Pâle au niveau créatif, l’animation US retrouve des couleurs au box-office

Posté par geoffroy, le 17 juillet 2012

En 2011, aucun des 11 longs-métrages animés proposés par Hollywood  au public américain n’a réussi à se hisser au-dessus des 200 millions de dollars. Cette contre-performance n’était plus arrivée depuis 2005, saison sans Pixar, ni Shrek à l’affiche.

Les nombreux films proposés n’ont pas eu, de toute évidence, le succès escompté malgré un vaillant (mais décevant) Cars 2 des studios Pixar (191M$). Ni l'original et oscarisé Rango (123M$), ni l'aventureux Schtroumpfs (143M$), ni le coloré Rio (145M$), ni le sexy Chat Potté (149M$) ou encore le balaise Kung Fu Panda 2 (165M$) n'ont mis en branle le box-office nord-américain, se rattrapant sur les marchés internationaux : Kung Fu Panda 2 (665M$, 6e score de l'année), Les Schtroumpfs (564 M$), Cars 2 (560 M$), Le chat potté (555 M$), Rio (485 M$), Tintin (374 M$), Rango (245M$) ont rentabilisé largement les investissements et se sont tous classés dans les 25 plus importantes recettes annuelles!  De quoi compenser les ratages mémorables qu’auront été Mars Needs Moms (21M$), Arthur Christmas (46M$) ou bien encore Happy Feet 2 (64M$).

C’est dire que l’année 2012 était attendue au tournant…

D’un point de vue comptable, celle-ci est déjà gagnante. Premier film d’animation de l’année à dépasser les 200 millions de dollars (213M$), The Lorax, des studios Universal, a été rejoint par Madagascar 3 (204M$) et dès cette semaine par Brave/Rebelle (195M$), deux films encore à l’affiche. L’âge de glace : la dérive des continents, qui vient de sortir aux Etats-Unis, à réaliser un premier week-end à 46M$. Trop juste pour aller viser les 200 millions de dollars, malgré la période estivale. Ainsi, le record 2010 du nombre de films d’animation à plus de 200M$ (Toy Story 3, Moi, moche et méchant, Shrek 4, Dragons, Raiponce) s’éloigne et devra patienter jusqu’à l’automne, date de sortie d’Hôtel Transylvania, des studios Sony, qui lancera la période de fin d’année au côté d’un Disney (Les mondes de Ralph) et d’un Dreamworks (Rise of the Guardians).

Mécanique à franchises

D’un point de vue qualitatif, aucune surprise. La valse lancinante des productions animées calibrées pour le grand nombre poursuit sa lente germination. Fond, forme et promotion s’imbriquent dans une mécanique froide, appel au jackpot synonyme de franchise en devenir (DreamWorks vient d'annoncer Kung Fu Panda 3). Et tous les studios s’y mettent. Pixar compris, surtout depuis son rachat par le géant Disney. En clair, chacun veut sa part du gâteau. Ce qui nous donne, à quelques exceptions près, une belle indigestion de pixels. Les suites, franchises ou autres reboots flinguent la part de créativité d’une armada d’ingénieurs recrutés pour décliner et non plus innover. Et pourtant souvenez-vous de l’incroyable introduction de Là-haut, des folles envolées aériennes de Dragons, de la poésie spatiale d’un Wall-E ou du déprimant point de non-retour d’Happy Feet…

Le diktat du tiroir-caisse nécrose bel et bien une animation US pétris de talents – avec l’aide, il est vrai, de quelques recrues étrangères dont une pléthore de français – qui s’est totalement démocratisée depuis l’avènement de la synthèse (fin des années 90 début des années 2000). Le monopole Disney, chahuté en de rares occasions par quelques films de studios concurrents (on pense notamment à Anastasia (Fox, 1997), au Petit dinosaure (Universal, 1988) ou à Fievel et le nouveau monde (Universal, 1986)), s’est fissuré pour laisser place à une véritable guerre des tranchées. Pixar fut le précurseur (Toy Story est sorti en 1995), suivit de près par Dreamworks (Fourmiz, 1998), Sony (Final Fantasy, 2001), la Paramount (Jimmy Neutron, 2001) et la Fox (l’Age de glace, 2002).

