Bouquet Final : Bienvenue chez les croque morts

Posté par Morgane, le 3 novembre 2008, dans Critiques, Films.

bouquetfinal.jpg«- Artiste raté, c’est pas un métier » 

Synopsis : Gabriel se rêve compositeur de musiques de films, mais la gloire se fait attendre et ses cours de musique ne suffisent plus à le faire vivre. Aussi, lorsqu’un ancien camarade d’école de commerce lui propose de le recruter comme directeur commercial Paris d’une entreprise américaine de pompes funèbres, il accepte. Mais avant de prendre ses fonctions à Ciel et Terre, il doit passer trois mois en stage à l’Agence Père-Lachaise afin d’apprendre le métier et de tâter les réalités du terrain. Aux côtés de Gervais Bron, 15 ans de métier, Gabriel découvre le monde des croque-morts, les macchabées, les enterrements, le business… et surmonte ses réticences tout en commettant toutes les bourdes imaginables.

Notre avis : Après avoir signé les scenarii de La vengeance d’une blonde, L’enquête corse ou encore L’auberge rouge - d'inoubliables chefs d'oeuvre -, Michel Delgado se lance ici dans l’aventure de son premier long métrage en tant que réalisateur. Sur une idée où la mort est un des personnages centraux, l’humour noir et le cynisme auraient tout à fait pu être des invités de marque. Mais plutôt que d’emprunter cette voie, Michel Delgado a préféré suivre la route toute tracée de la comédie gentillette sans réelle surprise, ni véritable intérêt il faut bien le dire.

Basant son récit sur de nombreux clichés (incompréhensions entre les générations, idées toutes faites sur les gitans…) ainsi que sur des histoires d’amour et d’amitié banales, il n’y a guère que certains des acteurs secondaires qui tirent leur épingle du jeu ainsi, peut-être, qu’un Didier Bourdon qui ne s’en sort pas si mal dans la peau d’un directeur de pompes funèbres en mal d’ascension vers les plus hautes sphères. On peut aussi saluer le couple Marthe Keller-Gérard Depardieu qui s’en donnent à cœur joie en parents bobos-écolos ainsi que Michel Galabru en grand-père passablement triste d’avoir perdu son ex-femme.

Néanmoins, les performances de ces derniers ne suffisent pas à nous faire oublier la rigidité du cadre dans lequel le récit se déroule et le jeu sans couleur de Marc-André Grondin (CRAZY) et Bérénice Béjo (OSS 117).

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