiste, Barry était né dans une famille tournée vers le spectacle et avait grandi au contact du grand écran: sa mère jouait du piano et son père dirigeait plusieurs cinémas, où il avait su très rapidement jouer les projectionnistes. Ce compositeur à l'ancienne aimait les trames sonores "classe" et fluides. Même si son oeuvre, plus variée qu'on ne l'imagine, était au croisement de celles de Maurice Jarre et de Lalo Schifrin.

Il fut aussi le premier mari de Jane Birkin, avec qui il a eut une fille, la photographe Kate Barry.

John Barry dirigeant lui-même Goldfinger
Out of Africa
James Bond : Au service secret de sa majesté
The Icpress File
Danse avec les loups

La star égyptienne Omar Sharif s’ingère dans la révolte de son pays

Posté par vincy, le 30 janvier 2011

Interrogé sur France Inter ce dimanche, la star égyptienne Omar Sharif (Lawrence d'Arabie, Docteur Jivago, Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran), actuellement au Caire, est "solidaire avec le peuple parce que je trouve qu'il s'est très bien conduit, beaucoup mieux que le gouvernement". Au 17e étage d'un rand hôtel de la capitale égyptienne, il explique qu'il voit tout ce qui se passe.

"Je pense que le président (Hosni Moubarak) aurait dû démissionner. Cela fait 30 ans qu'il est président, ça suffit". Il ajoute que Moubarak a "heureusement choisi un bon vice-président (Omar Souleimane) qui a de bonnes relations avec Israël et c'est très important".

L'acteur avoue cependant ses craintes à propos des Frères Musulmans : "Je n'en veux pas. Ils étaient enfermés, ils commencent à sortir, ils sont 20% de la population, et c'est un peu inquiétant pour moi". Sharif est connu pour considérer la religion comme un bienfait utilisé de manière absurde par les hommes.

Omar Sharif a toujours été présent dans la politique culturelle de son pays. Alors que le monde arabe boycottait le chef d'oeuvre de David Lean qui a révélé l'acteur au monde entier, Lawrence d'Arabie, il avait organisé une projection privée pour Nasser, président égyptien qui a marqué 24 ans de l'histoire du pays, pour qu'il puisse juger par lui-même du film. Nasser autorisera la projection du film multi-oscarisé en Égypte, où il rencontra un grand succès.

27e Festival de Sundance : les films remarqués et le palmarès

Posté par vincy, le 30 janvier 2011

Le 27e Festival de Sundance vient de se conclure (voir aussi actualité du 2 décembre 2010). Premier coup d'envoi de la saison cinématographique 2011, la manifestation demeure la plus importante aux USA, attirant tous les studios hollywoodiens qui viennent y faire leur marché. Berlin et Cannes vont y chercher quelques unes des productions pour leurs sections parallèles. C'est assez paradoxal de voir le gratin de l'industrie cinématographique venir dans cette ville perdue de l'Utah alors que le festival était dédié à l'origine aux films qui ne parvenaient pas à exister dans le système.

Robert Redford, le créateur de Sundance, insiste sur les intentions du festival : "Garder un esprit modeste pour ce festival est fondamental. On peut devenir plus gros, plus grand, avoir toujours plus de succès, mais conserver cette idée (de modestie) est ancré en nous". "L'idée a toujours été, très simplement, de faire tout ce qui était en notre pouvoir pour offrir de nouvelles opportunités aux artistes. C'était notre engagement et ça le reste".

"Le nombre de films qui présentent leur candidature au festival reste très élevé: nous avons dépassé les 10 000 pour la première fois cette année" a déclaré John Cooper, directeur général du festival. "C'est une très bonne nouvelle pour la vitalité du cinéma indépendant", ajoute-t-il. Le festival a présenté cette année 118 longs métrages, dont 40 premiers films et 95 premières mondiales, venus de 29 pays.