Prolifération de films d'animation

Beaucoup moins long dans sa conception qu’un film d’animation au format traditionnel, le dessin animé assisté par ordinateur pousse comme des champignons (90 films sont sortis dans les salles depuis 1995), les studios se tirant la bourre depuis 17 ans avec une moyenne de 5 films par an (10 depuis 2005). Résultat, l’exigence de qualité baisse à mesure que le retour sur investissement augmente. Bien sûr, dans le flot d’une telle production, des films tirent leur épingle du jeu qualitativement. Mais la pente est de plus en plus glissante, accentuée il est vrai par l’arrivée d’une 3D avilissante, pour un genre déjà amputé de son animation classique. Il ne faudrait pas que l’animation américaine tombe dans le piège d’une créativité assujettie à sa propre technologie, et dont le but serait d’attirer un public mondialisé autour de franchises pop-corn oubliables. Malheureusement c’est ce qui est en train d’arriver…

Résultats des films d’animation sortis sur les écrans US au 15 juillet 2012

The Lorax: 213 M$ (311 M$ monde)

Madagascar 3: 204 M$ (474 M$ monde)

The Brave / Rebelle : 195 M$ (243 M$ monde)

L’âge de glace 4: 46 M$ (386 M$ monde)

518 000 visiteurs à la Cinémathèque française en 2011

Posté par cynthia, le 26 juin 2012

L'Assemblée générale de la Cinémathèque française s'est réunit le 18 juin dernier et a rédigé un rapport d'activités des plus fructueux concernant la fréquentation de celle-ci durant l'année dernière.

518 000 spectateurs en 2011, soit une augmentation de 35% par rapport à l'année 2010, ont été enregistrés. Les cinéphiles ont été nombreux à visiter les expositions majeures comme celle autour du cinéaste Stanley Kubrick (140 000 entrées) ou celle autour du chef d'oeuvre de Fritz Lang, Metropolis (51 000 entrées).

Grâce à ces deux évènements, les activités régulières présentes dans la cinémathèque ont connu une affluence importante, en particulier les rétrospectives dédiées à Alfred Hithcock, Blake Edwards, Roberto Gavaldòn, Nanni Moretti ou Hong Sang-soo.

Même la librairie de la Cinémathèque voit son chiffre d'affaire en progression et devient par là "un lieu de référence pour les cinéphiles".

L'Assemblée générale a aussi changé une partie de son conseil d'administration.

Cette année le mandat de neuf administrateurs arrivaient à échéance. Ont été élus : le cinéaste Olivier Assayas, l'actrice Nathalie Baye, l'exploitant Bruno Blanckaert (le Grand Rex), le scénariste Jacques Fieschi, les réalisateurs Laurent Heynemann et Jean-Paul Rappeneau, l'actrice-réalisatrice Tonie Marshall, le documentariste Nicolas Philibert et enfin l'acteur et metteur en scène Denis Podalydès. Ils rejoignent les 9 autres administrateurs (dont le manda s'achèvera en 2014) : Jean-Michel Arnold, Laurence Braunberger, Serge Bromberg, Denis Freyd, Costa-Gavras, Pierre Grunstein, Martine Offroy, Sophie Seydoux et Alain Sussfeld.

The Artist, Intouchables et Polisse films préférés des Français en 2011

Posté par vincy, le 23 février 2012

Selon l’Observatoire du Public des Films de Médiamétrie, le film français préféré du public (parmi les nommés aux Césars) est évidemment Intouchables avec la note jamais atteinte de 9,2 sur 10. Suivi de Polisse, favori des Césars avec 13 nominations, et The Artist, en lice pour 10 Oscars, qui suscitent tous deux la note de 8,2 sur 10.

Médiamétrie a aussi enregistré le "buzz" en ligne de ces films. Par exemple, sur Twitter, The Artist s’arroge 46% de part de conversation (effet Oscars + Dujardin), Intouchables 32% et Polisse 15%.

L'institut explique : "Ce buzz fait désormais partie intégrante de la vie d’un film, devenant le « bouche à oreille » numérique de notre époque. Médiamétrie a étudié les conversations générées sur Internet - blogs, forums, réseaux sociaux, médias traditionnels en ligne - par les films et les acteurs et actrices depuis l’annonce des nominations aux César le 27 janvier 2012."

