L'histoire : Sam, libraire le jour et musicien la nuit, perd la femme de sa vie, Joséphine, et de fait, le sens de son existence. Jusqu’à sa rencontre incongrue et quelque peu loufoque avec une jeune femme mystérieuse, Pi, qui devient synonyme de renaissance : pendant que Sam reprend goût à la vie et à la musique, Pi déchiffre la part du mystère qu’elle porte en elle. Une étrange relation se noue entre eux à travers la porte d’une salle de bains… absurdité et beauté des hasards de la vie à New York…
Notre avis : Sur le papier, le scénario de Lullaby pouvait être une bonne idée. Cette rencontre particulière entre Pi (Clémence Poésy) et Sam (Rupert Friend), qui apprennent à se connaitre sans se voir, par l’intermédiaire d’une porte de salle de bain, avait un côté assez original. Mais sur l’écran quelle déception !
Pour son premier long métrage, Benoit Philippon a commis un certain nombre d’erreurs. Tout d’abord avec un film trop long et un scénario qui perd le fil assez vite. Ce va et vient entre les deux personnages qui une fois veulent être ensemble puis la minute suivante se déchirent, s'avère un schéma trop systématique et par conséquent irritant.
Au final, le spectateur reste frustré et perplexe tant de nombreux points essentiels de l’histoire restent flou. Autre problème, la prestation de la charmante Clémence Poésy qui en fait beaucoup trop dans l’émotion. Trop de pleurs, trop de manières qui deviennent insupportables, trop d'excès qui tuent les nuances.
Heureusement la bande originale de Charlie Winston permet de rythmer le film à défaut de donner du tempo au scénario.