Cannes 2016: Olivier Ducastel et Jacques Martineau présidents de la Queer Palm

Posté par vincy, le 15 avril 2016

La Queer Palm, créée en 2010 par Franck Finance-Madureira, par ailleurs directeur de publication de Clap Magazine, aura deux présidents cette année. Olivier Ducastel et Jacques Martineau, qui ont souvent évoqué l'homosexualité dans leurs films, paraissent un choix logique. Ils jugeront, avec leur jury, les films issus de toutes les sélections cannoises évoquant la différence, l'homosexualité, la bisexualité et les transgenres.

Le duo a réalisé Jeanne et le garçon formidable (nommé au César du meilleur premier film), Drôle de Félix (prix du jury aux Teddy Awards à Berlin), Ma vraie vie à Rouen, Crustacés et coquillages, Nés en 1968 et L'arbre et la forêt. Théo et Hugo dans le même bateau sort en salles le 27 avril.

Ironiquement ils auront notamment le nouveau film de Xavier Dolan, Juste la fin du monde (en compétition), d'après la pièce de Jean-Luc Lagarce qu'ils ont eux-même adapté pour France 2 en 2010. Outre Juste la fin du monde, il y aura aussi le nouveau film d'Alain Guiraudie (Rester vertical) sur lequel il faudra compter. le cinéaste avait emporté la Queer Palm pour L'inconnu du lac en 2013. Dolan l'avait reçu pour Laurence Anyways en 2012. L'an dernier, Carol de Todd Haynes avait gagné le prix. C'était la première fois qu'un film en compétition était récompensé par le prix LGBT du Festival.

La Queer Palm organisera par ailleurs le deuxième marché du cinéma queer et continuera de donner rendez-vous aux festivaliers dans un bar cannois chaque soir.

Cannes 2016: Amazon sur les marches

Posté par vincy, le 15 avril 2016

C'est une distributeur qu'on n'imaginait pas à Cannes il y a quelques années. Les Majors d'Hollywood abandonnant progressivement le cinéma d'auteur et, n'étant pas prêtes à surenchérir dans les marchés du films pour acquérir les droits de distribution, il y avait un créneau à prendre pour des nouveaux venus - Open Road Films, STX Entertainment, A24, IFC, Gramercy, Netflix et Amazon.

Amazon Studios, justement, fait très fort cette année en étant présent au générique de cinq films choisis en sélection officielle à Cannes: hors compétition, il y a Cafe Society de Woody Allen (film d'ouverture, tout un symbole) qui a trouvé avec Amazon un partenaire plus généreux qu'avec Sony (10 millions de $ de plus dans le devis); en compétition, le jeune studio présentera Paterson de Jim Jarmusch (ainsi que le documentaire du même Jarmusch, Gimme Danger en séances spéciales), The Neon Demon de Nicolas Winding Refn et The Handmaid (Agassi) de Park Chan-Wook.

Depuis la dernière édition de Sundance, on sait qu'Amazon (comme Netflix) compte peser sur le marché et vise des Oscars comme le studio a récolté des Golden Globes pour sa série "Mozart in the Jungle" avec Gael Garcia Bernal. Les ambitions cinématographiques d'Amazon ne sont plus masquées depuis qu'il a acquis le drame de Kenneth Lonergan, Manchester by the Sea, au marché de Sundance en janvier, au nez et à la barbe de négociateurs aguerris comme Fox Searchlight et Focus Features. Amazon a aligné 10 millions de $ et vise les Oscars en 2017. A Sundance, la filiale du géant du commerce en ligne a aussi acquis Love and Friendship de Whit Stillman et le documentaire Author: The J.T. LeRoy.

Amazon et Netflix ont un atout par rapport aux concurrents traditionnels: leur modèle économique n'est pas fondé uniquement sur les recettes en salles mais aussi les diffusions en streaming et vidéo à la demande. Mais surtout il profite d'un marché du circuit indépendant / art et essai en berne aux Etats-Unis. Hormis quelques exceptions comme Boyhood, ces films là voient leurs recettes moyennes en baisse depuis quelques années: le public est de moins en moins curieux.

Cette forte présence d'Amazon n'empêche pas Hollywood de montrer ses muscles à Cannes: hors-compétition, Sony présentera Money Monster de Jodie Foster avec George Clooney et Julia Roberts, Disney aura le dernier Steven Spielberg, Le Bon Gros Géant et Warner projettera la comédie policière The Nice Guys de Shane Black avec Russell Crowe et Ryan Gosling. En compétition, Focus Features (Universal) sera en lice pour la Palme d'or avec Loving de Jeff Nichols.

