Succès stratosphérique de l’été 2008, Batman, le chevalier noir (The Dark Knight) a vu, le 23 janvier dernier, son parc US passer de 6 à 350 salles afin de lui permettre de franchir la barre mythique du milliard de dollars. Ce procédé, souvent utilisé à l’approche des nominations aux Oscars, permet de « relancer » sur quelques jours l’exploitation d’un film et de récupérer, à peu de frais, des millions plus symboliques que vraiment nécessaires. L’objectif mercantile de la Warner a été atteint depuis peu, Batman totalisant près de 1,001 milliards de dollars de recettes brutes. De ce fait, le film se place au quatrième rang « monde » hors inflation derrière Titanic (1,84 milliards $), Le Retour du Roi (1,12 milliards $) et Pirates des Caraïbes, le secret du coffre maudit (1,07 milliards $).
A ce résultat exceptionnel vient s’ajouter un autre record. En effet, l’opus de Christopher Nolan se trouve être le seul film du top 20 monde dont les recettes intérieures dépassent celles réalisées à l’international (533 millions $ contre 468 millions $). Si le score à l’international reste de haut niveau, il ne peut souffrir la comparaison avec l’incroyable engouement du public d’outre-atlantique. Deuxième derrière le Titanic de Cameron en recettes hors inflation, The Dark Knight se positionne au 27e rang si l'on tient compte de l'inflation du prix du billet au fil des ans, c'est-à-dire entre un Disney, Le Livre de la jungle (530 millions $) et un James Bond, Thunderball (538 millions $).
Clôturé le 5 mars 2009, The Dark Knight devient le plus gros succès, toute période confondue, pour un film de super-héros sur le sol de l'Oncle Sam. Seul bémol, il reste derrière Spider-man 3 en ce qui concerne les recettes à l’international (468 millions $ contre 554 millions $). Un challenge que le troisième opus tentera à coup sûr de relever.