Après les rescapés d'un crash d'avion devenus anthropophages dans la Cordillère des Andes, l'Amérique du sud tient un autre sujet "incroyable" qui ne pouvait que séduire les producteurs de cinéma. "Les 33" comme on les appelle maintenant sont ces mineurs bloqués dans une mine du Chili depuis l'éboulement du 5 août dernier qui les a "enterrés" à 700 mètres de l'air libre. Une épopée en soi qui va durer encore quelques mois, le temps de pouvoir creuser le tunnel qui les évacuera.
Rodrigo Ortuzar (Mujeres unfieles, All inclusive) a décidé d'en faire un film, Les 33. Tiré d'une histoire vraie. L'affiche est déjà prête. Il a déjà stocké les images des familles et des secours, filmé les environs du "Camp Espoir". Il attend désormais le sauvetage, prévu à la fin de l'année, et leur retour à la vie normale.
La production mêlera en effet fiction et réalité. Les prises de vues actuelles seront sans doute recréées. Mais le scénario reste encore dépendant de l'aboutissement de cette histoire.
Alors, opportunisme ? L'idée peut paraître déplacée quand un pays entier respire au rythme de la survie précaire de 33 hommes. Ortuzar a donc annoncé qu'il donnerait les recettes dans les salles chiliennes à une fondation dédiée aux enfants des mineurs.
Le cinéaste prépare aussi deux autres films à partir de drames réels : l'un sur le séisme et le tsunami de février (521 morts), l'autre sur la "tragédie d'Antuco", lorsque 45 jeunes militaires ont péri dans les Andes, pris dans une violente tempête de neige, au cours d'une marche de 25 km en 2005.
Le film devrait sortir fin 2012, sans doute à l'occasion d'un anniversaire (leur découverte ? leur libération ?). Il durera une heure et 33 minutes.