Edito: 2017, année de l’esthète?

Posté par redaction, le 5 janvier 2017

Une nouvelle année commence. Même si la plupart des films qui sortent en salles ont été tournés l'an dernier, ont déjà été vus dans des festivals ces douze derniers mois, ont déjà bénéficié d'avant première en 2016, on remet les compteurs à zéro.

2017 s'annonce riche en respectables ou vénérables signatures. Scorsese, Kaurismäki, Haneke, Coppola (fille), Villeneuve, Lelouch, Gray, Payne, Dolan, Desplechin, etc... Il y aura aussi la dose de blockbusters, des Marvel aux DC Comics, de Transformers à World War Z, de Ghost in the Shell à l'épisode VIII de Star Wars. Sans oublier les suites de Alien et Blade Runner.

Une année prometteuse, d'autant qu'on découvrira aussi des nouveaux talents inattendus, des propositions cinématographiques audacieuses et des coups de cœur qui marqueront nos esprits. Plus de 700 films sont sortis l'an dernier en France. Autant dire que le choix sera vaste, sans doute trop vaste. Qu'il y en aura pour tous les goûts (même si une écrasante majorité ira voir à peu près les mêmes films que les autres).

Spotlight

Si la critique a de moins en moins d'impact comparé au marketing publicitaire, elle a encore son importance pour des films art et essai. La bonne visibilité du cinéma dans les médias en France contribue sans doute au succès public de films comme ceux de Dolan, Loach, Farhadi ou Almodovar.

On peut mépriser la critique, parce qu'elle ne va pas dans le sens du goût populaire, parce qu'elle est parfois trop radicale ou exigeante. Néanmoins, elle est avant tout là pour éclairer le spectateur. Elle décrypte une œuvre, tente de départager les grands films des bons films. Elle n'est pas si méchante que ça même avec des films dits populaires (Deadpool, Zootopie ont été plutôt très apprécié). Mais le travail de la critique cinématographique, musicale ou littéraire c'est de défendre un film bien, davantage que de descendre un film médiocre.

Mais comme chaque année, on veut y croire, on a l'espoir, on a même la foi de découvrir des films enthousiasmants. On veut être éblouis, séduits, stupéfaits. L'art doit déranger. Il n'y a pas de recettes: un film peut transporter chaque spectateur par son récit, son émotion, son esthétique. C'est une expérience unique. C'est ça le cinéma: une religion, qui relie les gens, où il faut garder les yeux ouverts, et s'éloigner de l'esprit de chapelles.

Réouverture en février du cinéma Les 3 Luxembourg

Posté par vincy, le 5 janvier 2017

Le cinéma Les 3 Luxembourg rouvrira ses portes début février 2017 a annoncé un communiqué du cinéma. Ce vénérable cinéma du Quartier Latin à Paris, s'est offert une cure de jeunesse, 30 ans après sa dernière modernisation.

Reprise en 2012 par Charlotte Prunier, la salle avait d'abord fait évoluer sa programmation, jusqu'à y organiser quelques projections pour la presse.

Mais, dans son vieux jus, Les 3 Luxembourg avait besoin d'être rénové, notamment en améliorant les conditions d’accueil et de projection.

Après quelques mois de travaux, le cinéma se lancera dans une année ponctuée d'événements: une nuit de cinéma culte, une rencontre avec Bertrand Tavernier autour de son film Voyage à travers le cinéma Français, l’avant-première du programme de court métrages La Fontaine fait son cinéma ou encore le retour des ciné-clubs.

Les 3 Luxembourg conserveront leur programmation art et essai, avec des projections-événements des débats et des rencontres, des films nouveaux "plus rares, exigeants, politiques, militants" et "accompagnés sur la durée pour leur donner une meilleure visibilité", et des œuvres marquantes plusieurs semaines après leur sortie en salles.

Ouvert en 1966, avec ses trois salles superposées (130, 110 et 80 fauteuils), Les 3 Luxembourg était le premier complexe du genre dans Paris. Rappelons que "Les 3 Lux" avait accueilli en mai 1968 les États généraux du cinéma. Un temps, la salle a était dans le réseau de salles Olympic de Frédéric Mitterrand dans les années 1980.