Posté par vincy, le 14 août 2014
Los Angeles a inauguré juste avant le week-end férié du 4 juillet la première salle de cinéma en 4D aux Etats-Unis. Elle n'a que 104 places mais elle offre une expérience unique au spectateur.
Les sièges peuvent s'incliner, vibrer et même secouer en fonction de l'action qui se déroule sur l'écran. Un système permey de vaporiser d'eau, diffuser de la fumer ou projeter de l'air pour simuler le climat météorologique du film. Evidemment la salle est en odorama. Tout cela pose quelques problèmes si on a un paquet de pop corn. Sans compter qu'il faut essuyer les lunettes après les arrosages.
Le Regal LA Live Stadium, en plein centre-ville de la métropole, ressemble donc à une de ces attractions qu'on retrouve dans des parcs de loisirs. Jusque là ce type de technologies étaient réservées aux parcs d'attraction pour des films d'une durée souvent inférieure à 20 minutes. Ici, on y diffuse des longs métrages classiques comme Captain America : Le Soldat de l'hiver, qui a permis de montrer la salle aux journalistes. Pour le public, c'est Transformers qui a ouvert le bal.
Mieux vaut ne pas avoir le mal des transports ou le mal de mer.
Les enfants de moins de six ans et les épileptiques ne sont d'ailleurs pas autorisés.
Si les Etats-Unis découvrent ce genre de cinéma, il en existe plus d'une centaine dans 26 pays, principalement en Chine, Corée du Sud et au Mexique. 6 millions de spectateurs en 2013 auraient assisté à ce genre de projection, dont la technologie 4DX est sud-coréenne. Les Etats-Unis sont la nouvelle cible avec les groupes MediaMation et D-Box qui s'installent dans la banlieue de Los Angeles. En Europe la société allemande Maxon développe des projets similaires avec les exploitants.
Reste que le prix est élevé. Près de 20 euros à débourser pour vivre le film en immersion sensorielle et physique. De plus, combien de films par an pourraient bénéficier d'un tel traitement, hormis quelques films d'aventures et des blockbusters? Alors que la 3D ne s'est imposée que pour quelques films, difficile de croire que la 4D sera autre chose qu'une expérience ponctuelle pour les spectateurs, en tout cas, tant que le prix du billet sera à ce point prohibitif.
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Posté par vincy, le 14 août 2014
11 ans après sa création par Bertrand Delanoë, à l'époque Maire de Paris fraîchement élu, et Christophe Girard, alors adjoint à la culture, le festival Paris Cinéma aurait du plomb dans l'aile. Après quelques années d'hésitation sur sa forme (Paris Cinéma refusait même l'appellation festival à ses débuts), la manifestation avait pourtant pris sa vitesse de croisière, entre événements publics et fédérateurs, rétrospectives avant-premières de films venus du Festival de Cannes et projections d'une sélection art-et-essai assez pointue. Le public a, cette année, couronné le film Party Girl, caméra d'or 2014.
Pourtant, selon Le Monde, Paris Cinéma est menacé. La Ville de Paris cherche à faire des économies budgétaires : la subvention qu'elle octroie à Paris Cinéma est sur la sellette. Un bilan doit être réalisé. Le quotidien explique que les aides municipales ont déjà été réduites de 300 000 euros sur quatre ans (ce qui est énorme pour une manifestation de ce genre). Mais le Festival coûte encore 740 000 euros à Paris (ce qui n'est pas grand chose mais les finances de la ville ne sont pas au beau fixe). Et l'argent récolté par le biais de la billetterie est entièrement reversé aux salles de cinéma participantes (ce qui est une bonne chose sous cet aspect de subventions déguisées).
La baisse des subventions a amené Paris Cinéma à réduire sa programmation pléthorique en divisant le nombre de films projetés par trois et sa durée, raccourcie (un peu). D'autant que les années de Coupe du monde, la fréquentation est toujours en baisse. Si cette année, aucun chiffre n'a été communiqué, on sait, malgré tout, que des séances et des événements ont fait le plein.
Si on a du mal à croire à la fin de Paris Cinéma, sachant que le public et les artistes répondent présents et que les salles de cinéma et les distributeurs sont demandeurs, le festival devrait être remanié. Paris contribue déjà à un Festival de cinéma, Mon premier Festival, pour les enfants, et aide de nombreux autres festivals dédiés au cinéma allemand, israélien, brésilien. La capitale accueille également le récent Champs Elysées Film Festival, les festivals en plein air en été, les festivals thématiques organisés par le Forum des images, le Centre Pompidou ou la Cinémathèque française (Réel, Etrange, Films restaurés)... C'est logique pour une capitale cinéphile mais ce grand embouteillage d'événements n'aide pas à la visibilité des plus fragiles.
Impossible de savoir sous quelle forme pourrait ressembler un futur Paris Cinéma. Sans doute lui manque-t-il une personnalité propre. Absent du transmédia, pas assez virtuel, trop calqué sur le modèle d'autres festivals du même genre sans avoir de réelles primeurs pouvant intéresser les médias, en s'associant à d'autres festivals parisiens tout au long de l'année (Paris Cinéma deviendrait un label), les pistes ne manquent pas pour que Paris Cinéma ait de l'avenir, quitte à réduire sa durée et ses ambitions.
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