Rejoignez les Avengers à la S.T.A.T.I.O.N !

Posté par MpM, le 15 avril 2016

"Quel super-héros serez-vous ?" interroge l'affiche, et c'est vrai que c'est à une expérience extrêmement immersive qu'invite l'exposition événement Avengers S.T.A.T.I.O.N qui se tient à la Défense à partir d'aujourd'hui. Placé dans la peau d'une recrue cherchant à rejoindre l'équipe de Captain America et Iron Man, le visiteur découvre sur 2000 m2 la base secrète des Avengers et l'histoire de ses différents membres.

Muni d'un iPod connecté, ou à l'aide d'une application pour Smartphone et tablette préalablement installée, il collecte ainsi une foule d'informations scientifiques et stratégiques sur les différents films de la franchise Marvel et répond à différents tests d'aptitude proposés au fil du parcours.

De salles en salles, il est possible d'admirer le bouclier de Captain America, les armes de Black Widow et Hawkeye, les armures d'Iron Man ou encore le sceptre de Loki tandis que de nombreux écrans interactifs informent sur les particularités de chaque personnage.

Plusieurs institutions internationales comme la NASA ou le Science & Entertainment Exchange (programme de l'académie américaine de science) se sont par ailleurs prêtées au jeu pour fournir des explications scientifiques plausibles aux différents "super-pouvoirs" des Avengers ainsi qu'à leur équipement high-tech.

Ils expliquent notamment pourquoi Bruce Banner devient vert lorsqu'il se transforme en Hulk, détaillent les propriétés physiques uniques du Vibranium (le métal constituant le bouclier de Captain America) et exposent des hypothèses scientifiques sur l'origine des évolutions génétiques de Wanda, la "Scarlet Witch". "C'est étonnant comme certains éléments imaginés par Stan Lee il y a plus de 60 ans sont en train de devenir réels" souligne Nicholas Cooper, le concepteur et producteur de l'exposition.

Si les aspects scientifiques permettent une approche novatrice et originale, l'aspect ludique n'a pas été négligé non plus puisque la dernière partie de la visite immerge le spectateur dans une séquence de combat interactif où il a son rôle à jouer. Avengers S.T.A.T.I.O.N se révèle ainsi une exposition foisonnante qui tire un excellent parti des technologies à sa disposition.

Conçue pour les très grands fans, qui pourront jouer à fond la carte de l'immersion, elle peut également séduire un public plus mainstream avide d'approfondir sa connaissance de l'univers Marvel. Dans tous les cas, ce serait vraiment dommage de bouder son plaisir... surtout à quelques jours de la sortie du prochain volet des aventures des Avengers, Captain America : Civil war, qui relance plutôt efficacement l'intérêt pour la franchise.

__________

Exposition Avengers S.T.A.T.I.O.N
Du 15 avril au 25 septembre 2016
Esplanade de la défense

James Cameron annonce 4 suites pour Avatar

Posté par vincy, le 15 avril 2016

avatar

On est passé d'une suite à deux puis à trois. Avatar aura finalement quatre autres histoires. C'est ce qu'a annoncé James Cameron lors du CinemaCon de Las Vegas, lançant "La prochaine fois que je vous verrai ça sera sur Pandora !". La prochaine fois ce sera donc pour Avatar 2, après de multiples retards à l'allumage décalant la sortie à Noël 2018.

Ensuite les épisodes s'enchaîneront en 2020, 2022 et 2023. De quoi ne pas affronter Star Wars, dont les suites sont prévues en 2017 et 2019.

Cette stratégie n'est pas étonnante. Malgré son succès mondial (2,8 milliards de $ dans le monde), Avatar n'est (pour l'instant) pas Star Wars. Il n'y a pas de phénomène de fans autour du film de Cameron, pas de produits dérivés et de licences (Légo et autres) qui enrichissent leurs créateurs. Avatar veut donc se positionner en franchise à cash, créer un univers fédérateur. Pour l'industrie hollywoodienne, c'est ce qui différencie une "marque" (comme les Marvel) d'un carton mondial (type Titanic). Il n'y a pas que le box office qui compte, il y a toutes les recettes parallèles qu'un film génère: jeux, jeux vidéos, livres, ...

Avec cinq films (et on peut imaginer des spin-off), des livres programmés, James Cameron espère ainsi faire son Star Wars. Celui du XXIe siècle. Evidemment, c'est un risque puisqu'on ne peut pas prévoir le succès des quatre suites. Mais le réalisateur, qui travaille sur la suite d'Avatar depuis bientôt 7 ans maintenant, semble confiant, et devrait tourner les quatre nouveaux films quasiment à la suite. La production doit être lancée incessamment.