Cannes 2017 – les lieux du festival : bienvenue dans une file d’attente

Posté par MpM, le 19 mai 2017, dans Cannes, Festivals, Films.

Lieu cannois par excellence : à moins d'être Gilles Jacob, Pedro Almodovar ou Thierry Frémaux, difficile d'y échapper. Même les "entrées VIP" bouchonnent aux heures d'affluence...

Surtout cette année ! Avec les nouvelles mesures de sécurité, impossible d'aller où que ce soit sans avoir préalablement piétiné au minimum 30 minutes à partir de l'ouverture des portes. La cause ? Le "parcours de sécurité" qui oblige chaque festivalier à passer d'abord un portique de sécurité (oui, oui, comme à l'aéroport) pendant qu'un(e) charmant(e) garde fouille votre sac (attention, les bonbons sont interdits, "ils pourraient servir de projectiles"... Quand on pense qu'à une époque lointaine et révolue, ce sont des tomates que les festivaliers mécontents jetaient sur l'écran...).

Ensuite, il faut se soumettre au scanner portatif (oui, oui, même si vous n'avez pas sonné au moment du portique, ce qui plonge les festivaliers dans des abimes de perplexité : que peut donc repérer le détecteur portatif que ne voit pas le portique ? Et d'ailleurs, est-ce qu'ils fonctionnent vraiment, ces portiques ? Vu que même leurs utilisateurs semblent ne pas leur faire confiance, on s'interroge). Et ensuite, enfin, le saint Graal, la salle.

Enfin, ça, c'est dans le meilleur des cas. Car si l'on ajoute à la sécurité les problèmes de contenance (beaucoup de festivaliers, pas assez de places) et d'horaires (les séances qui commencent avec 15 minutes de retard, ça la fout mal), cela accentue nettement le risque d'être refoulé. De ce fait, le festivalier acharné arrive de plus en plus tôt afin de mettre toutes les chances de son côté.

Il n'y a d'ailleurs qu'ici où attendre deux heures pour voir un film d'1h30 est non seulement courant, mais même complètement entré dans les mœurs. Y compris le fait d'attendre une heure et de partir au bout de dix minutes. Allez comprendre... Cela dit, chacun met à profit comme bon lui semble ce temps libre un peu forcé : que ce soit en mode social (faire connaissance avec ses voisins), stakhanoviste (en profiter pour écrire ses articles ou passer ses coups de fil), méditatif (hop, une sieste discrète planqué derrière ses lunettes de soleil) ou gourmand (vite, une glace !), il y a forcément une manière d'attendre qui vous convient.

Et s'il y avait seulement les films... mais on attend aussi pour avoir une place en salle de presse, boire un café en terrasse, manger un sandwich douteux à côté du palais, aller aux toilettes, entrer dans une soirée select, et même réussir à s'y faire servir un verre. Petite consolation, voir des files de festivaliers sur leur 31 faisant le pied de grue en bas des marches est assez priceless.

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