Des stars du monde entier

Parmi eux les avant-première très étoilées de Cedar Rapids, avec  John C. Reilly, Anne Heche et Sigourney Weaver, The Details, avec Tobey Maguire, Elizabeth Banks, Laura Linney, Ray Liotta et Dennis Haysbert, The Devil's Double, de Lee Tamahori, avec Dominic Cooper et Ludivine Sagnier, Margin Call, avec Kevin Spacey, Paul Bettany, Jeremy Irons et Stanley Tucci, My Idiot Brother, avec Paul Rudd, Elizabeth Banks, Zooey Deschanel et Emily Mortimer, Perfect Sense, avec Ewan McGregor et Eva Green, Salvation Boulevard, avec Pierce Brosnan, Jennifer Connelly, Ed Harris, Greg Kinnear et Marisa Tomei, ou encore The Son of No One (en photo), avec Channing Tatum, Al Pacino, Katie Holmes, Tracy Morgan, Ray Liotta et Juliette Binoche, qui a clôturé le festival.

Toujours à Sundance, on a pu voir de nombreux films étrangers : Attenberg du grec Athina Rachel Tsangari, Troupe d'élite 2 du brésilien Jose Padilha, I Saw the Devil du coréen by Kim Jee-woon, le golden globe du meilleur film en langue étrangère In a Better World, de la danoise Susanne Bier, le magnifique Incendies du québécois Denis Villeneuve, le cannois Kaboom de Gregg Araki, Old Cats des chiliens Pedro Peirano et Sebastian Silva, ou encore Submarine du britannique Richard Ayoade.

"Pendant la programmation de cette édition, nous avons voyagé davantage, fortement renforcé nos relations internationales et amélioré la qualité des films étrangers sélectionnés", affirme John Cooper.

Mais Hollywood n'est jamais très loin, notamment dans les questions de la presse. Denis Villeneuve (Incendies, hors-compétition) y a réagit à sa nomination aux Oscars dans la catégorie meilleur film en langue étrangère : "Ce qui s'est passé pour moi ce matin, ça relève d'un accident de voiture. J'en ai des images, des souvenirs, mais je n'ai aucun recul. Je suis entre deux mondes, je n'arrive pas à y croire". Ludivine Sagnier (The Devil's Double, inspiré de faits réels) assure qu'elle "ne rêve pas de travailler dans une superprodction américaine, même si cela fait certainement partie des expériences à avoir dans la vie". "Mais il n'y a pas qu'Hollywood qui m'intéresse", ajoute-t-elle. "J'ai aussi envie de travailler en Corée, au Mexique, en Chine... L'idée d'être un électron libre me plaît. Je me sens bien dans la diversité, dans la liberté et l'indépendance". Ce que Sundance veut être.

Le business a pourtant été omniprésent. Les professionnels américains sont en proie au doute avec un box office assez terne, une baisse des entrées, une crise artistique. À Sundance, ils viennent chercher de nouveaux talents, de nouveaux styles. Année après année, les films remarqués au Festival glanent des nominations aux Oscars, séduisent des publics de cinéphiles, révèlent des artistes. Rien que cette année, The Kids are all right et Winter's Bone, deux surprises de Sundance 2010, sont parmi les films qui ont compté en se plaçant dans la plupart des palmarès américains.

La Palmarès de Sundance a donc valeur de critères :

- Grand Prix du Jury - Fiction américaine : Like Crazy de Drake Doremus (en photo)

- Grand Prix du Jury - Documentaire américain : How to die in Oregon de Peter Richardson

- Grand Prix du Jury - Fiction étrangère : Happy, happy de Anne Sewitsky (Norvège)

- Grand Prix du Jury - Documentaire étranger : Hell and back again de Danfung Dennis (USA-Grande-Bretagne)

- Prix Spécial du Jury - Fiction américaine : Another earth de Mike Cahill

- Prix spécial du Jury - Fiction étrangère : Tyrannosaur de Paddy Considine (Grande-Bretagne)

- Prix Spécial du Jury - Documentaire américain : Being Elmo: A Puppeteer’s Journey, de Constance Marks

- Prix Spécial du Jury - Documentaire étranger : Position among the stars de Leonard Retel Helmrich (Pays-Bas)

Like Crazy est l'histoire d'un amour fou entre un Américain et une Britannique, rudement mis à l'épreuve par la distance. How to die in Oregon est un plaidoyer en faveur de l'euthanasie et suit les pas de plusieurs malades en phase terminale ayant décidé de mettre fin à leurs jours dans l'Etat d'Oregon, où la loi les y autorise. Happy, Happy raconte la renaissance sexuelle d'une femme au foyer dans les bras de son voisin. Hell and back again retrace le difficile retour au foyer d'un Marine de 25 ans, Nathan Harris, grièvement blessé au combat en Afghanistan.

