Posté par vincy, le 12 novembre 2018
Comme chaque année, il y a des déceptions: les absents (Alice Isaaz, Romain Guillermic, Pauline Lorillard, Anaël Snoek, Jonathan Genet, Alban Lenoir, etc...) évidemment. Mais dans une année particulièrement ouverte pour la prochaine cérémonie, avec aucun favori qui ne se détache clairement, la liste des révélations qui sont proposées aux votants est variée. Mektoub my love, le dernier Kechiche, malgré son échec en salles, squatte 4 spots dans les deux catégories. A genoux les gars, Shéhérazade, Marche ou crève, Le monde est à toi cumulent aussi plus d'une citation dans les deux listes.
Les révélations féminines
Souad Arsane (A genoux les gars)
Ophélie Bau (Mektoub my love: canto uno)
Gelatea Bellugi (L'apparition)
Jehnny Beth (Un amour impossible)
Clémence Boisnard (La fête est finie)
Inas Chanto (A genoux les gars)
Alexia Chardard (Mektoub my love: canto uno)
Laëtitia Clément (Luna)
Jeanne Cohendy (Marche ou crève)
Lily-Rose Depp (L'homme fidèle)
Kenza Fortas (Shéhérazade)
Lou Luttiau (Mektoub my love: canto uno)
Matilda Lutz (Revenge)
Sarah Perles (Sofia)
Camille Razat (L'amour est une fête)
Diane Rouxel (Marche ou crève)
Souheila Yacoub (Climax)
Les révélations masculines
Idir Azougli (Shéhérazade)
Max Baissette de Malglaive (Monsieur Je-sais-tout)
Anthony Bajon (La prière)
Jules Benchetrit (Au bout des doigts)
Shaïn Boumedine (Mektoub my love: canto uno)
Amir El Kacem (Abdel et la comtesse)
Thomas Gioria (Jusqu'à la garde)
Sofian Khammes (Le monde est à toi)
Roman Kolinka (Maya)
William Lebghil (Première année)
Karim Leklou (Le monde est à toi)
Grégoire Ludig (Au poste!)
Andranic Manet (Mes provinciales)
Félix Maritaud (Sauvage)
Christophe Montenez (Le retour du héros)
Dylan Robert (Shéhérazade)
Ahmed Sylla (Chacun pour tous)
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Posté par MpM, le 10 mai 2018
"Antoine Desrosières a réalisé deux courts métrages dans les années 80, deux longs métrages dans les années 90, a fait deux enfants dans les années 2000, et deux moyens métrages dans les années 2010". Ainsi Antoine Desrosières se présente-t-il (efficacement) dans le dossier de presse de son nouveau long métrage, A genoux les gars, sélectionné en section Un Certain Regard. Il y oublie tout de même son rôle de producteur délégué sur des films comme Villégiature de Philippe Alard ou Lisa et le pilote d'avion de Philippe Barassat.
Le réalisateur français, qui a commencé sa carrière au milieu des années 80 avec plusieurs courts métrages, signe donc son premier long en 1993. A la belle étoile, qui réunit notamment Mathieu Demy, Chiara Mastroianni et Julie Gayet, dresse le portrait d'un jeune homme de 17 ans à la recherche de l'amour, croisant le chemin de plusieurs femmes participant à son éducation sentimentale. Le film fut présenté au Panorama de la Berlinale 1994 ainsi qu'à l'ACID à Cannes. Sept ans plus tard, son deuxième long métrage Banqueroute, toujours avec Mathieu Demy, suit les aventures d'un courtier en Bourse qui a ruiné son entreprise. Il est en compétition officielle à Rotterdam et à nouveau à l' ACID.
Suivent René Bousquet ou le grand arrangement (2006), une fiction télé dont il écrit le scénario avec Pierre Beuchot, le moyen métrage Un bon bain chaud (2012) avec Benoit Forgeard et le documentaire Vanda Spengler aura ta peau (2014). En 2015, le moyen métrage Haramiste remporte le prix du public au festival Côté court à Pantin. C'est à l'occasion de ce film qu'Antoine Desrosières rencontre Souad Arsane et Inas Chanti, les interprètes et co-auteures d'A genoux les gars. Dans Haramiste, elle étaient deux sœurs de confession musulmane, voilées et pratiquantes, qui connaissaient différentes formes de tentations. Dans A genoux les gars, qui est inspiré d'un témoignage réel, elles sont à nouveau deux sœurs qui forment un quatuor parfait avec leurs petits amis respectifs, jusqu'au jour où les garçons manipulent la plus jeune pour obtenir une fellation.
La particularité du travail d'Antoine Desrosières est de faire cinq à six fois plus de temps de répétition que de temps de tournage. Durant deux mois, le réalisateur passe ainsi en revue toutes les situations du film avec ses comédiens, en leur demandant de développer et d'improviser devant la caméra. Puis durant à nouveau deux mois, toute l'équipe répète les scènes écrites à partir de ces improvisations. Les acteurs et actrices restent ensuite libres de suggérer des ajouts jusqu'au dernier moment. De même, au début du projet, l'histoire n'avait pas de fin, et elle s'est écrite au fur et à mesure du cheminement collectif.
A genoux les gars s'annonce ainsi comme une œuvre captant avec justesse son époque, notamment dans le langage ultra-contemporain utilisé par les personnages, mais aussi comme un plaidoyer vibrant (mais humoristique) sur la question fondamentale du consentement. Forcément d'actualité.
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