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L’Observatoire du Public des Films permet d’obtenir le profil du public de tous les films ayant réalisé au moins 300 000 entrées, soit environ 130 films par an, ainsi que leur appréciation depuis septembre 2008. 48 600 interviews réalisées par internet (système CAWI) entre le 6 février 2011 et le 14 février 2012, constituant un échantillon représentatif des spectateurs « 12 derniers mois » âgés de 6 ans et plus. BuzzMetrics mesure et analyse l’e-réputation des marques et des entreprises. Il effectue une recherche approfondie des commentaires et avis publics des internautes sur les réseaux sociaux, les blogs, les forums ainsi que les plateformes de micro-blogging via une technologie propriétaire.

Le Millénium de David Fincher a été le film le plus cher à assurer en 2011

Posté par vincy, le 18 février 2012

Selon une enquête publiée par le quotidien, désormais uniquement en ligne, La Tribune, Millénium : Les hommes qui n'aimaient pas les femmes, de David Fincher, a été le film jugé le plus dangereux à assurer pour Allianz : "La multiplication des scènes d’action « audacieuses » dans le film aurait en effet pu coûter cher à son assureur, Allianz, qui par l'intermédiaire de sa filiale Fireman's Fund (FFIC), est le leader de l'assurance cinématographique."

Les scènes les plus risquées sont celles qui comportent "des courses à moto, du skateboard, des combats et des actes de torture. Le fait de tourner à l'étranger accroît également considérablement le risque global" selon la VP de la division divertissement chez Fireman's Fund, Lauren Bailey. Hormis le skateboard, Millénium est en effet composé de tous ces ingrédients "explosifs".

Le fait d'être tourné dans plusieurs pays - Suède, Suisse, Grande-Bretagne - accroit les difficultés : transport de matériel, de costumes, risques de maladie et surtout retard de la production. "Le moindre retard peut faire perdre des millions à la production" nous explique-t-on. La présence de Daniel Craig, qui devait être intact pour jouer ultérieurement James Bond, n'arrange rien. "Si une vedette se blesse et devient indisponible, cela peut coûter jusqu'à 250 000 dollars par jour dans un film à grand budget." Le film a couté, hors frais marketing, 90 millions de $.

L'assureur a le pouvoir de faire changer les scènes si il considère que le risque est trop grand. Le montant des primes d'assurance oscille entre 1 % et 3 % du budget d'un film, ce qui inclut :  l'assurance des acteurs, des accessoires, des décors et des costumes, une couverture pour les dépenses supplémentaires ou le matériel défectueux.

Bilan 2011 : une fréquentation en légère baisse en Europe

Posté par vincy, le 11 février 2012

Comme tous les ans, à l’occasion du Festival international du film de Berlin, l'Observatoire européen de l'audiovisuel a publié ses premières estimations sur la fréquentation des cinémas européens en 2011 : "les entrées en salles dans l’Union européenne ont légèrement reculé de 0,4 %, soit 960 millions de billets vendus contre 964 millions en 2010" annonce le communiqué.

L'année 2011 est cependant plus contrastée avec un peu plus de la moitié, seulement, des territoires enregistrant une diminution de leur fréquentation. Mais on constate surtout que le niveau de 2009 (982 millions d'entrées) n'a pas été retrouvé. Certes, la fréquentation en Europe est largement supérieure aux années 2005-2008, mais on est loin du milliard d'entrées de 2002 et 2004.

C'est en Bulgarie que la hausse du nombre d'entrées a été la plus forte (+19,2%). Globalement, les pays de l'ancien bloc de l'Est s'en tirent bien : on note des fortes hausses en Estonie, Lituanie, Roumanie et une belle augmentation en Pologne. Mais c'est aussi dans cette zone qu'on enregistre la plus forte baisse avec - 20,3% en République Tchèque. Les pays en pleine crise économique souffrent plus que les autres : Espagne, Grèce, Italie, Portugal, Slovaquie...

Autres données significatives, la part de marché des films nationaux. La Turquie (championne avec 50,2%), la France (2e avec 41,6%), l'Italie, le Royaume Uni (certes avec l'aide des coproductions américaines) et la Pologne sont les seuls pays où leurs films attirent plus de 30 % des spectateurs. A l'inverse, quelques pays, plus nombreux, voient leur part de marché inférieure à 10%, démontrant qu'il y a péril en la demeure : Estonie, Lettonie, Slovénie, Suisse, Irlande, Autriche, Croatie, Roumanie et Portugal (0,7%!!!).