D'autres prix ont été remis avec le prix de la meilleure photographie pour une fiction étrangère remis au film colombien Todos tus muertos, les Prix du public pour le documentaire britannique Senna de Asif Kapadia, le film américano-rwandais Kinyarwanda d'Alrick Brown, le documentaire américain Buck de Cindy Meehl et la fiction américaine Circumstance de Maryam Keshavarz. Enfin l'Américaine Erica Dunton et son film To.get.her repartent avec le prix Next, destiné à récompenser un film à tout petit budget.

Sundance a aussi été ému par Family portrait in black and white, signé Julia Ivanova, une cinéaste russe installée au Canada où Olga l'Ukrainienne a recueilli seize enfants métis et créé une famille unique en son genre dans un pays où la population est presque totalement blanche et où le racisme est monnaie courante. L'actrice américaine Jennifer Siebel Newson, dans Miss Representation, a dénoncé la piètre représentation des femmes dans la société américaine, et appelle hommes et femmes à réagir. L'acteur Michael Rapaport suit la  trajectoire exceptionnelle du groupe "A Tribe Called Quest"  dans Beats, Rhymes and Life: The Travels of A Tribe Called Quest.

Business as usual

Et puis les studios, tous présents, ont sorti leur carnet de chèques. LionsGate distribuera cette année Margin Call, une fiction autour de la crise de 2008 dans un fonds d'investissement ; The Weinstein Company a promis 15 millions de $ de publicité en plus des 7 millions de $ de droits de distribution (USA, France, Royaume Uni, Allemagne, Japon) pour My Idiot Brother (photo) ; les Frères Weinstein ont aussi été généreux avec The Details, acquis pour 8 millions de $ et une promesse de 10 millions de $ en publicité ;  Malgré la concurrence de Summit, Magnolia Pictures et Samuel Goldwyn, Sony Classics a misé sur The Guard, histoire d'un policier irlandais et d'un agent du FBI dans une affaire de trafic de drogue ; Fox Searchlight a fait son marché avec Another Earth (pour un joli montant, et par ailleurs prix Alfred P. Sloan), Martha Marcy May Marlene, Homework, Win Win, Bengali Detective et Cedar Rapids ; Roadside a opté pour le film produit par HBO, Project Nim (du nom du chimpanzé élevé comme un enfant dans les années 70)...

Mais toute cette activité financière ne doit pas faire oublier que les studios ont été extrêmement prudents, et longs à négocier. Les modèles économiques (salles de cinéma, télévision, internet, VOD) perturbent les schémas. Certains préférant conserver des contrats à l'ancienne tandis que d'autres, moins nombreux, s'essaient à de nouveaux types de diffusion.

Sundance n'est encore qu'au début de la révolution du cinéma indépendant. À l'image de ce film de Kevin Macdonald, Life in a Day, produit avec YouTube et livrant un montage de 5 000 heures d'archives d'images provenant d'Internet.

Audrey Tautou, toute en délicatesse

Posté par vincy, le 29 janvier 2011

Le roman de David Foenkinos, La Délicatesse (Gallimard ou en format poche depuis quelques jours), 70 000 exemplaires et couronné par dix prix, va être transposé au cinéma. C'est la première fois qu'un roman du jeune écrivain est adapté sur grand écran, après de multiples tentatives infructueuses.

David Foenkinos et son frère Stéphane, par ailleurs directeur de casting, scénariste, acteur et réalisateur d'un court-métrage, ont écrit le scénario. Ils réaliseront eux-même l'adaptation de ce film budgété 6,8 millions d'euros.

Dans le rôle de Nathalie, jeune cadre qui vient de perdre son mari accidentellement, on retrouvera la délicieuse Audrey Tautou. Elle se fera courtisée par le patron de son entreprise, joué par Bruno Todeschini, et par un employé suédois, incarné par le belge François Damiens.

Le tournage débutera le 7 mars et le film devrait sortir au premier semestre 2012.

Soirée de soutien aux cinéastes iraniens condamnés

Posté par MpM, le 29 janvier 2011

liberté pour jafar panahiAlors qu'on attend d'un jour à l'autre la décision des autorités iraniennes sur la recevabilité de l'appel déposé par Jafar Panahi après avoir été condamné à six ans de prison et vingt années d'interdiction de travailler, une soirée de soutien aux trois cinéastes iraniens condamnés (Jafar Panahi bien sûr, mais aussi Mahamad Rasoulov et Mohammad Nourizad) se tiendra le 1er février au cinéma La Pagode.

