Ang Lee va dédoubler Will Smith

Posté par vincy, le 7 juillet 2017

Gemini Man est un long serpent de mer. Pensez que le projet a 20 ans! A l'origine Tony Scott devait le réaliser. Puis 12 ans plus tard, Curtis Hanson, avec un autre scénariste, étaient repartis à l'attaque. On s'inquiéterait à la place d'Ang Lee, qui a repris le projet: les deux réalisateurs sont morts.

Jusqu'aux récentes versions du script, Gemini Man racontait l'histoire d'un agent de la NSA qui part à la retraite. Mais, avec tout ce qu'il sait, la NSA décide d'engager un tueur à gages pour le tuer. Il découvre que l'assassin n'est autre qu'un clone de lui-même, plus jeune.

Cette fois-ci, cependant, ça semble la bonne. Paramount a daté le film au 4 octobre 2019. Will Smith en sera l'acteur principal.

Gemini Man est un film d'action SF, une première pour le cinéaste doublement oscarisé (Brokeback Mountain, L'Odyssée de Pi). Son dernier film, sorti en février, Un jour dans la vie de Billy Lynn, malgré sa prouesse technique, a été son pire échec en France (11000 entrées), et l'un de ses pires box office aux Etats Unis (1,7M$). Un sacré revers de fortune, 5 ans après L'odyssée de Pi (610M$ dans le monde).

Will Smith a tourné Bright, thriller SF de David Ayer pour une diffusion sur Netflix à la fin de l'année. Il a toujours en projet un Bad Boys 4 et la version "live" d'Aladdin. Gemini Man serait donc son prochain projet cinématographique.

Jim Harrison et Hollywood, une histoire qui a mal tourné

Posté par vincy, le 28 mars 2016

Immense écrivain, Jim Harrison, surnommé « Big Jim », est mort dimanche à l'âge de 78 ans. L'Amérique n'était pour lui qu'un Disneyland fasciste obsédé par le fric. Il préférait René Char, Arthur Rimbaud, Paris et surtout les grands espaces américains, ceux des Western, cette Amérique originelle. Dans ses romans, on baisait, on buvait (beaucoup, le vin pour lui apportait plus de bonheur à l'humanité que toutes les décisions politiques de l'Histoire), on s'interrogeait sur le sens de la vie et par conséquent on se rapprochait de la mère Nature.

On comprend mieux qu'avec Hollywood, ça ne se soit pas très bien passé. L'épicurien qu'il était avait quand même ramé avant d'être riche. Il avait consacré sa vie à l'écriture. Et durant les trente premières années où il a tapé ses romans, nouvelles et poèmes sur sa machine à écrire, n'a pas gagné beaucoup de dollars. Rencontré en 1975, son ami Jack Nicholson jouait les mécènes (et le poussait à travailler pour le cinéma). Car Jim Harrison, pas beaucoup lu à l'époque, ne manquait pas d'admirateurs, Sean Connery et Warren Beatty en tête. Mais lui ne se gênait pas pour détester Hollywood.

Au dessus de son bureau, il y avait un morceau de papier qui lui rappelait toujours ce que lui avait sorti un patron de studio. "Tu n'es rien qu'un écrivain". Ce mépris pour l'écriture de la part de l'industrie cinématographique a sans doute conduit Jim Harrison à ne pas trop fricoter avec elle. Il n'y a eu que six adaptations de ses oeuvres sur petit et grand écran. David Lean et John Huston ont pourtant pris des options sur des nouvelles qu'il avait écrites, sans pouvoir les tourner.

En manque de fric, il a quand même cédé à la fin des années 1980 aux sirènes d'Hollywood. En 1989, il coécrit le scénario de Cold Feet, entre polar et comédie, signé Robert Dornhelm. L'année suivante, il adapte Une vengeance, nouvelle inclue dans le recueil Légendes d'automne. Sydney Pollack, Jonathan Demme et Walter Hill furent intéressés. John Huston devait finalement la filmer. Mais il ne voulait pas de Kevin Costner dans le rôle principal. Celui-ci, en pleine ascension, a donc choisi Tony Scott pour réaliser Revenge. Le polar, honnête, est un joli succès en salles, sans plus.

