Comme à Ecran Noir on aime vous faire partager nos découvertes, alors après le court-métrage Time Doesn’t Stand Still avec Léa Seydoux et après une rencontre avec le réalisateur Edouardo Williams, voici l’instant Court n° 113.
Le Festival de Cabourg a doublement récompensé le court-métrage On the beach de Marie-Elsa Sgualdo (meilleur court et meilleure actrice).
En 2009, le prix de la meilleure actrice dans un court-métrage avait été décerné (à raison !) à la débutante Camille Claris pour le court En Douce. Depuis Camille s’est révélée jeune talent à suivre…
Voici donc ici le court-métrage En Douce réalisé par Vanessa Lépinard avec Camille Claris :
Cécile est une adolescente de quinze ans. Dans deux jours, elle part… Elle sait qu'elle va laisser derrière elle José, son voisin, un homme de trente ans qu'elle fréquente en secret. José est attiré par elle, Cécile hésite...
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EcranNoir : On t’a découverte dans le court-métrage En Douce au Festival de Cabourg en 2009 avec d’ailleurs le prix de meilleure actrice, et on te retrouve de nouveau à Cabourg en 2013 cette fois dans un long-métrage, Macadam Baby : comment ça se fait qu’on ne t’ai pas vu entre-temps dans d’autres films courts ou longs au cinéma plutôt que dans des séries à la télévision ?
Camille Claris : C’est parce que j’ai passé beaucoup plus de castings pour la télé, en fait c’est moins facile de passer des castings pour le cinéma déjà parce qu'il y en a moins et puis d’une certaine façon le mur est plus grand. Cependant j’ai eu la chance de faire je crois de la belle télé en jouant dans des séries vraiment intéressantes comme Clash et 1788 et demi (diffusées sur France Télévision à 20h50). Ce sont des séries qui pour moi ont une âme et où le réalisateur était vraiment impliqué artistiquement parlant. C’était plusieurs belles expériences et j’ai appris énormément dans ce genre de projet-là. Pour 1788 et demi par exemple j’ai dû apprendre à faire de l’escrime et du cheval, et j’ai joué avec Sam Karmann.
EN : Quel souvenir tu as du tournage de ce court-métrage En Douce ?
Camille Claris : C’était mon premier tournage donc je m’en souviens très bien. J’étais au cours Florent où on donne des photos de nous qui peuvent servir par exemple dans le cas où un agent passerait par l’école, ça a été mon cas et ensuite j’ai passé quelques castings ; et un jour j’ai passé le casting pour ce court En Douce et ça a fonctionné, j’ai été choisie. C’était ma première expérience professionnelle, je regardais tout ça en n’y connaissant strictement rien, je regardais tout ça avec énormément de concentration et de curiosité. La réalisatrice Vanessa Lépinard voulait vraiment faire quelque chose de joli, elle était très passionnée par son sujet et du coup c’était passionnant pour moi. Pour certains moments où je suis toute seule elle laissait tourner la caméra pour voir ce qui venait. Pour la scène intime avec le voisin, ça a été une scène qui a été minutieusement réglée pour que tout le monde soit à l’aise avec. J’étais très jeune, c’était très rassurant que la réalisatrice sache très exactement ce qu’elle voulait faire.
EN : Et quel souvenir tu as du prix de meilleure actrice pour ce court En Douce au festival de Cabourg en 2009 ?
Camille Claris : Quand j’ai débarqué ici, j’ai trouvé ça un super festival. Le soir de la remise de prix la réalisatrice avait été mis au courant, mais moi pas du tout et ça a été la surprise. C’était un grand bonheur d’avoir ce prix, et surtout un bel encouragement. En Douce a été sélectionné dans d’autres festivals, il a eu le prix du public au festival de Angers, le film est aussi allé dans des festivals dans d’autres pays comme par exemple celui de Saint-Pétersbourg.
EN : Raconte un peu l’aventure du court-métrage Social Butterfly qui a été sélectionné au dernier festival de Sundance…
Camille Claris : C’est vrai qu’on en parle pas assez de ce court Social Butterfly, la production semble assez tournée vers l’international pour faire voyager ce court le plus possible, il a été montré quand-même le mois dernier durant le festival de Cannes. Social Butterfly a donc été sélectionné au festival de Sundance aux Etats-Unis, et ça a été une expérience formidable. Avec l’équipe on est allé là-bas pendant dix jours, c’est en plein milieu des montagnes avec de la neige, c’est une ambiance de festival qui fait un peu vacances… Social Butterfly est visible en ce moment en vod sur internet.
EN : Retour à Cabourg donc pour accompagner cette fois un long-métrage : Macadam Baby…
Camille Claris : C’est avec une bande de garçons très drôles; François Civil, Arthur Jugnot, Arthur Dupont, Arsène Mosca ; du coup l’ambiance du tournage était vraiment super. Et d’ailleurs le réalisateur m’a repéré en m’ayant vue à la télé dans la série 1788 et demi, ensuite j’ai passé les essais et donc j’ai été prise.
EN : Quelle différence tu as pu noter entre ce tournage pour le cinéma et un tournage pour la télé ?
Camille Claris : Pour ce film Macadam Baby, on allait assez vite quand-même, le tournage a duré à peine un mois et demi. Il y a des tournages télé où on a droit à une quinzaine de prises si c’est nécessaire, et d’autres tournages télé où on a droit qu'à deux prises et si ce n’est pas parfait ce n’est pas grave on passe à la suite. Un rythme de tournage où ça va très très vite, ça peut être un peu angoissant. Dans ce cas c’est assez étrange en tant que jeune comédienne de se dire que ‘bon, je n’ai pas fait au mieux’ mais faut faire confiance à l’équipe.
EN : Et ton prochain tournage ?
Camille Claris : Je devrais commencer à tourner dans un autre long métrage en octobre : c’est le prochain film réalisé par Mélanie Laurent. C’est une amitié entre deux filles dans un lycée où il va y avoir du harcèlement et de la manipulation. J’ai un second rôle d’une fille de la bande… Je suis très très contente, Mélanie Laurent elle est vraiment super. [ndr : il s'agit d'une adaptation du roman Respire de Anne-Sophie Brasme, avec les actrices Joséphine Japy et Lou de Laâge].
Crédit photo : image modifiée, d’après un extrait de En Douce.