Dans la hiérarchie rien ne bouge vraiment. La France reste de loin la première puissance cinématographique du continuent. 5 pays dépassent les 100 millions d'entrées et représentent près de 83% des spectateurs sur le continent.

1- France  216 millions (22,5 % des entrées en Europe)

2- Royaume Uni  172 millions

3- Russie  165 millions

4- Allemagne  130 millions

5- Italie  111 millions

6 - Espagne  94 millions

7- Turquie  42 millions

8- Pologne 39 millions

9- Pays Bas  30 millions

10- Suède 16 millions

Bilan 2011 : un marché vidéo qui a le blues mais qui croit au miracle du Blu-ray

Posté par vincy, le 1 février 2012

Le marché de la vidéo en France, a reculé de -2,7% en 2011, soit 1,49 milliard d'euros contre 1,53 milliard en 2010. La Vidéo à la demande freine la lourde chute des supports physiques (DVD et Blu-Ray), en baisse de 9% (pour s'établir à 1,25 milliard d'euros). La baisse du prix moyen du DVD explique en partie cette diminution du chiffre d'affaires.

Selon les éditeurs vidéo membres du SEVN (Syndicat de l'Edition Vidéo Numérique) et l'institut GFK, le Blu-Ray s'en tire largement mieux avec 10 millions d'unités vendues et une progression de 20%. Il représente désormais 16% du chiffre d'affaires du marché des supports physiques (contre 12% en 2010). Cela ne suffit pas, pour l'instant, à compenser la dégringolade du DVD.

De quoi espérer un avenir plus radieux. D'autant que la Vidéo à la demande, elle même, est en forte croissance. Avec une hausse de 50% par rapport à 2010, dépassant les attentes les plus optimistes, la VàD a encaissé 230 millions d'euros de revenus.

Ces deux outils devraient devenir les axes de développement des éditeurs en 2012.

Pour cela, il faut que l'offre se diversifie davantage. Si les éditeurs blâment le piratage, le véritable problème est ailleurs : prix  toujours trop élevés des supports physiques et sites de VOD mal conçus pour les oeuvres plus anciennes, entre autres. Il faudra surtout que les consommateurs s'équipent en lecteurs blu-ray, TV haut définition... Or , selon une autre étude de GFK, les biens techniques devraient continuer de baisser en France. En 2011, le marché de l'électronique de loisirs s'est réduit. 2012 devrait accentuer la tendance, sauf pour les ordinateurs portables, les tablettes et les smartphones.

Avec une fréquentation des salles de cinéma en hausse, les éditeurs espèrent aussi en profiter lors de la sortie des films à succès en DVD et Blu-Ray, notamment Intouchables, Tintin et Twilight 4, 1ere partie.

En 2011, 95 films (sur 207) ont vu le jour grâce à des nouveaux producteurs

Posté par vincy, le 1 février 2012

Selon la revue professionnelle Ecran Total, 95 films (majoritairement français), sur 207 produits en 2011, ont pu voir le jour grâce à des nouveaux producteurs. Plus précisément 67 sont le résultat d'une première production et 28 d'une deuxième production.

Autant dire que la profession se renouvelle très vite. Selon l'étude du magazine, une centaine de nouveaux producteurs entrent sur le marché chaque année, quand la moitié disparaît. Entre 2006 et 2010, 451 producteurs sont apparus quand 200 ont cessé leur activité. Ce solde positif a stimulé la diversité de la profession, et aussi un rajeunissement.

Le métier reste concentré sur Paris. Le budget moyen de leur film est de 5,9 millions d'euros. Le court métrage, pour les deux tiers, a servi de première expérience, loin devant les clips ou les documentaires.

Ces nouveaux producteurs ont aussi un parcours professionnel hétérogène : 36% ont été à l'Université, 21% se sont formés sur le tas, 17% sortent d'écoles privées de cinéma, 6% d'écoles professionnelles comme la Fémis.