En 1994, deux hits avec Jim Harrison au générique sortent sur les écrans. Légendes d’automne, l'une de ses trois nouvelles issues du recueil éponyme, est réalisé par Edward Zwick, avec Brad Pitt (qui a pris le rôle à Tom Cruise), Anthony Hopkins (après l'abandon de Sean Connery), Aidan Quinn et Julia Ormond. Le "mélo", dont il n'a pas écrit le scénario, n'est pas forcément à la hauteur de l'oeuvre littéraire, mais le film est gros succès public et récupère un Oscar (pour la photo). Jim Harrison encaisse un million de dollars qu'il dépense en alcool et cocaïne.

La même année, son ami Jack Nicholson parvient à monter Wolf, après douze ans d'efforts. Sur proposition de Nicholson, Mike Nichols réalise ce film fantastique avec Michelle Pfeiffer, James Spader et Christopher Plummer. Jim Harrison scénarise cette histoire (qui n'a rien à voir avec son premier roman, Wolf: mémoires fictifs) d'un éditeur (des comptes à régler, Jim?) qui se transforme en loup-garou. Le tournage est un cauchemar. Le scénario est massacré par le studio quand celui-ci demande une réécriture complète du dernier tiers du film. Harrison quitte la production pour "différences créatives", estimant que leur vision du projet était incompatible: "Je voulais un loup, il en fait un chihuaha". Le film est pourtant un succès en salles.

De là date sa fâcherie avec Hollywood. Deux adaptations verront quand même le jour. Etats de force (Carried Away), d'après son roman Nord Michigan (Farmer). Réalisé par Bruno Barreto, avec Dennis Hopper et Amy Irving, le film est un fiasco total. Et Dalva, l'un de ses meilleurs romans, porté de manière pas trop honteuse sur le petit écran, avec Farrah Fawcett, Peter Coyote et Rod Steiger.

Jim Harrison ne voulait plus entendre parler de cinéma. Pour lui, assister à une projection d'un film qu'il avait écrit ou qui était une adaptation d'une de ses oeuvres c'était comme avoir "le sentiment distinct de se sentir violer par un éléphant ou - si votre imagination est plutôt maritime - par une baleine".

Il reste à savoir si dans son testament l'écrivain a laissé l'ordre de ne pas adapter ses écrits. Ou si Hollywood va désormais pouvoir s'emparer librement des histoires naturalistes et intimes, sans se soucier de l'avis de celui qui fut, jusqu'au bout, un homme libre qui avait la réputation d'être un ours.

Suicide de Tony Scott : plusieurs projets en stand-by et un tournage à l’arrêt

Posté par vincy, le 22 août 2012

Depuis sa mort dimanche, Tony Scott (voir Destin stoppé pour Tony Scott) n'en finit pas de créer le buzz dans les médias. Aux USA, certains alimentent des hypothèses sur la cause du suicide du cinéaste : un cancer du cerveau incurable? des problèmes de santé? Les rumeurs circulent malgré les démentis de la famille. En France, des journalistes respectables de magazines autrefois vénérables n'ont pas hésité à afficher leur mépris à l'égard de la filmographie du réalisateur. Si, sur le fond, ils n'ont pas tout à fait tort, l'attaque est maladroite (trop agressive) et ne sert qu'à propager des polémiques sur les réseaux sociaux : une manière pour ces magazines, à travers un sensationnalisme inutilement méchant, de valoriser leur marque auprès d'un public qui accepte de moins en moins le diktat élitiste d'une cinéphilie disparue.

Cependant le suicide de Scott a des impacts beaucoup moins superficiels sur l'industrie du cinéma.

Son frère Ridley Scott a du interrompre le tournage à Londres de The Counselor - avec Brad Pitt, Javier Bardem, Cameron Diaz, Penelope Cruz et Michael Fassbender. Il a quitté les plateaux en urgence pour partir en urgence à Los Angeles. La production devrait être arrêtée pour une semaine.

En tant que réalisateur, Tony Scott développait plusieurs projets, notamment avec la Fox, studio avec lequel la société des frères Scott a un deal privilégié. télé

- Narco Sub devait être son prochain film. Ecrit et réécrit par Jeffrey Nachmanoff, David Guggenheim et Michael Bomback, le film plongeait dans le milieu des narcotrafiquants colombiens.

- Top Gun 2 était aussi très avancé. Tony Scott était en discussion et en repérage dans le Nevada vendredi dernier avec Tom Cruise. Le scénario de Peter Craig est toujours en cours d'écriture. Le film devait sortir en 2014.

