Big bang familial pour Paradis, Cottin, Deladonchamps, Bacri et Lauby

Posté par vincy, le 4 mars 2017

Cecilia Rouaud retrouve Vanessa Paradis, actrice qui avait participé à son premier film, Je me suis fait tout petit (2012). Elle tourne son deuxième long métrage, Big Bang, avec la chanteuse-compositrice-auteure-comédienne-ex de on sait qui, depuis le 20 février. Au générique, on retrouve également Jean-Pierre Bacri, Chantal Lauby, Camille Cottin et Pierre Deladonchamps (récemment nommé au César du meilleur acteur). Un casting inédit donc et assez iconoclaste.

Vanessa Paradis est une femme qui fait "statue" pour les touristes, ce qui déplaît fortement à son fils ado.
Camille Cottin interprète une jeune femme en colère contre la terre entière et désespère de tomber enceinte.
Pierre Deladonchamps incarne un game designer de génie régulièrement dépressif qui se noie dans l’alcool et se ruine dans la psychanalyse.
Les trois sont frère et sœurs mais ne se voient plus.

Leurs parents - Jean-Pierre Bacri et Chantal Lauby - sont un peu responsables. Séparés depuis longtemps, la famille n'était pas leur priorité. Il faut un enterrement pour qu'ils se réunissent de nouveau. Las, le grand père étant mort, il va falloir trouver une solution pour la mamie...

Produit par Firelight et Jerico, Big Bang sera distribué par SND. Le tournage se finira fin mars.

Le tournage en Ile-de-France, est calé sur 37 jours de prise de vues.

Knock: Omar Sy reprend le rôle culte de Louis Jouvet

Posté par vincy, le 19 août 2016

Omar Sy tourne dans le nouveau film de Lorraine Lévy, très librement inspiré de la pièce de Jules Romains, Knock ou le Triomphe de la médecine (1923) qui a déjà été adapté trois fois au cinéma: par René Hervil en 1925, avec Fernand Fabre, par Roger Goupillières en 1933, avec Louis Jouvet, et par Guy Lefranc en 1951, avec de nouveau Louis Jouvet.

La réalisatrice de La première fois que j'ai eu 20 ans, Mes amis, mes amours et Le fils de l'autre a réuni autour d'Omar Sy, Ana Girardot, Alex Lutz, Chantal Lauby, Hélène Vincent, Pascal Elbé, Christian Hecq et Audrey Dana.

Transposée dans les années 1950, la comédie reprend une partie de la trame initiale: Knock, voyou repenti, est devenu médecin diplômé. Dans un petit village, il va appliquer une méthode afin faire fortune, soit convaincre la population que "tout bien portant est un malade qui s'ignore". Il va donc s'attacher à trouver à chacun la maladie réelle ou imaginaire dont il souffre. Ce filou, charlatan et manipulateur de, Knock est sur le point d'atteindre son objectif quand il est rattrapé par deux impondérables: l'amour, et un sombre individu venu de son passé venu le faire chanter.

En tournage depuis le 8 août, et jusqu'au au 31 octobre, doté d'un bon budget aux alentours de 12 millions d'euros, le film devrait sortir au second semestre 2017.

Lorraine Lévy a réalisé Mes amis, mes amours et Le fils de l'autre.

Sylvie Testud et Diane Kurys refont équipe

Posté par vincy, le 23 février 2015

sylvie testudA partir d'aujourd'hui, Diane Kurys tourne C'est le métier qui rentre, son 13e film, adaptation du cinquième roman de la comédienne Sylvie Testud. La réalisatrice et l'actrice de Sagan cosignent le scénario. Testud tient également le rôle principal, aux côtés de Chantal Lauby, Fred Testot, Josiane Balasko et François Berléand.

Le livre, paru chez Fayard il y a un an, n'est pas autobiographique, selon Sylvie Testud, mais s'inspire d'une histoire qu'elle a vécu, quand elle a essayé de financer un projet cinématographique, vainement.

C'est le métier qui rentre suit Sybille (le double de Sylvie Testud dans ses romans), actrice connue et incorrigible optimiste, tourne son premier film et perd le contrôle de la situation. Financiers, agents, producteurs et actrices lui causent de sérieux soucis et pourtant elle reste convaincue que la situation va s'arranger. Ce devait être un rêve, c'est un cauchemar. Le récit, loufoque, est très féroce avec le milieu du cinéma dont on découvre les coulisses. Choix des comédiennes (qui font de la résistance), réécritures du script, producteurs fous (un frère et une soeur), financiers qui ne financent pas, agents hystériques, l'aventure est risquée...

Le film devrait sortir d'ici la fin de l'année ou au début de l'année 2016.