De nombreux artistes (Agnès Varda, Amos Gitai, Michel Piccoli, Mohsen Makhmalbaf, Romain Goupil, Rafi Pitts...) viendront s'exprimer sur scène tandis que des messages de soutien seront lus (Vincent Lindon, Jeanne Moreau, Jean-Pierre Mocky...). Le dernier long métrage de Jafar Panahi, Hors jeu, sera également projeté.

En mai 2010, le cinéaste iranien déclarait au New York Times : "Lorsqu’un réalisateur ne fait plus de films, c’est comme s’il demeurait en prison". C'est donc une double peine qui le menace, ainsi que Mahamad Rasoulov, coupable seulement d'avoir participé au dernier projet de Jafar Panahi. Les organisateurs de cette soirée de soutien (La Règle du Jeu et le Cinéma La Pagode) veulent également médiatiser le cas de Mohammad Nourizad,  arrêté en décembre 2009 pour avoir écrit une lettre de contestation à l'Ayatollah Ali Khamenei et qui a entamé une grève de la faim en décembre 2010.

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Contacts et informations
La Pagode - Marie Durand 01 46 34 82 54 -
La Règle du Jeu - Maria De França 01 45 44 98 74 -

L’instant Court : A day in Tokyo réalisé par Katya Mokolo

Posté par kristofy, le 29 janvier 2011

A day in TokyoComme à Ecran Noir on aime vous faire partager nos découvertes, alors après Adrift réalisé par Peter Naylor et Paul Joy, voici l’instant Court n° 17.

La réalisatrice d’origine espagnole Isabelle Coixet a choisi Tokyo pour faire se rencontrer l’exotisme et l’érotisme entre Sergi Lopez et Rinko Kikuchi : le pouls de la ville et l’immense solitude qu’elle entretient, filmant des personnages mélancoliques et secrets... Après avoir été présenté à Cannes, son film Map of the sounds of Tokyo est en salles depuis mercredi.

En parallèle de cette Carte des sons de Tokyo, voici une promenade en images dans Tokyo vue par Katya Mokolo. Quand elle était jeune, elle a appris un peu le japonais, langue qu’elle a étudié ensuite au lycée jusqu’à avoir une bonne note dans cette matière au bac et partir ensuite un mois découvrir le Japon. Depuis elle y retourne régulièrement et profite de ses séjours pour filmer divers sujets. Katya Mokolo est devenue directrice de production pour de nombreux clips, publicités et films institutionnels divers, qu'elle réalise parfois, tout en développant de son côté quelques courts-métrages personnels.

Voila donc le court-métrage A day in Tokyo réalisé par Katya Mokolo. Ce parcours a été réalisé durant une journée (en partant de sa chambre pour y revenir la nuit après être passé par un restaurant, un cimetière, le métro, un centre commercial, une avenue d’enseignes lumineuses…), cela représente des milliers de photographies qui ont été ensuite animées en 6 minutes. Soyez attentif et vous verrez à Tokyo un clochard, un jeu-vidéo avec des tambours, un pigeon, et des japonais déguisés en musiciens péruviens avec des ponchos…

Crédit photo : image modifiée, d’après un extrait du film A day in Tokyo.

Le MK2 Bibliothèque va s’agrandir de deux salles

Posté par vincy, le 29 janvier 2011

Le MK2 Bibliothèque (1,3 millions de spectateurs en 2010, leader du réseau MK2) va pouvoir s'agrandir puisque la Commission Départementale d'Aménagement Commercial d'Ile-de-France a autorisé la chaîne à y ajouter deux salles.

8 ans après son inauguration le complexe s'équipera de 240 nouveaux sièges dès cet automne.

MK2 vient d'ouvrir une salle privée à Saint-Germain-des-Prés et prévoit une ouverture à Marseille (voir actualité du 21 décembre).

Au Royaume Uni, le nouveau Ken Loach sortira simultanément en salles, en VOD et à la télé

Posté par vincy, le 28 janvier 2011

Sortie multiplateformes le 18 mars au Royaume Uni pour Route Irish, le nouveau film de Ken Loach, ajouté au dernier moment en compétition officielle au dernier festival de Cannes.