- Lucky Stripe avait été annoncé en février, avec Vince Vaughn dans le rôle principal. Le scénario d'Henry Bean raconte l'histoire d'une équipe de la DEA (narcos) pourchassant un cartel de la drogue.

- Emma's War. Le film est passé entre plusieurs mains. Nicole Kidman est toujours attachée au projet. Ridley Scott pourrait reprendre le projet, qui traîne depuis quelques années à Hollywood.

- trois autres projets qu'il développait : Hell's Angels, sur un scénario de Scott Frank, le remake de The Warriors, le classique de Walter Hill (1979) et celui de La horde sauvage, chef d'oeuvre de Sam Peckinpah (1969) pour la Warner.

En tant que producteur, il travaillait sur Stoker pour Fox Searchlight ; il s'agit du nouveau film de Chan-wook Park. Le film, avec Kidman et Mia Wasikowska, sortira le 20 mars 2013 en France. Il sera aussi au générique de Out of the Furnace, film de Scott Cooper produit pour Relativity, avec Christian Bale, Zoe Saldana et Woody Harrelson.
Côté petit écran, la dernière série en date, Coma, doit faire son lancement le 3 septembre. Il était également producteur d'un téléfilm basé sur le trafic de diamant, Before the Devil Knows You're Dead, et d'un documentaire sur l'assassinat de Lincoln, tous deux prévus pour 2013. Enfin, il venait de lancer la production d'une série de science-fiction, The Sector.

Reste l'avenir de Scott Free Productions. La société des frères Scott créée en 1995 pourrait réduire la voilure après le décès de Tony Scott (voir ses vidéos). Filiale de RSA, la boîte fondée en 1968 par les deux frères - pour réaliser des publicités, films d'animation, séries web, contenus pour la TV, documentaires et autres vidéo clips - avait un programme chargé depuis quelques années, multipliant les initiatives transmédias.

Destin stoppé pour Tony Scott (1944-2012)

Posté par vincy, le 20 août 2012

Tony Scott, cinéaste et producteur plus hollywoodien que britannique, frère de Ridley, s'est jeté du plus grand pont du port de Los Angeles dimanche 19 août. Il avait 68 ans. Le corps du cinéaste a été retiré des eaux près du pont Vincent Thomas, si souvent filmé dans les films d'action des studios. Une note écrite de sa main faisant état de son intention suicidaire a été retrouvée dans sa voiture garée sur le pont, selon la police.

Après le communiqué de l'Institut médico-légal faisant état du décès, les enquêteurs ont pu comprendre le déroulé des faits. A midi trente heure locale, un passant a signalé à la police avoir vu un homme se jeter du pont. La police précise que le cinéaste avait garé sa voiture, une Toyota Prius noire (on ne connaît pas encore le détail des options techniques du véhicule), sur le pont avant d'enjamber la rambarde et de sauter dans l'océan Pacifique. Des témoins auraient vu ses chaussures flotter à la surface. Des plongeurs ont retrouvé son cadavre un peu avant 15H00.

Un des ferries, faisant la liaison entre le port et l'île de Santa Catalina, a été retardé le temps des recherches ; un hélicoptère des garde-côtes a été dépêché dans la zone pour aider les plongeurs du Port de Los Angeles. Des moyens hollywoodiens que n'auraient pas renié le cinéaste.

Top Gun, top film de sa carrière

Frère cadet du cinéaste Ridley Scott, il aura toujours été à l'ombre de son frère, malgré ses énormes succès aux box office : Top Gun (177 M$, 1986), Le flic de Beverly Hills 2 (154 M$, 1987), Ennemi d'Etat (112 M$, 1998), trois films qui ont dépassé les 250 millions de $ dans le monde ou encore USS Alabama (91 M$, 1995). Si l'essentiel de ses succès ont été réalisés dans les années 80 et 90, il continue à placer ses thrillers d'action en tête du box office grâce à Denzel Washington, qui devient vite son acteur fétiche dans les années 2000 (son dernier film, Unstoppable, sorti en 2010, a récolté 168 millions de $).

Paradoxalement ses meilleurs films, hormis USS Alabama, sont souvent ses moins gros succès : Les Prédateurs, sa première oeuvre, avec Susan Sarandon, Catherine Deneuve et David Bowie dans une histoire de vampires à l'esthétique dandy, Le dernier Samaritain, avec Bruce Willis, Jeux d'espions et surtout True Romance, sur un scénario de Quentin Tarantino.