Le Thanato : un film singulier mais trop outrancier

Posté par Claire Fayau, le 19 janvier 2011

"Je m'appelle Norman, j'ai cinquante-sept ans. Je suis thanatopracteur. Ce soir-là, tout a basculé."

L'histoire : Norman est thanatopracteur (embaumeur de corps), il exerce son métier avec passion. Cet homme est enfermé dans un clan auprès du maire, du médecin légiste, de l'assureur et du premier adjoint. Tous liés comme les cinq doigts de la main… Dans une petite bourgade du sud est de la France, les complices maquillent des meurtres pour gagner de l'argent, jusqu'au jour où une étrange femme va tout faire basculer…

Notre avis : N'allez pas voir le Thanato si vous n'avez pas le moral ! À moins que vous ne vouliez vivre une catharsis et réfléchir sur la vie et la mort ... Dès le début, on comprend qu'on n'est pas là pour rigoler. Jusqu'au final, le spectateur est emporté dans une spirale de mort, de haine, d'argent, de règlement de compte, de loi du silence ... Norman, incarné par Gérard Meylan n'est pas très causant, voire muet... comme une tombe ! Chantal Lauby a le teint cadavérique et un minimum de répliques (On ne vous dira pas pourquoi). Elle est métamorphosée, à des années lumières de son image d'ex- "Nuls". Antoine Coesens fait vraiment peur. L'interprétation est juste, et ces " gueules" de cinéma habitent ce film hanté.

Hélas, Le thanato est outrancièrement exagéré, grand-guignolesque. Bref, ennuyeux. On est loin de la série culte " Six Feet Under". Ici ce n'est pas "Plus belle la Vie" c'est "Moins belle la Vie et la Mort". La musique, classique, enfonce le clou, et  joue avec les nerfs du commun des mortels ("Le commun des mortel", c'était le premier titre de ce film). Mais pourquoi cette vision appuyée de Norman dansant avec une jeune femme morte ? Eros et Thanatos ? Raté.

D'autres trouveront que le pré-générique original (il n'est pas filmé avec les pieds) et l'histoire dérangeante suffisent à en faire une oeuvre singulière. Disons prometteuse puisqu'il s'agit d'un premier film, et que le traitement et le thème sont atypiques dans le paysages du cinéma français.

Vilaine : pas si bête et méchant

Posté par MpM, le 9 novembre 2008

VilaineL’histoire : Mélanie (Marilou Berry) n’est pas sourde, elle est juste trop gentille. Ce qui explique qu’elle avale les pires horreurs sans répliquer et laisse absolument tout le monde lui marcher sur les pieds, de ses copines méprisantes à son boss profiteur. Mais voilà, un jour, Mélanie craque, et décide de changer. Désormais, elle sera méchante.

Ce qu’on en pense : Vilaine est construit comme un conte de fées qui aurait été monté à l’envers. A savoir que les trois fées chargées de veiller sur la princesse sont de vraies salopes et que ce n’est pas le mal qui se met en travers de l’amour, mais plutôt le contraire. Détaché de tout politiquement trop correct (sans non plus y aller au vitriol, on n’est pas chez John Waters, les deux réalisateurs Jean-Patrick Benes et Allan Mauduit le reconnaissent eux-mêmes), le film réalise alors le rêve secret de chacun : envoyer balader convenances et bonne conscience pour s’adonner au plaisir jouissif d’être ouvertement méchant et de rendre crasse pour crasse. Certaines vengeances imaginées par les deux compères sont d’ailleurs assez jubilatoires, comme le passage d’une des trois "fées" au jeu télévisé "les chiffres et les lettres", et provoquent une franche hilarité. L’utilisation de codes du film de genre (l’apprentissage du super héros, l’attaque de zombies, la tentative de meurtre sanglant avec un radiateur...) y est pour beaucoup, apportant sans cesse un contrepoint loufoque à des situations qui pourraient être réelles et pas franchement drôles (les brimades, l’exploitation, la cruauté…)

Du coup, on est plus indulgent sur les maladresses et les outrances, et même sur quelques clichés qui ont la vie dure, comme la nécessité de dévaliser les boutiques de créateur pour être enfin soi-même… On refusera aussi de s’insurger contre le traitement fait aux malheureux chatons ou aux vieux bassets incontinents… ou de percevoir la décomplexion envers une certaine forme de méchanceté gratuite comme une incitation à plus d’individualisme et de sans-gêne ! Ce que l’on retient, c’est le ton burlesque qui habite le film du début à la fin, lui donnant réellement une tonalité à part dans le paysage de l’humour français. Tout le casting est à ce titre impressionnant, parvenant à se mettre à l’unisson d’un univers décalé et légèrement outré sans tomber dans la mauvaise caricature. Pas révolutionnaire, mais agréable et même cathartique pour ceux qui ont des parents indignes ou un patron odieux, ou tout simplement envie de prendre une revanche sur la vie.