En passant de cinq à dix nommés, l'Oscar du meilleur film s'expose à deux problèmes. D'abord cela va réduire l'impact de la sélection. Dix films "qualifiés" de meilleur ? Seuls ceux bénéficiant d'un gros nombre de nominations en tireront profit. Pour le marketing de chacun, la présence de la statuette sur les affiches n'aura plus l'intérêt valorisant pour sédurie le spectateur hésitant. Ensuite, cela va affaiblir l'oscar du meilleur film. Avec dix films, le vote sera éclaté et le gagnant poura très bien être élu avec peu de voix, et en tout rarement avec la majorité.
Les organisateurs espèrent surtout éviter la déconvenue de voir le sixième film nominé complètement recalé. Cette année, on murmure que Batman, Le chevalier noir a ainsi manqué de peu de voix son entrée dans les cinq favoris. Cela devrait aussi acccroître le suspens et ouvrir la catégorie à des films plus populaires, des comédies ou des blockbusters de qualité. Mais ils espèrent aussi voir arriver des documentaires, des films en langues étrangères et des films d'animation, comme Wall-E, un des favoris de l'an dernier. Au final, les Oscars espèrent en fait accroître l'audience télévisée de la cérémonie.
Selon le communiqué de l'Académie, "pendant plus d'une décennie, dans les années 1930 et 1940, plus de cinq films étaient sélectionnés pour la récompense du meilleur film, et ils ont été dix pendant neuf ans au cours de cette période."