Tony Scott était prisonnier de ses tics cinématographiques : un abus d'effets visuels trafiquant le montage, des allures de films "cyber" ou des séquences d'action parfois illisibles tant la frénésie visuelle et l'écrasement sonore faisaient oublier le sens de la scène. A force de s'enfermer dans des séries B dopées esthétiquement, Tony oubliait de porter un regard personnel, préférant le divertissement pur, avec, souvent, un héros seul contre tous.

L'esthétique était primordiale (il avait étudié les arts graphiques), le rythme un défi (il a construit sa carrière dans le milieu publicitaire). Dans son genre, il était virtuose, jusqu'à nous donner le vertige.

Rarement récompensé, Tony Scott était considéré comme un très bon faiseur, capable de gérer les plus grandes stars - Cruise, Murphy, Costner, Willis, Hackman, De Niro, Smith, Redford, Pitt... Outre Les Prédateurs, il n'a donné qu'une seule fois le rôle principal à une actrice : Keira Knightley dans Domino.

Sans doute trop testostéronisé, son cinéma, imprégné d'un style années 80, est devenu souvent moralement simpliste et dénué d'humour. On retiendra ses oeuvres plus singulières, sans jamais être parfaites. Tony Scott préparait une éventuelle suite à Top Gun 2 (voir actualité du 24 octobre 2011) et surtout Emma's War, l'adaptation du livre de Deborah Scroggins.

Avec son frère, il avait été également coproducteurs de séries TV (The Good Wife, Numb3rs, Les piliers de la terre), de nombreux films (notamment les leurs) et de téléfilms.

Stephen Frears à la poursuite du Bengali Detective

Posté par vincy, le 19 novembre 2011

A l'origine, il s'agit d'un documentaire, The Bengali Detective. Avec l'aide du scénariste D.V. DeVincentis, Stephen Frears l'adapte en long métrage de fiction. Le film de Frears sera produit par Ridley et Tony Scott. Il faudra cependant attendre 2014 pour le voir en salles.

Frears réalise actuellement Lay the favorite, une comédie biographique dans l'enfer du jeu de Vegas, d'après les mémoires de Beth Raymer, qui sera incarnée par Rebecca Hall. Bruce Willis, Vince Vaughn et Catherine Zeta-Jones complètent le casting. Là aussi, DeVincentis signe le scénario. Il avait déjà collaboré en 2000 avec Frears en écrivant le script d'High Fidelity.

The Bengali Detective, documentaire réalisé par Philip Cox, suivait l'intrépide détective privé, souffrant d'un peu de surpoids, Rajesh Ji explorant les bas fonds malfamés de Calcutta tout en rêvant de danser à la télévision indienne. C'est un regard sur l'Inde moderne, entre les empoisonnements, infidélités, fraudes, violences conjugales et meurtres et les mirages du show-biz. Le docu avait été présenté en avant-première au dernier festival de Sundance, puis à Berlin.

Top Gun 2 en piste ?

Posté par vincy, le 24 octobre 2011

Top Gun, le retour ? Hollywood manquant cruellement d'idées, le projet d'une suite du hit militaro-sentimental très eighties (et terriblement kitsch dans le genre mélo macho) refait surface. Après Karate Kid, Dirty Dancing et Footloose, les années 80, ses Levi's 501, blousons de cuir et tee-shirts en coton blanc, sont de retour. Paramount et Jerry Bruckheimer seraient en négociation avec les scénaristes de Thor et X-Men : le commencement, Ashley Miller et Zack Stentz, pour écrire le script.

Reste à savoir si Tony Scott sera intéressé pour reprendre du service derrière la caméra et quel rôle Tom Cruise, avec 25 ans de plus, pourrait jouer.

Film à 15 millions de $ de budget, Top Gun, sorti en 1986, avait rapporté près de 350 millions de $ dans le monde (dont la moitié en Amérique du nord), propulsant Cruise parmi les stars de catégorie A à Hollywood. Le film avait remporté l'Oscar de la meilleure chanson (le slow "Take my breath away") l'année suivante. De nombreuses parodies, dont Hot Shots, et interprétations homoérotiques ont perpétué son culte depuis.