Bilan 2011 : l’UGC Ciné Cité Les Halles de Paris, toujours 1er multiplexe de France

Posté par vincy, le 30 janvier 2012

Ce n'est pas le plus grand avec ses 19 salles (le Kinépolis de Lomme en possède 23) mais il reste le plus fréquenté, année après année. L'UGC Ciné Cité des Halles est encore une fois le multiplexe le plus populaire de France avec 3 170 303 entrées en 2011. Le résultat final est sensiblement le même qu'en 2010. Son plus proche concurrent est un autre Ciné Cité d'UGC, celui de Paris Bercy, avec 2 611 918 entrées (mais une progression de 12,5%!). Le Kinépolis Lomme ferme le podium et conserve sa place de leader en province avec 2 396 102 entrées (quasiment le même nombre qu'en 2010). UGC possède 5 des 6 cinémas les plus populaires du pays : deux à Paris, deux en banlieue parisienne et un en province (Strasbourg). Le Top 10 concentre 10% des entrées de l'année.

Dans le Top 30, on trouve 8 multiplexes UGC Ciné Cité. Pathé classe aussi 8 de ses complexes, Gaumont en place 9. Le premier cinéma Pathé de France est celui de Belle-Epine, dans la banlieue sud de Paris. Le plus important Gaumont est celui de Carré Sénart en région parisienne lui aussi. Les cinq autres, outre le Kinépolis, sont le MK2 Bibliothèque et le MK2 Quai de Seine/Quai de Loire, Les 3 Palmes à Marseille (le plus "petit" de ce top avec 11 salles) et un Méga CGR à Lyon.

On note malgré tout une domination de la région parisienne dans la répartition géographique : 7 des 10 premiers, 16 des 30 premiers, 19 des 38 salles millionnaires. Au total, en effet, 38 complexes ont dépassé le million de spectateurs l'an dernier et concentrent ainsi un quart des entrées en France. Et dans le Top 150 (400 000 spectateurs et plus), les plus petits complexes comprennent 4 salles (UGC Normandie) ou 6 salles (Gaumont Convention à Paris, Pathé Chambéry, MK2 Gambetta à Paris, Le Français à Enghien).

L'année record du cinéma français - plus de 215 millions d'entrées - a entrainé une hausse de la fréquentation dans 116 des 150 plus importants multiplexes français. Le Ciné City de Troyes voit son nombre de spectateurs progresser de 32%. A l'inverse, l'UGC Normandie sur les Champs Elysées voit sa fréquentation baisser de 9%. Au total 11 cinémas connaissent une année noire avec une baisse de plus de 5% (Mega CGR, Megarama, UGC et Pathé sont touchés).

C'est évidemment sans compter les cinémas art-et-essai qui souffrent de cette concurrence de plus en plus écrasante.

Régionalement, les champions sont les suivants (dans l'ordre) :

UGC Cité Ciné Les Halles à Paris (Ile de France) ; Kinépolis Lomme (Nord Pas de Calais) ; UGC Cité Ciné Strasbourg (Alsace) ; Pathé Plan-de-Campagne Marseille (Provence Alpes Cote d'Azur) ; Gaumont Multiplexe Montpellier (Languedoc Roussillon) ; Gaumont Labège Toulouse (Midi Pyrénées) ; Pathé Carré de Soie Vaulx en Velin (Rhône Alpes) ; Pathé Docks 76 Rouen (Haute Normandie) ; Gaumont Rennes (Bretagne) ; UGC Cité Ciné Mondeville Caen (Basse Normandie) ; Pathé Atlantis Nantes (Loire-Atlantique) ; Kinépolis St-Julien-Les-Metz (Lorraine) ; Méga CGR Villenueve d'Ornon Bordeaux (Aquitaine) ; Méga CGR 2 Lions Tours (Centre) ; Ciné Dôme Aubière Clermont Ferrand (Auvergne) ; Gaumont Amiens (Picardie) ; Gaumont Parc Millésime Thillois (Champagne Ardennes) ; Ciné Cap Vert Dijon (Bourgogne) ; Méga CGR La Rochelle  (Poitou Charentes) ; Mégarama Ecole Valentin Besançon (Franche Comté) ; Grand Ecran Limoges (Limousin).

Bilan 2011 : 466 films sortis en France réalisent moins de 100 000 entrées

Posté par vincy, le 30 janvier 2012

Le box office français a été flamboyant en 2011. Mais on constate une grande disparité entre les films.

4 d'entre eux ont dépassé les 5 millions d'entrées (2 français, 2 américains) : Intouchables survole évidemment et largement ses concurrents, devant Rien à déclarer, le final d'Harry Potter et Les aventures de Tintin.

