Bel-Ami, la soif du mâle selon les femmes

Posté par cynthia, le 28 juin 2012

Synopsis : A Paris, à la fin du XIXe siècle, Georges Duroy, jeune homme ambitieux, est déterminé à se hisser au sommet d’une société qui le fascine. Des mansardes miteuses aux salons les plus luxueux, usant de son charme et de son intelligence pour passer de la pauvreté à la richesse, il quitte les bras d’une prostituée pour ceux des femmes les plus influentes de la capitale. Dans un univers où la politique et les médias mènent une lutte d’influence acharnée, à une époque où le sexe est synonyme de pouvoir et la célébrité une obsession, Georges Duroy ne reculera devant rien pour réussir.

Notre avis : Un homme est plongé dans l'obscurité d'une pièce qui semble être une chambre, tandis que des femmes dansent de façon sensuelle, presque sexuelle dans un bar au loin. Quelques secondes plus tard, l'homme se met à chercher de l'argent dans ses tiroirs tandis que les gentils hommes du bar trinquent de leurs verres de Champagne si chers. La première séquence de Bel-Ami s'ouvre sur un paradoxe, sur un contraste qui n'est que le prélude de ce que nous réserve ce film: riche ou pauvre, heureux ou malheureux, valais ou roi.

Declan Donnellan signe une énième adaptation de Maupassant des plus extravagantes mêlant angoisse, érotisme et drame avec, au milieu de tout cela, un Robert Pattinson plutôt convaincant et entouré par un casting féminin des plus somptueux : Uma Thurman, Kristin Scott-Thomas et Christina Ricci se laissent vampiriser par le jeune acteur qui ne cesse de les tourmenter par ses dires de séducteur en quête de succès.

Bel-Ami nous transporte dans l'enfer d'un homme littéralement possédé par la soif de pouvoir et de réussite et en perd presque son âme. Rastignac et Valmont planent au dessus de lui. La fascination dominant/dominé se fait sentir fortement dans le film à travers des scènes dosée d'un brin de masochisme. À la vue de la souffrance qu'éprouve son mentor et pourtant ennemi, notre jeune héros ne peut s'empêcher de repenser à ce cancrelat qu'il a littéralement massacré, quelques jours auparavant dans sa chambre miteuse dans laquelle il vit. Son envie d'être le meilleur et de dominer le monde se ressent à travers ses multiples manœuvres pour rester sous les feux de la rampe. Séduisant toutes les femmes qui peuvent lui faire atteindre le sommet, il les domine par des caresses et des regards aguicheur jusqu'à cette scène malsaine, oppressante (nous laissant presque au bord de la nausée), où Madeleine (Uma Thurman), en amazone sur lui, le viole littéralement, lui faisant mal, le faisant hurler comme un enfant ; elle remet ainsi les pendules à l'heure : il ne serait rien sans elle, et d'ailleurs rien sans les femmes. Car, dans son film ce sont les femmes qui font le monde, les hommes ne sont que les interprètes des talents de ces dernières.

Cette interprétation que Maupassant a eu de montrer les femmes comme guide est très bien illustrée dans le film. Malgré un scénario prévisible et des scènes dérangeantes, Bel-Ami est une adaptation plutôt réussie. Declan Donnellan nous offre une version très proche de l’œuvre initiale à travers un film aux décors envoûtants et à l'esthétique hypnotique, offrant ainsi aux spectateurs une vision douce mêlée à un scénario froid et dramatique.

L’artiste Man Ray aura le droit à son biopic

Posté par vincy, le 9 juin 2009

La société de production Bizibi (qui sort Jaffa cette semaine) a finalisé le casting du film biographique sur l'artiste Man Ray (1890-1976), peintre, photographe et même réalisateur, membre à part entière de mouvements comme le dadaïsme et le surréalisme.

Giovanni Ribisi (Il faut sauver le soldar Ryan, 60 secondes chrono, Lost in Translation, Avatar) l'incarnera , aux côtés de Julien Doré (le chanteur) qui sera l'ami Marcel Duchamp, Emma de Caunes (Kiki de Montparnasse et première épouse), et Christina Ricci (sa troisième femme).

Ce film de 8 millions d'euros a été écrit par le réalisateur d'origine vénézuélienne Temistocles Lopez. Il avait déjà scénarisé un film sur Dali en 1991. L'écrivain lui-même est un adepte du style surréaliste.