Warner Bros veut revitaliser La horde sauvage avec Tony Scott

Posté par vincy, le 21 août 2011

Warner Bros a décidé de développer un "reboot" de La Horde Sauvage (The Wild Bunch), le film de Sam Peckinpah sorti en 1969, avec William Holden, Ernest Borgnine et Robert Ryan. L'effet True Grit, sans doute, est passé par là.

Tony Scott est déjà en négociations pour réaliser ce projet. Etrange choix (certes le cinéaste esthétise la violence depuis 30 ans mais généralement au détriment de l'histoire), d'autant que le dernier succès véritable de Scott date de 1998 (Ennemi d'Etat, 250 millions de $ dans le monde). On imagine déjà assez bien ce que pourrait devenir ce  western culte (et violent, avec 145 morts au compteur, et des scènes de massacre au ralenti) qui avait emporté un joli succès lors de sa sortie, en plus de deux citations aux Oscars (dont meilleur scénario).

Depuis, le film est entré dans le patrimoine américain. A l'époque John Wayne avait pourtant créé la polémique en accusant La horde sauvage de détruire la mythologie du Western. Ironiquement, le film est classé 6e parmi les 10 plus grands westerns selon l'American Film Institute. Il a été restauré en 1995 dans sa version européenne, la plus complète, qui comprend dix secondes de tuerie censurées lors de la sortie américaine. Cependant, rappelons que le film avait été interdit aux moins de 18 ans en France.

L'histoire se déroule en 1913, entre le Texas et le Mexique. Un gang d'hors-la-loi vétérans, dirigé par Pike Bishop, est pris au piège par un ancien compagnon, alors qu'ils tentent de dérober la paie d'ouvriers du chemin de fer. Une fois l'échec constaté, ils s'allient à un chef mexicain pour attaquer un convoi de l'armée américaine...

12 rounds: un compte à rebours dépassé

Posté par geoffroy, le 26 août 2009

12rounds.jpgL’histoire : Lorsque Danny Fisher réussit à appréhender Miles, un redoutable voleur, celui-ci est sur le point de s'enfuir avec un butin de plusieurs millions de dollars. Au cours de l'opération, la fiancée du braqueur est tuée accidentellement. Après s'être échappé de prison, le génie criminel décide de se venger en obligeant Danny à réussir douze épreuves, douze rounds pour sauver la vie de sa propre fiancée.

Notre avis : Superstar du Catch de la WWE, John Cena s’offre sous la caméra d’un Renny Harlin décidément abonné aux séries B, une deuxième incursion au cinéma après le bourrin mais jouissif The Marine (2007). Véritable copier-coller d’une Journée en Enfer de John Mc Tiernan (1995), l’histoire s’époumone dans le brouhaha de séquences mal ficelées et, au final, peu crédibles. La facture de ce 12 Rounds, très en retrait des productions actuelles, aurait sans doute mérité une sortie unique sur les étagères des vidéoclubs.

Le dernier opus du cinéaste scandinave propose une course poursuite très eighties dans les rues de la Nouvelle-Orléans entre un méchant sadique harcelant sans relâche un flic héroïque prêt à tout pour sauver celle qu’il aime. Classique pour ne pas dire convenu, le scénario avait tout pour laisser libre court à la fantaisie, à l’exagération ou bien au second degré en référence à ses illustres aînés. Hélas, il n’en n’est rien. Nous nous retrouvons en face d’un long-métrage au réalisme primaire enchaînant sans tension véritable ses 12 rounds poussifs. A bien y regarder Commando (Mark L. Lester 86) était bien plus fun et le Dernier Samaritain (Tony Scott 92) bien plus classe. Pas de surprise donc, le film se met au service de sa star John Cena, un point c’est tout ! Celui-ci court, saute, s’échappe, conduit un camion de pompier, arrête un tramway, resaute, recourt et finit par flinguer le méchant. Le jeu de Cena n’arrivant pas la cheville des icônes telles que Stallone, Schwarzenegger, Willis ou même Van Damme, la mise en scène pépère construite à l’ancienne s’adapte pour rendre crédible un acteur plus à l’aise sur un ring de catch.

Sans être totalement raté, 12 Rounds n’est pas assez original, décalé mais surtout efficace pour enlever l’adhésion. Encore un coup dans l’eau mister Harlin !

Un studio pour des films low-costs ?

Posté par vincy, le 12 juillet 2009

Les gros studios licencient et n'hésitent plus à rayer un projet de leur agenda. Dernier en date, la Columbia a éjecté Steven Soderbergh de son nouveau film avec Brad Pitt, jugeant le scénario du cinéaste peu convaincant.

