Le groupe Lagardère va mettre en vente dix titres de presse magazine dont l'ancestral Première et l'autrefois très utile Pariscope. Les versions internet de ces deux titres ne sont pas concernées. Seuls les magazines "imprimés sur papier" sont cédés.
Ces cessions (qui incluent aussi le dynamique Psychologies) ont pour objectif de réorganiser l'activité presse de sa filiale Lagardère Active autour de ses marques phare (Elle), selon source proche du dossier.
Au cours d'un comité d'entreprise réuni jeudi matin, la direction a annoncé son intention de céder ces titres.
La presse cinéma va décidément mal. Après la cession par le groupe Le Monde des Cahiers du cinéma et les turbulences traversées par Studio Ciné Live au sein du groupe Roularta, Première et Pariscope rejoignent la liste des titres en difficulté. C'est peu étonnant pour Pariscope, qui subit de plein fouet la concurrence d'Internet (notamment sur les smartphone). Pour Première, qui a changé plusieurs fois de ligne éditoriale (jusqu'à faire de l'actu people sur son site web), c'est plus inquiétant.
Première a été créé en 1976 par Jean-Pierre Frimbois et Marc Esposito (qui plus tard créera Studio Magazine). Le mensuel est tiré à 194 000 exemplaires (contre 258 000 en 2007) tandis que le site web décline également (8 millions de visites en septembre 2013 contre 13,6 millions en octobre 2012).
Quant à Pariscope, il fut fondé en 1965. Tiré à plus de 106 000 exemplaires en 2007, l'hebdomadaire n'est désormais imprimé qu'à 66 000 exemplaires.