Posté par vincy, le 9 juillet 2019
Le 4 juillet, Serge Toubiana a été renouvelé à la présidence d'Unifrance, l’association en charge de la promotion du cinéma français dans le monde. Ce n'était pas vraiment une surprise puisqu'il n'avait qu'un candidat face à lui. En revanche, tout le monde s'interrogeait sur le nom du remplaçant ou de la remplaçante d'isabelle Giordano, à la direction générale de l'organisme.
Finalement, c'est Daniela Elstner qui aura cette responsabilité. Elle a d'ailleurs débuté chez Unifrance en 1996, avant d'intégrer les Films du Losange deux ans plus tard. "Durant 10 ans, Daniela Elstner y développe les ventes internationales, co-productions et sélections en festivals..." indique le communiqué. En 2008, elle s'en va diriger Doc & Film International. Tout son parcours a été lié à l'export. Depuis 2015, elle préside d'ailleurs l’Association des Exportateurs de Films (Adef): "Sous son impulsion, la société de distribution audiovisuelle s’ouvre aux longs métrages de fiction et de documentaire et constitue un catalogue de plus de 800 films vendus à travers le monde et reconnus par la critique internationale et les festivals (un Lion d’Or, deux Ours d’Or)." Elle est également trésorière de l’Association des Exportateurs Européens (Europa International) et du Syndicat des Entreprises de Distribution de Programmes Audiovisuels (SEDPA).
Isabelle Giordano avait annoncé il y a un mois qu'elle quittait ses fonctions. Elle occupait le poste depuis six ans et venait de célébrer les 70 ans d'Unifrance au Festival de Cannes. Dans un conteste difficile - où les films d'auteurs ont de plus en plus de difficulté à trouver un public - elle a su multiplier les rendez-vous (festivals, marché...) pour valoriser la diversité du cinéma français. Alors que le gouvernement actuel s'interroge sur la pertinence des aides du CNC, déplorant notamment la faible rentabilité des films et souhaitant davantage de films agissant comme arme culturelle diplomatique ("soft power"), Unifrance a su améliorer la visibilité des films dans des pays comme l'Australie, l'Inde, le Japon, ... en se calant notamment sur les stratégies exportatrices des professionnels français.
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Posté par vincy, le 25 octobre 2018
C'est un peu Japonismes dans la carrière de Catherine Deneuve. L'actrice vient de fêter ses 75 ans à Tokyo avec le Praemium Imperiale dans la catégorie Théâtre et Cinéma, prix considéré comme le "Nobel des Arts", pour couronner plus de 50 ans de carrière. Ce déplacement au Japon coïncide avec le tournage en France du nouveau film de Hirokazu Kore-eda, La vérité.
Pour ce projet qu'il a en gestation depuis une quinzaine d'années, le réalisateur, Palme d'or cette année à Cannes, a débuté les prises de vues depuis une semaine et a libéré l'actrice pour qu'elle aille recevoir son prix. ""J'aime son univers, j'aime la façon dont il traite les rapports des adultes et des enfants", a expliqué l'actrice au cours de la conférence de presse prévue à Tokyo. Deneuve y a détaillé son rôle: "Cette femme que je joue est une actrice avec des qualités, c'est certain, mais avec des défauts assez énormes d'égoïsme, d'égocentrisme et des relations compliquées avec sa fille qui vit aux Etats-Unis". "Evidemment c'est très, très loin de moi donc j'ai vraiment l'impression de jouer un rôle de composition".
"C'est un cinéaste dont j'ai presque tous les films, sur trois-quatre ans, on s'est vu plusieurs fois. Après avoir été au Japon, il est venu pour la soirée qu'on avait donné pour moi là-bas, donc ça nous a rapprochés. J'aime énormément ses films, c'est un univers qui me touche beaucoup. Quand j'ai su qu'il envisageait, peut-être, de tourner un film avec moi j'étais évidemment extrêmement heureuse et surprise lorsque j'ai su que ça se passerait en France" a-t-elle précisé sur RTL.
Le film sortira l'année prochaine. Catherine Deneuve fait face à Juliette Binoche, qui y joue sa fille, pour la première fois. "Kore-eda ne savait pas non plus que j'avais envie de tourner avec Juliette Binoche et que ça ne c'était jamais produit" a-t-elle avoué.
Elle a également confié qu'elle a "un projet de film" dans l'archipel. "Ce serait un film français mais qui se tournerait entièrement au Japon".
Enfin, cette semaine sort chez Gallimard, le beau-livre illustré, Catherine Deneuve, film par film, avec des textes signés Isabelle Giordano. Cet ouvrage passe en revue la carrière de l'actrice, de ses premiers films jusqu'aux prochains (hormis le Kore-eda), en rappelant pour chacun l'importance dans le cinéma ou la carrière de l'actrice, abondamment documenté avec des extraits de presse ou d'interviews de l'époque, des textes de l'actrice issus de ses livres ou des citations de grands cinéastes à son propos, de Truffaut à Scorsese. Un beau cadeau de noël pour les fans, même s'ils manquent cruellement quelques films dans cette hagiographie visuelle. Giordano essaie tout au long du livre d'explorer le mystère de sa fascination, au-delà de la beauté photogénique de la comédienne, et de prouver, sans trop avoir à se forcer, pourquoi elle est un monument du 7e art, qui méritait bien le Praemium Imperial.
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Posté par vincy, le 31 mai 2009
A la fin du mois de juin, L'hebdo cinéma (qui s'appela aussi Extérieur jour durant deux saisons), l'émission hebdomadaire dédiée au 7e art sur Canal +, s'arrêtera. Dernier clap pour Daphné Roulier qui la présentait depuis septembre 2005. Roulier n'aura donc pas e l'occasion de s'installer dans la durée comme l'avait fait Isabelle Giordano et son Journal du cinéma (1991-2001). Canal + réfléchit à un nouveau concept tout en images, selon Le Parisien.
France 2 va aussi revenir sur l'actualité du cinéma avec une émission en images. Moins chers, plus rapides à monter, ces produits cathodiques compensent surtout une grande absence de l'actualité cinématographique, le plus souvent relayée dans des talk-shows où la culture se mélange au sport et à la politique.
Cependant, Canal Plus prouve une fois de plus que le cinéma n'est plus essentiel pour le modèle économique de la chaîne. Les séries et le sport constituent des produits d'appel plus intéressants. On l'a vu à Cannes avec Le Grand Journal et son incapacité, très critiquée par la profession, à traiter de la compétition et des bons films sans stars. Le glamour l'emporte toujours. Mais imagine-t-on une émission similaire aux Jeux Olympiques ou au Mondial de football, sans commentateurs, experts, critiques, et juste avec des interviews de 10 minutes de stars ?
Daphné Roulier devrait présenter L'effet papillon à la rentrée. Le directeur de la chaîne a promis une émission mensuelle de cinéma exclusivement ciblée pour les cinéphiles.
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