Des structures indépendantes comme The Weinstein Company sont menacées par des trésoreries mal en point. D'autres ont déjà été absorbées ou fermées. Antonio Banderas s'alarmait il y a deux jours au festival de Karlovy-Vary du manque de financement possible pour des films d'auteurs : "La crise nous a pris par surprise et nous poignarde dans le dos, il est très difficile d'obtenir le moindre penny d'une banque, nous sommes dans une situation très difficile maintenant."

Mais il y aussi ceux qui osent se lancer dans l'aventure. DF Indie Studio veut se distinguer par ses prix et projette de financer et de distribuer une dizaine de films par an pour un coût de production égal ou inférieur à 10 millions de dollars. Typiquement le genre de films très difficiles à monter sans une star ou un auteur reconnu internationalement. Les studios préférent se concentrer sur un modèle économique plus rassurant, mais aussi plus cher (films à gros budgets, frais de marketing gigantesques, star système...), en s'associant entre eux pour produire des blockbusters qui ne sont rentabilisés qu'en inondant les multiplexes du monde entier.

La nouvelle société, basée à New York, combinera "le meilleur des grands studios avec l'efficacité de coûts des productions indépendantes", et proposera "un modèle financier très attractif pour des investisseurs", ont affirmé dans un communiqué ses deux fondatrices, Mary Dickinson et Charlene Fisher, consultantes dans le marketing et la finance.

DF Indie Studio (DFIS) veut restreindre ses prix et superviser la totalité du processus, de la création à la distribution. Bien que "low cost", les films de DFIS n'en seront pas moins "commercialement viables" et produits par "une équipe de producteurs ayant une solide expérience en termes de succès au box-office", soulignent les fondatrices. Plusieurs producteurs cotés se sont associés à l'entreprise, dont la société That Is That, les frères Ridley et Tony Scott ou encore Jennifer Fox. L'actrice Tilda Swinton est membre du conseil de surveillance.

Conan, Predator, Alien : les monstres excitent les appétits

Posté par geoffroy, le 16 juin 2009

Commençons par une bonne nouvelle. Le futur Conan, tout autant attendu que redouté par les fans, vient de trouver son cinéaste en la personne de Marcus Nispel. Exit, donc, Brett Ratner et sans doute la pâtée indigeste qu’il nous aurait servi. En tout cas, on a eu chaud ! Si Nispel n’est pas John McTiernan, le papa du puissant Pathfinder : le sang du guerrier et du dernier Vendredi 13 a de quoi, si on lui laisse les coudés franches, faire parler l’épée. Produit par Image / Millennium Films et LionsGate pour un budget confortable, l’intéressé souhaite proposer un film barbare dans la lignée de l’Apocalypto de Gibson. Pourquoi pas au nom de Crom !

Le nom de McTiernan plane encore une fois puisqu’il est question, ici, d’un nouvel opus de la saga culte Predator. Faisant partie des nombreux films en préparation du cinéaste au chapeau Robert Rodriguez, Predators est en passe (la Fox est en pleine négociations) de trouver son réalisateur. Un temps annoncé à la réalisation, Rodriguez produirait uniquement et laisserait donc (si cela se confirme) à Neil Marshall les commandes du bébé (il est responsable de l’excellent The Descent et du jouissif Doomsday). Une telle association peut vraiment s’avérer détonante pour notre ami extra-terrestre chasseur d’humains.

Pour terminer ces quelques news "fantastiques", arrêtons nous quelques instants sur la "prequel" d'Alien. Selon le magazine américain Weekly, la Fox ne veut plus entendre parler du réalisateur de pub Carl Erik Rinsch – et futur gendre de Ridley Scott – pour mettre en scène une des créatures les plus emblématiques du septième art. Pour le studio le choix est simple : seul Ridley Scott peut se lancer dans une telle aventure. Ils vont même plus loin en affirmant que si Scott refuse de réaliser ce 6e Alien, ils bloqueraient le développement du projet. Une telle position de la part de la Fox tiendrait du miracle. Ou bien ne sont-ils pas déjà en train de lancer un buzz tout simplement monstrueux ?

Un dernier pour la route ? Il semblerait que le petit frère de Ridley, Tony Scott, serait en train de plancher sur le revival de ses Prédateurs. C’est pas excitant ça ?