12 rounds: un compte à rebours dépassé
L’histoire : Lorsque Danny Fisher réussit à appréhender Miles, un redoutable voleur, celui-ci est sur le point de s'enfuir avec un butin de plusieurs millions de dollars. Au cours de l'opération, la fiancée du braqueur est tuée accidentellement. Après s'être échappé de prison, le génie criminel décide de se venger en obligeant Danny à réussir douze épreuves, douze rounds pour sauver la vie de sa propre fiancée.
Notre avis : Superstar du Catch de la WWE, John Cena s’offre sous la caméra d’un Renny Harlin décidément abonné aux séries B, une deuxième incursion au cinéma après le bourrin mais jouissif The Marine (2007). Véritable copier-coller d’une Journée en Enfer de John Mc Tiernan (1995), l’histoire s’époumone dans le brouhaha de séquences mal ficelées et, au final, peu crédibles. La facture de ce 12 Rounds, très en retrait des productions actuelles, aurait sans doute mérité une sortie unique sur les étagères des vidéoclubs.
Le dernier opus du cinéaste scandinave propose une course poursuite très eighties dans les rues de la Nouvelle-Orléans entre un méchant sadique harcelant sans relâche un flic héroïque prêt à tout pour sauver celle qu’il aime. Classique pour ne pas dire convenu, le scénario avait tout pour laisser libre court à la fantaisie, à l’exagération ou bien au second degré en référence à ses illustres aînés. Hélas, il n’en n’est rien. Nous nous retrouvons en face d’un long-métrage au réalisme primaire enchaînant sans tension véritable ses 12 rounds poussifs. A bien y regarder Commando (Mark L. Lester 86) était bien plus fun et le Dernier Samaritain (Tony Scott 92) bien plus classe. Pas de surprise donc, le film se met au service de sa star John Cena, un point c’est tout ! Celui-ci court, saute, s’échappe, conduit un camion de pompier, arrête un tramway, resaute, recourt et finit par flinguer le méchant. Le jeu de Cena n’arrivant pas la cheville des icônes telles que Stallone, Schwarzenegger, Willis ou même Van Damme, la mise en scène pépère construite à l’ancienne s’adapte pour rendre crédible un acteur plus à l’aise sur un ring de catch.
Sans être totalement raté, 12 Rounds n’est pas assez original, décalé mais surtout efficace pour enlever l’adhésion. Encore un coup dans l’eau mister Harlin !
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