Camino, Benicio et Penelope, gagnants des Goyas espagnols

Posté par vincy, le 2 février 2009

penelope cruz goyasLes 23e prix Goyas, principales récompenses du cinéma espagnol, ont porté en triomphe Camino, de Javier Fesser avec six prix majeurs : film, réalisateur, scénario original, actrice (Carmen Elias), second rôle masculin (Jordi Dauder) et révélation féminine (Nerea Camacho). Autant dire, l'essentiel de la moisson. Et pour ce film sur l'Opus dei et une jeune fille malade, un quasi sans faute puisqu'il n'avait reçu "que" 7 nominations.

Figure montante de la nouvelle génération des cinéastes espagnols, Fesser avait été cité à l'Oscar du meilleur court métrage en 2007, et avait reçu de nombreux prix (comme à Locarno), pour El Milagro de P. Tinto en 1999. Camino avait été sélectionné au Festival de San Sebastian.

Les Goyas ont aussi récompensé Benicio del Toro (meilleur acteur) pour son rôle dans Che et Penelope Cruz (meilleur second rôle féminin, photo) pour son personnage volcanique dans Vicky Cristina Barcelona. Avec ce troisième Goya en cinq nominations, elle rentre dans le club fermé des trois actrices espagnoles ayant plus de trois Goyas. Le Che de Soderbergh a aussi reçu le prix de la meilleure direction artistique.

Crimes à Oxford a hérité de trois prix (production, musique, montage). La Palme d'or 2007, 4 mois 3 semaines et 2 jours a obtenu le prix du meilleur film européen. La buena vida, d'Andrés Wood, a été choisi comme meilleur film hispanophone. C'est la seconde fois que le cinéaste chilien reçoit ce prix.

Un Goya honorifique a été remis à Jesùs Franco spécialiste du film de vampires et des séries B se déroulant dans les prisons de femmes. Il a travaillé avec Orson Welles sur le tournage de Falstaff. En cinquante ans de carrière, il a travaillé sur plus de 200 films. Parmi ses admirateurs, on trouve aussi bien Quentin Tarantino que Pedro Almodovar.

Les deux films les plus nommés, Los girasoles ciegos de José Luis Cuerda (15 nominations, un des sept films les plus nommés de l'histoire des prix) et Sólo quiero camina de Agustín Díaz Yanes (11 nominations), sont repartis presque bredouilles, avec chacun un prix "anecdotique".