Cette semaine est sorti Hercule de Brett Ratner, blockbuster estival porté par Dwayne Johnson plus sexy que jamais. Le parti pris du film : montrer l'humain derrière le demi-Dieu et ainsi se démarquer des multiples versions du héros en jupette. Parce qu'il est certain que le petit Hercule est un peu comme la saga littéraire Martine : il y a tellement de versions qu'on n'en peut plus !
Hercule à la plage, Hercule fait la cuisine, Hercule fait du poney...
Tout d'abord, il y a eu le premier Hercule avec des effets spéciaux à faire rire l'équipe de Gravity, j'ai nommé Les douze travaux d'Hercule en 1958. Puis arriva Hercule contre les vampires 3 ans après. Oui... vous avez bien lu : "contre les vampires" ! Eh bien, quoi, vous avez cru qu'il n'y a eu qu'Abraham Lincoln à se frotterà des buveurs de sang au cinéma?
Ensuite vint Hercule à New York en 1970 avec Arnold Schwarzegger (vous commencez à voir la nuance avec les aventures de Martine ?!) mais aussi la série TV de Sam Raimi, ainsi que le film Hercule contre Arès qui nous fait douter du sex appeal de Ryan Gosling (oui c'est Ryan qui jouait Hercule). Vous pensez que c'est terminé? Et bien non puisque même Disney s'y est mis avec sa version animé en 1998.
Enfin, la version 2014 est là, tant attendue (ou pas) avec Dwayne Johnson alias THE ROCK (le dire avec une grosse voix c'est plus classe !). Bon, il faut tout de même le dire, l'acteur ex-catcheur insuffle un renouveau au personnage. Brett Ratner a bien eu raison de faire appel à lui. Le réalisateur américain signe d'ailleurs ici un pure divertissement, divertissant mais lobotomisant. Ne vous attendez pas à sortir des salles obscures avec les neurones tous frais mais plutôt endormis. C'est stimulant (surtout les gros bras bronzés de Dwayne) mais ça s'arrête là. Même si cette version met en avant le côté humain d'Hercule, à la manière du Batman de Christopher Nolan, on n'est guère transporté comme on pouvait nous le promettre dans la bande annonce. Cela est bien dommage mais il fallait s'y attendre, à vouloir faire des milliers de version du même héros on finit par patauger dans la semoule.