Captain Marvel : Le blockbuster porté par Brie Larson s’offre un démarrage record

Posté par wyzman, le 10 mars 2019

Les chiffres du box-office mondial viennent de tomber et une chose est sûre : on n'a pas fini d'entendre parler de Brie Larson dans le rôle de Captain Marvel !

Who run the world?

Sans surprise, le film d'Anna Boden et Ryan Fleck débute son exploitation en tête du classement mondial. Si l'on en croit The Hollywood Reporter, le film cumulerait déjà à 455 millions de dollars de recettes à travers le monde. Captain Marvel s'offre ainsi le plus gros démarrage jamais réalisé par un film avec un personnage principal féminin. Brie Larson supplante ainsi Emma Watson qui totalisait 357 millions de dollars en quelques jours avec La Belle et la Bête.

En parallèle, Captain Marvel vient de réaliser le 2e plus gros démarrage pour un film de super-héros tout en restant loin des 640 millions de dollars amassés par Avengers : Infinity War durant le même lapse de temps. Aux Etats-Unis, Marvel peut encore se frotter les mains puisque son Captain Marvel y a rapporté plus de 153 millions de dollars en étant projeté dans 4310 salles d'après Variety. Le film déjà perçu comme une belle rampe de lancement pour Avengers : Endgame vient d'éclipser les 103 millions totalisés par Wonder Woman au moment de sa sortie en juin 2017.

A noter que Captain Marvel s'offre également le septième plus gros lancement pour un film Marvel après les trois Avengers déjà sortis, Black PantherCaptain America : Civil War et Iron Man 3. Le film qui réunit Brie Larson, Samuel L. Jackson et Jude Law réalise le 2e meilleur démarrage pour une origin story après que Black Panther a débuté son exploitation avec 202 millions de dollars récoltés en février 2018. De là à dire qu'une trilogie Captain Marvel est assurée, il n'y a qu'un pas !

Le dernier voyage de Patrick Grandperret (1946-2019)

Posté par vincy, le 10 mars 2019

Patrick Grandperret est décédé à l'âge de 72 ans samedi 9 mars. Le réalisateur, né le 24 octobre 1946, laisse derrière lui 7 longs métrages. Après avoir été Photographe de plateau et assistant réalisateur, il commence sa carrière avec le documentaire Courts circuits en 1981, partageant ainsi sa passion pour la moto (il participa au début des années 70 à la Coupe Kawasaki et réalisa plusieurs films documentaires sur la moto et la voiture), avant de passer à la fiction avec Mona et moi en 1989, avec Denis Lavant et Antoine Chappey. Il reçoit alors le Prix Jean Vigo pour ce récit de débrouilles et de musique punk-rock new yorkaise.

Pourtant, c'est avec des productions familiales qu'il va se faire un nom au cinéma. En 1993, il signe L'enfant lion, adaptation cinématographique du roman Sirga la lionne de René Guillot,produite par Luc Besson qui aborde la traite des enfants en Afrique. Un succès avec 1,25 million d'entrées. Il enchaine avec Le maître des éléphants en 1995, toujours adapté d'un roman de René Guillot, et cette fois-ci produit par Francis Bouygues. Le film, qui séduit 700000 spectateurs, avec Jacques Dutronc, le ramène en Afrique, cette fois-ci autour du braconnage des animaux sauvages. Ce sont ses deux plus gros succès en salles.

Il change de registre en 1996 avec un film policier entre France et Maroc, Les victimes, où il retrouve Jacques Dutronc, qui croise Vincent Lindon, Florence Thomassin et Karin Viard. Dix ans plus tard, il filme Meurtrières, d'après un scénario jamais tourné par Maurice Pialat. Le film reçoit le Prix du président du jury Un certain regard à Cannes. Dix ans plus tard, avec sa fille Emilie, il co-réalise son dernier long, Fui banquero, avec Robinson Stévenin, Antoine Chappey et Pierre Richard, comédie franco-cubaine où là encore le héros essaie de se reconstruire, thème central de son œuvre.

Par ailleurs, Patrick Grandperret a eu de multiples casquettes, restant fidèle à certains grands noms du cinéma français. Dans les années 1970, il a été assistant réalisateur sur Le Voyage de noces de Nadine Trintignant, La Dentellière de Claude Goretta, Passe ton bac d'abord et Loulou de Maurice Pialat, Le Maître-nageur de Jean-Louis Trintignant et Deux lions au soleil de Claude Faraldo. Il a également produit le grand film de Claire Denis, Beau travail (en 2000), toujours en lien avec l'Afrique. Entre deux longs, il réalisait surtout des films pour la télévision (Inca de Oro, Couleur Havane, Commissaire Valence, Commissaire Moulin, Suite noire, Victor Sauvage...), des courts métrages et des films publicitaires.

On l'a aussi vu en acteur, notamment dans J'ai pas sommeil de Claire Denis ou Mischka de Jean-François Stévenin.

En 2016, la Cinémathèque française avait consacré une rétrospective à cet "artisan bricoleur, motard et voyageur, producteur passionné" au "parcours vagabond et mystérieux". Le cinéma de Patrick Grandperret est voyageur et familial, histoire de transmission et récit initiatique. Humain dans le regard, mais avec cette ligne de fuite invitant sans cesse à découvrir de nouvelles sensations et de nouveaux horizons.