Après quelques festivals, voilà enfin le film en salles de cinéma. Prix du public au Champs-Elysées Film Festival l'an dernier, Les Etoiles restantes signe le passage au long-métrage d'une petite équipe remarquée pour leurs courts, autour du réalisateur Loic Paillard.
Le pitch: Alexandre, trentenaire un peu paumé, décide de se lancer dans la vie active. Loris, son colocataire misanthrope, travaille sur une 'méthode universelle pour réussir sa vie' et Patrick, son père, décide d’arrêter sa chimiothérapie. Jusqu’ici tout va mal, mais c’est sans compter l’arrivée de Manon…
Les nouveaux espoirs du cinéma français : Vus dans des courts-métrages et des séries télé - et on voudrait les (re)voir davantage au cinéma - les comédiens Benoît Chauvin, Camille Claris et Jean Fornerod (dans le rôle du père), brillent de mille feux et révèlent une fraîcheur et un talent réjouissants. Benôit Chauvin avait déjà tourné deux courts avec Loïc Paillard, et a reçu un prix d'interprétation au festival de Bridges en Grèce pour ce rôle. Camille Claris a été du casting de Respire de Mélanie laurent et primée à Cabourg (En douce) et à Séries mania (Clash). Jean Fornerod est un habitué des films d'André Téchiné et tourne des web-séries comme Marc va pécho. Sylvain Mossot a décollé avec la série Chérif. Et Marica Soyer, fidèle des réalisateurs Alexis Michalik et Théo Courtial, a également été récompensée au festival de Bridges en Grèce pour ce rôle.
Une mélancolie poétique : le film s'attachent à de vastes thèmes: réussir sa vie, aborder la mort, trouver sa place, rencontrer l'amour... mais tout en parvenant à rester léger et rafraîchissant. De l’ironie dans l’humour, de l’émotion dans la gravité, quelques dialogues presque surréalistes, et des musiques bien amenées aux bons moments. On y entend aussi par exemple l'émouvante chanson We might be dead tomorrow de Soko et le poème Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent de Victor Hugo chanté en slam.
Un film générationnel au pluriel : l'histoire est surtout axée sur une relation filiale compliquée avec un jeune trentenaire marqué par une rupture amoureuse. Il va se rapprocher de son père veuf, qui décide d'arrêter un traitement de chimiothérapie. Au même moment une jeune femme va enjoliver et bousculer leur quotidien… Le film va particulièrement "parler" aux trentenaires mais aussi aux jeunes comme aux moins jeunes, aux garçons comme aux filles, aux romantiques comme aux solitaires, aux parisiens comme aux bretons, à vous en fait. Surtout si vous avez été touchés par Nos vies heureuses de Jacques Maillot, ou Osmose de Raphaël Fejtö, ou Comme des frères de Hugo Gélin...
L’Assemblée générale du Festival International du Film de Cannes a procédé le 13 février 2018 à l’élection de 16 membres de son Conseil d’Administration, qui compte 28 membres (12 membres de droit et 16 membres élus).
Un règlement qui a du changer
"Cette élection s’est tenue suite à la révision des statuts de l’Association Française du Festival International du Film, inchangés depuis 1993. Sous le contrôle du Ministère de l’Intérieur (du fait du statut d’Association reconnue d’utilité publique), et en concertation avec le Ministère de la Culture et le CNC, les statuts ont été mis en conformité avec les modes de fonctionnement actuels de l’association et adaptés aux règles de gouvernance associative" explique le communiqué du festival.
"Le Ministère de l’Intérieur a notamment demandé d’apporter deux modifications principales :
- rendre le fonctionnement de l’association plus démocratique en augmentant le nombre de membres élus du Conseil (16 au lieu de 14) et en réduisant le nombre de membres de droit (12 au lieu de 14).
- rompre avec la pratique des Présidents membres de droit intuitu personae (statut qui était celui des anciens Présidents Robert Favre le Bret, Pierre Viot et Gilles Jacob)."
Pierre Viot et Gilles Jacob toujours présidents d'honneur
Ces nouveaux statuts avaient été adoptés par l’Assemblée générale en novembre 2016, avant d’être approuvés par le Conseil d’Etat début 2018. Les élections du 13 février 2018 étaient par conséquent les premières à avoir lieu selon les modalités des nouveaux statuts. Les votants étaient les 35 membres présents parmi les 37 membres de l’Assemblée générale. 20 membres se sont portés candidats, représentant des fédérations de professionnels du cinéma et des syndicats, ainsi que Gilles Jacob, à titre personnel, pour 16 sièges étaient à pourvoir.
Les quatre membres n’ayant pas été élus restent membres de l’Assemblée générale et à ce titre, et "continueront à participer aux travaux sur les grandes orientations de l’association" précise l'association du festival, qui ajoute qu'en tant qu'ancien Délégué général et Président, "Gilles Jacob demeure, comme Pierre Viot, Président d’honneur du Festival et reste membre de l’Assemblée générale." Gilles Jacob est également Président de la Cinéfondation.
Les membres élus sont:
L’Union des producteurs de cinéma (UPC), représentée par Xavier Rigault
La Fédération nationale des cinémas français (FNCF), représentée par Richard Patry
La Fédération nationale des distributeurs de films (FNDF), représentée par Victor Hadida
La Fédération nationale des industries du Cinéma, de l’audiovisuel et du multimédia (Ficam), représentée par Didier Diaz
La Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD), représentée par Gérard Krawczyk
La Société des auteurs, réalisateurs, producteurs (ARP), représentée par Michel Hazanavicius
La Société des réalisateurs de films (SRF), représentée par Cédric Klapisch
Le Syndicat des producteurs indépendants (SPI), représenté par Marie Masmonteil
Le Syndicat français de la critique de cinéma (SFCC), représenté par Isabelle Danel
L’Académie des arts et techniques du cinéma (les César), représenté par Alain Terzian
L’Association des producteurs indépendants (API), représentée jusqu'alors par Guy Verrechia, Sidonie Dumas devant lui succéder
La Fédération nationale des syndicats du spectacle, du cinéma, de l’audiovisuel et de l’action culturelle (FNSAC- CGT), représentée par Denis Gravouil
La Fédération internationale des acteurs (FIA), représentée par Catherine Alméras
Le Syndicat français des agents artistiques et littéraires (SFAAL), représenté par François Samuelson
Le Syndicat national des techniciens et travailleurs de la production cinématographique et de télévision (SNTPCT), représenté par Stéphane Pozderec