16 films, dont seulement deux français (Polisse et Les femmes du 6e étage) ont franchi la barre des 2 millions d'entrées. Le discours d'un roi, anglo-australien, est le seul film non américain à se glisser dans ce haut du tableau.

32 films ont attiré entre 1 et 2 millions de spectateurs. La moitié sont français (et les trois quarts d'entre eux sont des comédies ou des films d'animation) et l'autre moitié sont des productions américaines.

54 films ont passé le cap des 500 000 cinéphiles. C'est aussi là que des films ni américains, ni français se glissent dans le tableau d'honneur : Arrietty (Japon), Une séparation (Iran), La piel que habito (Espagne), Habemus Papam (Italie) et Le gamin au vélo (Belgique).

72 films enregistrent entre 200 000 et 500 000 entrées. Là aussi, on note quelques films étrangers (hormis les américains) : Melancholia (Danemark), Et maintenant on va où (Liban), A Dangerous Method (Canada), 127 heures (Royaume Uni), Pina (Allemagne), Johnny English le retour (Royaume Uni), Incendies (Canada), Même la pluie (Espagne), Shame (Royaume Uni), Detective Dee (Chine).

On voit bien que le cinéma européen reste plus attractif que le cinéma asiatique.

58 films sont au dessus des 100 000 entrées. Parmi lesquels Le Havre qui ne faisait que débuter sa carrière en 2011.

Un tiers des films sortis en 2011 ont donc réalisé un box office supérieur à 100 000 entrées.

Il reste donc 466 films, les deux tiers!, qui ont été beaucoup moins chanceux. 52 d'entre eux n'ont même pas atteint les 1 000 entrées. Et ce ne sont pas seulement des reprises.

Il est temps de s'interroger sur les circuits de distribution des films : l'encombrement des sorties le mercredi, la saturation médiatique de certains films au détriment d'autres marginalisés, l'inégalité des moyens marketing, le coût même d'une sortie en salles devraient conduire, à la vue de ces chiffres, à une prise de conscience pour un bon tiers des films.

Et cela ne concerne pas forcément les films dit d'auteurs. Certains sont distribués au nom d'une diversité (des cinéastes venus de pays dont le cinéma est rarement diffusé), d'autres ne trouvent pas leur public pour les raisons énoncées plus haut mais pas pour leur manque de qualité. Les studios hollywoodiens sont aussi responsables avec des sorties techniques qui parasitent le marché.

On ne peut jamais prévoir le succès, ou l'insuccès d'un film. Mais à l'heure de la Vidéo à la Demande et du téléchargement légal, des chaînes de cinéma sur une TV devenue numérique, on peut s'interroger sur le bien fondé d'une salle de cinéma comme passage obligé pour diffuser une oeuvre.

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La catastrophe de Fukushima fait plonger le box office annuel japonais

Posté par vincy, le 28 janvier 2012

- 18%. Un peu plus et le Japon aurait perdu sa 2e place au box office mondial (derrière les USA) au profit de la Chine (dont le cumul des recettes a dépassé les 2 milliards de $ en 2011). Le Japon a enregistré 2,34 milliards de $ de recettes, soit une baisse de 18%. La fréquentation chute de 17%, avec 145 millions de tickets vendus (beaucoup moins qu'en France, sur ce critère).

Evidemment, on doit cette mauvaise performance à la catastrophe du 11 mars : tremblement de terre, tsunami, catastrophe nucléaire. Fukushima a eu des conséquences lourdes. Outre les salles détruites, les Japonais ne sont pas sortis durant plusieurs semaines. Certains cinémas ont même préféré fermer.

54 films ont passé le milliard de yens (environ 10 millions d'euros) de recettes (6 de plus qu'en 2010), mais 8 films seulement contre 11 l'an dernier ont franchi le cap des 4 milliards de yens (considéré comme méga-hit).

Ces mauvais chiffres touchent aussi bien les films locaux (-16%) qu'étrangers (-20%). Seule consolation, la aprt de marché du cinéma national est toujours majoritaire (55%) et ce pour la quatrième année consécutive.

Harry Potter a été le film le plus vu au Japon en 2011, suivi de La colline aux coquelicots, des studios Ghibli, qui demeurent une valeur sûre localement.