Semi-Pro, faible score

Posté par geoffroy, le 12 mai 2008

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Synopsis: Jackie Moon a fait fortune il y a quelques années avec le seul tube qu'il ait jamais écrit. Il a tout investi dans sa vraie passion : le basket. Propriétaire, entraîneur et joueur star des Flint Tropics, une équipe composée de bons à rien et de déjantés évoluant dans la ligue ABA, Jackie décide d'engager un vrai joueur, Monix, ancienne star de la NBA. Celui-ci a un vrai talent, il sait tout du basket. Jackie et ses coéquipiers se donnent du mal, mais la réalité reste implacable : ils sont nuls ! Ils vont donc faire ce que font tous les désespérés : oublier toutes les règles. Prêts à tout pour s'en sortir, ils ne reculeront devant rien.

Critique: Qui connaît Will Ferrell en France ? Comique phare d’outre-manche capable de déplacer les foules sur son seul nom, il reste dans l’hexagone un comique parmi tant d’autres adepte (mais pas tout le temps) des comédies lourdingues made in USA. Allez voir Semi-pro c’est un peu comme si on demandait au public américain de se déplacer pour Camping ou Les Randonneurs. Risqué, surtout lorsque la qualité n’est pas au rendez-vous. Le plus surprenant est l’attitude de New Line. Alors que les deux derniers opus de Ferrell ont connu un direct to DVD (Ricky Bobby roi du circuit) et une sortie technique (les Rois du patin), Semi-pro a le droit à sa sortie nationale. Intercalé entre Iron man et le dernier Indiana Jones, la tentative du studio laisse perplexe.

L’idée de nous faire suivre par le biais d’une équipe de bras cassés l’univers dépaysant de l’ABA (ligue concurrente de la NBA dans les années 70 avant qu’elle ne se fasse absorber par la plus prestigieuse des deux) laissait présager autre chose qu’une succession de gags lourds, répétitifs et au raz des pâquerettes. Sans surprise, le film repose essentiellement sur les épaules de la star Ferrell. Présent de bout en bout, il gesticule à tout va, insupporte souvent, mais laisse son génie comique nous voler quelques sourires (la scène de combat avec un ours vaut son pesant de popcorn). Insuffisant pour un film incapable de soutenir les faibles enjeux qu’il s’est fixé. Vu l’échec retentissant du film aux Etats-Unis, Will Ferrell serait fort conseillé d’arrêter le sport au cinéma.