La catastrophe de Fukushima fait plonger le box office annuel japonais

Posté par vincy, le 28 janvier 2012

- 18%. Un peu plus et le Japon aurait perdu sa 2e place au box office mondial (derrière les USA) au profit de la Chine (dont le cumul des recettes a dépassé les 2 milliards de $ en 2011). Le Japon a enregistré 2,34 milliards de $ de recettes, soit une baisse de 18%. La fréquentation chute de 17%, avec 145 millions de tickets vendus (beaucoup moins qu'en France, sur ce critère).

Evidemment, on doit cette mauvaise performance à la catastrophe du 11 mars : tremblement de terre, tsunami, catastrophe nucléaire. Fukushima a eu des conséquences lourdes. Outre les salles détruites, les Japonais ne sont pas sortis durant plusieurs semaines. Certains cinémas ont même préféré fermer.

54 films ont passé le milliard de yens (environ 10 millions d'euros) de recettes (6 de plus qu'en 2010), mais 8 films seulement contre 11 l'an dernier ont franchi le cap des 4 milliards de yens (considéré comme méga-hit).

Ces mauvais chiffres touchent aussi bien les films locaux (-16%) qu'étrangers (-20%). Seule consolation, la aprt de marché du cinéma national est toujours majoritaire (55%) et ce pour la quatrième année consécutive.

Harry Potter a été le film le plus vu au Japon en 2011, suivi de La colline aux coquelicots, des studios Ghibli, qui demeurent une valeur sûre localement.

Sundance 2012 : quelques gros contrats dans un marché apaisé

Posté par vincy, le 28 janvier 2012

Pas de surenchère. Le marché du film de Sundance a été raisonnable. Selon Variety, cinq films ont été acquis pour des montants supérieurs à 2 millions de $: The Surrogate (6 millions de $), Red Lights (4 millions de $), Robot & Frank (photo), Arbitrage et For a Good Time Call (2 millions de $ chacun). Respectivement, les chèques ont été signés par Fox Searchlight, Millennium Entertainment, Sony Pictures, Focus Features et Lionsgate.

Selon les experts, aucun film n'a été surévalué. La crise est passé par là. Et la prudence (comme la patience) semble être de rigueur, contrairement à l'an dernier, où certains contrats avaient été surestimés, et conduits à des surenchères irrationnelles.

La crise n'est pas là pour tout expliquer. Les distributeurs ont conscience que la salle de cinéma n'est plus le seul sésame pour les films indépendants. La Vidéo à la demande et les supports numériques ont changé la donne et les modèles économiques. La salle de cinéma est devenue une option parmi d'autres pour la distribution. Les réactions du public (et dans une certaine mesure des critiques) sont ainsi auscultées de près par les décideurs hollywoodiens avant de s'aventurer dans une sortie en salles.

Les studios ont aussi apprécié qu'il y ait plusieurs bons films. Les festivaliers ont été séduits et les professionnels ont eu le choix sans avoir à se faire la guerre entre eux. Rien de pire qu'une édition où deux trois films écrasent les autres dans l'esprit du public. Le palmarès devrait conduire à quelques autres contrats juteux pour les producteurs.

La vie des films va surtout continuer avec leur sélection à Berlin et Cannes, où l'exposition internationale déterminera la suite et notamment les sorties en salles dans le monde.