Les Britanniques pourront voir le film dans une salle de cinéma, sur une chaîne de télévision payante (Sky Anytime, Sky Movies Box Office), durant deux semaines, et sur deux canaux de Vidéo à la demande, Curzon on Demand et FilmFlex.

L'objectif est de toucher le public le plus large possible durant les premières semaines d'exploitation. Cela aura certainement un impact sur le box office cinéma du film. Mais face à des blockbusters américains, le film, sans palmarès ni stars, avait peu de chance de rivaliser. La semaine du 18 mars, en Grande Bretagne, sont prévus en salles : le Woody Allen (Vous allez rencontrer...), Benda Bilili, The Eagle (un péplum à gros effets de Kevin Macdonald), Limitless (avec Bradley Cooper et Robert de Niro) et The Lincoln Lawyer (avec Matthew McConaughey et Marisa Tomei).

Pour les chaînes de télévision et les canaux de VOD, c'est un beau coup marketing : leurs abonnés et clients ont ainsi l'impression d'être privilégiés.

Mais, on insiste, découvrir un film sur grand écran ou sur petit écran, ce n'est pas la même chose...

Ridley Scott promet Prometheus pour mars 2012

Posté par vincy, le 27 janvier 2011

Prometheus, le premier film de science-fiction de Ridley Scott depuis Blade Runner, devrait sortir en mars 2012.

L'intrigue est inconnue mais "les fans reconnaîtront l'ADN d'Alien" dans la trame scénaristique (écrite par Jon Spaihts - la série Lost - et revue par Damon Lindelof - The Darkest Hour). Cependant la 20th Century Fox refuse d'associer le film au prequel tant attendue de la saga Alien.

Le film est en préparation depuis plus d'un an et demi, et seule Noomi Rapace (Millénium) a été confirmée au casting. Michael Fassbender est proche de signer le rôle masculin principal. Il reste à trouver la star féminine : Angelina Jolie et Charlize Theron font partie des noms qui circulent.

Pedro Almodovar retrouvera Marisa Paredes, en chanteuse italienne

Posté par vincy, le 27 janvier 2011

Elle s'appelle Mina Anna Mazzini. Cette chanteuse populaire italienne a briller sur les différentes scènes du pays durant 20 ans et continue, à 70 ans, d'enregistrer des disques. "Mina" a été l'une des figures de proue du pop-rock italien dans les années 60, avant de devenir animatrice de la chaîne de télévision publique. Mina a aussi joué dans quelques films, et s'est offert le luxe de refuser une proposition de Fellini. Son contrat sera interrompu brutalement quand elle avoue attendre un enfant de l'acteur (marié) Corrado Pani (Rocco et ses frères). Elle est exclue des programmes télévisés et radiophoniques durant deux ans. Elle créera sa propre maison de disques en 1967. Et quittera la scène en 1978, au sommet de sa gloire, devenant une sorte de Garbo mystérieuse pourchassée par les paparazzi. Cette "diva" est aussi une icône gay en Italie. Son album Mina Cenletano s'est vendu à 1,6 millions d'exemplaires. Elle a été reprise par Catherine Ringer, Françoise Hardy, Shirley Bassey, Dionne Warwick, Dalida, Sarah Vaughan et même Céline Dion (en duo avec Pavarotti). Une trentaine de livres lui sont consacrés.

Et justement, tout ça pour vous informer que Pedro Almodovar, qui vient d'adapter le polar français Mygale (La piel que habito devrait être à Cannes cette année) a choisi de transposer le livre sur Mina rédigé par Paolo Limiti (inédit en France), parolier, animateur et producteur de TV. Le film ne se concentrerait que sur les années 60, les plus tumultueuses de la chanteuse. Intitulé Mina, il aura pour vedette, dans le rôle de l'artiste, Marisa Paredes. Celle-ci, chez Almodovar, avait déjà incarné une chanteuse dans Talons Aiguilles, une comédienne de théâtre dans Tout sur ma mère. Ils ont tourné cinq films ensemble.

Plus étrange : Paredes est née en 1946 (Mina en 1940). Comment jouer une chanteuse de 20 ans quand on en a 65? Une adaptation librement inspirée, façon Pedro? En tout cas son premier biopic.

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Site officiel de la chanteuse Mina