James Bond 23 : d’une pré-production laborieuse à une suspension attendue
Comme à son habitude Eon productions, en charge des James Bond, avait distillé rumeurs et faits. Ce qui était avéré : le réalisateur (Sam Mendès), l'acteur (Daniel Craig)... et c'est tout. Ce qui semblait presque certain: le château de Versailles comme décor d'une des séquences du 23e épisode officielle de la série. Ce qui devenait hypothétique : la James Bond Girl. Jennifer Aniston était sur les rangs avec acharnement, Freida Pinto était sur le point de signer le contrat. Et on en passe (chanson du générique, scénario...).
La mise en production des 007 est toujours laborieuse et, comme par magie, tout se met en place le jour J.
Mais là point de jour J. Et le 23e James Bond ne devrait pas sortir comme prévu en novembre 2011. Les producteurs ont suspendu la production pour une durée indéterminée. Derrière cette décision, il y a le problème plus global de la vente du studio MGM. Pour l'instant, la vente est toujours en cours, et traîne, ce qui hypothèque l'avenir d'un studio financièrement mal en point et incapable de "suivre" une production de cette ampleur. Après les échecs du remake de Fame, de la Panthère Rose 2, ou encore de Lions et Agneaux, et relative faible rentabilité de Walkyrie, la MGM est à sec. Et elle a d'autres projets dispendieux en chantier comme Bilbo le Hobbit qui doit commencer en juillet.
Dans l'attente d'un nouveau co-producteur plus solide, Eon productions prend un gros risque. Réalisateur, star et scénariste pourraient en profiter pour revoir leur planning et se lancer dans d'autres projets, reculant ainsi un peu plus le tournage du film, même si le financement est bouclé.
La MGM n'en est pas à sa première crise, et n'est pas la seule à subir la crise (Disney est en passe de revendre Miramax a ses créateurs , les Frères Weinstein, New Line Cinema a été absorbé par la Warner...). La MGM doit cependant trouver 3,7 milliards de dollars pour satisfaire ses créanciers. Trois groupes ont formulé des offres de rachat
La Metro Goldwyn Mayer va-t-elle échapper aux prédateurs qui la convoitent ? Ses créanciers pourraient éviter un tel affront au célèbre studio de cinéma qui a produit les plus mythiques films de l’histoire du cinéma. Pourtant, la MGM doit trouver près de 3,7 milliards de dollars.Trois groupes ont formulé des offres (jugées insuffisantes) : Access Industries, Lions Gate Entertainment et Time Warner. La MGM ne veut pas se vendre à moins de 2 milliards de $, valeur de son catalogue de 4 000 titres.Les prétendants répliquent qu'elle ne produit que 7 à 8 films par an, et qu'hormis les James Bond, aucun n'apporte une véritable valeur ajoutée.
Il ne reste à la MGM que deux solutions : se "brader" ou obtenir un report de l'échéance du paiement de ces dettes. En attendant, l'espion de sa majesté est au chômage technique.
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