"Je m'appelle Norman, j'ai cinquante-sept ans. Je suis thanatopracteur. Ce soir-là, tout a basculé."
L'histoire : Norman est thanatopracteur (embaumeur de corps), il exerce son métier avec passion. Cet homme est enfermé dans un clan auprès du maire, du médecin légiste, de l'assureur et du premier adjoint. Tous liés comme les cinq doigts de la main… Dans une petite bourgade du sud est de la France, les complices maquillent des meurtres pour gagner de l'argent, jusqu'au jour où une étrange femme va tout faire basculer…
Notre avis : N'allez pas voir le Thanato si vous n'avez pas le moral ! À moins que vous ne vouliez vivre une catharsis et réfléchir sur la vie et la mort ... Dès le début, on comprend qu'on n'est pas là pour rigoler. Jusqu'au final, le spectateur est emporté dans une spirale de mort, de haine, d'argent, de règlement de compte, de loi du silence ... Norman, incarné par Gérard Meylan n'est pas très causant, voire muet... comme une tombe ! Chantal Lauby a le teint cadavérique et un minimum de répliques (On ne vous dira pas pourquoi). Elle est métamorphosée, à des années lumières de son image d'ex- "Nuls". Antoine Coesens fait vraiment peur. L'interprétation est juste, et ces " gueules" de cinéma habitent ce film hanté.
Hélas, Le thanato est outrancièrement exagéré, grand-guignolesque. Bref, ennuyeux. On est loin de la série culte " Six Feet Under". Ici ce n'est pas "Plus belle la Vie" c'est "Moins belle la Vie et la Mort". La musique, classique, enfonce le clou, et joue avec les nerfs du commun des mortels ("Le commun des mortel", c'était le premier titre de ce film). Mais pourquoi cette vision appuyée de Norman dansant avec une jeune femme morte ? Eros et Thanatos ? Raté.
D'autres trouveront que le pré-générique original (il n'est pas filmé avec les pieds) et l'histoire dérangeante suffisent à en faire une oeuvre singulière. Disons prometteuse puisqu'il s'agit d'un premier film, et que le traitement et le thème sont atypiques dans le paysages du cinéma français.