C'est déjà la 29e édition du Festival Côté Court de Pantin, manifestation consacrée comme son nom l'indique aux films courts et moyens. Si l'événement a lieu cette année en ligne, comme la majorité des festivals du printemps, il n'en présente pas moins 132 courts métrages répartis en 5 sections : Compétition Fiction, Compétition Essai / Art vidéo, Compétition Prospective Cinema, Écrans libres et Panorama. Cette dernière section est elle-même divisée en trois : fiction, documentaire et animation. On notera que "fiction" est généralement le nom que les gens venant de la prise de vues continues donnent à leurs films, afin de les distinguer absolument de l'animation, bien que cette dernière puisse, comme chacun sait, être soit fiction, soit documentaire, soit même hybride.
A l'exception de ce classique problème d'appellation, on se réjouira de pouvoir découvrir assez facilement (chaque programme étant disponible pendant 6 jours) un échantillon non négligeable de la production française de courts des 18 derniers mois. En compétition "fiction", on note la présence de certains de nos films préférés de l'an passé, tels que Sapphire Crystal de Virgil Vernier et Un Adieu de Mathilde Profit, mais aussi Journey Through a Body de Camille Degeye qui était à Cannes en 2019 et Sole Mio, l'avant-dernier court de Maxime Roy (le réalisateur ne chôme pas, il a eu le temps depuis de boucler un autre court et un premier long). On vous recommande aussi Miss Chazelles de Thomas Vernay et Massacre de Maïté Sonnet qui ont déjà pas mal fait parler d'eux auparavant.
En compétition "Essai / Art vidéo", ne passez pas à côté de l'incontournable Clean With Me (After Dark) de Gabrielle Stemmer, étonnant film de montage sur des femmes se filmant en train de faire le ménage de manière frénétique, qui débouche sur une réflexion passionnante sur la place des femmes dans la société contemporaine. Il faudra aussi voir À l’entrée de la nuit d’Anton Bialas (qui était à Berlin), Bab Sebta de Randa Maroufi (primé notamment à Winterthur), 1998 de Sigrid Bouaziz et Shanzhài Screens de Paul Heintz. Sans oublier les nouveaux films de Bertrand Mandico (Extazus), Patrick Bokanowski (Vers Syracuse), Antonin Peretjatko (Mandico et le TopsychoPor) ou encore Marie Losier (Which is Witch ?).
Plus globalement, le festival est aussi l'occasion de (re)découvrir Electric Swan de Konstantina Kotzamani (prix du court métrage du syndicat de la critique), Jusqu’à l’os de Sébastien Betbeder, Genius Loci d’Adrien Mérigeau, L’Heure de l’ours d’Agnès Patron ou encore Douma Underground de Tim Alsiofi. Mais aussi d'assister à des rencontres (virtuelles) en direct avec Marie Losier, Virgil Vernier, Bertrand Mandico, Antonin Peretjatko ou encore Sigrid Bouaziz.
Le Festival se clôturera le 27 juin avec l'annonce du traditionnel palmarès. A noter enfin que si tous les films sont accessibles gratuitement, il est possible de faire un don libre pour soutenir la manifestation.
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Côté Court, 29e édition
Edition en ligne du 17 au 27 juin