[20 ans de festival] Cannes 2016 : 2000 – Tout pour la musique

Posté par vincy, le 12 mai 2016

Pas de bug en l'an 2000. Cannes est présidé par Luc besson. Et on retient que Tigre et Dragon est hors-compétition. Il n'y avait qu'une petite salle pour la projection dédiée à la presse. Nous étions quelques dizaines à découvrir avant tout le monde ce film qui allait relancer l'art des fresques où arts martiaux, mélodrame et effets visuels donneraient le ton du cinéma asiatique des prochaines années. Tout comme l'année d'avant, dans la même salle, nous étions restés jusqu'au bout du festival pour voir Rosetta, finalement sacré Palme d'or.

Cannes c'est aussi ça, son lot de surprises. Le cinéma européen et américain est en petite forme, hormis les films de Roy Andersson et James Gray, peu de cinéastes livrent un grand film. Car en 2000, c'est bien le cinéma venu d'Asie qui domine par sa qualité. Le tableau noir de Samira Makhmalbaf, le somptueux Les Démons à ma porte de Jiang Wen, le sublime Yi Yi d'Edward Yang, disparu trop tôt, le somptueux et inoubliable Chant de la fidèle Chunhyang d'Im Kwon-taek, Un temps pour l'ivresse des chevaux de Bahman Ghobadi... Et puis le chef d'oeuvre de l'année: In the Mood for Love de Wong Kar-wai. Au delà de la beauté du film, de ses deux interprètes et de ce scénario presque abstrait, le film entête avec ses musiques. Il est présenté le dernier jour du festival et ceux qui sont restés sont ensorcelés, malgré la fatigue.

C'est pourtant une autre musique qui sera palmée. Lars von Trier présente Dancer in the Dark. Il faut se rappeler l'émotion au début de la projection de 8h30 dans le Grand Théâtre Lumière, quand durant le prologue sans images, on se laisse envahir par la musique symphonique de Björk. Les larmes coulent à la fin lorsqu'elle est conduite dans le couloir de la mort. Von Trier nous manipule avec son histoire d'injustice terrible et un personnage innocent transformé en coupable par la seule volonté des hommes. Mais il le fait avec brio et avec les chansons et la sensibilité de Björk. L'un récolte la Palme, l'autre le prix d'interprétation. Choix logique tant le film est une co-création, qui s'est d'ailleurs faite dans la douleur.

Mais a posteriori, nous n'en avons retenu que le plaisir de voir dans une même édition Björk jouer avec les sons et Maggie Cheung déambuler dans Hong Kong.

Un remake pour Harry, un ami qui vous du bien

Posté par vincy, le 1 août 2014

affiche harry un ami qui vous veut du bienLe thriller de Dominik Moll, en compétition au Festival de Cannes en 2000, Harry, un ami qui vous veut du bien, va faire l'objet d'un remake anglo-saxon. Selon Variety, Focus Features a acquis les droits du scénario co-écrit par Moll et Gilles Marchand.

Wentworth Miller (Prison Break) sera en charge de l'adaptation.

Le film avait remporté quatre César (meilleur réalisateur, meilleur acteur pour Laurent Lucas, meilleur montage, meilleur son) et séduit 2 millions de spectateurs en France.

Ce film à suspens raconte l'histoire d'un couple, Claire et Michel (respectivement Mathilde Seigner et Laurent Lucas) en vacances avec leurs trois filles, dans une maison en chantier, par temps de canicule. S'invite alors un ancien ami de Michel, Harry (Sergi Lopez). Tandis que le couple est sur les nerfs, Harry prend de plus en plus de place et commence à éliminer un à un tout son entourage, en commençant par les vieux parents.